UN CENTRE DE SANTE DEPARTEMENTAL POUR LA SEINE MARITIME

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Transcription de la présentation:

UN CENTRE DE SANTE DEPARTEMENTAL POUR LA SEINE MARITIME Enrayer la désertification médicale

RAPIDE ETAT DES LIEUX L’effectif des médecins en activité régulière a baissé de 1,7% entre 2017 et 2018. Dans le même temps, la densité de la population a baissé de 1,9%. On constate une perte d’attractivité de notre département, désormais situé à la 45ème place de tous les départements français Entre 2017 et 2018, les effectifs de spécialistes médicaux sont les seuls qui soient en hausse. En Seine-Maritime, 52,35% des médecins ont un exercice libéral ou mixte 47, 65% sont salariés  Les médecins généralistes ont de plus en plus tendance à renoncer à l’exercice libéral (- 3,5 points) au profit de l’exercice salarial ( + 4 points)  On assiste à une féminisation de l’exercice de la médecine, particulièrement en Seine-Maritime où 48,7% des médecins en activité régulière sont des femmes contre 47,8% en France, avec pour conséquence une demande incontournable de conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée.  La tendance à la baisse des effectifs de médecins généralistes a une forte probabilité de se confirmer jusqu’en 2025 : 13 % seulement des nouveaux médecins choisissent aujourd’hui l’installation en libéral. Données chiffrées tirées de l’Atlas de la Démographie Médicale au 1er janvier 2018 publié par l’Ordre des Médecins.  

L’EXPERIENCE DE LA SAONE-ET-LOIRE Un réseau de centres de santé répartis dans le département En un an, 11.000 habitants ont retrouvé un médecin traitant référent 23.000 consultations ont été réalisées l’année dernière 16.000 patients ont été accueillis durant l’exercice 2018

OBJECTIFS Lutter contre la désertification médicale Accès aux soins dans les villages et les villes moyennes, notamment pour les personnes isolées ou sans moyens de transport ou à mobilité réduite Maintenir un service public essentiel à l’attractivité des communes Garantir un service de proximité essentiel au maintien d’un lien social dans un village Assurer la permanence des soins Désengorger les urgences des hôpitaux Diminuer les transports de secours du village vers les urgences et inversement (surcoût, temps, désorganisation des services type pompiers)

Centre de santé départemental Centres de santé territoriaux Cabinet en Antenne Centre de santé départemental

LE CENTRE DE SANTE DE SAONE-ET-LOIRE 1 centre de santé départemental + 6 centres territoriaux + des antennes dans les villages les plus éloignés (45 antennes à terme) Locaux fournis soit par le département, soit par les communes (conventions) 30 Médecins salariés dont une MG qui joue le rôle de conseillère technique 3 secrétaires salariées par le département pour chaque centre territorial : accueil des patients, gestion des agendas, recouvrement auprès des caisses de l’assurance maladie du règlement des consultations effectué en tiers payant Tiers payant systématique pour les patients (cf cahier des charges de tout centre de santé public) Travail en réseau des médecins, fichier patient commun à tous les centres

LE PIVOT DU SYSTÈME DE SAONE-ET-LOIRE : UN CENTRE DE SANTE ET DE GESTION DEPARTEMENTAL (GSGD) Il organise l’articulation des plannings avec les centres de santé territoriaux des agglomérations et les antennes médicales des villages du département Il recrute les médecins, les secrétaires (contrats et salaires) Il fait la liaison avec l’université (accueil d’internes) Il veille à la continuité des soins (intégration des médecins du centre aux tableaux de gardes médicales locales)

DES CENTRES DE SANTE TERRITORIAUX DANS LES AGGLOMERATIONS DU DEPARTEMENT ET DES ANTENNES MEDICALES DANS LES VILLAGES Médecins salariés présents en permanence ou par vacations plusieurs fois par semaine (2 à 3 fois) dans les CST et les AM en fonction des besoins et des appels reçus par le centre départemental

CDD de 3 ans, renouvelables Les usagers appellent un numéro unique commun à tout le département puis sont dirigés vers le centre le plus proche de leur domicile. Profil des médecins recrutés : médecins en fin de carrière, qui cherchaient à en finir  avec des "semaines de 70 h" et la "lourdeur administrative" imposées par l'exercice libéral. D'autres sont des médecins trentenaires, fraîchement diplômés, la benjamine est âgée de 27 ans CDD de 3 ans, renouvelables Toute la partie administrative est gérée directement par le Centre Départemental de Santé, ce qui permet aux médecins de se concentrer sur le cœur de leur métier.

UNE MISE EN PLACE CONCERTEE Concertation entre tous les acteurs de santé (médecins libéraux existants, CPAM, ARS, Ordre des Médecins) André Accary (président du conseil départemental) : «« À partir du moment où il y a un projet de médecine libérale classique, je me retire ou je n'ouvre pas d'antenne. » Rapidité du processus : premières réunions exploratoires en juin 2017, centre de santé départemental opérationnel en janvier 2018

LES COUTS Médecins : 39 heures hebdomadaires pour une rémunération mensuelle de 4.500 à 6.000 euros net selon leur ancienneté et leur niveau d’expérience (grille salariale de la fonction publique hospitalière) Cahier des charges : 25 consultations par jour et par médecin, soit 12500 € de recettes par mois (25 x 25 € x 20 jours ouvrés par mois) Eligibilité au plan annoncé en septembre 21018 par le Président de la République d’installation en France de 400 médecins territoriaux dans les déserts médicaux Investissement de départ du département de Saône-et-Loire : 2,11 millions € (pour un budget global de fonctionnement de 460,42 millions €), avec objectif d’équilibre dans 3 ans

SITUATION FECAMPOISE Fécamp intra muros : 13,5 médecins généralistes ETP (1) en 2018 contre 21 en 2010 Il faut y ajouter les 10 médecins généralistes libéraux extérieurs à Fécamp (cantons de Fécamp et Valmont) contre 14 en 2010  Dans la zone de vie – santé de Fécamp établie par l’Agence Régionale de Santé, 4 médecins généralistes ont cessé leur activité en 2018 9 autres médecins généralistes prendront leur retraite dans les 3 ans à venir Fécamp a perdu son statut de zone d’intervention prioritaire en décembre 2017 et se trouve entouré de zones qui gardent ce statut, comme indiqué sur la carte ci-après, ce qui rend encore plus improbable l’installation de nouveaux médecins libéraux sur notre territoire, en raison de la suppression des primes à l’installation attachées au statut de zone d’intervention prioritaire (50 000 €).   (1) : ETP = équivalent temps plein, soit 50 heures de travail hebdomadaires en moyenne pour un MG libéral

PROJET POUR LA SEINE MARITIME ET FECAMP Un centre de santé territorial à Fécamp Des antennes nécessaires dès maintenant à Yport, Les Loges, Ourville-en-Caux (plus de médecin) Des antennes à prévoir à échéance moins de deux ans à Saint Pierre-en-Port, Sassetôt-le-Mauconduit, Froberville, en prévision des prochains départs en retraite des MG Peut-être également à Valmont et Limpiville (à voir avec les MG libéraux restants dans ces communes) Projet à terme : chariots de téléconsultation manipulés par un(e) assistante médicale permettant des actes de télémédecine en cas d’absence du médecin référent ou bien en dehors des heures ouvrables. Possibilité de financements par l’ARS

Merci de votre attention