Contexte Historique Cas concrets CONCLUSION Accompagnement des Personnes vivant avec le VIH (PvVIH) sur le bassin de l’Oyapock Contexte Historique Cas concrets CONCLUSION
1. CONTEXTE Jusqu’à aujourd’hui, pour les PvVIH de nationalité brésilienne, habitant la ville frontalière d’Oiapoque, une prise en charge simple n’était pas possible. Suivi possible soit : A Macapa : à 600 km d’Oiapoque dont 120 km de piste A Saint-Georges : mais difficulté car les personnes sont en situation irrégulière sur le territoire français. VIH en situation épidémique : 1 % estimé sur la zone. Nombreuses populations clés : orpailleurs, migrants, travailleuses du sexe… Précarité très présente, parcours de vie souvent difficile. Stigmatisation forte et non respect de la confidentialité.
2. Historique du suivi par la DAAC 2014 : missions spécialisées en infectiologie en cours d’organisation au sein du centre de santé de Saint-Georges. Listing de patients de la zone frontalière ayant eu un début de prise en charge à l’hôpital de Cayenne et perdus de vue ensuite remis aux médiatrices de DAAC. Création de l’association DPAC à Oiapoque et mise en place d’un partenariat soutenu pour le suivi des PvVIH. Recherche sur le terrain avec orientation au Centre de santé en donnant un RDV à la mission. 2015 : début des missions spécialisées avec accompagnement par les médiatrices pour appuyer le médecin et apporter les connaissances au patient. 2016 : formation en ETP d’une des médiatrices. 2017 : création du projet « Oyapock Coopération Santé » ayant pour objectif principal d’éliminer le VIH sur la zone. Accompagnements des PvVIH mais également des équipes médicales et paramédicales de la ville d’Oiapoque afin de délocaliser le suivi des patients et d’améliorer leurs conditions de vie. 2019 : début du suivi au sein d’un centre de santé de la ville d’Oiapoque appelé « 1ère ligne » : suivi des patients « stables » : ayant une CV indétectable, pas d’infections opportunistes en cours. A ce jour : 18 patients ont été transférés à Oiapoque pour poursuivre leur suivi.
3. Cas concrets Mme L. A été diagnostiquée à Macapa mais vit une partie de l’année à Saint-Georges avec sa famille. Elle a été orientée vers la DAAC par sa famille quand l’annonce a été faite. Contexte de vie précaire car usager de drogue pendant des années, immaturité dans ses relations. La maladie n’étant toujours pas acceptée. Le suivi était fluctuant avec des moments de rupture thérapeutique. Les effets secondaires du traitement + un impact psychologique au moment de la prise nous ont mis en difficultés. Plusieurs techniques ont été tentées : accompagnement en douceur, plutôt cadrant et sécurisant. Des explications alarmantes avec le risque pour le pronostic vital. Un désir de grossesse plus fort que le reste a pris le dessus. Elle a demandé à nouveau un suivi à ce moment là. Il a été plus strict. Devant l’urgence de la situation, une réunion pluri-disciplinaire entres médecins et paramédicaux a permis de simplifier le traitement et d’obtenir une CV indétectable au moment de l’accouchement avec une adhésion de la patiente pour la prise de traitement. A ce jour, le suivi n’est pas encore gagné, tant que la patiente n’aura pas accepté cette maladie. Mr R. Est brésilien, suivi à Saint-Georges depuis des années, bien entouré par ses enfants. Il souhaite vivre à Macapa mais ses enfants ont peur de ne pas bien pouvoir l’encadrer sur son suivi car il est âgé, a déjà eu des ruptures thérapeutiques avec des conséquences graves. Le travail d’accompagnement a été surtout de faire le lien avec le lieu de suivi à Macapa et de prendre du temps pour rassurer la famille. Mme N. Est française, habite Saint-Georges. Elle a eu une contamination materno-fœtale qui fait qu’à ce jour, l’acceptation de la maladie est compliquée et il a fallu que ses défenses immunitaires diminuent au point qu’elle soit hospitalisée pour reconnaitre qu’elle est porteuse du virus.
Conclusion Différentielle de l’association D.A.A.C Notre démarche repose sur la capacité des personnes au sein d’une communauté à s’organiser et à développer les stratégies qui répondent au mieux aux problématiques qu’elles rencontrent L’approche global que nous adoptons prend en compte : - la personne dans la globalité de ses besoins (santé, éducation, culture, travail, logement…) - Les personnes au sein d’un système complexe de relations familiales (parent, frères et sœurs, enfants…) au sein d’une communauté.