Savoir accompagner des porteurs de projets agri-ruraux « innovants » FRCIVAM Bretagne.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Votre nom Écoles pastorales de terrain et apprentissage de proximité Perspective du changement climatique Briefing de d é veloppement de l'UE 22 f é vrier.
Advertisements

Les entreprises fran ç aises XU QI. Lindustrie française en Europe et dans le monde.
La recherche du consensus dans la gestion des ressources naturelles par Pietronella van den Oever Avril 2004.
Les situations d enseignement Les m é thodes d enseignement L entr é e en formation Les ouvrages - supports d enseignement Un enseignement diff é renci.
La résolution de problèmes basiques
I. De la seconde révolution agricole à la troisième
1. Les évolutions majeures des Grandes Ecoles de Management (1990s et début 2000).. Leurs conséquences au niveau des modes dapprentissage.. Rôle des TICE.
Pratiques anciennes et innovations pour des emplois ruraux
RÉFORME DU LYCÉE Accompagnement personnalisé
Journée du 22 février 2010 Université virtuelle de Tunis Dhafer Mezghanni THEME 2: Compétences du référentiel et profils des équipes pédagogiques.
Besoins financiers des porteurs de projets à linstallation agricole en Ile de France Séminaire Agriculture Paysanne et Finances Solidaires - 27 mars 2012.
Bilan des installations Données TARN Installation Tarn b Nombre de dossiers : un palier ?
Synthèse de loffre de service AIO de chacun des partenaires en Provence Alpes Côte dAzur Missions AIO : Accueil et information sur les thématiques : enseignement,
1 Assises de l’Installation Eléments de diagnostic Installations aidées DJA 2012.
La RSE.
La Politique belge contre la faim? Un effort concerté pour le renforcement des organisations paysannes Table ronde au Parlement fédéral 13 décembre 2007.
L’accompagnement des enseignants nouvellement recrutés.
POINT INFO INSTALLATION FORMATION MAITRE EXPLOITANT 2011.
3- Le projet personnel et professionnel
Le poids de l agriculture dans l’ économie du Maroc
Présentation générale des fonds européens
Forum Transmission 24 novembre 2015 « Pourquoi pas installer un jeune ? » CA 86 - PAI 86.
1 Management de projet M1 GESTION SEGMI Pr. R. Marciniak.
Economie-gestion en baccalauréats professionnels du secteur de la production Déroulement de la journée du 30/4/2010 Matinée : Présentation du programme.
Les Passerelles de l’intérim. Le programme Les Passerelles de l’intérim vise à déployer des actions de formation et d’accompagnement pour favoriser la.
Rénovation des programmes
LA VAE, outil de GRH Sylvie MAZEL Responsable emploi / formation 25 juin 2002.
La filière Formation d’Adultes Licence MFII- Master SIFA L’exploratoire – Rennes – 21 mars 2012 UNIVERSITE RENNES 2.
PROJET ECOREM Comité de pilotage du 26 mai Contexte EDD relais sur le terrain des politiques et des décisions des gestionnaires Elle a un impact.
Médecins coordonnateurs : Quel profil en 2014 et quelles perspectives ? Médecins coordonnateurs : Quel profil en 2014 et quelles perspectives ? Enquête.
COMMUNICATION N°1 STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT DE LA STATISTIQUE AU BENIN (SNDS )
Stratégie nationale du DEVELOPPEMENT DURABLE DU SPORT (SNDDS) Mission Sport et Développement Durable (SDD)
PRESENTATION DU GEIQ GENESEMS AQUITAINE Groupe Ressources Humaines FEHAP Aquitaine - Mont-de-Marsan - Jeudi 2 juillet 2015.
Présentation de la série STMG  Spécialisation progressive  Classe de première unique  Choix d’orientation repoussé en terminale Formation terminale.
Projet d’entreprise Information sur le lancement des 1ers travaux … 24 septembre
Le suicide en France Chaque année, environ personnes font une tentative de suicide et d’entre-elles en meurent  2ème cause de mortalité.
88 ème Assemblée Générale – Nancy – 22-23/04/ ème Assemblée Générale - Nancy 22-23/04/2016 PROJET D’ORGANISATION DE L’ARBITRAGE EN MILIEU TERRITORIAL.
Les scenarios de Territoires 2040 : quel écho en Pays d’Armagnac? Laurence Barthe Maître de conférences en géographie UMR Dynamiques Rurales Université.
Elaborer et orchestrer une politique RH en matière de gestion des compétences 26 mars 2015.
INTRODUCTION L‘entre-deux guerres marque le début de l’ère industrielle pour les pays du sud Dans les années 50-60, les formes du processus d’industrialisation.
Au delà du PIB mesures multidimensionnelles du progrès quelques développements récents « Au service du Développement Economique et Social, une Statistique.
Valeurs Définir la mission d’une organisation, c’est définir sa raison d’être, c’est dire pourquoi elle existe. Définir la mission d’une organisation.
Question 1  Différence entre l’apprentissage individualisé et personnalisé (Connac, 2012)  La personnalisation de l’apprentissage est incontournable.
RÉNOVATION BTS Comptabilité et Gestion 2015 CB2C : un exemple de situation professionnelle Christine Forest Stéphane Bessière Daniel Perrin Toinin.
A. Legardez, STG, Toulouse, 18/05/06 La réforme STG : une approche socio-didactique Alain Legardez UMR « ADEF » (Université de Provence, INRP, IUFM d’Aix-Marseille)
Devenir ingénieur Du lycée au métier d’ingénieur.
Référentiel du BTS CG Du référentiel de compétences… … à la formation par les compétences …à l’évaluation des compétences 25/11/2014 BTS CG compétences.
EP2 Pratique de l’accueil, de l’information et de la vente (CCF) SITUATION 2 Connaissance de l’environnement professionnel (coef 3)
REUNION PARENTS 3ème Mardi 19 janvier 2016 Document élaboré par Catherine FARIZON Conseillère d’orientation-Psychologue.
BTS assistant de manager Le métier d’assistant de manager Le profil de l’assistant Accès à la formation Objectif de la formation Les débouchés professionnels.
Rotary, Crans-Montana. 2 Est-ce qu’un tel pays peut avoir des problèmes touristiques?
ARNAUD LOPEZ, CLEMENT NOIROT, TOMMAS CASTEL 1 GRH : Anne Loubès L’EMPLOI DES JEUNES QUELLES SONT LEURS ATTENTES SPÉCIFIQUES ?
Modes de Marches et d’Arrêts
1 PRESENTATION DU PROJET NTIC - SERMM. 2 SERMM Fondée en personnes, 6,9 M€ Spécialisée dans l’usinage, la soudure de pièces en métaux difficiles.
INTRODUCTION GENERALE
Notre mission Accueillir et accompagner dans leur démarche vers un mieux-être, les personnes dont la santé mentale est perturbée et qui souffrent de détresse.
Présenté par  Samira BELHORMA  Imane ZEHHAF. Introduction I. Définitions II. Quand et comment évaluer une compétence? III. Le contexte d’évaluation.
MEN-DGESCO Bureau des usages et des services numériques/ENT Espaces Numériques de Travail – Panorama 30 novembre 2010 Réunion des IANTE EPS.
CADRE SECTORIEL D’UNE POLITIQUE CONTRACTUELLE EMPLOI ET FORMATION PROFESSIONNELLE.
Modernisation du service public local 15 février 2016 III.Comment la notion de métier contribue-t- elle à la qualité des services publics.
Activité 2 Évaluer des compétences : pas si simple, mais très courant! OBJECTIF :  Sensibilisation aux différents modes de recueil de données et de production.
Séminaire Recherche – Formation ESEN 16 et 17 décembre Une section : Illustrative de la diversité de ces liens Porteuse d’enseignements pour la.
1 Paris, 30 juin 2008 CYCLE DE PRODUCTION ET D’UTILISATION D’HYDROCARBURES À BILAN CO2 NUL Evaluation financière.
Atelier 3. Quand deux LéA parlent de leur expérience au sein des « laboratoires d’analyse du travail » mis en place dans les établissements scolaires 6èmes.
Janvier S E C O N D E G T 2 nde spécifique SECONDE PRO CAP1 BAC GENERAL BAC GENERAL BAC TECHNO ou BREVET DE TECHNICIEN BAC TECHNO ou BREVET DE TECHNICIEN.
Une expérience de développement territorial L’agence de développement du Nord de Milan.
Interroger les pratiques professionnelles actuelles ENS – RAQ PAH session avril 2016 Module Approche centrée sur le développement du Pouvoir d’agir.
ANALYSER UNE FORMATION ? ENVIRONNEMENTS AMONTS et AVALS PERSONNELS PUBLICS AUTRES RESSOURCES MODELE PEDAGOGIQUE.
DIAGNOSTIC EDUCATIF ( établissement ) portant sur:
BACCALAUREAT PROFESSIONNEL 3 ANS REPARATION DES CARROSSERIES Quelques points clés.
Transcription de la présentation:

Savoir accompagner des porteurs de projets agri-ruraux « innovants » FRCIVAM Bretagne

Mod è le agricole breton –Agriculture productiviste –Sp é cialis é e –Int é gr é e dans des fili è res –D é territorialis é e

Mod è le agricole breton Performances techniques et é conomiques, s é curit é alimentaire MAIS externalit é s n é gatives, environnementales et sociales Baisse structurelle nb exploitations agricoles : -59% entre 1988 et 2007 (- 50% moyenne nationale)

Contexte agricole breton Diminution du nb d installations : de 1300 en 1990 à 500 en 2006 Pourquoi ? –Acc è s au foncier : augmentation taille des exploitations (droits à é pendre, quotas, etc.) et urbanisation –Capitaux é lev é s et acc è s au $ –Et aussi … EVOLUTION SOCIOLOGIQUE PP

Les « Zatipiks »… … ou innovants

Les Projets Agri-ruraux Innovants Nouvelles productions (10% installations aid é es) Agriculture durable, biologique, sous signe de qualit é (8,4% installations aid é es, +66% en 4 ans) Diversifi é s (transfo, vente directe, services ; 14% installations aid é es/ 4% en 2002) Petites exploitations Ancrage territorial Installations progressives, non lin é aires Des projets de vie

Les Porteurs de Projets : Des profils marqu é s par le d é tour Des personnes ext é rieures (n é o-locaux, non issus du milieu agricole = 25% IA, HCF = 32% IA) En opposition aux sch é mas sociaux (et parentaux) de r é ussite En reconversion professionnelle (58,3% PP IA = salari é s hors agricoles ; 57,7% PP CIVAM-PANIER = chômeurs et RMIstes) Des situations de famille contrast é es Des motivations nouvelles : h é donisme, autonomie, cadre de vie, civisme

Attentes et probl è mes sp é cifiques 1 projet = combinaison unique R é f é rences ? Ma î trise itin é raires techniques pointus vs savoir articuler plusieurs activit é s, avoir vision globale Insertion sociale, territoriale et professionnelle Formation Anticipation technique et é conomique Devenir entrepreneur

Ad é quation accompagnement et PP ARI ? Des PP diff é rents du mod è le agricole breton et des candidats classiques à l installation Potentiellement porteurs d innovation et de changement Pour r é pondre aux nouvelles attentes de la soci é t é Mais 2 exploitants sur 3 s installent sans les aides alors que 85% en place apr è s 10 ans

Les dispositifs classiques Origine : projet modernisateur de l agriculture apr è s la 2nde guerre. Objectifs : encourager le d é part des « anciens » et favoriser l installation des jeunes sur des projets modernes et professionnels

Ancr é s dans un mod è le diffusionniste Principes –Bas é sur la foi en le progr è s et la science –Un savoir objectif et universel –Une division du travail entre concepteurs/ vulgarisateurs/ ex é cuteurs –Communication et p é dagogie : informer, enseigner, convaincre –Autonomie : appliquer seul les prescriptions

Ancr é s dans un mod è le diffusionniste Chercheurs/ Ingénieurs ETAT Agriculteurs Conseillers/ techniciens Production du savoir, Analyse des problèmes et élaboration des solutions Adaptation Exécution Orientations politiques Diffusion du savoir Recueil dinformations/ diagnostic

Ancr é s dans un mod è le diffusionniste Traduction –D é cret sur vulgarisation agricole de 1959 : rôle du conseiller agricole = diffusion de connaissances –Parcours à l installation : formation/ stage/ installation ; DJA et prêts JA ; Conseil agricole ; etc.

Tentatives d é volution De la vulgarisation au d é veloppement D é lais et seuils Le PPP –Conseillers, prescriptions, etc. –D é lai limit é à 2 ans –Ce qui est finan ç able : 17,5 h / PP en 35 … Ajustement du cadre, renforcement de la dimension p é dagogique, mais mod è le qui s é puise

Inad é quation avec les PP ARI Pas de r é f é rences standards Logique d innovation horizontale Des cheminements Des projets et parcours complexes aux multiples dimensions Remise en cause du mod è le diffusionniste …

Un mod è le é mergent Principes –Savoir = construction sociale –Logique d innovation horizontale –Probl è me : d é finition subjective –Parole : expression du probl è me et production de connaissance ; reformulation –Autonome : depuis le processus qui m è ne au choix des solutions

L accompagnement Une posture sp é cifique du mod è le é mergent pour : –Prendre conscience de ses ressources –Les mettre en projet –Les mettre en action Il faut alors : –É tablir une relation de confiance –Formuler un probl è me commun –Être rigoureux –G é rer les dissym é tries

Ancrage dans un mod è le et tensions Conseillers et animateurs dans des structures ancr é es dans un paradigme … Et sous tension –Injonctions contradictoires –Trouver la juste distance

Renouveler le cadre Adaptation du cadre insuffisante Trouver une m é diane Reconna î tre et professionnaliser le m é tier d accompagnateur conseiller, expert, etc.

Besoins en formation Contenu des formations à l accompagnement propos é es : –Ecoute active, reformulation –Accompagnement au changement –Savoir se positionner : analyse transactionnelle, etc. Sociologie, savoir-être et savoir-faire