3 ans déjà ! 24 janvier 2011: de l’Etat de la recherche à la Recherche dans le travail social, 3 avril 2014 Ce que la conférence du consensus et l’avis final du jury ont fait « bouger » dans les questions de départ. 8 questions, 3 grandes thématiques pour aujourd’hui
2 1. Les leviers pour faire reconnaître et développer les dispositifs de recherche en travail social Jury : se former à recherche (thèses, HDR), renforcer pôles régionaux, donner autant de légitimité aux savoirs professionnels qu’aux savoirs académiques, ne pas les hiérarchiser. Proposition2 : favoriser la création d’une « initiation à la recherche » obligatoire dans la réforme à venir des formations Proposition2 : favoriser la création d’une « initiation à la recherche » obligatoire dans la réforme à venir des formations Proposition 1 : devenir incontournable, construire des spécialités, publier dans des revues, participer aux recherches, renforcer les liens entre politiques sociales et recherche dans les pratiques professionnelles courantes, donc ouverture, décloisonnement
3 2. Epistémologie : renforcement des liens entre savoirs professionnels et savoirs académiques Jury : critique l’idée de « complémentarité » (qui hiérarchise) et souligne les interférences, connexions, passerelles Proposition1: si on entend par « savoirs professionnels » des savoirs distincts des « savoirs académiques », apanage des seuls travailleurs sociaux et autres « professionnels » comme les seconds seraient ceux des « chercheurs-universitaires ».... Alors le couple savoirs professionnels/savoirs académiques est une fiction, car il y a des savoirs académiques dans les savoirs professionnels, et les chercheurs et universitaires sont aussi des professionnels. Ces savoirs professionnels-là sont une chimère CQFD Proposition1: si on entend par « savoirs professionnels » des savoirs distincts des « savoirs académiques », apanage des seuls travailleurs sociaux et autres « professionnels » comme les seconds seraient ceux des « chercheurs-universitaires ».... Alors le couple savoirs professionnels/savoirs académiques est une fiction, car il y a des savoirs académiques dans les savoirs professionnels, et les chercheurs et universitaires sont aussi des professionnels. Ces savoirs professionnels-là sont une chimère CQFD
4 Il y a des « savoirs professionnels » dans toutes les pratiques, y compris les pratiques scientifiques 1/2 Ces « savoirs professionnels » pourraient donc désigner les savoirs, trop peu formalisés aussi bien du côté du travail social que du côté de la recherche, concernant les pratiques d’intervention (ce qui « marche », ce qui ne « marche pas ») des travailleurs sociaux, et les pratiques de la production scientifique de l’autre. Des savoirs concernant les stratégies d’enquête et de recherche, savoirs pédagogiques mobilisés dans les cours, savoirs concernant les pratiques de la production des savoirs (B. Latour) ; ce n’est donc pas une spécificité ou une originalité du travail social : la « professionnalisation des doctorants » en fait partie
5 Il y a des « savoirs professionnels » dans toutes les pratiques, y compris les pratiques scientifiques 2/2 Ce sont des savoirs d’action, élaborées dans par et pour l’action, qu’il s’agisse des interventions en travail social ou des pratiques de la production scientifique. Ce sont aussi des savoirs conjecturels, sur les conjonctures, les situations, les « cas ». Si l’on accepte un instant l’idée qu’il n’y a de science que du général, il n’y a assurément de connaissance que du singulier Ce sont des savoirs d’action, élaborées dans par et pour l’action, qu’il s’agisse des interventions en travail social ou des pratiques de la production scientifique. Ce sont aussi des savoirs conjecturels, sur les conjonctures, les situations, les « cas ». Si l’on accepte un instant l’idée qu’il n’y a de science que du général, il n’y a assurément de connaissance que du singulier
6 3. Enjeux pour les acteurs, les usagers et les « professionnels » : quelles participations ? Deux avis du jury : Les usagers sont aussi des citoyens, comme les chercheurs et les travailleurs sociaux, il y a des enjeux communs entre tous sur le plan de la défense et de l’avancée de la démocratie. Le jury recommande que les travailleurs sociaux soient formés à pratiquer la «rupture épistémologique» dans leurs interventions, donc à penser pour «voir les choses autrement» qu’au premier regard
7 Proposition Passer de qualifications à dominante négative des usagers=par ce qu’ils n’ont pas (« démunis », « fragiles », « en difficultés », « à problèmes », « déficients », « dé-socialisés » etc.) à des définitions « positives » : Il faut une sacrée force pour survivre dans leurs situations, et les travailleurs sociaux sont eux aussi fragiles....comme tout citoyen et être humain. Passer de qualifications à dominante négative des usagers=par ce qu’ils n’ont pas (« démunis », « fragiles », « en difficultés », « à problèmes », « déficients », « dé-socialisés » etc.) à des définitions « positives » : Il faut une sacrée force pour survivre dans leurs situations, et les travailleurs sociaux sont eux aussi fragiles....comme tout citoyen et être humain.