L’ORGANISATION DU TRAVAIL Enjeux pour l’action syndicale France Bernier Conseillère à la recherche Séminaire de la rentrée 22, 23 et 24 octobre 2008
« Comme les Québécois seront moins nombreux, il leur faudra être plus productifs. À une main-d’œuvre de qualité devra donc s’ajouter un environnement de travail favorisant la performance et l’innovation. (…) Il nous faut aussi être innovateur en matière d’organisation du travail, même si cela exige la remise en question de certains acquis. » Manifeste pour un Québec lucide ! 19 octobre 2005
ROULEAU, Serge (2008). Le Québécois libre, no 253, 17 février. « L’organisation du travail permet d’optimiser la productivité des travailleurs. Les deux principaux facteurs qui nuisent à l’organisation du travail dans les entreprises québécoises sont la réglementation du marché du travail et la syndicalisation des travailleurs. » ROULEAU, Serge (2008). Le Québécois libre, no 253, 17 février.
Quotidien de nos membres Intensification du travail Lourdeur de la tâche Travail précaire Épuisement professionnel Désertion professionnelle
Pourquoi parler d’organisation du travail ? Parce que : L’organisation du travail détermine les conditions d’exercice de nos différentes professions L’organisation du travail détermine aussi les conditions de dispensation des services publics que nous sommes appelés à rendre
L’organisation du travail, c’est l’organisation du processus de production de biens …et de services.
Quatre sens du travail. Capital que tout être humain possède. Marchandise, propriété de l’ouvrier. Activité concrète, disciplinée, réglée et en partie organisée par le capitaliste. Travail qui permet l’émergence de la citoyenneté, c’est à cette étape que le travail acquiert un sens social-historique dans la société.
Avec l’ OST, c’est la division du travail : Décomposition en divers éléments premiers appelés tâches. Et la répartition de ces tâches en divers postes de travail.
L’organisation Taylorienne du travail, c’est : L’appropriation du savoir de l’ouvrier par le management. La division entre la conception et l’organisation. Le contrôle du travail exercé par le management qui établit les normes de production. Le salaire sera fondé sur le critère de la productivité.
Le fordisme. Objectifs : Trouver un mode de production permettant une production de masse. Limiter l’absentéisme des ouvriers pour maintenir les cadences de production.
Le fordisme Ce processus de production implique: La standardisation du produit. Le travail à la chaîne.
Le fordisme Le salaire est supérieur à la moyenne : Afin d’améliorer la motivation du personnel. Pour fournir aux salariés un revenu suffisant pour acquérir ce nouveau bien de consommation de masse. Le travailleur devient consommateur.
Fin des années 70. Réorganisation du travail Qualité totale Production juste à temps Cercles de qualité Groupes semi-autonomes Gestion participative Culture d’entreprise
Polyvalence, flexibilité et déréglementation seront les maîtres mots de cette réorganisation du travail
Produire de plus en plus à des coûts toujours moindres. Le contrôle est délégué au travailleur en même temps que le pouvoir de l’employeur se renforce. L’autonomie est renforcée. Les compétences et la créativité, pour un certain groupe de salariés, sont renforcées. La productivité augmente. La concurrence entre salariés s’accroît. L’identité du salarié = identité de l’entreprise.
L’organisation dans les services publics. Trois dimensions : Stratégies des grandes entreprises. a. Division sociale du travail par la sous-traitance, le recours au travail temporaire. b. Gestion à flux tendu → intensification indéfinie du travail.
L’organisation dans les services publics Trois dimensions : Politiques publiques a. Flexibilité (emploi, temps de travail). b. Médecine du travail et santé publique.
L’organisation dans les services publics Trois dimensions : Organisation du travail sur les lieux et dans l’activité du travail a. Obligation de résultat (invisibilité du travail réel) b. Contraintes temporaires, contraintes hiérarchiques
Repenser le travail, revoir l’organisation du travail, améliorer les conditions de travail impliquent des relations de travail où la légitimité de l’organisation syndicale ne doit pas être constamment remise en cause. Elle doit être reconnue à trois niveaux: Organisation du travail et mode de gestion Négociation des conventions collectives Politiques publiques où l’organisation syndicale est reconnue comme acteur social