Introduction de Mme Safra IGEN Conférence du 22 mai 2006

Constats Forte corrélation entre les difficultés au CE2 et les sorties sans qualification Forte corrélation entre les difficultés au CE2 et les sorties sans qualification Fin CM2,un faible % d’élèves comprend mieux un texte lu par eux avant, que lorsqu’il est lu à l’oral Fin CM2,un faible % d’élèves comprend mieux un texte lu par eux avant, que lorsqu’il est lu à l’oral Forte corrélation entre les sorties sans qualification et l’insertion professionnelle Forte corrélation entre les sorties sans qualification et l’insertion professionnelle

Historique de la lecture Fin des années 60/70 tous les élèves arrivent au collège Fin des années 60/70 tous les élèves arrivent au collège Bouillonnement de réflexion: Bouillonnement de réflexion:  Foucambert : AFL, le déchiffrage est un frein à la compréhension, il faut aller directement au sens  Fayol : travaux sur la reconnaissance irrépressible de certains mots, images orthographiques et mémoire à long terme

Représentation des maîtres: Lors des inspections, nombres de séances présentées ayant trait au code est faible Lors des inspections, nombres de séances présentées ayant trait au code est faible Enquête en cycle 2 « Lire, selon vous, c’est… » Enquête en cycle 2 « Lire, selon vous, c’est… »  75% comprendre  23 % maîtriser le code et comprendre  84% communiquer  15% communiquer et maîtriser le code

Pratiques d’enseignement A la maternelle A la maternelle Au CP et CE1 Au CP et CE1

A école maternelle: A école maternelle: Du travail à faire sur appropriation du langage orale d’évocation Des moments de langage le plus souvent proposés au groupe classe La transition entre langage proprement oral et langage écrit oralisé rarement assuré Pas assez d’accompagnement des élèves pour devenir capables de raconter les textes lus  Depuis 3 ans, des instruments didactiques pour la conscience phonologique et le principe alphabétique voient le jour

Pratiques des maîtres du CP au CE1 Pratiques des maîtres du CP au CE1 A. Didactique de la lecture : souvent modèles visant - à réduire, éliminer de la phase d’apprentissage systématique du code, de la combinatoire et de l’identification des mots par décodage - À ramener l’apprentissage de la compréhension aux seuls textes susceptibles d’être lus - L’enseignement de l’identification des mots est le plus souvent insuffisant ( temps trop court, entraînement rares, support mal adapté) - L’articulation entre identification des mots, traitement de la phrase et compréhension reste insuffisante - L’enrichissement lexical et syntaxique de moindre amplitude qu’en maternelle

B. La compréhension : points critiques - Insuffisance du travail de compréhension orale des textes complexes Le travail de compréhension limité souvent à la découverte plus ou moins guidé du texte utilisé pour déchiffrage - Absences des démarches préconisées en littérature - Absence d’un enrichissement du vocabulaire et de la syntaxe - Absence d’une articulation identification de mots et compréhension (souvent démarche régressive qui part d’une appréhension globale de la situation)

C. L’identification des mots - L’étape de la syllabe orale n’est pas suffisamment travaillée (en GS et CP segmenter les énoncés en syllabes et inversement) - Vérifier en début de CP que les élèves ont compris le principe alphabétique - Entraîner davantage le principe de liaison phonèmes/graphèmes (activités de lecture de syllabes artificielles, dictées de syllabes artificielles, déchiffrage de mots réguliers)

D. L’écriture - Apprentissage généralement insuffisant et trop souvent indépendant de la lecture alors qu’on considère que l’écriture contribue autant que la lecture à la découverte du principe alphabétique - Le rôle de la copie doit être révisé : elle doit être envisagée comme l’un des meilleurs moyens de fixer dans la mémoire le forme orthographique des « mots »

Définition de « LIRE » Lire, c’est extraire d’une représentation graphique du langage la prononciation et la signification qui lui correspondent Lire, c’est extraire d’une représentation graphique du langage la prononciation et la signification qui lui correspondent On lit pour comprendre On lit pour comprendre La capacité d’identification des mots écrits et la capacité de compréhension de la langue sont des conditions nécessaires mais non suffisantes de la compréhension de l’écrit La capacité d’identification des mots écrits et la capacité de compréhension de la langue sont des conditions nécessaires mais non suffisantes de la compréhension de l’écrit Apprendre à lire, c’est d’abord (mais pas seulement) apprendre à identifier les mots écrits au point de pouvoir faire à partir d’un message écrit ce qu’on sait faire à partir d’un message oral Apprendre à lire, c’est d’abord (mais pas seulement) apprendre à identifier les mots écrits au point de pouvoir faire à partir d’un message écrit ce qu’on sait faire à partir d’un message oral