Bilan de l’atelier des JDI MPS Travail en autonomie Les JDI MPS se sont déroulées à l’automne 2010. L’atelier autonomie a été présenté par des professeurs du lycée de Saint Julien en Genevoix. Il s’agissait de relater un travail fait dans le cadre de l’expérimentation de l’option sciences en seconde avant la mise en place de la réforme du lycée. Ce bilan ne se veut pas exhaustif sur le sujet. Il s’agit seulement de présenter des pistes de réflexion. Les réactions, lors des JDI MPS, ont montré que cette réflexion peut être utile. Bilan de l’atelier des JDI MPS
Site MPS Un bilan de cet atelier est disponible sur le site MPS de l’académie de Grenoble : http://www.ac-grenoble.fr/enseignement_exploration_seconde/mps/ JDI 2010 atelier autonomie Qu’est ce qu’un travail en autonomie ? Que faut-il pour travailler en autonomie ? Exemples
Travail en autonomie Un travail qui favorise la prise d’initiative individuelle ou collective. Un travail qui oblige l’élève à faire des choix parmi des ressources, des informations, du matériel…. Un travail qui permet l’élève de mettre en œuvre ses compétences (mobiliser ses connaissances en utilisant ses savoir faire et en adoptant une attitude pertinente face au problème posé) Pour commencer, un questionnement collectif – avez-vous déjà fait travailler vos élèves en autonomie ? Si oui, citer des exemples - fait émerger petit à petit la notion de travail en autonomie. Nous pouvons résumer ainsi les réponses obtenues dans les divers ateliers :
Autonomie Les échanges ont aussi permis de mettre en évidence la : Différence entre autonomie et liberté totale voire débrouillardise Nécessité d’un cadre préétabli On peut préciser la notion de situation d’autonomie : C’est une situation balisée par le professeur de sorte que son intervention soit limitée. L’élève doit mener sa propre réflexion et prendre des initiatives.
3 degrés d’autonomie exemples_de_situations_trois_matieres.pdf Autonomie totale : une seule question ouverte Autonomie minimale : un mode opératoire détaillé Autonomie partielle : une indication pour guider l’élève vers une méthode connue exemples_de_situations_trois_matieres.pdf Les formateurs présentent alors trois exemples issus de trois disciplines différentes : Mathématiques, SVT et SPC pour distinguer 3 degrés d’autonomie. On peut activer le lien et commenter le fichier disponible sur le site ou se contenter de signaler son existence et lire les commentaires suivants : Autonomie minimale : un TP de physique avec un mode d’emploi détaillé. Il y a une part d’autonomie, réduite, dans chaque question que l’élève doit résoudre. Autonomie partielle : exemple de maths : donner le nom du théorème à utiliser entraine les élèves à utiliser tous la même méthode mais il reste une part d’autonomie pour mettre en œuvre cette méthode. Autnomie totale : question ouverte, choix de la méthode et de la procédure. Ici exemple de SVT
3 degrés d’autonomie Un même problème peut être rédigé de trois façons différentes et donc correspondre aux trois degrés. L’activité de l’élève est différente selon le degré d’autonomie Vrai choix pédagogique de l’enseignant Les élèves ne travaillent pas tout le temps en autonomie maximale, cela dépend des séances, des thèmes, de la durée possible… Travailler en autonomie s’apprend Les élèves doivent apprendre à travailler en autonomie et en début de seconde ne sont peut être pas prêts à l’autonomie totale. C’est au professeur d’apprécier. On peut aménager ou limiter l’autonomie en modifiant la consigne de manière à changer le degré d’autonomie.
Besoins élèves Bonne appropriation du problème Avoir une consigne complète et explicite : écrite. Production attendue bien identifiée Disposer du matériel pour pouvoir faire des choix Avoir une fiche ou des moyens d’autocontrôle Disposer du timing Disposer des critères de réussite : qu’est ce qu’on attend de lui, éventuellement lui proposer une grille Garder une trace écrite de son travail (cahier de recherches), une trace de sa production Un questionnement collectif a alors permis de se demander quelles conditions sont nécessaires pour un travail en autonomie. On a distingué des besoins de l’élève et des besoins du professeur. Besoins élèves Rôle des informations données aux élèves (ressources) obligatoire : consignes (formulation simple du problème), type de production et de destinataire(s) éventuellement : matériels (ou fiches expliquant le fonctionnement d'un logiciel) définitions, données de références (= éléments permettant l'autocontrôle), lois/théorèmes explicites, lois/théorèmes implicites (Thalès), modèles mis en jeu, liste de critères de réussite suivant le type de production. rôle de la production résultat de la production par rapport à un modèle de référence (donné par le prof) par rapport aux autres groupes (acuité) par rapport aux critères de réussite usage de la production présentation à un professionnel (indiquer la nature de la présentation) pour exploitation lors d'une séance suivante pour motiver l’élève (mission)
Besoins professeurs Avant : essayer d’anticiper quelques paramètres Prévoir la situation motivante pour arriver sur la problématique Prévoir quelques contraintes destinées à guider les élèves Préparer des fiches, des moyens d’autonomie Identifier les interventions possibles du professeur Prévoir le « timing » d’aide des élèves bloqués Pendant : accepter que des choix parfois déroutants soient faits Les premières années, des choix déroutants seront peut être faits. Il vaut mieux les laisser évoluer
Aspects organisationnels Travailler en autonomie nécessite du temps On peut proposer du travail par groupes Il faut accepter que les élèves n’aboutissent pas forcément Le professeur est là pour encadrer, valider à certains moments. Il ne donne pas de corrigé mais relance le débat. L’objectif est que l’élève ou le groupe trouve par lui-même Conclusion : encore une fois, ce travail est un témoignage et ne prétend pas avoir fait le tour de la question mais ouvert des pistes de réflexion.