Habiter la ville Lycée de la Hotoie Curitiba (Brésil) 10 décembre 2009 Source: Cliophoto
Ce que dit le programme de sixième: = 6h à 7h
L’étude de cas
QUATRE IDÉES MAÎTRESSES POUR UNE DÉFINITION: L’étude de cas peut se définir comme un objet d’étude singulier, au plus près du réel, par lequel on entre de manière concrète dans les thèmes du programme. Grande échelle
Questionnement Réponse ordonnée L’étude de cas se structure autour d’une ou deux problématiques, accessibles aux élèves. Questionnement Réponse ordonnée
Initier au raisonnement géographique L’étude de cas est conduite selon une approche géographique […] Les hommes, les milieux naturels, l’histoire, la culture, les activités économiques constituent des éléments qui, « mis en relation », sont explicatifs du territoire. Initier au raisonnement géographique
Du particulier … au général L’étude de cas est au coeur d’une démarche pédagogique ; elle est située en amont de l’approche du thème général. Du particulier … au général Démarche inductive
DES ÉLÉMENTS POUR UNE MISE EN OEUVRE Parcourir le monde. Prendre du temps. Donner une place explicite aux études de cas dans le cahier de l’élève. Faire le constat de la diversité des lieux et des modes d’habiter la Terre. les études de cas doivent occuper l’essentiel du temps consacré au thème.
DEUX ÉTAPES D’UNE DÉMARCHE: ÉTUDE DE CAS / MISE EN CONTEXTE l’étude de cas: Elle repose de manière privilégiée sur les paysages d’un lieu du monde Nommer… ordonner… DECRIRE le visible Interroger le paysage Croiser avec d’autres documents EXPLIQUER
L’étude de cas met en lumière les spécificités du territoire étudié mais l’analyse doit aussi parvenir à identifier de grandes caractéristiques propres au thème auquel il se rattache. Caractéristiques communes Différenciations 2 études de cas par thème Comparaison Notions… …transférables
La mise en contexte : un jeu d’échelles Chaque étude de cas est mise en contexte à différentes échelles et sur les planisphères thématiques. Trois objectifs : permettre l’acquisition des grands repères et des grandes divisions physiques et humaines du monde faire comprendre que les lieux du monde ne sont pas des isolats mais qu’ils sont en relation donner des éléments de compréhension des transformations des territoires. Local Mondial Va et vient
On ne perdra pas de vue les finalités des études de cas : la découverte de la diversité et de la beauté du monde, la mise en oeuvre du raisonnement géographique (systémique et multiscalaire), la maîtrise progressive des capacités du programme (localiser, situer, décrire, expliquer), l’acquisition d’un savoir transférable utile, dans le quotidien d’aujourd’hui et de demain. C’est bien dit, il reste à appliquer …
Habiter, fil conducteur du programme de géographie de sixième
« La terre, planète habitée » (Intitulé des programmes de sixième 2008) Habiter: une notion qui n’en était pas une … Pour les géographes, depuis Albert Demangeon jusqu’à Roger Brunet, habiter renvoie à l’habitat et à l’habitation. « Habiter, c’est avoir son domicile en un lieu » (R. Brunet)
Influencés par les philosophes et les sociologues, certains géographes dits humanistes ou comportementalistes (Eric Dardel, Augustin Berque) commencent à investir « l’habiter » : « l’écoumène n’est pas seulement la partie habitée de la terre », mais « c’est la terre en temps que nous l’habitons » (A. Berque) Avec Armand Frémont et la géographie des représentations, la notion « d’espace vécu » annonce les recherches récentes.
Habiter: un nouveau paradigme? Mathis Stock: « Habiter, c’est pratiquer les lieux géographiques » , or les individus pratiquent une multiplicité de lieux de façon plus ou moins intentionnelle: importance des mobilités (« pratiquer » n’est pas seulement « fréquenter » mais « se comporter, agir »). Olivier Lazzarotti: « Habiter, c’est se construire en construisant le monde »
« Habiter, c’est co-habiter » : ce qui produit la singularité de chacun n’est pas le fait d’être un habitant en soi mais de l’être parmi les autres Pour Laurent Cailly, l’éclatement des espaces de vie engendre une déterritorialisation de la vie quotidienne : « les lieux proches ne sont pas nécessairement les plus familiers » (différencier distance et fréquence de la pratique des lieux) Les « modes d’habiter » induisent un ensemble de pratiques qui déterminent « l’identité spatiale » des individus.
« Tout cela peut permettre de faire une géographie vivante et citoyenne. Habiter, c’est investir, utiliser, agir sur et subir un espace dans lequel on est mobile. » Laurent Cailly : « La géographie, science de l’habiter (et des espaces habités) » http://hgec.tice.ac-orleans-tours.fr/joomla/index.php? option=com_content&view=article&id=49: la-geographie-science-de-lhabiter-et-des-espaces-habites&catid=78:actualisation-universitaire&Itemid=47
Que retenir de tout cela dans la mise en œuvre du programme de sixième ? Habiter et habitation. Habiter, c’est avoir sa maison dans un lieu. Types des habitations (habitat groupé, dispersé, pavillonnaire, collectif…). Habiter c’est « pratiquer les lieux » c’est donc s’intéresser à leurs fonctions et aux activités humaines productrices d’espace. Le rôle des acteurs spatiaux est primordial. Habiter et mobilité. Habiter c’est aussi bouger. L’enseignant doit donc s’intéresser aux mobilités, aux déplacements d’un lieu à un autre, mais aussi aux infrastructures, aux axes, aux réseaux. Habiter et représentations (espace vécu, perçu, représenté). Habiter, c’est percevoir l’espace, se le représenter et lui attribuer des valeurs (affectives, culturelles, etc.), en référence à l’ « espace vécu ». Spatialiser l’habiter. Face à une vision forcement fragmentée, réduite au local, il est nécessaire de faire comprendre les logiques d’organisation des espaces habités, les territoires étudiés, leurs emboîtements. Habiter, c’est aussi habiter avec les autres, c’est-à-dire « co-habiter », partager un espace au sein d’une société. D’après « La Durance » Académie d ’Aix-Marseille
Enseigner l’ »habiter »: un essai de système … PAYSAGE Amnénagements Flux - Réseaux PRATIQUE DES LIEUX D’après « La Durance » Académie d ’Aix-Marseille modifié PERCEPTIONS REPRESENTATIONS DEMEURE L’HABITANT SE DEPLACE Développement durable Conflits d’usages Développement durable COHABITE TERRITOIRE
… et un tableau pour décliner les dimensions de « l’habiter » : Inspiré de « Etudes de cas 6ème Géographie » scérén CNDP 2009 Pratiquer les lieux: Vivre, travailler, aménager Habiter et mobilités: Se déplacer, échanger Co-habiter: Développer les solidarités, gérer les conflits Etude de cas n°1 Etude de cas n°2 Mise en perspective: Points communs Différences
Qu’est-ce qu’une ville ?
Qu’est-ce qu’une ville ? Une ville est un territoire (plus ou moins) organisé, fortement structuré autour d’un centre, dont les limites sont floues. Une ville est une société, composée d’acteurs qui habitent ces espaces urbains, c’est-à-dire les pratiquent et les modifient. Problématique possible: Comment les habitants « pratiquent-ils » leur ville ?