PRINCIPALES DIFFERENCES ENTRE LA RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE ET LA MALADIE DE CROHN La localisation des lésions 2) L ’aspect des lésions 3) L ’environnement (le tabac) 4) L ’évolution
1) Localisation des lésions RCH : atteinte ascendante à partir de la jonction ano-rectale Maladie de Crohn : tous segments digestifs, de la bouche à l ’anus (surtout iléon et côlon)
2) Aspect des lésions RCH : atteinte superficielle homogène, uniforme, continue, sans intervalle de muqueuse saine Maladie de Crohn : atteinte + profonde, hétérogène, segmentaire, plurifocale
3) Facteurs d’environnement et MICI Tabac Vaccins Appendicectomie AINS Adénoïdectomie Contraceptifs oraux 0 alimentation au sein 0 exercice physique Infections néo-natales Sodas et sucreries Rougeole Microparticules
Tabac et risque de développer une RCH 0.42 Calkins Dig Dis Sci 1989 Metaanalysis 9 case-control studies
Appendicectomie et RCH Odds ratio 95% CI Gilat (1987) 0.29 0.10-0.79 Rutgeerts (1991) 0.03 0.01-0.14 Breslin (1997) 0.52 0.24-1.12 Duggan (1998) 0.20 0.10-0.40 metanalyse IBD 2002 (Koutroukabis, 17 études) 0.31 0.26 - 0.37
3) Facteurs d’environnement RCH : le tabac et l’appendicectomie protègent et diminuent la gravité Maladie de Crohn : le tabac prédispose et aggrave, l’appendicectomie n’a pas d’effet démontré
4) Evolution RCH : la coloproctectomie totale guérit (enfin presque… pb de la pochite) Maladie de Crohn : la maladie récidive toujours après la chirurgie
Maladies inflammatoires de l'intestin - Cannes 20/1/2000 - Ph. Marteau Histoire naturelle de la maladie de Crohn après résection iléale Olaison et al Gut 1992 % de patients (n = 42) Figure 3: Pourcentage de patients opérés pour maladie de Crohn (intervention « curative », c’est à dire n’ayant pas laissé de lésion macroscopique résiduelle) restant indemnes de lésions endoscopiques (courbe du bas) et indemnes de symptômes cliniques (courbe du haut) mois après l’opération
RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE Maladie inflammatoire chronique d’étiologie inconnue (MICI) Atteignant la muqueuse rectale et colique Souvent chez l’adulte jeune Evoluant par poussées Traitement des poussées par aminosalicylés ou corticoïdes Prévention des rechutes par aminosalicylés Risque de colite grave (pronostic vital) Risque accru de cancer du colon Possibilité de traitement curatif par colectomie totale
RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE
Quand évoquer le diagnostic de RCH? Diarrhée hémorragique Syndrome dysentérique, même a minima Signes extra-digestifs érythème noueux, arthralgies, aphtose, uvéite
RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE Jamais d’atteinte du grêle ni de l’anus La RCH s ’étend sur le côlon, depuis le bas rectum jusqu’au caecum, sans intervalle de muqueuse saine (excepté la région périappendiculaire qui peut être malade dès le départ)
RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE Épidémiologie Prévalence 1/2000 Peut débuter à n’importe quel âge (enfants, troisième âge) 2 pics de fréquence entre 15 et 25 ans et vers 45 ans Plus fréquent dans les pays industrialisés Autres cas familiaux 10 %
RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE Pathogénie Génétique 10% de formes familiales possibilités de familles mixtes Crohn et RCH gènes non identifiés Le tabac protège et améliore la maladie Rôle de la flore endogène ?
RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE Étendue des lésions 1/3 Jamais d’atteinte du grêle ni de l’anus Rectum seul 1/3 Au delà angle G 1/3 1/3 1/3
Aspects endoscopiques RCH Aspects endoscopiques Atteinte muqueuse continue en amont de la jonction ano-rectale, d’interruption nette Selon l’intensité des lésions : Muqueuse rouge granitée fragile saignant au contact Ulcérations de taille variée sur fond de muqueuse malade