Evaluer l’information sur Internet : enjeux, questions, méthodologie

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Transcription de la présentation:

Evaluer l’information sur Internet : enjeux, questions, méthodologie Alexandre Serres URFIST de Rennes Novembre 2009

PLAN 1/ Contextes 2/ Défis 3/ Enjeux 4/ Complexités 5/ Démarches URFIST Rennes, A. Serres, 2009

1/ Evaluer l’information dans quels contextes ? Quatre types de contextes : La « société de l’information » :  Une activité cruciale La numérisation du savoir :  Une question plus complexe L’explosion d’internet et du web social : Une tâche plus difficile Le contexte socio-politique : crise du savoir, des médiateurs, des institutions, de l’autorité Un défi citoyen Pour bien cerner la question de l’évaluation, y compris dans ses aspects « techniques », important, voire nécessaire de re-situer le contexte, dans lequel se pose cette question. Contexte global, résumé à trois grands aspects, interdépendants mais qu’il faut distinguer : 1/ la « société informationelle » : si l’information = "matière première" (appelée parfois le "pétrole gris") des sociétés développées, le moteur de l'innovation technique et scientifique, etc., l'évaluation de la fiabilité et de la valeur de toute information en devient d'autant plus cruciale cf l'exemple de la veille stratégique et de l'intelligence économique… Cet enjeu de l'évaluation, lié à la valeur (économique, stratégique, scientifique...) de l'information, ne date pas d'Internet et il accompagne la montée en puissance du rôle de l'IST (Information Scientifique et Technique), notamment après la 2ème guerre mondiale, "l'explosion documentaire" des années 50-60, la naissance et l'essor des banques de données, de l'industrie de l'information, etc.  importance de l’évaluation a accompagné l'émergence et le développement de la "société informationnelle« 2/ « la société en réseaux » : Internet, le déluge informationnel >acuité du pb 3/ « la société numérique » : la numérisation = véritable toile de fond de la question de l’information, qui en donne toute sa complexité 4/ Le contexte socio-politique général : marqué par la crise des valeurs, la crise de confiance, le syndrome majeur de la « désorientation » politique, cognitive, psychique,,etc. Toile de fond essentielle, à prendre en compte pour poser le problème de l’évaluation de l’info. URFIST Rennes, A. Serres, 2009

1.1 Contexte : la numérisation du savoir Contexte de la numérisation du savoir et de l’information : Numérisation : passage au binaire de l’ensemble des traces, signes, textes, messages… Evaluation de l’information inséparable de la nouvelle économie du savoir, due au numérique Transformations profondes de l’ensemble de la « chaîne du savoir » : la production la diffusion, la circulation la transmission du savoir Contexte socio-cognitif général de l’évaluation : numérisation du savoir Nouvelles manières d’apprendre, de lire, d’écrire… > Nouvelle « écologie cognitive » (cf Lévy Technologies de l’intelligence) Idée de rupture, ou de changement profond des modes de production/circulation du savoir, avec le numérique, comparable à l’invention de l’imprimerie, voire de l’écriture… > cf analyses de Debray, Stiegler, Lévy, Michel Serres, etc… Idée de changement de « médiasphère » (selon Debray) : après la logosphère (oral et écrit), la graphosphère (imprimé), la vidéosphère (audiovisuel), passage à la « cybersphère » (numérique) ? URFIST Rennes, A. Serres, 2009

1.1 Contexte : la numérisation du savoir Quelques traits du « savoir numérique » (P. Lévy) Différences avec le «savoir imprimé » Un savoir : “ objectivé ” et technicisé en constante réorganisation par simulation multimédia virtualisé en hypertexte en temps réel hétérogène mobile éclaté potentiellement accessible à tous collectif URFIST Rennes, A. Serres, 2009

1.1 Numérisation du savoir : quelles conséquences sur l’évaluation de l’information ? Savoir multimédia, virtualisé… = Des difficultés plus grandes pour l’évaluation La nécessité du décodage du document numérique Des compétences nécessaires plus diversifiées De nouveaux rapports au savoir, avec l’accessibilité technique : Désacralisation des textes et des auteurs Pratiques d’emprunt, de copie, de piratage généralisées Pratiques de « lecture-zapping » Confusion générale entre information et connaissance  Importance cruciale de l’évaluation dans les apprentissages 3/ Mobilité, éclatement du savoir : Toute la problématique des nouveaux modes d’apprentissage, d’enseignement, de transmission… des savoirs, crise de l’école, nouveaux rapports des élèves à la connaissance, etc. « la concentration du savoir va être dynamitée » (Michel Serres), pb de la contradiction médiologique entre l’école et internet (ou les temporalités de l’école et d’internet)… Pour la question de l’évaluation, incidences très fortes, notamment pour les enjeux de l’évaluation et de la formation des élèves à une autonomie de jugement par rapport à l’information URFIST Rennes, A. Serres, 2009

1.1 Numérisation du savoir : quelles conséquences sur l’évaluation de l’information ? Savoir « en temps réel » : Choc des temporalités : Opposition temps réel / temps différé, vitesse/lenteur… Temporalité d’internet / temporalité de l’éducation Pression de la vitesse, de l’exigence de résultats… Crise de l’attention : Effondrement de la « deep attention » Passage à « l’hyper attention » Mutation générationnelle  L’évaluation de l’information comme éloge de la lenteur URFIST Rennes, A. Serres, 2009

1.1 Les défis du savoir numérique : le pharmakon Wikipedia Du côté du “remède” : Savoir collectif : Utopie d’un savoir démocratique, force de la masse des contributeurs... Savoir hypertextuel : Pas « d’ordre du savoir » imposé, thèmes et articles choisis librement, pas de hiérarchie… Savoir en constante réorganisation : Modifications permanentes, enrichissement des articles Savoir « en temps réel », sur l’actualité : Wikipedia comme nouveau média… URFIST Rennes, A. Serres, 2009 8

1.1 Les défis du savoir numérique : le pharmakon Wikipedia Du côté du “poison” : Savoir collectif : validé par la communauté et non par les experts :  problème de la fiabilité, de la qualité… Savoir hypertextuel, « libre » ? :  absence de hiérarchisation, problème du relativisme généralisé, de la représentation des connaissances… Savoir du temps présent :  Superficialité, pression des modes, des idéologies, des goûts du jour… Savoir actualisé :  pression de la vitesse, du temps réel URFIST Rennes, A. Serres, 2009 9

1.2 Contexte : explosion du web social Internet, et le web 2.0, comme pharmakon pour l’évaluation de l’information : Poison : info-pollutions, rumeurs, relativisme, temps réel, conformisme, etc… Remède : interactivité, vigilance des internautes, outils de signalement, pression des usagers… Caractère social de l’évaluation de l’information URFIST Rennes, A. Serres, 2009

1.2 Contexte : culture numérique et « digital natives » De nouveaux défis : Explosion des mésusages informationnels Ravages du plagiat Téléchargements pirates Effacement de la frontière espace public/espace privé… La fracture générationnelle : Inversion des rapports enfants-parents autour du numérique De nouvelles valeurs autour du savoir : Consumérisme scolaire et cognitif Mais aussi de nouvelles compétences cognitives : Multi-tâches, interconnexion, travail en équipe…  L’évaluation de l’information comme nouvel apprentissage au cœur de la culture informationnelle URFIST Rennes, A. Serres, 2009

1.3 Contexte socio-politique : crise des médiations… Crise des médiations, de l’autorité : Fin du monopole du savoir par les institutions, les experts, etc. Remise en cause des médiateurs, des professionnels de l’information et du savoir Accentuation de la « crise de l’autorité » et de la transmission URFIST Rennes, A. Serres, 2009

1.3 Contexte socio-politique : crise des médiations Contexte de crise de confiance, de désorientation politique : Défiance vis-à-vis des experts, des spécialistes, des institutions : Cf forums, ou Wikipedia et problèmes d’un « savoir démocratique» Vogue des « théories du complot », des rumeurs : Exemples du 11 septembre, du Da Vinci Code, Protocoles des Sages de Sion… Site sur les Maîtres du monde Relativisme généralisé des connaissances Problèmes de l’éthique de l’information : Non-respect des sources Copiage Non vérification des faits, des sources Dénonciations calomnieuses Crise des médias, de la fabrication de l’information, aggravée par Internet URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2/ Les « info-pollutions » Si l’information constitue un nouvel environnement, elle génère du même coup une nouvelle pollution :  notion « d’info-pollution » Différents types de pollutions informationnelles : La surabondance La contamination La désinformation, les rumeurs La médiocrité L’invasion publicitaire L’info en temps réel URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.1 Les info-pollutions : la surabondance Métaphore : le déluge informationnel Causes : Passage de la pénurie à l’abondance de l’information Essor d’Internet et du web Aggravation avec le Web 2.0 Phénomène : Explosion du nombre de sites, de blogs, d’outils, etc. Effets : la saturation, l’aveuglement, le découragement « l’infobésité » la saturation : " Trop d’infos tue l’info " ; " trop d’information crée une sorte de saturation et on ne parvient plus à extraire le signal du bruit ", selon Joël de Rosnay. * l'aveuglement : " l’infopollution (qui) conduit à un certain abrutissement des esprits qui empêche de voir l’arbre dans la forêt et de discerner la vraie information " ( Victor Montviloff, de l’Unesco) Remèdes du côté des outils : dans leur puissance de collecte, d'indexation..., cad dans leur capacité à traiter d'énormes masses documentaires et à en extraire des informations pertinentes dans les technologies et les méthodologies de filtrage de l'information : >> problématique de l'évaluation de l'information pas concernée directement par la "pollution" de la surabondance : plutôt du côté des besoins d’information URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.1 Les info-pollutions : la surabondance Pour une visualisation animée du déluge informationnel, voir : http://www.fallingtimes.info/index.php?page=0&lang=en Site allemand de lutte contre "la forte InfoPollution dans laquelle nous vivons. Aujourd’hui les informations les plus consommées sont les actualités. Elles virent de plus en plus vers le divertissement — de l’Infotainment. Les nouveaux producteurs sont les plus grands pollueurs d’info de notre temps et donc sont les plus grands contributeurs à la catastrophe infoEcologique." (voir Petite passerelle) Représentation graphique des news URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.1 Les info-pollutions : la surabondance Quels remèdes ? Remèdes techniques, du côté des outils de recherche : mode d’interrogation avancée Utilisation des outils « web 2.0 » : « pages perso », fils RSS… Pour une « diététique de l’information » Importance de l’analyse et de la définition des besoins Nouveaux apprentissages : Gestion de l’information Gestion du courrier URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.2 Les info-pollutions : la “contamination”, les manipulations Image : la « marée noire » Prolifération des informations indésirables sur Internet (révisionnisme, pornographie, sectes…) Effets : problème de la « contamination » des informations « saines » Voir liens vers sectes, sites pornos. Exemple sur Google Nouvelles formes de manipulation sur les blogs : «l’astroturfing », ou “usurpation de représentativité" Risques : Problèmes de sécurité de l’internet : explosion des escroqueries, du spam, de la délinquance... Dangers de manipulation : par les sectes, les sites révisionnistes, les sites “complotistes”... URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.2 Les info-pollutions : la “contamination”, les manipulations Quels remèdes ? Rôle-clé de l’identification des sites : Savoir reconnaître un site révisionniste, sectaire, etc. Outils politiques, juridiques : Signalement de sites dangereux : Internet-Signalement.gouv.fr Quelques remèdes « socio-techniques » : outils de filtrage Voir Web Of Trust : Exemple d’alerte de WoT Importance de l’esprit critique, de la culture générale, de la culture du doute… URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.3 Les info-pollutions : la désinformation « DESINFORMATION : Utilisation de techniques de l’information, notamment de l’information de masse, pour induire en erreur, cacher ou travestir les faits. [Norme AFNOR XP X 50-053] » « La désinformation est un processus, utilisable à tous les niveaux dans toutes les sphères de la communication, et qui consiste à présenter : une information fausse comme vraie, une partie d'information vraie comme une totalité indépendante et vraie pour elle-même, une partie d'information fausse comme une totalité indépendante et vraie pour elle-même, une information vraie comme fausse. » (source TechnoScience.net) URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.3 Les info-pollutions : la désinformation Image : “l’intoxication alimentaire” Ancienneté du problème de la fiabilité Quelles nouveautés avec Internet ? changement d’échelle : cf Wikipedia confusion des sources enjeux de la guerre de l’information Effets : méfiance, erreurs, manipulation... Remèdes : rôle-clé de l’évaluation de l’information Limites des « solutions techniques » et des recettes URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.3 Les info-pollutions : la désinformation, la rumeur Rumeur : “information qui circule en s’amplifiant et en se déformant” (voir P. Froissart) Ampleur du phénomène sur le web : hoax, rumeurs médiatiques, phénomène du buzz... Sur les rumeurs, voir : Rumeurs et rumorologie, le site de Pascal Froissart HoaxBuster CLEMI. Rumeur ou information ? Niveau 4ème, 3ème, Lycée. URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.4 Les info-pollutions : la médiocrité de l’information Image : la “malbouffe” Problème de l’information de mauvaise qualité, non fiable, mal structurée, mal identifiée, etc. Quelles nouveautés avec Internet ? Phénomène de la redondance Simplification des messages Hétérogénéité, indifférenciation des sources Effacement de la source, de l’auteur Ravages du plagiat Effets : conformisme, relativisme généralisé, baisse des exigences... Remèdes : formation universitaire, travail sur les sources, évaluation de l’information... URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.5 Les info-pollutions : l’invasion publicitaire Image : les panneaux publicitaires aux entrées de villes Invasion des sites par la publicité, spamming, spamdexing… Ampleur du phénomène : Cf liens sponsorisés sur les moteurs Effets : Problème de reconnaissance de l’information « utile » ; problèmes du positionnement payant... Problème du marketing personnalisé Quels remèdes ? Identification des sites, de la publicité ; choix des outils Remèdes techniques contre le spamming… Formation critique sur l’économie de la recherche d’information URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.6 « L’info-risque » : La logique du temps réel Caractéristiques du numérique : vitesse pure, temps réel, instantanéité… Complexité de la question de la vitesse de l’information : coïncidence de l’événement, de sa saisie, de sa transmission, de sa réception Effets pervers sur la recherche d’information, sur l’apprentissage… Contradictions des temporalités de la recherche d’information et de l’apprentissage Pratiques de survol, de zapping… Cf Stiegler URFIST Rennes, A. Serres, 2009

2.7 Quelques conséquences des info-pollutions Nombreux problèmes et risques socio-cognitifs : Saturation intellectuelle, passivité, paresse intellectuelle Indifférenciation des sources d’information, relativisme Absence de recul critique, crédulité… Manipulation, intoxication Méfiance généralisée, culture du soupçon, paranoïa… Conformisme, culte de la popularité, de l’audience, “maoisme numérique” : Cf web 2.0 Non respect des sources, du droit d’auteur URFIST Rennes, A. Serres, 2009

3/ Quels enjeux de l’évaluation ? Pour les usagers Nombreux risques de « l’info-pollution » Enjeux de l’évaluation de l’information : enjeux politiques, cognitifs, culturels, pédagogiques… Nécessité d’une « culture informationnelle » Illusion ou limites des recettes, des savoir-faire techniques URFIST Rennes, A. Serres, 2009

3/ Quels enjeux de l’évaluation 3/ Quels enjeux de l’évaluation ? Pour les professionnels de l’information Renversement du modèle traditionnel : validation de  l’information à la charge de l’usager et non des médiateurs Deux questions-clés, étroitement liées, dans les nouveaux apprentissages documentaires : La question des sources et des outils : connaissance, repérage, identification… des sources d’information Rôle essentiel des bibliothécaires comme « baliseurs » de chemins, orienteurs…  nécessité de veille permanente sur les sources et sur les outils spécialisés La question de l’évaluation de la qualité de l’information URFIST Rennes, A. Serres, 2009

3.3 Enjeux : montée en force de la problématique de l’évaluation L’évaluation de l’information : un nouveau «champ » sur Internet ? Plusieurs signes : Richesse de la thématique Diversité, multiplicité des ressources, des grilles Formalisation de + en + poussée des grilles et critères d’évaluation Constitution de réseaux d’acteurs : cf Net Scoring Entreprises, sites, outils spécialisés dans l’évaluation : cf Temesis « Démarche-qualité » des institutions, notamment européennes : cf Cadre de Qualité de Bruxelles Le Net Scoring de Centrale Santé : "Critères de qualité de l'information de santé sur l'Internet" : l'un des premiers travaux d'importance menés sur l'évaluation de l'information, dans le domaine médical, dès 1997. - enjeux particuliers de l'évaluation de l'information de santé : prolifération des sites médicaux et de santé, grande hétérogénéité des ressources, dangerosité des informations non fiables, question cruciale de la crédibilité des sources et des informations dans le domaine médical... - grille d'évaluation, d'une cinquantaine de critères, réalisée à l'origine au CHU de Rouen, à partir d'un travail mené aux Etats-Unis et au Québec. Le Net Scoring est élaboré par un groupe de travail de professionnels de la Santé, au sein de Centrale Santé. - Depuis 1997, trois versions du Net Scoring ont été réalisées. Actuellement, il existe une version pour les professionnels et une version grand public. - le Net Scoring est adopté par plusieurs institutions et organisations du domaine de la Santé. Le Cadre de Qualité de Bruxelles : - ensemble de critères de qualité, applicables aux sites culturels, définis par un Groupe de travail européen - Origine : réflexions au sein de la Commission européenne, et résolution européenne du Conseil des Ministres de la Culture, adoptée en novembre 2001 - Objectif : l'encouragement de "démarches-qualité" dans les sites web culturels, l'élaboration d'un cadre commun de réflexion - Document de travail et de réflexion, contenant une liste de "principes de la qualité" et une grille d'évaluation relativement simple, contenant 6 catégories de critères et une quinzaine de critères. URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4/ Complexités Nécessité de prendre en compte la complexité de l’évaluation Au moins six ensembles de difficultés : la multiplicité des domaines, la complexité de toute évaluation de l’information les spécificités du document numérique les caractéristiques d’Internet les confusions sur la notion d’information le flou de la notion de pertinence la définition de la qualité de l’information URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.1 Complexité propre à toute évaluation de l’information Au moins quatre objets et quatre types de connaissances : évaluer la fiabilité d’une source, d’un auteur… > connaissance des circuits de l ’IST, de l ’édition... évaluer la validité scientifique des informations > connaissances disciplinaires évaluer la cohérence de la structuration d’un document, d’un site.. > connaissances à la fois disciplinaires et méthodologiques générales évaluer la lisibilité d’un document, d’un site.. > connaissances psycho-cognitives, techniques... Il s’agit là des difficultés propres à toute opération d’évaluation de l’information, avant Internet, dans le monde de l’imprimé, ou aujourd’hui. URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.2 Complexités du numérique Le numérique « brouille les frontières »… : Mélange des « strates du document » : support, contenu, mise en forme, signalement... Mélange des compétences : auteur/éditeur, auteur/lecteur... Mélange des genres (documentaires) : monographies/périodiques/sites web... Confusion des sources sur Internet : bouleversement des circuits de publication, hétérogénéité des sources… Aux difficultés vues précédemment s’ajoutent les difficultés propres au numérique… Schématiquement 4 types de « brouillages » : Les strates du document : un support matériel (le papier) composé de : - une technique d’impression (l’imprimerie à caractères mobiles) - un code linguistique (la langue) - des techniques de mise en forme du texte (la typographie, "l'ordre de la page", les chapitres, etc) - des contenus, généralement textuels - des codes (culturels, cognitifs…) de lecture, longuement élaborés et intégrés par le lecteur - une séparation nette entre le livre et son signalement bibliographique… Brouillage général de ces différentes catégories par le numérique : nouveau code unique et universel, servant à la fois à l’écriture, à la mise en forme du texte, à la " lecture " >> l’une des conséquences : la confusion entre le document et l'information Brouillage des compétences : sur Internet, imbrication des différents métiers et compétences. Conséquence :  - difficulté à distinguer entre l'auteur et l'éditeur, entre le responsable du contenu et le webmaster...; - difficulté d'identification des acteurs... Mélange des genres : difficulté à identifier clairement un support ou un type de ressources (monographie, périodique...) ; quel est le "genre documentaire" d'un site web ? - problème également des limites du document numérique Confusion des sources : quelques conséquences : - la difficulté (parfois très grande) à identifier la source, l'organisation éditoriale, l'instance de légitimation d'un document sur le web - la confusion entre des documents de type, de statuts et de valeur très différents évaluation comme processus de re-mise en ordre et de différenciation URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.3 Complexités d’Internet Difficultés propres à Internet: « déluge informationnel » absence d’intermédiaires de l’information hétérogénéité des sources fiabilité incertaine identification difficile des auteurs absence de règles communes de présentation documentaire Information « non-structurée » prédominante manque de métadonnées Toutes les caractéristiques du numérique exacerbées sur Internet : importance de connaissance des caractéristiques d’internet URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.4 Complexités de l’information Conception documentaire classique de l ’information : contenu signifiant d’un message inscrit sur un support ; Information « knowledge » Une conception « objectiviste » ? l’information existe «  en soi » information mesurable, quantifiable... La plupart des approches de l’évaluation (notamment canadiennes ou américaines) restent fondées sur une conception que l’on peut qualifier d’" objectiviste " de l’information, l’information étant supposée exister " en soi ", objectivement et indépendamment d’un regard humain. - la conception " objectiviste " d’une information, en tant que quantité mesurable, n’est pas nouvelle et provient notamment de la " Théorie Mathématique de la communication ", de Shannon et Weaver URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.4 Complexités de l’information : l’information « sociale » L’information n’est pas un objet, elle n’existe pas « en soi » L’information = « une relation posée entre un sujet humain et un objet, le document » (Jeanneret) « Un processus dont le regard humain est absent ne comporte aucune information » (Escarpit) L’information = toujours le produit d’une interaction, d’une interprétation Nécessité de distinguer radicalement l’info sociale de l’info data : cf Jeanneret  importance de partir des besoins d’information URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.5 Complexités : La notion de pertinence Pertinence et qualité de l’information : quelle différence ? Distinction pas toujours claire entre deux notions Critères de qualité pas suffisamment explicités Notion de pertinence souvent réductrice, limitée à un seul aspect de la RI Plusieurs catégories de pertinences à distinguer Notions de pertinence et de qualité de l’information : une information pertinente répond à un besoin précis d’information, formulé par un acteur donné, à un moment donné et sur un sujet donné. caractère toujours localisé, relatif, contextuel de la pertinence de l’information, qui n’existe pas en soi > La pertinence reprend une bonne part des caractéristiques de base de l’information sociale au plan terminologique, important de distinguer ces deux notions : information de qualité et information pertinente. URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.5 Complexités : La notion de pertinence Au fondement de la recherche documentaire "Degré de corrélation entre une question et la réponse apportée » Deux notions-clé : bruit et silence Trois grandes catégories de pertinences (S. Dalbin) : la pertinence-système la pertinence-utilisateur la pertinence-thème URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.5 Complexités : les trois types de pertinences La « pertinence-système » : pertinence de la représentation du document (indexation...) et recherche d'information elle-même.  les outils de recherche La « pertinence-utilisateur » : trois types pertinence de la formulation de la requête :  l’utilisateur + les outils (interfaces) pertinence de la présentation des résultats :  uniquement les outils pertinence du document par rapport au besoin :  uniquement l’utilisateur La « pertinence-thème » : pertinence du contenu du document par rapport au thème  évaluation de l’information la pertinence-système ne concerne pas l'évaluation de l'information mais plutôt celle des systèmes documentaires et des outils de recherche la pertinence de la formulation de la requête : comment l'utilisateur traduit sa question en une requête d'interrogation, comment le système facilite ou non la formulation des requêtes, etc. > renvoie encore à l'évaluation des outils (des interfaces de recherche...) Pertinence de présentation des résultats : concerne encore exclusivement les outils de recherche ; encore mal mesurée la pertinence du document par rapport au besoin : pertinence la plus difficile à mesurer : à apprécier par l'utilisateur lui-même - ne peut faire l'objet d'une évaluation "objective" et critériée (exemple de documents issus de sectes pour une thèse sur la question) la pertinence-thème: - concerne la pertinence de la valeur d'un document ou d’une information, par rapport au thème traité > pertinence du contenu URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.6 Complexités : qu’est-ce que la qualité de l’information ? Une information identifiée, « sourcée » : Problème de l’anonymat sur internet Une information fiable : notion de contrat de confiance ; distinction fiabilité/vérité Une information apportant du nouveau : définition théorique de l’information : cf Shannon fléau de la redondance sur Internet Une information précise, exacte, complète Reprendre les caractéristiques de la qualité de l’information professionnelle : URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.6 Complexités : qu’est-ce que la qualité de l’information ? Quels sont les critères de fiabilité : D’une source ? D’une information ? Quelle différence entre fiabilité, crédibilité et véracité ? URFIST Rennes, A. Serres, 2009

4.6 Complexités : qu’est-ce que la qualité de l’information ? Une information accessible : problème de la localisation, de l’accessibilité des sites Une information fraîche, actualisée Une information ayant un impact, un effet: notion d ’information « utile » Une information bien structurée, bien organisée, bien rédigée URFIST Rennes, A. Serres, 2009

5. Démarche : précautions sur l’évaluation Identifier, évaluer, valider : quelle différence ? Evaluer : pour quels objectifs ? Qu’est-ce qui est évalué ? Evaluer : selon quels critères ? Evaluer : en référence à quelles normes ? Evaluer : selon une grille universelle ou des grilles spécifiques ? URFIST Rennes, A. Serres, 2009

5.1 Identifier, évaluer, valider : quelle différence ? Absence fréquente de distinction entre les éléments servant : à identifier, repérer… : par ex. la nature du site à évaluer, juger …: ex. la qualité de l’information à valider, sélectionner…: pertinence de l’information par rapport à l’utilisateur Précaution méthodologique : bien distinguer les trois étapes : identification évaluation validation URFIST Rennes, A. Serres, 2009

5.2 Evaluer : pour quels objectifs ? Schématiquement, deux grands types d’objectifs pour l’évaluation : recensement de ressources pertinentes professionnels de l’information, enseignants, chercheurs… évaluation du contenu, importance de la pertinence finalité de sélection amélioration de visibilité, de notoriété... webmasters, graphistes, responsables de sites web évaluation de la mise en forme finalité de diffusion URFIST Rennes, A. Serres, 2009

5.2 Evaluer : pour quels objectifs ? Précaution méthodologique : bien définir ses objectifs d’évaluation hiérarchiser en finalités / objectifs généraux / objectifs spécifiques Exemple : Finalité : sélection de l’information objectifs généraux : élaborer une sélection de ressources sur un thème précis objectifs spécifiques : mesurer la pertinence des sources, évaluer l’expertise des auteurs, vérifier la fraîcheur des informations... URFIST Rennes, A. Serres, 2009

5.3 Qu’est-ce qui est évalué ? Un site web, un document autonome ? Un document ou l’information contenue ? L’information ou sa structuration? La structuration du site ou son esthétique ? Le graphisme ou l’accessibilité technique ?  Bien identifier, délimiter clairement l’objet prioritaire de l’évaluation un site web ? une partie du site ? Une page web ? un document autonome ? problème des " limites " du document électronique un document électronique ou bien l’information contenue ? problème de la distinction entre document et information, support et contenu l’information contenue ou son organisation, sa structuration ? problème de la distinction entre information et organisation de celle-ci, entre contenu informationnel et mise en forme la structuration du site et/ou du document ou son esthétique, son graphisme, sa lisibilité ? problème de la distinction entre mise en forme, structuration et choix du graphisme, esthétique du texte, dispositif de lecture dans l’information, qu’est-ce qui est recherché et évalué ? sa pertinence ? son originalité ? son exhaustivité ? sa fraîcheur ? URFIST Rennes, A. Serres, 2009

5.4 Evaluer : selon quels critères ? Problème : critères d ’évaluation pas toujours bien exprimés, évaluation « au jugé »… Précaution : expliciter ses critères d’évaluation en établir la liste et les classer en plusieurs parties viser l’exhaustivité par rapport à l’objet évalué hiérarchiser les catégories et les critères selon les objectifs URFIST Rennes, A. Serres, 2009

5.5 Evaluer : en référence à quelles normes ? Caractère normatif de l’évaluation Problème : normes et règles souvent mal connues (exemple des règles de mise en page) Précaution : connaître les normes de la « qualité documentaire » critères de qualité de l’information normes d’identification, de description... URFIST Rennes, A. Serres, 2009

5.6 Evaluer : une grille universelle ou des grilles spécifiques ? Limites des grilles universelles d’évaluation Précautions : adapter les grilles d’évaluation à l’objet et à l’objectif de l’évaluation distinguer les critères " universels " des critères propres à chaque catégorie d’information ne pas s’enfermer dans des grilles figées  Evaluation = questionnement URFIST Rennes, A. Serres, 2009

5.7 Evaluer pour situer Pistes pour l’étude de controverses, de thématiques en débat (cf travaux d’Hervé Le Men) : Situer les énoncés, les auteurs, les réseaux Retracer le circuit des énoncés, les processus de transformation, de « traduction » Faire apparaître les logiques d’acteurs URFIST Rennes, A. Serres, 2009

5.7 Evaluer pour situer : Exemple de l’étude d’un auteur Position socio-professionnelle Statut de l'organisation à laquelle il appartient Statut des organisations qui font appel à lui Statut des lieux des débats dans lesquels il intervient (journaux, colloques, forums, listes). Questions pour lesquelles on le sollicite ? Composition des comités de lecture des revues dans lesquelles il publie ? Personnes avec qui il a publié Notoriété Domaines d’intervention Ce qu'il dit, quelle expertise défend-il devant ses pairs ? Les notions les plus utilisées Congruence de son sujet et de son domaine de compétence Ses références bibliographiques Les « traductions » qu’il fait Quelles sont les organisations et les personnes citées dans ses textes ? Le public qu’il vise Les formes qu’il applique ou respecte URFIST Paris, Hervé Le Men

Pour aller plus loin et pour les TP Voir le support : « Evaluation de l'information sur Internet » Notamment : « Ressources sur l’évaluation de l’information » URFIST Rennes, A. Serres, 2009