Boire et conduire : le cas du Cameroun ENQUETE AUPRES DU GRAND PUBLIC ET LES FORCES DE MAINTIEN DE L’ORDRE RESPONSABLES DE LA CIRCULATION ROUTIERE. Préparé par : Vincent Lissom, consultant Atelier CEA, CEE, IARD: les conventions de Nations Unies sur la sécurité routière et les moyens de prévenir l’ivresse au volant Addis Abeba, 8 juillet 2015
Plan de l’exposé Introduction Quelques données macroéconomiques Organisation de l’enquête Objectifs Déroulement Méthodologie Enquête auprès du grand public au Cameroun sur les attitudes vis-à-vis de la conduite en état d’ivresse Enquête auprès des forces de maintien de l’ordre au Cameroun sur les attitudes vis-à-vis de la conduite en état d’ivresse Principaux résultats de l’enquête Recommandations
Cameroun PIB par habitant 1 328,64 USD (2013) Population 22,25 millions (2013) Dont Yaoundé 3,5 millions Parc automobile: 674000 véhicules y compris les motos Routes bitumées 6000 km Routes rurales: 50.000km
Introduction Accidents de circulation première cause de mortalité. Phénomène plus accentué en ASS Hécatombe annoncé si rien n’est fait 2030 Etat sécuritaire : ceinture de sécurité, limitateurs de vitesse et alcotests.
Introduction (suite) Mesures adoptées dans le cadre du plan mondial sur la sécurité routière en Afrique 2010 -2011 en relation avec la décennie globale des Nations Unies sur la sécurité routière de la même période. Cameroun triangle de la mort : 2010-2014 : 3.269 décès Dus à l’alcool plus de 100 morts/an malgré une législation contraignante : paiement amende, retrait du pc, conduite au poste pour déguisement
Organisation de l’enquête et objectifs Dans la ville de Yaoundé et ses environs Objectifs : apprécier l’attitude générale du public aussi bien en milieu urbain que rural sur le phénomène de l’alcool au volant ; la procédure des sanctions mise en vigueur sur l’alcool au volant ainsi que les opportunités de l’amélioration de ce phénomène en milieu urbain, ainsi qu’en milieu rural ; les progrès, opportunités et défis de la mise en œuvre du plan d’action de la sécurité routière en Afrique en relation avec la gestion de la sécurité routière et la sécurité des usagers de la route.
Méthodologie 2 enquêtes : grand public et FMO Grand public : terminaux voyageurs, marchés et terrain, 178 répondants en ville, 61 répondants en milieu rural Echantillon aléatoire toutefois avec un souci du respect du genre
Méthodologie (suite) Limites: échantillon peu représentatif, faible coopération de ceux qui appréhendent mieux le problème. Police/gendarmerie: commissariats, brigades et terrain Echantillon en fonction de la programmation du service, 73 répondants Limites : échantillon réduit, genre???
Principaux résultats GP Sur l’ensemble de la population interviewée en milieu rural 54.7% avouent conduire soit une voiture soit une motocyclette contre 46.2% qui ne le font pas. 41% n’a jamais été soumis au test d’alcotest alors que 18% l’a été. Sur un autre plan, 16.4% reconnaissent avoir été impliqués dans un accident de voiture en état d’ivresse contre 41% qui n’ont pas encore connu d’accident de ce genre et 42.6 qui ne répondent pas.
Principaux résultats GP (suite) 86.9% pensent que la consommation d’alcool peut altérer la capacité à conduire. 90.2% pensent que les conducteurs de taxi/bus boivent avant de conduire 86.9% affirment avoir vu les différents conducteurs boire avant de conduire ou boire en conduisant.
Principaux résultats GP (suite) La population qui emprunterait un véhicule/moto sachant que le conducteur a bu est de 26.2% 73.8% qui refuseraient. En ce qui concerne la police, plus de la moitié 50.8% des personnes interviewées pensent qu’elle n’aide pas à ce que les usagers de la route connaissent les lois Et pourtant 70.2% des interviewés sont complètement ignorantes des sanctions prévues en cas d’ivresse au volant.
Principaux résultats GP (suite) Par rapport à la population interviewée en ville moins de la moitié 46.6% conduisent soit une moto soit un véhicule et 13.5% seulement ont subi des tests d’alcoolémie. Un faible taux 11.8% de notre échantillon a été impliqué dans un accident de circulation suite à la consommation d’alcool par le conducteur contre 34.3%.
Principaux résultats GP (suite) 87.1% de personnes interviewées reconnaissent que l’alcool peut altérer les capacités de conduite, tandis que 11.8% pensent le contraire. 91.6%de personnes pensent que les conducteurs boivent avant de conduire, alors que 7.3% pensent le contraire.
Principaux résultats GP (suite) Si 19.7% personnes disent ne pas avoir vu des conducteurs boire avant de conduire ou boire en conduisant, 79.2% affirment le contraire Si en milieu rural l’effectif de ceux qui emprunteraient le véhicule ou la moto quand ils sont convaincus que conducteur a bu, en ville cet effectif se réduit à 15.2% contre 84.3% qui refuseraient.
Principaux résultats GP (suite) 58.4% de personnes interrogées estiment que la police n’aide pas les usagers de la route à observer les lois, tandis que 39.9 pensent que la police joue bien son rôle. Conséquence, 70.2% ne connaissent pas les sanctions encourues en de conduite en état d’ébriété par rapport à 27.5% qui le savent.
Commentaires de la population rurale sur des moyens d’éviter que les gens ne prennent le volant après avoir consommé de l’alcool au Cameroun (%) Mieux organiser les forces de sécurité sur nos routes 14.8 Faut pas boire l'alcool puis conduire Faut pas consommer l'alcool à l’excès 6.6 Sensibilisation de la population sur la conduite en état d'ivresse 13.1 Sanctionner ceux qui boivent au volant 9.8 Consommer l'alcool après le travail Multiplier les points de contrôle avec alcotest 3.3 Autres
Mieux organiser les forces de sécurité sur nos routes 11.2 Commentaires de la population urbaine sur des moyens d’éviter que les gens ne prennent le volant après avoir consommé de l’alcool au Cameroun (%) Mieux organiser les forces de sécurité sur nos routes 11.2 Evitez l'alcool avant de conduire 23.0 Sensibilisation de la population (chauffeurs) sur la conduite en état d'ivresse 15.2 Disposer à suffisance les alcotests 5.1 Faut pas boire l'alcool en excès 9.0 Sanctionner les chauffeurs qui conduisent en état d'ivresse 8.4 La police doit faire sont travail Autre
Sur les actions menées par la police/gendarmerie 95.6% police /gendarmerie parle d’affectation changeante; 74% des forces de maintien de l’ordre savent que la norme autorisée en cas d’ivresse est 0,8g/l de sang. 52.1% culpabilité du conducteur par l’éthylotest 32.9% le font par un moyen visuel. Et même jusque là admet la police, le conducteur ivre va jusqu’à contester la fiabilité de l’éthylotest 30.1%
Sur les actions menées par la police/gendarmerie (suite) FMO 49.3% qu’ils manquent de moyens pour travailler. A la différence de la police, la gendarmerie dresse systématiquement des procès verbaux en cas de conduite en état d’ivresse 71.2%. Par contre si la police ne le fait pas systématiquement c’est à cause du trafic d’influence 12.5% qu’exerce sur eux les conducteurs ivres incriminés.
Sur les actions menées par la police/gendarmerie (suite) D’une manière générale, la police et la gendarmerie collectent des données sur les accidents de circulation Qu’elles sont les statistiques,??? Les principales sanctions infligées à ceux qui conduisent en état d’ivresse sont d’ordre administratives amendes, conduite au poste de police pour déguisement, le retrait du permis de conduire et pénales.
Raisons de sanction Le degré de l’ivresse du conducteur : agressivité, incohérence des propos ; L’état général du conducteur ivre : incapacité à marcher tout droit ; L'état physique général du conducteur : vision réduite, tendance à somnoler
Conduire sans boire selon la police/gendarmerie Sensibiliser des automobilistes sur les sanctions encourues en de conduite en état d’ivresse ; Appliquer strictement la loi a tous les usagers de la route ; Augmenter les amendes ;
Conduire sans boire selon la police/gendarmerie Suspendre ou retirer immédiatement le permis de conduire ; Instaurer un contrôle interne des conducteurs avant le départ dans les agences de voyage ; Sanctionner systématiquement les conducteurs récidivistes conformément à la loi ;
Recommandations Actions Grand public % Police/gendarmerie Sensibilisation 53.5 63,5 Accroissement amendes 58.2 40.0 Permanence éthylotest 13.6 80.2 Baisser le taux d’alcoolémie 48.6 50.6 Intensification des contrôles de fin de semaine 43.6 81.3 Contrôle interne aux agences 47.3 39.5
Quelques images de l’enquête
Quelques images de l’enquête (suite)
Quelques images de l’enquête (suite)
Je vous remercie