Enfant et sport L’enfant n’est pas un adulte en réduction. Il a des particularités physiologiques dont l’évolution principale représente la croissance.

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Transcription de la présentation:

Enfant et sport L’enfant n’est pas un adulte en réduction. Il a des particularités physiologiques dont l’évolution principale représente la croissance.

La période charnière est marquée par la puberté La période charnière est marquée par la puberté. L’âge moyen du début de la puberté est de 11 ans chez la fille, avec des limites physiologiques de 8 à 14 ans, et de 12 ans chez le garçon, avec des limites physiologiques qui vont de 9 à 15 ans.

Différents modes de pratiques sportives Passe-temps Pratique libre et adaptée Initiation, pratique de rue, jeux entre copains En club, compétition structurée – Calendrier défini Filière sportive de haut niveau – Pratique intensive

La compétition Une activité motrice complexe Un entraînement contrôlé et adapté Une bonne condition physique Une bonne hygiène de vie Un bon contrôle psychologique Un entourage attentif et une certaine dose d’agressivité et de créativité

Avant l’âge de 11 ans, les capacités d’apprentissage deviennent optimales. Le raisonnement logique se développe, la latéralisation est généralement acquise. L’enfant s’ouvre de plus en plus au monde extérieur, l’enfant ressent alors mal l’échec et ne comprend pas toujours la règle du jeu imposée par les adultes. C’est l’âge ou l’enfant est infatigable. Il force rarement et s’arrête souvent lorsqu’il est fatigué. Après 11 ans, les automatismes deviennent plus durs à acquérir mais stratégie, sens du jeu, concentration et motivation liés à la force musculaire sont bien meilleurs que pendant la période précédente.

Les lésions epiphysaires (1) C’est une pathologie mécanique de surcharge de l’articulation Les localisations possibles sont nombreuses et spécifiques du sport pratiqué Le diagnostic est clinique Les radios permettent d’éliminer un autre diagnostic L’activité physique représente un stimulus intéressant pour le tissu cartilagineux tant pour son entretien que pour sa protection

Les lésions epiphysaires (2) Un seul traitement : supprimer les contraintes mécaniques responsables de douleurs Aucune place pour les anti inflammatoires ou anti douleurs Immobilisation de façon exceptionnelle

Les lésions epiphysaires (3) La prévention est indispensable Elle nécessite à prendre en compte la notion de surmenage. Les récidives peuvent être évitees par un travail spécifique (par exemple stretching d’un Achille court)

Les épiphysites : leur siège Tubérosité Tibiale Antérieure : Maladie de Osgood Schlater Tubérosité post calcanéenne : Maladie de SEVER Pointe de la rotule : Singing Larsen Tête du deuxième métatarsien : Maladie de Freyberg Scaphoide tarsien : Maladie Kohler Rachis : Maladie de Scheuermann Genou : ostéochondrite disséquante

Osgood-schlater

Osgood-schlater

SEVER

Singing-larsen

Maladie de Sheuermann

Les lésions ligamentaires Sont plus rares que les lésions osseuses Doivent être différenciées des fractures épiphysaires Diagnostic clinique Pas de problème thérapeutique spécifique

Lésions du Rachis Avant la puberté, fractures de fatigue : lyse isthmique et spondylolisthésis Après la puberté, Ostéodystrophie de croissance et hernie discale. La différence Normal / pathologique est souvent difficile chez l’enfant

Spondylolisthésis

Spondylolisthésis

Fractures de fatigue Assez rares Liées à un surmenage = « overuse » Douleur + gonflement sans traumatisme Rx normale au début puis image caractéristique en 4 à 6 semaines Diagnostic précoce par Scinti ou IRM

CONCLUSION Vigilance et observation sont de rigueur devant une difficulté sportive On ne peut que souhaiter une bonne collaboration entre les différents acteurs : médecins, parents, entraîneurs Maintien d’une activité physique régulière le plus longtemps possible est un bon objectif de santé publique

Conclusion L'enfant croît en moyenne de 6 cm par an avant la puberté et de 12 cm par an en période pubertaire. Ces transformations portent sur une modification rapide de la masse corporelle, de la longueur des segments, du centre de gravité et de la force musculaire. Cette croissance rapide, asynchrone, asymétrique, implique une adaptation constante qui se traduit dans les faits par une "maladresse" obligatoire (troubles de l'équilibre, mauvaise différenciation musculaire, etc.).

Conclusion (2) Il y a lieu de s’interroger devant toute douleur chez un enfant sportif, survenant en général du côté dominant, en l’absence d’un traumatisme unique, après une période de croissance rapide, pour une pratique dépassant 8 à 10 heures de sport par semaine (toutes activités sportives prises en compte). Il n’y a pas lieu de dissuader un enfant de sa pratique sportive, mais de lui apprendre, ainsi qu’à ses parents, à gérer ces pathologies. Le plus difficile est quelquefois de faire admettre à l’enfant et son entourage que pour une période donnée de la croissance de l’enfant, limitée dans le temps mais pouvant durer quelques mois, il y a lieu de restreindre la charge d’activité.

Conclusion (3) Lors d’un traumatisme aigu la plupart des enfants doivent être immobilisés pour une période variable. Il en résulte une modification de leur schéma corporel et de là une « maladresse obligatoire », qui fait que bien qu’il soit guéri du point de vue chirurgical, il n’est pas apte à reprendre immédiatement et intégralement son activité. Lui-même se sent guéri et souhaite la reprendre. Il est exposé au 2ème traumatisme, qui résulte de la guérison insuffisante d’un traumatisme récent, et d’une récupération incomplète du schéma corporel. En période post-traumatique une période de réadaptation du schéma corporel devrait être incluse, avec un réapprentissage progressif des activités antérieures

Conclusion (4) Il faut inciter les adultes à une réflexion sur leurs propres comportements devant les enfants : ne pas stimuler la compétition et les défis, proscrire tout langage guerrier ou agressif. Les enfants se développent par imitation. Il faut donc leur offrir des modèles copiables, c’est-à-dire encourager le port des équipements de protection et montrer l'exemple de pratiques sécuritaires et non téméraires où l’exploit est survalorisé.

En quelques mots … Il faut savoir écouter et respecter les plaintes douloureuses des enfants. L’enfant doit faire du sport, mais un sport adapté ! Il y a toujours un sport adapté à un enfant. Le sport, c’est l’activité physique organisée, réglementée et pratiquée pour le plaisir. Un sport douloureux et triste chez l’enfant, est plus qu’une faute, c’est un contresens !