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Femmes immigrantes et des communautés ethnoculturelles : Quelles sont les barrières et comment les dépasser? Maud Pontel, coordonnatrice du projet La violence.

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1 Femmes immigrantes et des communautés ethnoculturelles : Quelles sont les barrières et comment les dépasser? Maud Pontel, coordonnatrice du projet La violence faite aux femmes : intervenir en contexte interculturel (FRHFVDQ/École de travail social UQAM) Irène Demczuk, agente de développement au Service aux collectivités de l’UQAM

2 Présentation en 4 parties:
Intersectionnalité des rapports sociaux, multiplicité des oppressions et barrières sociales Les effets de la multiplicité des oppressions au plan de l’expérience quotidienne Comment la violence conjugale accroît la vulnérabilité et pose des défis dans la recherche d’aide Que peut-on faire pour rendre nos services plus accessibles?

3 Intersectionalité des rapports sociaux, multiplicité des oppressions et barrières sociales

4 Les rapports sociaux de classe
La vie des femmes immigrantes, de communautés ethnoculturelles et des minorités visibles est conditionnée par : Les rapports sociaux de classe générés par le capitalisme mondial fondés sur système d’exploitation des individus et des ressources naturelles et matérielles producteurs d’écarts de richesses entre nations et entre individus au sein d’une même nation

5 1.1 milliard d’humains sont privés d’eau potable
Les rapports sociaux de classe dans un contexte de globalisation de l’économie capitaliste : génocides économiques et alimentaires inqualifiables conduisant à éliminer plus de 10 millions de personnes par an 1.1 milliard d’humains sont privés d’eau potable 2.4 milliards sont privés de services sanitaires (OMS 2003) atteint particulièrement les femmes et les enfants dans le monde

6 les rapports sociaux de sexe
La vie des femmes immigrantes, de communautés ethnoculturelles et des minorités visibles est conditionnée par : les rapports sociaux de sexe générés par le patriarcat fondés sur un système de domination des hommes sur les femmes culturellement ancré dans la famille, les lois, les politiques, la religion… producteurs de violences, discriminations et inégalités envers les femmes

7 les rapports sociopolitiques entre nations
La vie des femmes immigrantes, de communautés ethnoculturelles et des minorités visibles est conditionnée par : les rapports sociopolitiques entre nations fondés sur l’impérialisme et le colonialisme générateurs de racisme producteurs de violences, discriminations et inégalités envers les groupes racisés et les minorités ethniques

8 L’intersectionnalité de ces rapports sociaux conditionnent la vie de ces femmes:
Dans leur société d’origine Dans leur processus migratoire Dans leur intégration à la société québécoise Aux plans de leur situation sociale, de leurs expériences et de leur subjectivité

9 Un bref portrait social

10 Difficile d’estimer le nombre de femmes de communautés ethnocultuelles
Combien sont-elles ? 1 québécoise sur 10 est immigrante Près de la moitié d’entre elles (47%) sont de minorités visibles Difficile d’estimer le nombre de femmes de communautés ethnocultuelles

11 Quelques manifestations de l’intersectionnalité dans leur intégration à la société québécoise

12 Statut d’immigration Entre 1995 et 2004 :
48% des femmes immigrantes sont reçues dans la catégorie d’immigration économique 31 % dans le cadre du regroupement familial 20 % comme réfugiées

13 Immigration économique Travailleurs qualifiés
Statut d’immigration Requérants principaux de la catégorie économique selon le sexe Immigration économique femmes hommes total Travailleurs qualifiés 32% (n : ) 68% (n : ) 100% Entrepreneurs 16% (n : 389) 84% (n : 1979) Investisseurs (n : 783) 84 % (n : 4074)

14 Statut Conjugal 55% des femmes immigrantes sont mariées vs 39% de la PFQ Elles se marient plus jeunes (11% des femmes immigrantes de moins de 25 ans sont mariées vs 3% de la PFQ) 21% des femmes immigrantes sont célibataires vs 38% de la PFQ

15 Statut familial 67% des femmes immigrantes ont des enfants de moins de 10 ans Elles sont plus nombreuses à avoir 3 enfants et plus Plus des 2/3 (70%) des mères immigrées chefs de famille monoparentales et ayant des enfants mineurs appartiennent à une minorité visible

16 Langue 27 % des femmes immigrantes ne connaissent pas le français (vs 22% des hommes immigrants) 7% des femmes immigrantes ne connaissent ni le français ni l’anglais (vs 3,5% des hommes immigrants)

17 Emploi le taux d’emploi des femmes immigrantes est de 45%
(contre 53% de la PFQ et 60% des hommes immigrants) 3 travailleuses immigrantes sur 4 travaillent à plein temps 50% des femmes immigrantes se concentrent dans 4 secteurs d’emplois : hébergement et restauration, commerce de détails, industries manufacturières et autres services Souvent déqualification professionnelle

18 Un taux de chômage plus élevé
le taux de chômage des femmes immigrantes est de 12% (contre 8% de la PFQ et 11% des hommes immigrants) le taux de chômage des femmes de minorités visibles est de 16%

19 Sans Revenus 9% des femmes immigrantes sont sans revenu
(contre 7% de la PFQ et 5% des hommes immigrants) 22% des femmes arrivées entre n’ont aucun revenu

20 Revenus Le revenu moyen des femmes immigrées en 2000 : 19 766 $
soit 1 520$ de moins que les Québécoises et 11 308$ de moins que les hommes immigrés soit 2445 $ de plus que les femmes de minorités visibles (17 321$)

21 Les effets de cette intersectionnalité des rapports sociaux d’oppression au plan de l’expérience quotidienne

22 Comment cela se manifeste-il dans la vie quotidienne des femmes immigrantes, de communautés ethnoculturelles et des minorités visibles? Analyse à partir de 3 sphères: Publique (institutions et services publiques) Communauté (communauté haïtienne) Famille et couple

23 Sphère publique : institutions et services publiques
Les lieux identifiés par les répondantes: Transports en commun Hôpitaux Milieu professionnel et marché de l’emploi Logement Service de police École Services gouvernementaux (Aide sociale) Commerces

24 Les Manifestations: Attitudes, paroles et actes méprisants, désobligeants et dévalorisants Traitement discriminatoire Comportements agressifs, abusifs Déqualification Harcèlement Exclusion

25 Quelques témoignages:
Exemple de comportement/propos racistes dans les transports en commun: «Un moment, je me suis assise à côté d’une dame et quand elle m’a vue dans l’allée rentrer, elle s’est déplacée. C’est là que je lui ai posé une question : « Pourquoi [cette attitude] parce qu’à chaque matin, du lundi au vendredi je prends l’autobus à la même place? » Elle m’a dit : « Ostie de négresse ! Va dans ton pays».

26 Exemple de dévalorisation dans le milieu du travail:
« Au lieu de te demander quelque chose, ils vont le demander à l’autre infirmière ou si tu as donné une information ils vont confirmer avec l’autre Blanche. La bêtise de l’histoire c’est que l’autre te revient pour te demander l’information et après va aller le rapporter à la personne. »

27 Exemple de discrimination lors de la
recherche d’un logement: « J’ai trouvé un 4 ½, mais avec l’aide d’une Québécoise. La Québécoise a appelé pour moi, on lui a dit de venir le visiter. La Québécoise allait mettre l’appartement à son nom et après, on allait changer les noms. Moi, quand j’ai appelé avant elle, la propriétaire a dit non. »

28 Les effets: Sentiment de frustration, de colère, d’indignation, de révolte, d’impuissance,... Impression d’être une citoyenne de seconde zone avec moins de droits Méfiance à l’égard de certains services (police, DPJ, Aide sociale, services juridiques…)

29 Sphère communautaire:
Les manifestations: Appartenance à une communauté stigmatisée, en mal d’intégration Sentiment de vivre des rapports hiérarchiques entre les sexes Sentiment d’être dévalorisées en tant que femme, mère dans sa communauté

30 Quelques témoignages:
Sentiment de ne pas être véritablement intégrées: « La société québécoise doit faire un effort pour accepter les immigrés parce qu’ils ne les acceptent pas. Pour moi c’est une chose qui nous empêche d’avoir confiance. Ils font semblant de nous accepter. » Et pour les plus jeunes: « Moi je mange de la poutine au moins une fois par semaine, je suis née ici et des fois j'ai l'impression que je ne suis pas ici chez moi un peu comme si j'étais une étrangère. »

31 Concernant la place des femmes dans la communauté:
Perçue comme le « Poteau Mitan » de la famille (Matrifocalité) Peu ou pas de valorisation à l’extérieur de la cellule familiale Perte du statut et de l’identité de « Poteau Mitan » dû à la migration et à la perte de la famille élargie

32 Les effets: Amertume quant aux problèmes d’intégration de leur communauté Fatalisme quant à leur place dans la communauté Réprobation à l’égard de leur communauté voir racisme intériorisé

33 Un regard très critique sur leur communauté:
« Va juste dans le métro et tu vas en voir. Il y a des gens qui font exprès. Il y en a on dirait qu'ils se croient encore là-bas, ça parle fort, ça rigole fort, ça mange n'importe comment, quand je vois ça, ça m’énerve. » « Moi si j’étais à la place du propriétaire, je ne louerais pas non plus à une Noire. Effectivement, il y a l’autre versant aussi. C’est que les gens ne respectent pas les règles. »

34 Sphère familiale et conjugale:
Ce qu’elles ont identifié: Violence conjugale (psychologique, économique) abandon du conjoint, monoparentalité vécu comme une forme de violence Accroît leur pauvreté Parmi les répondantes de l’étude: 75% d’entre elles vivaient avec moins de $ de revenu par année 33% d’entre elles avaient 3 enfants et plus.

35 L’abandon et ses répercussions:
« Quand je me suis retrouvée toute seule avec ma fille, je me suis demandé ce que le Bon Dieu me voulait, parce que ça c'était une épreuve, j'étais toute seule pour tout, là tu te dis que c'est pas possible, alors je me suis arrangée pour faire garder ma fille et j'ai commencé à travailler le soir, je peux te dire que là j'étais brûlée. Au début j'étais découragée, à la fin j'étais désespérée. » « Moi si je le pouvais j'arrêterais de travailler parce qu’en attendant je ne vois plus mon enfant et un jour peut-être il ne m'appellera plus maman. »

36 Résignation, désabusement quant aux rapports hommes/femmes
Un modèle qui se perpétue de génération en génération: « Les femmes haïtiennes plus âgées vont te dire que c’est mieux de rester avec lui. C’est comme un bibelot : tu le caresses quand il est sale et de temps en temps tu le regardes et il est là, et il n’est pas là. Il y a beaucoup de personnes qui me disent que c’est mieux de rester là. » « Nos mères étaient déjà de même. Les mères de nos mères étaient aussi comme ça. »

37 Les effets: Sentiment d’humiliation, de dévalorisation, d’impuissance
Au plan économique : cumul d’emploi, situation précaire Au plan familiale: effritement des relations familiales, monoparentalité Au plan personnel: sentiment d’être prise au piège

38 La multiplicité des oppressions
amène de multiples contraintes dans la vie des femmes immigrantes, de communautés ethnoculturelles et des minorités visibles Accroît leur vulnérabilité Limite leur possibilité d’autonomie économique,sociale et personnelle Limite dans leur possibilité de « faire » et «d’être »

39 Comment la violence conjugale accroît la vulnérabilité et pose des défis dans la recherche d’aide?

40 Analyse selon 3 niveaux:
Niveau personnel Niveau culturel Niveau « institutionnel »

41 Niveau personnel Les barrières linguistiques
Les sentiments de honte et de peur (du conjoint et de l’inconnu) L’épuisement, stress, anxiété, idéation suicidaire L’appauvrissement financier (peu ou pas de ressources, dépendance économique vis-à-vis du conjoint) L’isolement et la perte du réseau de soutien

42 Niveau culturel Les tabous liés à la violence conjugale ou sexuelle
La conception du mariage (permanent et éternel)  La conception du divorce (inconcevable/inacceptable) La conception de la famille La crainte du rejet de la communauté  Loyauté envers la communauté Justification de la situation de violence

43 Niveau « institutionnel »
La méconnaissance des ressources et leur raison d’être La méconnaissance de leurs droits et la peur des répercussions d’un point de vu légal La méfiance face aux organismes publics (police, services sociaux, etc.) Le fait de consulter des personnes étrangères La crainte d’être jugée, de ne pas être comprise Les préjugés, la xénophobie ou le racisme de la société d’accueil Le cadre et le type d’intervention qui ne conviennent pas

44 Que peut-on faire pour rendre nos services plus accessibles?

45 Quelques mesures à mettre en place:
Établir un diagnostic organisationnel: Évaluer l'accessibilité de vos services Évaluer l’adéquation des besoins de ces femmes et vos interventions auprès de ces dernières Évaluer si le «vivre ensemble» correspond à leurs besoins Impliquer l’équipe, les gestionnaires et les membres de CA

46 Aller là où les communautés sont
Promotion des services Accroître la visibilité de l’organisme et de sa mission Favoriser l’utilisation des langues maternelles dans les outils de promotion Concevoir les messages en tenant compte des valeurs et des codes culturels Se faire connaître aux organismes qui oeuvrent auprès des communautés ethnoculturelles et immigrantes Aller là où les communautés sont

47 Accueil et référence Favoriser l’embauche de personnes issues des communautés ethnoculturelles (ex: mise en place de programme d’action positive,…) S’outiller au niveau légal, social et linguistique

48 Adapter l’intervention à la réalité et aux besoins de ces femmes:
Accorder du temps à ce type d’intervention Former le personnel Superviser et encadrer Favoriser le partage et la mise en commun des expériences périodiquement

49 Contexte de l’intervention
S’assurer que l’environnement favorise l’enrichissement interculturel Afficher des symboles de votre ouverture aux communautés ethnoculturelles Tenir compte des coutumes alimentaires variées et des fêtes religieuses de diverses confessions dans le «vivre ensemble»

50 Partenariat et ressources
S’informer des services offerts par les organismes communautaires issus des communautés ethnoculturelles Travailler en partenariat avec les ressources issues des communautés ethnoculturelles pour la prévention et le dépistage

51 Documents de référence :
Pontel, Maud (2004). Femmes noires et alors? Des québécoises d’origine haïtienne disent la violence. BCHM, SAC UQAM. Conseil du statut de la femme (2005). Des nouvelles d’elles. Les femmes immigrées au Québec. Gouvernement du Québec Conseil  canadien du développement social (2004). Nulles part où aller ? répondre à la violence conjugale envers les femmes immigrantes et des minorités visibles, voix des intervenantes sur le terrain. Conseil  canadien du développement social (2005). Répondre à la violence conjugale. Bulletin électronique du réseau national sur la violence conjugale envers les femmes immigrantes et des minorités visibles.


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