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Josy André, Dominique Bourguignon,

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Présentation au sujet: "Josy André, Dominique Bourguignon,"— Transcription de la présentation:

1 Josy André, Dominique Bourguignon,
Sentiment Réunion préparée avec Josy André, Dominique Bourguignon, Josette Delaporte et Marie Hiéronymus. 1. Étymologie / Définitions 2. Notions / Concepts : Sensation, perception, affect, émotion, sentiment Questions / Discussion : 4 questions, 1/4 h environ par question 4. En guise de conclusion Choix des sujets du 1er trimestre 2009

2 Étymologie et définitions
Sentiment vient du latin sentire, sentir, percevoir par les sens ou par l’intelligence. Sentence, du latin sententia a la même origine étymologique. Définitions : Le Robert : Conscience plus ou moins claire, connaissance comportant des éléments affectifs ou intuitifs (impression). Etat affectif complexe, assez stable et durable (émotion, passion) Dictionnaire de philosophie Durozoi / Roussel : Etat affectif en général, par opposition à la connaissance Emotion ayant des causes morales ou spirituelles plutôt qu’organiques Sens ancien : synonyme de conscience (connaissance immédiate et intuitive). Au sens moral : inclination altruiste.

3 Notions/concepts La sensation : c’est l’ouverture du corps au monde. La sensation se suffit d’un esprit passif ou de la seule activité du corps. La perception : c’est l’ouverture de l’esprit au corps et au monde. La perception suppose une activité ou une attention, au moins minimale, de l’esprit.. L’affect : c’est comme l’écho en nous de ce que le corps fait ou subit. Le corps sent ; l’âme ressent. En ce sens, les sentiments, les passions, les émotions, les désirs sont des affects. Spinoza disait « Par affect, j’entends les modifications du corps par lesquelles la puissance d’agir de ce corps est accrue ou diminuée, secondée ou réduite, en même temps que les idées de ces affections ». C’est l’effort de vivre (le conatus) considéré dans ses fluctuations positives ou négatives. Positive est la joie qui est plaisir de l’âme. Négative est la tristesse qui en est souffrance. On est attiré par le plaisir et on fuit la souffrance. De là le principe de plaisir qui selon Freud est la grande loi de notre vie affective. Le sentiment : c’est un affect durable, c’est ce qui le différentie de l’émotion. Il concerne davantage l’esprit ou le cœur que le corps ou les sens et c’est ce qui le différentie des sensations mais aussi des passions. Si la sensation est un rapport au corps ; le sentiment, apparaît plutôt comme un rapport à l’esprit ou au cœur et aux valeurs qui sont les siennes. Principale source : dictionnaire philosophique d’André Comte-Sponville

4 QUESTIONS Toute question procède-t-elle du sentiment ?
Le sentiment est-il un affect ? Sans sentiment, le beau existerait-il ? La morale est-elle de l’ordre du sentiment ?

5 Toute question procède-t-elle du sentiment ?
Animation Marie Hiéronymus Qu’est-ce que raisonner ? Nos interrogations proviennent-elles d’un sentiment de manque ?

6 1. Toute question procède-t-elle du sentiment ?
S'il est vrai que l'homme se distinguera toujours du plus parfait des ordinateurs, ce n'est pas par le fait de raisonner, mais de sentir et/ou de désirer : Raisonner, c’est tenter de répondre en vérité aux questions qu’on se pose. Raisonner, c’est établir une vérité (si le raisonnement est valide) par l’enchaînement ordonné de plusieurs autres. La raison, est impersonnelle, objective et universelle. « C’est le rapport vrai au vrai, ou du vrai à lui-même » dit ACS. Mais qu’est-ce que le vrai ? Nous n’y avons guère accès, sinon par la mise en évidence de ce qui nous paraît faux. Si la raison apparaît comme l’unique moyen d’approcher la vérité (ce qui sert à comprendre), ce n’est pas elle qui questionne ni commande. Interroger, c’est ressentir un manque. « La raison n'a jamais fait que de la lumière ; il faut que l'impulsion lui vienne d'ailleurs » disait Auguste Comte. Mais d’où pourrait bien venir cette impulsion, si ce n’est du sentiment ou du désir de vérité que nous éprouvons ? Sans le sentiment, aucune question ne serait jamais posée, aucun mobile ne serait donné pour apprécier, pour préférer, pour agir….. Si la raison permet de répondre, sans sentiment, nous ne poserions aucune question. « Si le cœur doit toujours poser les questions, c'est toujours à l'esprit qu'il appartient de les résoudre. » disait Auguste Comte

7 Le sentiment est-il un affect ?
Qu’est-ce qu’un affect ? Si le sentiment est un affect, tout affect est-il un sentiment ? Le sentiment est-il une émotion ou une sensation ?

8 2. Le sentiment est-il un affect ?
Qu’est-ce qu’un affect ? Selon le dictionnaire de philosophie Godin, tout ce qui touche la part non rationnelle de l’individu humain peut être appelé affect : les émotions (la peur, la joie, la colère), les désirs, les sentiments (l’amour, la tristesse), les sensations (le plaisir, la douleur), les passions, les fantasmes... Les affects chez Spinoza ne sont pas tous passifs : ils sont les indicateurs des variations de la puissance d’exister (le conatus) polarisée entre la joie (passage d’une moindre à une plus grande perfection) et la tristesse (passage d’une plus grande à une moindre perfection). Si pour Spinoza, les affects passifs (la passion, la mélancolie ...) nous asservissent; les affects actifs nous libèrent. L’affect est comme l’écho en nous de ce que le corps fait ou subit. Dit ACS. Le corps sent, l’âme (le cœur) ressent. Plus originaire que tout discours, l’affect est « antérationnel ». Si le sentiment est un affect, tout affect est-il un sentiment ? La sensation se suffit d’un esprit passif ou de la seule activité du corps. L’émotion est momentanée. C’est un affect qui nous meut plus qu’il ne nous structure (comme le ferait un sentiment) ou qu’il ne nous emporte (comme le ferait une passion). Par exemple, la colère, la peur, voire le coup de foudre sont des émotions. « Une suite d’émotions vives et liées au même objet produit la passion et l’état de passion surmonté s’appelle sentiment » disait Alain. Aussi peut-on penser que le sentiment est un affect durable; c’est ce qui le différentie de l’émotion. Et qui nous structure plus qu’il ne nous emporte; c’est ce qui le différentie de la passion. Le sentiment concerne davantage l’esprit ou le cœur que le corps ou les sens et c’est ce qui le différentie des sensations mais aussi des passions. C’est un affect durable et structurant qui se différentie de la simple émotion.

9 Sans sentiment, le beau existerait-il ?
Animation Marie Hiéronymus Le beau est-il objectif ou subjectif ? Ce qui est beau est-ce ce qui plaît ?

10 3. Sans sentiment, le beau existerait-il ?
Le beau est-il objectif ou absolu ? « Les choses considérées en elles-mêmes ou dans leur rapport à Dieu ne sont ni belles ni laides » disait Spinoza. « Nul n’est tenu de trouver beau ce qui plaît à ses voisins, ni laid ce qui leur déplaît, ni d’admirer ce qu’il ne comprend pas » dit ACS. C’est qu’en ce domaine aucune vérité ne règne. S’il n’y a pas de beauté objective ou absolue, c’est qu’au domaine de l’esthétique aucune vérité ne règne. Ce qui est beau, est-ce ce qui plaît ? Tout beau se reconnaît d’abord au plaisir qu’il suscite. Mais le beau se distingue des autres plaisirs par le fait qu’il ne suppose a priori ni convoitise ni possession : « Il est l’objet d’une jouissance contemplative et désintéressée » dit ACS. Nul ne peut aimer, ni admirer, ni comprendre ou jouir à ma place. Ce qui est beau, c’est ce qui me plaît. Comme disait Kant : « Sans relation au sentiment du sujet, la beauté n’est rien en soi » La beauté est de l’ordre des valeurs et donc du sentiment et non de la vérité.

11 La morale est-elle de l’ordre du sentiment ?
Les valeurs morales sont-elles de l’ordre de la raison ou bien plutôt de l’ordre du sentiment ? Sont-elles de l’ordre de la vérité ?

12 4. La morale est-elle de l’ordre du sentiment ?
La morale est l’ensemble de nos devoirs, autrement dit des obligations ou des interdits que nous nous imposons à nous-mêmes. La morale est-elle de l’ordre de la raison ? Oui, répondent les doctrines philosophiques ressortissant du rationalisme moral (Platon, Descartes, Kant....) Universelle est la raison. Absolue est la vérité. C’est pourquoi, le plus souvent, ces doctrines sont idéalistes et dogmatiques. Pour elles, l’idéal moral existe et les valeurs morales tendent à s’imposer absolument en vérité. Oui, répond le rationalisme moral. Mais ne tend-il pas à confondre valeur et vérité ? La morale est-elle de l’ordre du sentiment ? Oui répondent les morales du sentiment (Rousseau, A.Smith, Hutcheson etc..) qui, par opposition au rationalisme moral (Platon, Descartes, Kant etc..), tentent de montrer que les distinctions morales du bien et du mal ne sont pas connues par la raison mais dérivent des sentiments de plaisir et de douleur communs à l’ensemble des êtres vivants. Comme l’est le sentiment, la morale est alors relative au sujet qui l’éprouve. Les valeurs morales ne sont ni absolues ni dogmatiques mais strictement personnelles. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’elles ne soient pas universalisables sans contradiction. Oui, répondent les morales du sentiment. Mais ne tendent-elles pas à trop sous-estimer le rôle de la raison ? Refuser de confondre valeur et vérité, n’est-ce pas du même coup accorder la primauté aux sentiments dans la morale ? Mais si le sentiment moral est premier, n’est-il pas nécessaire que la raison le valide ?

13 En guise de conclusion Le sentiment n’est-il pas d'abord conscience d'une présence, d'un « il y a » ? La raison ne fournit-elle pas que des lois ? N’est-il pas ensuite, la conscience d'une valeur : cette présence n'est pas neutre ; elle a pour moi un sens positif (joie, admiration, amour) ou négatif (peine, aversion, mépris) ? L‘importance d'une chose n’est-elle pas proportionnelle à la valeur que nous lui attribuons ? N’est-il pas enfin la conscience d'un engagement : il y a quelque chose à faire, ou à fuir. Le sentiment structure dans la durée.

14 Choix des sujets du 1er trimestre 2009
Agressivité 15 Amour 21 Authenticité 26 Bonheur 12 Chaos 10 Civilisation(s) 32 Conscience 6 Courage 27 Création 7 Destin 2 Dialogue 17 Egalité 36 Energie 3 Féminin-Masculin 14 Fête 22 Générosité 39 Hasard 28 Humour 13 Imagination 19 Choix des sujets du 1er trimestre 2009 Jeu 24 Liberté 9 Lucidité 25 Matérialisme-Idéalisme 37 Moi 16 Morale 23 Mort 20 Objectivité 34 Pardon 11 Passion 8 Peur 18 Plaisir 35 Pouvoir 31 Sagesse 1 Sentiment 38 Temps 4 Tolérance 30 Valeur(s) 33 Vérité 5 Vieillesse 29 Complexité (5)* Culpabilité (20) Fidélité (14) Horizon (12) Intelligence (25) Justice (18) Modèle (1) Révolte (25) ( )* Nombre de voix après délibération Sujets abordés avec son n° d’ordre

15 Prochaine réunion Mardi 9 décembre « Générosité »
Pour information : mardi 25 novembre de 18h15 à 20h, à la nouvelle médiathèque de Béziers, j’animerai un Café-Philo sur le thème : « Y a-t-il des guerres justes ? » (accès gratuit) Toutes les informations et documents sont disponibles sur :


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