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Jugement Réunion préparée avec Michèle Bayle, Martine Galibert, Daniel Amat et Gérard Hubert 1. Étymologie / Définitions 2. Notions / Concepts : Descartes.

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1 Jugement Réunion préparée avec Michèle Bayle, Martine Galibert, Daniel Amat et Gérard Hubert 1. Étymologie / Définitions 2. Notions / Concepts : Descartes : Entendement /jugement Kant : Différentes sortes de jugements Jugement de valeurs, opinions, préjugés Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question. 4. En guise de conclusion Choix des sujets du second trimestre

2 Étymologie et définitions
Juger vient du latin judicare, rendre un jugement, de jus le droit et dicere, dire. Définitions : Le Robert : Action de juger ; décision en justice. Prononcer, rendre un jugement. Opinion favorable ou défavorable. Synonymes : point de vue, avis, sentiment. Faculté de l’esprit permettant de bien juger des choses qui ne font pas l’objet d’une connaissance certaine, ni d’une démonstration rigoureuse. Synonymes : discernement, perspicacité, bon sens. Dictionnaire de philosophie Godin : Au sens originellement judiciaire, détermination d’une sanction pour un acte délictueux ou criminel. Au sens logique ; pouvoir ou faculté de discerner ou d’affirmer les rapports entre les concepts. Au sens psychologique et moral, aptitude à discerner, comparer, évaluer, hiérarchiser, ce qui est vrai ou faux, bien ou mal, utile ou inutile, important ou accessoire.

3 Notions /concepts Jugement, entendement et vérité
Descartes (4iem méditation) distingue : la puissance de connaître que la plupart des philosophes nomme l’entendement la puissance d’élire qui est la faculté de porter librement des jugements. Beaucoup moins limité que notre entendement (incapable d’embrasser la totalité des objets possibles de connaissance), notre faculté de vouloir, de choisir, de juger peut s’exercer y compris sur des choses que nous ne maîtrisons pas. Un jugement peut donc être vrai ou faux. On peut même dire que le problème de la vérité ne se poserait même pas si nous ne disposions ni du langage, ni de la faculté d’énoncer des jugements. Différentes sortes de jugements  Un jugement, dans sa forme élémentaire, unit un sujet (A) à un prédicat (B) par la médiation d’une copule : A est B (jugement affirmatif) par ex « les hommes sont mortels » ou négatif A n’est pas B par ex « les hommes ne sont pas immortels » Kant distingue : Jugement analytique dont le prédicat est implicitement contenu dans le sujet par ex «tous les corps sont étendus » Jugement synthétique dont le prédicat est la synthèse a posteriori entre plusieurs données de l’expérience par ex « cet homme est grand » Jugement synthétique a priori dont le prédicat ne se réfère pas à l’expérience par ex en mathématique 3+4=7 ou en philosophie « tout ce qui arrive a une cause » Jugements de valeurs, opinions, préjugés  Reste le cas des jugements qui échappent aux critères de la vérité et de l’erreur. Ce sont les propositions qui expriment des choix subjectifs : des opinions dont le bien-fondé ne peut être établi par confrontation avec la réalité, des jugements de goût ou de valeur, fondements d’un choix éthique ou critères d’appréciation d’une oeuvre d’art. Rendre possible l’énoncé de la vérité est-il la fonction majeure du jugement ou au contraire faut-il ne pas juger pour accéder à la vérité ?

4 La hiérarchie des ordres d’André Comte-Sponville Primautés et primats /Angélisme et barbarie
Enchaînement descendant des primats Ce qui est objectivement le plus important dans un enchaînement descendant de détermination. Le primat est explicatif : c’est l’ordre des causes et de la connaissance. C’est ce qui sert à comprendre. L’amour C’est l’ordre de l’éthique. C’est ce qui éclaire la morale. C’est la valeur suprême de « l’esprit ». Hiérarchie ascendante des primautés Ce qui vaut le plus, subjectivement, dans une hiérarchie d’évaluations. C’est l’ordre des valeurs et des fins, qui tend au meilleur ou au plus élevé. C’est ce qui sert à juger et à agir. L’ordre de la morale C’est l’ordre où l’on se pose la question du bien et du mal. C’est l’ensemble de nos devoirs : des règles que l’on se fixe soi-même. C’est parce que nous ne sommes pas ‘‘tout amour’’ que nous avons besoin d’une morale. L’ordre juridico-politique C’est l’ordre où l’on se pose la question du légal et de l’illégal. C’est l’ordre des lois de la vie en société. C’est parce que nous manquons de moralité que nous avons besoin de lois. L’ordre de l’Economie, des sciences et des technologies C’est l’ordre où l’on se pose la question du vrai et du faux, du possible et de l’impossible. C’est l’ordre de la « matière »; de la vérité par excellence. La dialectique (primat de la matière ou de la vérité/primauté de l’esprit ou des valeurs) vaut aussi bien à titre individuel que collectif. On ne passe du primat à la primauté qu’à la condition de le vouloir : c’est le mouvement ascendant du désir. Chaque ordre a sa logique propre : confondre les ordres entre eux est donc ridicule. Pour expliquer un ordre donné, on doit faire appel aux ordres inférieurs. Pour juger un ordre donné, on doit faire appel aux ordres supérieurs. La dialectique valeur / vérité s’exerce ainsi de proche en proche. Soumettre un ordre donné, avec ses valeurs propres, à un ordre inférieur : renoncer à la primauté, c’est de la barbarie. Prétendre annuler ou déstructurer un ordre donné au nom d’un ordre supérieur : oublier le primat, c’est de l’angélisme. Principales références : Le capitalisme est-il moral ? / Dictionnaire philosophique (primats et primautés) d’André Comte-Sponville Diapositive réalisée par JP.Colin et validée par A.Comte-Sponville

5 QUESTIONS Peut-on comprendre sans juger ?
Tout jugement a-t-il besoin de la vérité? Aimer dispense-t-il de juger ?

6 Peut-on comprendre sans juger ?
Animation Martine Galibert Comprendre est-il du même ordre que juger ? Kant a-t-il raison lorsqu’il dit ?: « Penser, c’est juger » ?

7 1. Peut-on comprendre sans juger ?
Comprendre / expliquer ? Comprendre vient du latin comprehendere , saisir avec, embrasser par la pensée. C’est l’acte par lequel l’intelligence saisit un phénomène, une notion, un raisonnement... C’est savoir comment c’est fait, comment cela fonctionne et ce que cela veut dire. « C’est connaître comme de l’intérieur, par sa structure ou par son sens, l’objet qu’on considère » dit ACS. Comprendre un texte, c’est savoir ce que son auteur voulait dire. Expliquer vient du latin explicare (de ex et plicare, plier), déplier, rendre visible ce qui était dissimulé. C’est connaître comme de l’extérieur en saisissant les causes. Expliquer un texte, c’est savoir pourquoi (par quelles causes) il a été écrit. Comprendre et expliquer sont de l’ordre de la connaissance. Que pourrait-on connaître si aucune adéquation entre l’entendement et son objet n’était possible ? C’est pourquoi l’on peut penser que comprendre est de l’ordre de la vérité. Juger ? En permettant de choisir ce qui nous paraît être la meilleure solution, juger sert à agir. Juger c’est relier un fait à une valeur. C’est pourquoi on peut penser que juger est de l’ordre des valeurs. Si juger est de l’ordre des valeurs et comprendre de l’ordre de la vérité, refuser de confondre les ordres ne revient-il pas à s’interdire de juger pour comprendre ? Mais alors, comment Kant peut-il dire que « Penser, c’est juger » ? D’un côté, l’objectivité (refuser de prendre ses désirs pour la réalité) interdit de juger pour comprendre. Mais d’un autre, sans le désir (subjectif) de la vérité que pourrions nous comprendre ? « Seule la vérité qui ne juge pas est objective. Mais nul ne la connaît que par ses jugements qui restent subjectifs » dit ACS

8 Tout jugement a-t-il besoin de la vérité ?
Animation Daniel Amat Qu’est que la vérité ? Est-elle nécessaire ? Si la vérité n’existait pas, tout ne se vaudrait-il pas ? Sans les confondre, l’ordre des valeurs n’a-t-il pas besoin de l’ordre de la vérité ?

9 2. Tout jugement a-t-il besoin de la vérité ?
La vérité est-elle une adéquation entre la pensée et le réel (veritas) ? Ou la vérité intrinsèque de la chose qu’elle soit connue ou pas (alèthéia), la vérité silencieuse de l’être ? Renoncer à la vérité, c’est, quoi qu’il en soit, renoncer : A l’être (alèthéia), Et à ce qui nous sépare du monde où nous sommes (veritas). C’est pourquoi l’on peut penser que la vérité est une abstraction nécessaire. Qu’on ne puisse jamais la connaître tout entière ni absolument, n’annule pas nos connaissances, mais permet au contraire de les penser comme possibles et nécessaires Si rien n’est vrai, tout se vaut-il ? Pour le sophiste, rien n’ est vrai. Comme le voulait Nietzsche, qu’un jugement soit faux, cela ne constituerait même pas une objection contre ce jugement. Pour le nihiliste, rien ne vaut ou tout se vaut Du sophisme au nihilisme il n’y a qu’un pas , car si rien n’était vrai, pourquoi certaines choses vaudraient-elles mieux que d’autres ? Si rien n’était vrai, comment juger pourrait-il avoir un sens ? Du sophisme au nihilisme il n’y a qu’un pas ! Si rien n’était vrai pourquoi certaines choses vaudraient-elle mieux que d ’autres ? Tout comme l’esprit aurait besoin de la matière pour exister, les valeurs n’auraient-elles pas besoin de la vérité pour avoir un sens ? Si juger est de l’ordre des valeurs (l’objet au moins possible d’un désir) et ne se confond pas à l’ordre de la vérité (l’objet au moins possible d’une connaissance), il n’en demeure pas moins que tout jugement a besoin de la vérité : qu’aurions nous à juger si rien n’était vrai ?

10 Aimer dispense-t-il de juger ?
N’y a-t-il pas différents types ou pôles d’amour ? Quand et pourquoi juge-t-on ?

11 3. Aimer dispense-t-il de juger ?
Est-ce Eros, l’amour qui manque et prend : « Je t’aime, tu me manques, je te veux. » ? (l’amour selon Platon pour qui le désir est manque) Est-ce Philia, l’amour : qui se réjouit et partage : «  Je t’aime, tu es la cause de ma joie, et cela me réjouit que tu le sois. » ? (l’amour selon Aristote ou Spinoza pour qui le désir est l’expression de notre puissance) Est-ce Agapè, l’amour qui accueille et donne : «  Qui que tu sois, je t’aime comme moi-même. Qui que tu sois, ami ou ennemi, que tu m’aimes ou pas, je t’aime » ? (l’amour selon Jésus ou Bouddha, Simone Weil ou Jankélévitch pour qui l’amour est inconditionnel) Entre ces trois pôles du champ d’aimer n’est-ce pas Agapè qui constitue la valeur suprême de l’esprit, les deux autres étant quelque part rattrapées par leur matérialité ? Juger et pourquoi ? Si nous étions tout amour en quoi aurions pas besoin d’une morale ? Si nous étions parfaitement moraux pourquoi aurions besoin de lois ? Ainsi, de même que nous avons besoin de lois parce que nous ne sommes pas totalement moraux, avons-nous besoin de valeurs morales parce que nous ne sommes pas tout amour. N’est-ce pas quand nous sommes rattrapés par la vérité et la matérialité de l’enchaînement descendant des primats que nous avons besoin du jugement pour savoir où nous en sommes à l’égard des valeurs qui sont les nôtres dont l’amour agapè constitue la valeur suprême ? A quoi bon juger si, quoi qu’il en soit, tout est bien ? Ainsi aimer, dans sa forme la plus pure et la plus absolue (agapè), dispense-t-il de juger. Mais comme nous manquons d’amour presque toujours, comment pourrions nous nous passer de juger pour guider nos vies vers ce que nous croyons bon ?

12 En guise de conclusion « Un jugement est une pensée qui vaut ou qui prétend valoir. C’est en quoi tout jugement est un jugement de valeur, quand bien même la valeur en question n’est pas autre chose que (l’amour de) la vérité » André Comte-Sponville

13 Choix des sujets du 2 em trimestre 2010
Agressivité (15) Amitié (45) Amour (21) Authenticité (26) Bonheur (12) Chaos (10) Civilisation(s) (32) Conscience (6) Courage (27) Création (7) Culpabilité (40) Désir (49) Destin (2) Dialogue (17) Egalité (36) Energie (3) Espérance (48) Féminin-Masculin (14) Fête (22) Fidélité (44) Générosité (39) Hasard (28) Humour (13) Intelligence (41) Imagination (19) Jalousie (46) Jeu (24) Jugement (50) Liberté (9) Lucidité 25 Matérialisme-Idéalisme (37) Moi (16) Morale (23) Mort (20) Objectivité (34) Orgueil (51) Pardon (11) Passion (8) Peur (18) Plaisir (35) Pouvoir (31) Révolte (42) Sagesse (1) Sentiment (38) Solidarité (43) Souffrance (47) Temps (4) Tolérance (30) Valeur(s) (33) Vérité (5) Vieillesse (29) Choix des sujets du 2 em trimestre 2010 Justice (0)* Sciences (2) Histoire (13) Philosophie (8) Complexité (15) Devoir (14) Eternité (8) Ego (22) Raison (17) ( )* Résultat du vote Sujets traités () n° d’ordre

14 Toutes les informations et documents sont disponibles sur :
Prochaines réunions mardi 9 mars 18h30 MDS Agde : « Orgueil » mercredi 21 avril 19h MAM Béziers : « Sans mémoire qui serais-je ? » Toutes les informations et documents sont disponibles sur : 14


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