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EN MORALE, SOMMES-NOUS DES PHILOSOPHES OU DES CHIMPANZES ?

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1 EN MORALE, SOMMES-NOUS DES PHILOSOPHES OU DES CHIMPANZES ?
Georges Chapouthier Espace Mendès-France, Poitiers, 3 Févier 2010

2 Intro Titre provocateur Question de fond
Argumentation : racines biologiques (éthologiques), conclusions philosophiques

3 Plan L’homme et l’animal à travers les civilisations : la « nature » biologique de l’être humain La question de la « culture » chez les animaux : proto-morales, proto-esthétiques L’être humain est-il un philosophe ou un singe ?

4 L’homme et l’animal à travers les civilisations
L’ANIMAL HUMANISE Procès, Louis XII Littérature : fables, roman de Renart… Expressions populaires Divinisé Ganesh / Quetzalcoatl

5 L’homme et l’animal à travers les civilisations
L’ANIMAL HUMANISE Egypte : « Toutes les combinaisons sont possibles, forme entièrement humaine ou animale ou encore mixte, corps humain à tête d’animal, corps animal à tête humaine (sphinx) » (Marc Etienne) Hathor (bonheur) : vache ou oreilles de vache Bastet (musique, danse) : chatte ou femme à tête de chatte Anubis (cimetières) : chien ou homme à tête de chien Horus (ordre) : faucon ou homme à tête de faucon Nekhbet (protectrice Haute-Egypte) : vautour Ouadjet (protectrice Haute-Egypte) : cobra Thot (secrétaire des dieux) : tête d’ibis ou corps de babouin…

6 L’homme et l’animal à travers les civilisations
L’ANIMAL HUMANISE Grèce : divinités mineures Centaures, harpies (oiseaux à tête de femme) Pan Métempsycose : Pythagore, Empédocle : « Sur son propre fils, qui a changé de forme, le père lève le coup de la mort, l’abat et y ajoute une prière, le méchant fou… (…) sourd à son gémissement, il l’abat et prépare avec, à la maison, son repas de péché » Hindouisme, bouddhisme…

7 L’homme et l’animal à travers les civilisations
L’ANIMAL HUMANISE Occident : traces métaphoriques (« l’agneau de Dieu ») Stade enfantin d’humanisation des animaux (nounours = poupée) Animalisation de l’être humain par l’esclavage

8 L’homme et l’animal à travers les civilisations
L’ANIMAL-OBJET Souvent contemporain de l’animal humanisé Dualisme cartésien. Limites (Kambouchner) «  la morale cartésienne se réduit à quelques pages de la troisième partie de discours » Malebranche Conception dominante en Occident Mais Madame de Sévigné « Des machines qui aiment, des machines qui ont une élection pour quelqu’un, des machines qui sont jalouses, des machines qui craignent. Allez, allez, vous vous moquez des nous ; jamais Descartes n’a prétendu nous le faire croire. » Ex Fièvre aphteuse

9 L’homme et l’animal à travers les civilisations
L’ANIMAL- ETRE SENSIBLE /PARENT DE L’HOMME SANS ETRE SON IDENTIQUE Développement même de la science cartésienne/bernardienne Isomorphie/parenté de l’homme avec les animaux les plus proches pour toutes les disciplines du vivant. Pathologie. Théorie de l’évolution RESTE LA « CULTURE »

10 Cultures et protocultures
L’être humain-nature Fonctions organiques, cf Chimpanzés Pathologies communes (cf « Humanité animalité quelles frontières ? ») Bagage génétique (98% des gènes communs avec les chimpanzés) Vécu émotionnel (relations parentales…) Alors la « culture » ?

11 L’animal, être de culture ?
Qu’est-ce qu’une culture ? Lié au développement du cerveau Outils Règles cognitives Langages Morales Esthétiques

12 L’outil Principalement oiseaux et mammifères, mais pas seulement
Grives et « enclumes à escargots » Pics et « enclumes à noisettes » Pinsons des Galapagos et épines Oiseaux d’Australie et tampons colorés Loutre et instrumentalisation du ventre Chimpanzés et brindilles Chimpanzés et « méta-outils » (cailloux pour stabiliser une « enclume à noix » Mais aussi : fourmi Atta et terreau de feuilles Enfin : problème des nids

13 La règle La position classique de Levi-Strauss
Un exemple de règle chez le rat Les protolangages chez les anthropoïdes Dauphins et instructions gestuelles humaines Notion de nombre chez les mammifères et les oiseaux Pigeons et notion d’étendue d’eau, de forêt…. Geais et suite logique de forme (cf QI) Pics épeiches et anticipation de la pesanteur Irene Pepperberg et ses perroquets (classement d’objets selon couleur ou forme, notion de semblable et de différent…) Interdit de l’inceste chez les primates

14 Le langage Communication et langage
Protocultures dans la communication : dialectes de chant Communication entre espèce (signaux d’alarme, cf Lestel) Protolangage des abeilles Protolangages des anthropoïdes Du langage aux symboles abstraits

15 La morale Proto-morale et vie en société
Plus généralement : la protection privilégiée des jeunes Les travaux de Frans De Waal sur les chimpanzés Sympathie, attachement, intérêt pour les jeunes, aide aux handicapés, punitions, négociations, coopérations, réconciliations… « Le pardon n’est pas… une idée mystérieuse et sublime que nous devons à quelques millénaires de judéo-christianisme…Le fait que les singes, les grands singes et les hommes ont tous des comportements de réconciliation signifie que le pardon a probablement plus de trente millions d’années et qu’il est antérieur à la séparation intervenue dans l’évolution des primates »

16 Les choix esthétiques Michel Kreutzer : « Le goût pour le beau trouverait son origine dans l’attrait qu’exercent les partenaires sexuels. Ensuite on peut imaginer que ce goût fut secondairement étendu à d’autres domaines » Ex : couleurs vives d’un partenaire qui révèlent sa « santé » Le lien entre esthétique et sexualité reste aussi présent chez les humains Similarités kinesthésiques entre danses humaines et danses de certains oiseaux

17 Les choix esthétiques (suite)
Préférences de couleurs (saturées, brillantes, primaires), de formes (courbes, symétries), de motifs musicaux (rythmes) Lestel : dans leurs chants, les oiseaux « évitent les extrêmes de la régularité mécanique comme ceux de la simple diversité aléatoire » Lestel : « Les baleines composent et bricolent leurs chants avec une indéniable créativité et une grande ingéniosité » Tableaux effectués sur instruction humaine par les chimpanzés et certains oiseaux (Presque ?) pas d’ « œuvre d’art » spontanée

18 Les protocultures à l’aide des archéologues
Outils de proto-hominiens avec les méthodes des anthropoïdes Fréderic Joulian : «  L’étho-archéologie est une méthode comparative fondée sur l’observation d’animaux en milieu naturel et son utilisation à des fins d’interprétation des restes archéologiques » Ex. perforation des termitières

19 La conscience dans le monde vivant
Contrairement à Descartes / Malebranche Les limites de la conscience / Libet Conscience d’accès Conscience phénoménale Test du miroir

20 Conclusions sur la place de l’être humain
Le développement des sciences semble réduire, de plus en plus, le « fossé » qui était supposé séparer l’homme de l’animal Alors, en morale et en esthétique, sommes-nous philosophes ou chimpanzés ? Réponse : les deux

21 La morale entre nature et culture
Les dangers du recours à la nature seule Anne Fagot-Largeault : « Le problème de fond est : comment ajustons nous nos idées (idéaux) aux possibilités naturelles » Les dangers du recours à la culture seule Danger : la tradition = rigidité culturelle : excision, femmes voilées et illettrées (Afghanistan), corrida, chasse à courre, zones subsahariennes Loi des plus forts sur les plus faibles (femmes, animaux, environnement…) « Il est traditionnel de » = constat (fait) et non valeur Bernard Baertschi : «  Un usage précautionneux du langage séparera avec soin la signification descriptive et la signification évaluative (…) que le langage ordinaire mêle souvent »

22 La morale entre nature et culture
Deux prétendants à la morale Robert Hinde : la biologie a sa part à jouer mais « sa contribution dépend d’un mariage avec d’autres disciplines » La naturalisme bien compris n’est donc pas un ennemi de la sociologie / place pour les normes sociales / pour le libre arbitre « L’enracinement de la morale dans le vivant laisse sa place à la liberté » cf vertébrés

23 La morale entre nature et culture
Unitaire s’oppose aux naturalistes purs (cyniques, taoistes, mais aussi Rousseau) et aux « culturalistes purs » (anti-nature) majorité des grands philosophes non matérialistes (Hegel, Hobbes « la seule justification (…) de l’état social est la suppression de l’état de nature », Kant (la culture se situe au-delà de, séparée de, la nature) Apport de quelques moralistes modernes Allan Gibbard «  ce sont les forces darwiniennes qui ont façonné les préoccupations et les sentiments que nous connaissons, et certains d’entre eux sont moraux au sens large » mais aussi vision morale propre à l’homme Alasdair MacIntyre : « J’étais dans l’erreur quand je supposais qu’une éthique indépendante de la biologie était possible » Laurent Jaffro «  une conception dynamique de l’innéité, qui ne la réduit pas à un stock d’information donné à l’avance, mais l’entend comme l’orientation d’un développement »

24 L’esthétique entre nature et culture
L’art de l’artisan / l’art de l’artiste Vision moderne de « l’art pour l’art » Communication gratuite et désintéressée entre les hommes (Kant) « est beau ce qui est reconnu sans concept comme objet d’une satisfaction nécessaire » Nature : par le canal des sens, origines sexuelles du beau (Darwin) Culture : lié à l’histoire des sociétés (et des idées) L’esthétique rejoint la morale

25 L’esthétique, un chemin vers la morale ?
Opter pour la beauté : une certaine intelligence du monde, pas nécessairement scientifique « L’homme inculte, en contemplant un arbre en fleurs, se sent ému par le mystère du vouloir vivre qui éclate partout autour de lui : il en sait plus que le savant qui étudie au microscope ou à l’aide d’expériences physiques et chimiques (…) mais qui en dépit de son érudition (…) reste cependant insensible au fait que tout ce qui vit est vouloir-vivre » (Albert Schweitzer) De l’ordre du vécu existentiel au sens de Husserl, voire de Sartre, de l’expérience poétique, cf haïkou Etre humain, Animal ,Environnement

26 L’esthétique, un chemin vers la morale ?
Unitaire Le cerveau humain est dichotomique par construction (cf Hume) Hémisphère gauche versus Hémisphère droit. Faits et valeurs. Faits et imaginaire Unitaire Lier l’intelligence du monde à la perception des valeurs/ de l’imaginaire : morale, esthétique…

27 Importance de la néoténie
Qu’est ce que la néoténie Bolk, Morris, Tinland Singe nu au super-cerveau Outil de connaissance pure Déficience des régulations sociales (violence)

28 Conséquences :Vécu existentiel de durée
L’animal vit dans une certaine immédiateté Outils instantanés, communication, morale pratique, esthétique… L’être humain projette davantage dans la durée et dans l’avenir Sur-développement du néocortex ? De l’hémisphère gauche (abstraction), droit (imaginaire) ?

29 Conséquences : explosion de l’imaginaire
Extension de la durée à l’expectative : sacre du possible, du virtuel Imaginaire privé : rêve sur le monde Ebauches chez l’animal Sommeil paradoxal L’art et la morale : triomphe du non rationnel (valeurs) lié au rationnel

30 Une question métaphysique centrale
Rupture ou continuité Descartes et la rupture Darwin et la continuité (philosophies orientales idem) Rupture ET continuité Deux dangers, cf « humanisé » et « objet »

31 Des conséquences morales pratiques
Le fait que l’être humain (le troisième chimpanzé) possède, du fait de son cerveau, un mode d’être particulier peut lui donner une certaine fierté dans le domaine de la connaissance (Homo sapiens) Cette fierté ne peut, en aucun cas, être transférée au comportement moral pratique de notre espèce (guerres, tortures, atrocités...). « Chacun porte en soi, au point de vue moral, quelque chose d’absolument mauvais, et même le meilleur et le plus noble caractère nous surprendra parfois, par des traits individuels de bassesse ; il confesse ainsi en quelque sorte sa parenté avec la race humaine, où l’on voit se manifester tous les degrés d’infamie de même de cruauté » (Schopenhauer)

32 Des conséquences morales pratiques
Son mode d’être différent ne donne donc pas le droit à notre espèce de se défendre plus que d’autres espèces animales. Mais autant : conflits de droits. L’utilisation abusive (omniprésente) de l’animal relève du « droit du plus fort » et non pas d’un quelconque droit moral. Au contraire : on devrait espérer que l’espèce humaine fasse preuve, du fait de son cerveau, d’un plus grand souci moral, d’une plus grande responsabilité, à l’égard des animaux et de l’environnement C’est ce que demandent les religions et les philosophies Le voeu serait que le troisième chimpanzé puisse (enfin) se comporter comme un philosophe

33 L’être humain est-il un philosophe ou un chimpanzé ?
Il est un chimpanzé par sa biologie Il est un chimpanzé par les racines de sa culture Il est même un chimpanzé néoténique, qui contrôle mal sa violence Il est un philosophe au sens large quand il tire un vrai profit de son super-cerveau Il est donc les deux. Unitaire. Animal et non animal. Kant et chimpanzé. (Hans) Jonas et Baleine. Mais « les fleurs empoisonnées de la culture, le mal en chacun d’entre nous » Souhait que le philosophe contrôle davantage le chimpanzé néoténique qui sommeille en lui Davantage pour Homme, Animaux, Environnement

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35 Pour Discussion

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37 Juxtaposition and Integration

38 Juxtaposition and integration in protozoa

39 Juxtaposition in polyps

40 Formation of the encephalon I

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43 Simplified Phyletic Tree
Insects, Crustaceans, etc. Vertebrates Cephalopods Molluscs Animals with a ventral nervous system Animals with a dorsal nervous system Worms Increasing complexity Jellyfish, Polyps, etc. Unicellular organisms Simplified Phyletic Tree


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