La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

LES CAISSES DE VILLAGE, PRATIQUES FINANCIÈRES INFORMELLES, RÉSISTANCE ET MUTATION : CAS DE LA KABYLIE (ALGÉRIE). Mohamed Achir et Francis Kern XXIX èmes.

Présentations similaires


Présentation au sujet: "LES CAISSES DE VILLAGE, PRATIQUES FINANCIÈRES INFORMELLES, RÉSISTANCE ET MUTATION : CAS DE LA KABYLIE (ALGÉRIE). Mohamed Achir et Francis Kern XXIX èmes."— Transcription de la présentation:

1 LES CAISSES DE VILLAGE, PRATIQUES FINANCIÈRES INFORMELLES, RÉSISTANCE ET MUTATION : CAS DE LA KABYLIE (ALGÉRIE). Mohamed Achir et Francis Kern XXIX èmes Journées du développement ATM UNIVERSITE PARIS EST CRETEIL 6, 7 et 8 juin 2013

2 Introduction  Les pratiques financières informelles sont animées par des logiques socioculturelles spécifiques autres que les logiques utilitaristes et marchandes de l’économie conventionnelle.  La solidarité communautaire, les relations familiales et personnelles, la précaution et la mutualisation des ressources ainsi que le capital symbolique et l’honneur sont autant de principes voire de logiques, parmi bien d’autres, qui structurent et animent les pratiques socioéconomiques et financières non institutionnalisées.  Le marché a fait exploser les lien, les valeurs et les principes qui structurent la société.

3 Introduction  Le terme finance informelle décrit plus ou moins la réalité des pratiques financières informelles en la distinguant de la finance formelle réglementée par une autorité monétaire centrale.  On souligne également des pratiques financières informelles (dépôt, prêts et emprunts) non réglementées mais reconnues tacitement par les autorités.  Comme elle existe une finance semi-formelle pratiquée par des associations, mutuelles ou coopératives d’épargne partiellement réglementée par des agences gouvernementales, à titre d’exemple les groupes d’aide mutuelle (les GAMs) en Indonésie.  La finance non organisée, finance non institutionnelle, marché après- bourse 

4 L’économie Kabyle : une économie solidaire encastrée  La Kabylie est une région située au nord de l’Algérie et à l’Est d’Alger.  Bordées par la Méditerranée d’un côté et les hauts plateaux de l’autre, les grandes wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa sont composés, au-delà des grandes villes, d’une multitude de petits villages.

5 L’économie Kabyle : une économie solidaire encastrée  Les pratiques économiques de la société Kabyle ne relèvent pas de l’économie solidaire retracée et connue en Europe (France par exemple).  En Kabylie, l’économie ne s’est pas autonomisé de la famille ou de la communauté.  L’économie solidaire en Europe s’est dégagée du lien familial comme processus d’autonomisation des individus.  Cette autonomie est valorisée au point que la solidarité que revendiquent ces mouvements aujourd’hui s’oppose à la dépendance vis à vis de la famille.

6 L’économie Kabyle : une économie solidaire encastrée  On retrouve de nombreux éléments évoqués par Marcel Mauss, une réelle proximité entre les sociétés « archaïques » qu’il décrit et l’économie Kabyle.  Il existe une démonstration de ce que Karl Polanyi appelle l’encastrement de l’économie dans la société et le caractère holiste de son organisation.  Il est expliquée aussi par l’approche des sites symboliques d’appartenance de l’économiste marocain Hassan Zaoual, consistant à relier les pratiques des acteurs à leurs croyances partagées dans les sites locaux d’appartenance, de prendre en considération l’ancrage anthropologique des pratiques économiques et sociales,  Du développement transposé au développement situé: modèle Proximité/Diversité/Gouvernance

7 L’économie Kabyle : une économie solidaire encastrée  « L’honneur » représente pour le kabyle la légitimité principale de la société Kabyle  enif, le sens de l’honneur, voudrait que lorsque quelqu’un est en besoin d’assistance, son frère doit lui présenter son aide qui, selon les codes, passe avant celle des autres.  le code d’honneur veut que la personne qui a besoin d’aide commence par la chercher auprès de ses frères.  Les Kabyles sont des marchands, mais l’honneur dépasse le contrat

8 L’économie Kabyle : une économie solidaire encastrée  F. Benet va plus loin dans la mobilisation des outils polanyiens : « Dans une société où la centralisation politique fait défaut, l’économie ne possède pas de forme redistributive d’intégration et la tension permanente entre les segments d’une telle société empêche le développement d’une réciprocité entre les villages ».  Le même auteur montre que le marché n’est pas seulement un lieu physique d’échange de marchandises mais que « certaines lois Kabyles allaient jusqu’à punir d’amende ceux qui sous prétexte qu’ils n’ont rien à acheter ou vendre, ne se rendaient pas au marché ».

9 Finance solidaire informelle et organisation sociopolitique des villages kabyles  La quasi-totalité des villages est doté de caisses villageoises  La caisse du village est alimentée par plusieurs sources de financement  On peut évoquer les cotisations obligatoires des villageois qui sont fixés par le comité du village ou le règlement intérieur du village, les envois de fonds des immigrés, les amandes, les dons et la zakat (impôt islamique)…etc.  La caisse de village joue un rôle d’un mini-trésor public dans le village.

10 Finance solidaire informelle et organisation sociopolitique des villages kabyles  Les petits prêts entre les femmes kabyles pour assurer l’approvisionnement en matière première  Les femmes kabyles surtout les vielles ont une petite caisse noire qui s’appelle « Thakhrit »,  les femmes font des prêts en numéraire avec une garantie personnelle liée à la confiance et à la parole donnée, ou à des prêts à gage  Les femmes développent des relations de confiance avec des commerçants ambulants qui, généralement, vendent et échangent des produits de maquillage et des vêtements.  A. Les femmes utilisent aussi ces commerçants pour revendre leurs propres vêtements, provenant généralement par un proche émigré

11 Finance solidaire informelle et organisation sociopolitique des villages kabyles  Les caisses de village  la finance éthique à travers les mosquées  les envois de fonds des émigrés  les caisses de solidarités des comités de village et des associations culturelles  sont autant de pratiques qui ne sont ni conventionnelles ni officielles et dont l’efficacité est parfois beaucoup plus importante que les dispositifs de solidarité de l’Etat.

12 Finance solidaire informelle et organisation sociopolitique des villages kabyles  En Kabylie, une démocratie pratique et une organisation solidaire s’affirment dans le fonctionnement des instances du village.  Le village Kabyle dispose d’une organisation démocratique fondée sur les délibérations collectives qui se reflète dans son architecture et son organisation  L’assemblée générale du village, les comités du village, représentent les structures légitimes des citoyennes qui déliberent collectivement sur les projets qui assurent un développement social et solidaire.

13 Cas illustratifs des villages  Le cas du village IGHIL TIZIBOUA. Le projet a débuté la fin des années 1970 et complètement achevé la fin des années 1990 Dans ce projet on relève, la coopération des villages voisins dans la canalisation de l’eau et la construction des fontaines de distribution. Le village a construit un grand château d’eau, des fontaines dans plusieurs quartiers du village et l’embranchement de l’eau potable avec l’emplacement des compteurs d’eau dans les habitations. le village gère le bien commun d’une manière efficace la caisse de village assure l’entretien des infrastructures

14 Cas illustratifs des villages  Certaines caisses comme celle du village Achallam (AZAZGA) ont même financé des activités génératrices de revenus comme la : création d’une entreprise de transport  Dans le village de Djebla (willaya de Bejaia) les jeunes du village, à travers l’association culturelle et en partenariat avec le comité du village, ont monté un projet de restauration de l’ancien village pour développer le tourisme solidaire  Le village Tabourt aménagement du village et prise en charge des pauvres  Le village Ifigha : aménagement d’une décharge publique et ramassage des ordures  Le village Bouzeguene : plusieurs infrastructures réalisé par la caisse de village

15 Resistances et Mutation  Comme beaucoup de pays du sud, les politiques de développement appliquées en Kabylie ont aggravé le processus de sous-développement.  Toutes les politiques visant à instaurer ce que Karl Polanyi appelait la « société de marché » ont échoué.  Parce qu’il existe une résistance à ce modèle.  Cette prégnance de l’économie locale pourrait être la cause principale de ces écueils au développement  Resistance à l’Etat centralisé et à l’utilitarisme de marché  Résistance au changement de valeur traditionnelle et ancestrales surtout dans l’organisation sociopolitique du village.  Les comités de villages refusent de se conformer à la loi sur les association pour institutionnalisé et légalisé leur structure représentative et légitime.

16 Mutation des caisses  Comptabilité et registre des entrées et sorties des dépenses  L’apport des caisses de villages dans le financement des projets collectifs et cofinancement avec les programmes de développement communaux

17 Conclusion  Les caisses villageoises s’inscrivent dans la finance non conventionnelle la gouvernance démocratique villageoise.  L’interaction entre les deux exprime le fait que le village est vécu comme site local d’appartenance  Les financements qui traditionnellement assurent l’entretien de l’espace public s’orientent vers des activités génératrices de revenus.

18 Conclusion  Des groupes de village s’organisent pour cofinancer et réaliser des projets d’intérêt général inter village.  Les villages selon un entretien que nous avons effectuer avec les membres du comité de village ne s’opposent pas à la création d’une mutuelle de caisse de village ou d’une fédération des caisses de villages.  Les caisses de village en premier lieu peuvent être une finance semi-formelle sous forme de mutuelles ou coopératives d’épargne partiellement réglementée par soit des agences gouvernementales ou des banques.


Télécharger ppt "LES CAISSES DE VILLAGE, PRATIQUES FINANCIÈRES INFORMELLES, RÉSISTANCE ET MUTATION : CAS DE LA KABYLIE (ALGÉRIE). Mohamed Achir et Francis Kern XXIX èmes."

Présentations similaires


Annonces Google