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Journée d’étude de l’AMA du 30 septembre 2010

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Présentation au sujet: "Journée d’étude de l’AMA du 30 septembre 2010"— Transcription de la présentation:

1 Journée d’étude de l’AMA du 30 septembre 2010
Les relais sociaux wallons s’interrogent sur les freins à l’hébergement Journée d’étude de l’AMA du 30 septembre 2010

2 Les relais sociaux s’interrogent sur les freins à l’accueil et à l’hébergement des sans-abri
Préambule; Les sans-abri, un public diversifié; L’hébergement, une problématique imbriquée dans le contexte du logement; Les parcours autour de l’hébergement; Et après l’hébergement; Travail en réseau et hébergement Conclusion

3 Préambule Travail émanant d’une demande du Ministre de l’action sociale en région wallonne en collaboration avec les Relais sociaux de Wallonie; Recherche-action déployée autour de 6 terrains différents (Charleroi, La Louvière, Liège, Mons, Namur, Verviers) : → permettant un ancrage local important → laissant la place aux disparités entre les villes (synthèses locales disponibles) Ces analyses locales ont permis l’élaboration d’un rapport régional, objet de cette présentation (Collaboration du Labiso dans le cadre de cette mise en commun)

4 Les sans-abri, un public diversifié
« Sans-abrisme » (sens large « clochardisme ») Public hétérogène / diversité des profils sociologiques; Tendances constatées : Rajeunissement du public ; Présence accrue des sans-papiers; Problématiques de santé mentale et/ou d’assuétudes (poly-toxicomanie, etc.) Remarque : le lien « santé mentale » et précarité  certains symptômes d’ « inadaptation » pourraient être des formes d’adaptation au contexte particulier de la rue [de l’itinérance] ! (Snow, cité par Maryse Bresson) Etc.

5 Les sans-abri, un public diversifié
Il y a-t-il adéquation des services existants avec les profils rencontrés? Exemple: réussir à réinsérer /resocialiser le public poly-(toxicomane), requiert du temps et de l’investissement. Or, nombre de sans-abri souffrant de problèmes d’assuétudes sont enfermés dans le cycle de l’urgence ?(itinérance entre abris de nuit, rue, solidarité primaire, etc.). Les abris de nuit (institutions de première ligne) sont-ils les structures les plus adéquates pour casser ce cycle de l’urgence?

6 Les sans-abri, un public diversifié
La carrière des sans-abri? Importance de la variable temporelle au cœur du sans-abrisme :  Plusieurs catégories descriptives : Zone, galère, cloche (Maryse Bresson); Fragilisation, Routinisation, Sédentarisation (Julien Damon)  Divers mondes ou stades de la marginalité: Parcours rarement linéaires, où s’enchevêtrent des problématiques multiples.

7 L’hébergement, une problématique imbriquée dans le contexte du logement
Constats (rappel) : Pénurie de logements en amont et en aval de l’hébergement qui touchent les personnes les plus précarisées ;  Freins à l’accès ou au maintien dans un logement à l’issue de l’hébergement: Causes essentielles : le coût parfois disproportionné des loyers par rapport aux ressources financières des personnes précarisées; les difficultés d’accès au parc locatif public (procédure, offre insuffisante, temps d’attente, etc.); les arrêtés d’insalubrité et les difficultés de reloger les personnes précarisées; les problématiques liées à la constitution de la garantie locative (refus des propriétaires de louer à des personnes émargeant au CPAS, procédure, etc.); les immeubles inoccupés; les expulsions (entre autres liées à des raisons citées ci-dessus).

8 Et après l’hébergement
Quelques constats : - Problématiques de l’accès au logement (cf. collaboration entre le secteur de l’hébergement et du logement) ; Une nécessité d’accompagnement (recherche logement, liens avec les propriétaires, accompagnement dans le milieu de vie, etc. ) = lutte contre la récurrence ! Des moyens supplémentaires pour le post-hébergement? Les alternatives au logement ? Le logement « solidaire »  Le co-logement: à savoir des logements gérés de manière collective (espaces privatifs et communs) et encadrés par un service social. Quid de la pénalisation d’une cohabitation solidaire ? (question de l’individualisation des droits sociaux)

9 Les parcours autour de l’hébergement
Recherche qui s’est axée principalement sur deux dispositifs d’hébergement, les abris de nuit et les maisons d’accueil. Existence de dispositions décrétales communes mais hétérogénéité des réalités institutionnelles, entre les villes wallonnes mais au sein d’une même ville.

10 Abris de nuit Maisons d’accueil Durée d’hébergement Variable, allant d’une nuit à plusieurs semaines 9 mois + possibilité de dérogation Accueil Inconditionnel Conditionnalité variable Temporalité de l’hébergement Nocturne Nocturne et diurne Participation financière Non Oui Public cible Personnes en grandes difficultés sociales Règlement d’ordre intérieur Encadrement par équipe éducative oui

11 L’inconditionnalité Un concept protéiforme pour le secteur des abris de nuit → Obligation décrétale, mais nuancée par l’article 32 qui permet 4 dérogations à ce principe 1° lorsque la capacité maximale d’hébergement est atteinte; 2° lorsqu’il apparaît que l’hébergement de la personne est susceptible de mettre en péril la réalisation du projet d’hébergement collectif; 3° lorsqu’il apparaît que la réponse à donner aux problèmes rencontrés par la personne ne relève pas de l’hébergement dans un abri de nuit; 4° lorsque la durée maximale d’hébergement éventuellement prévue par l’abri de nuit est atteinte.

12 Sur le terrain, ces possibilités dérogatoires sont suffisamment larges pour mettre à mal cette inconditionnalité Difficulté d’aboutir un consensus au niveau des acteurs institutionnels en charge de l’hébergement A cet égard, notons que les abris de nuit peuvent faire l’objet de deux conceptions. ◊ Pour les uns, il est considéré comme le « dernier filet », l’inconditionnalité est donc nécessaire pour éviter que des personnes sans-abri n’aient plus que le choix de la rue. Dans ce cas, l’inconditionnalité doit donc absolument être conservée. ◊ Pour les autres, il est un « tremplin », permettant la réinsertion par l’entrée dans un système d’aide sociale, une certaine sélectivité est donc de mise.

13 Si ces deux conceptions ont toutes deux un intérêt, il semble important que l’ensemble des acteurs concernés puissent mener une réflexion de fond sur le sujet et puissent développer des pratiques concertées. En effet, les disparités institutionnelles créent un phénomène d’ « errance contrainte », néfaste pour les personnes sans-abri.

14 Un concept peu appliqué pour le secteur des maisons d’accueil
Disparité des pratiques entre les différentes institutions puisque certaines d’entre elles adoptent une politique d’accueil à bas seuil d’accès et développent des accueils d’urgence de manière ininterrompue (notamment, pour les structures accueillant des femmes victimes de violence conjugale) tandis que d’autres n’acceptent l’hébergement que suite à un premier entretien.

15 Les critères d’accès sont alors variables :
→ dépendant de l’institution : problématiques d’assuétude, de santé mentale, … → mais aussi du groupe de personnes hébergées au moment de la demande : Importance de la dynamique de groupe Prise en compte de l’impact du programme d’Accompagnement individuel (Obligation décrétale)

16 L’offre d’hébergement, une insuffisance de places qui fait débat
Si certaines villes estiment disposer d’un parc suffisant en matière d’hébergement d’urgence, des manquements se font encore sentir. Estimer précisément ce manque reste une tâche relativement malaisée. Pour certains opérateurs institutionnels et/ou politiques, la création de places supplémentaires risquerait d’entraîner un ‘appel d’air’. Il importe donc que cette augmentation puisse prendre place dans le cadre d’un plan régional. Notons que depuis la réalisation de cette étude, certaines villes ont développé des projets visant cette augmentation.

17 Outre le débat quantitatif, les refus opposés aux personnes sans-abri par manque de places nous paraissent néfastes à plus d’un titre. En effet, ces recherches ont mis en avant la non-fréquentation des structures d’hébergement d’urgence par les personnes sans-abri en raison d’un ‘désenchantement institutionnel’ (« Ils ne pourront rien faire pour moi »). L’impossibilité de répondre à des besoins primaires (dormir dans un lieu sécurisé, se nourrir, …) risque de renforcer ce phénomène.

18 Ce manque de places ne touche pas non plus toutes les catégories de personnes sans-abri.
Dans les abris de nuit, il concerne principalement la population majeure masculine même si la plupart des structures leur sont réservées ( l’accueil des femmes, des couples et des familles reste marginal dans l’ensemble du secteur). Dans les maisons d’accueil, il concerne aussi la population majeure masculine, la plupart des structures étant réservées aux familles et dans une moindre mesure aux femmes.

19 Pour les maisons d’accueil, si, localement, de nouvelles places devraient être créées, il faudrait aussi parallèlement permettre la sortie de ces structures vers le logement, notamment pour les familles nombreuses.

20 L’impact du règlement d’ordre intérieur
Pour les abris de nuit, même s’il diffère quelque peu selon les structures, le R.O.I reprend généralement des règles relativement basiques ( interdiction de violence verbale et physique, non consommation d’alcool ou drogue sur place, respect des horaires, …) visant à assurer la sécurité des personnes hébergées. Ces règles sont donc globalement bien acceptées par les personnes sans-abri et ne constituent généralement pas un obstacle à la fréquentation des services d’hébergement d’urgence. Seule la question de la pertinence des horaires faisant débat auprès des personnes sans-abri

21 Notons que ces règles permettent l’instauration d’un climat de sécurité au sein des structures, aspect très apprécié des personnes hébergées Un constat qui s’oppose à la plupart des ouvrages théoriques sur le sujet ( ces derniers traitant généralement du contexte français)

22 Dans les maisons d’accueil, au contraire, les règles sont généralement plus contraignantes et peuvent constituer un frein à la fréquentation de es structures par les personnes sans-abri → dans certains maisons d’accueil, un pourcentage important de départ au cours de la première semaine → Abandon de la procédure d’admission par les personnes suite au premier entretien de pré-accueil Contrairement, aux abris de nuit, cette conditionnalité plus importante joue par ailleurs plus profondément sur le quotidien des personnes hébergées en incluant la quasi-totalité des domaines de leur vie ( finance, santé, éducation des enfants, …)

23 Le passage d’une structure à l’autre
Le paysage de l’hébergement en Région wallonne est souvent considéré comme permettant un parcours linéaire allant de l’urgence à l’insertion Or, sur le terrain, il en est tout autrement …

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25 Les données statistiques montrent notamment une difficulté de passage entre l’abri de nuit et la maison d’accueil Pour expliquer ce phénomène, l’un des arguments mis en avant évoquait l’incapacité du public sans-abri hébergé en abris de nuit de s’adapter au contexte des maisons d’accueil. Or, sur le terrain, on constate que lorsqu’une même institution regroupe à la fois un abri de nuit et une maison d’accueil, ce passage fonctionne de manière beaucoup plus efficace et que les personnes sans-abri peuvent parfaitement s’adapter à la vie en maison d’accueil

26 Dès lors, comment expliquer ce phénomène?
◊ Les entretiens menés avec les personnes sans-abri en rue ont démontré que ces dernières avaient parfois une vision très négative de la structure maison d’accueil, alors qu’ils ne l’avaient jamais fréquenté (« ils nous prennent tout notre argent »), impression issue du bouche-à-oreille avec les pairs ◊ Du côté des travailleurs sociaux, des visions tout aussi stéréotypées des personnes sans-abri fréquentant les abris de nuit pouvaient aussi voir le jour → Installation d’une méconnaissance réciproque

27 Par ailleurs, les règles d’admission en vigueur dans les maisons d’accueil peuvent être trop strictes pour laisser une place à des personnes aux problématiques multiples pour lesquelles la mise en place d’un projet d’accompagnement individuel peut se révéler extrêmement complexe. L’assouplissement de ce cadre demanderait néanmoins que les moyens, tant au niveau matériel qu’au niveau du personnel encadrant, puissent être revus à la hausse.

28 Des recommandations issues de ces constats
Des lits à projets au sein des abris de nuit Des lits d’essai au sein des maisons d’accueil

29 Le sans-abrisme et l’urgence sociale
Conclusion Le sans-abrisme et l’urgence sociale Pour certains profils de sans-abri (notamment les « cas-limites »), l’urgence, le transitoire ne tend-il pas à devenir « permanent » ? Cf. Récurrence/itinérance /cycle de l’urgence; Cf. Jeu de ping-pong (difficulté d’identifier les acteurs responsables de la prise en charge ?). Exemple: « les hospitalisations sociales »; A l’inverse, les hébergement palliant les « manques d’hospitalisation » (cf. secteur des soins psychiatriques); Difficultés du passage entre abris de nuit et maisons d’accueil; Le renvoi de sans-abri toxicomanes « d’institutions spécialisées en institutions spécialisées ».

30 Conclusion Une collaboration plus serrée entre le secteur de l’hébergement et les secteurs périphériques à la problématique du sans-abrisme (milieu carcéral, secteur de la santé, aide à la jeunesse, etc.) serait souhaitable pour faire face à ces difficultés.

31 Le sans-abrisme et l’urgence sociale
Conclusion Le sans-abrisme et l’urgence sociale * l’urgence sociale est-il le meilleur tremplin vers l’insertion? «  On ne peut résister à l’expression d’un scepticisme (qui n’est pas vraiment original) vis-à-vis de la notion d’urgence sociale. Il est pour le moins étrange, dans le secteur social, de parler d’urgence ou de grande urgence pour décrire, caractériser et prendre en charge des phénomènes récurrents avec des systèmes permanents. » (J. Damon)

32 Présentation assurée par William Bodson, Chercheur au Relais social de Verviers et Marjorie Lelubre, Chargée de recherche au Relais social de Charleroi.


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