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Explications sur la crise financière et l’affaire Kerviel

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Présentation au sujet: "Explications sur la crise financière et l’affaire Kerviel"— Transcription de la présentation:

1 Explications sur la crise financière et l’affaire Kerviel

2 Plan de l’intervention
La crise du subprime Le montage des opérations de titrisation La crise Ses conséquences possibles L’affaire Kerviel Les opérations réalisées (exemple simplifié) Où sont passés les 5 milliards? Qui est responsable? Débats sur actions possibles

3

4 Le montage des opérations: Les acteurs
Les ménages américains Les banques Les agences de notations Les investisseurs Les particuliers

5 Les ménages américains
Prêt à des ménages pauvres ou déjà fortement endettés (prêts dits « subprime ») Caractéristiques des prêts : Pas de remboursement les premières années Taux fixe avec un taux plus faible les premières années ou taux variable Taux élevés car risque important pour les prêteurs Arguments de ventes utilisés Si problème : ils n’auront qu’à vendre la maison dont le prix aura forcément augmenté

6 Les banques Soit financent directement les prêts à partir:
De leurs dépôts Des refinancements (emprunts contre garanties) qu’ils effectuent auprès de la FED (USA) ou BCE (zone euro) De leurs emprunts auprès d’autres banques ou auprès des investisseurs Soit les transforment en titres (« titrisation »).Ces titres sont appelés ABS (Asset Back Securities= Titres adossés à des actifs en français) L’argent récupéré par la vente de ces titres sera prêté aux ménages Ces titres pourront être achetés par tout investisseur.

7 Les banques Qu’est-ce qu’un titre?
Titre matérialisé: C’est un morceau de papier qui nous donne un certain nombre de droits Une action est un titre qui nous donne le droit de toucher une partie du bénéfice de la société et le droit de voter à l’assemblée générale Une obligation est un titre qui nous donne le droit de toucher un intérêt et d’être remboursé par la société à qui on a prêté de l’argent (sauf si elle fait faillite) Un ABS adossé à des prêts accordés à des ménages est un titre qui nous donne le droit de toucher les intérêts et les remboursements effectués par les ménages (s’ils peuvent les payer) Les titres sont maintenant déposés sur des comptes titres ouverts dans les banques et on ne détient plus le morceau de papier. Pour pouvoir s’échanger les titres, il faut qu’il y ait un acheteur et un vendeur. Les ABS ne sont pas cotés en bourse, ils s’échangent librement (de gré à gré)

8 Les banques Le principe de la titrisation
Supposons que la banque ait besoin de 10 millions (de dollars ou d’euros) pour les prêter aux ménages américains. Elle va récupérer 10 millions auprès des investisseurs en leur vendant des titres Les titres sont de 3 types, exemple: Titres « senior » (les moins risqués) pour 7 millions Titres « mezzanine» (risque moyen) pour 2 millions Titres « equity »  (risque important) pour 1 million

9 Les banques Le principe de la titrisation
Les titres « senior » rapporteront un taux d’intérêt relativement faible mais en les achetant, on est quasiment surs d’être remboursés car les premiers paiements des ménages leur seront affectés Les titres « mezzanine » rapporteront un taux plus élevé mais sont un peu plus risqués car pour être remboursés, il faut que plus de 70% des ménages aient remboursé leur emprunt

10 Les banques Le principe de la titrisation
Les titres « equity» rapporteront un taux d’intérêt très élevé mais le risque de ne pas être remboursé est fort car les défauts de paiement des ménages seront affectés en priorité à ces titres Si 10% des ménages ne remboursent pas leurs prêts immobiliers, ces titres ne seront pas remboursés du tout. La perte est totale pour l’investisseur

11 Les agences de notation
Donnent une note aux différents titres Plus le titre a de chance d’être remboursé, meilleure est sa note Les titres notés AAA sont supposés avoir une probabilité proche de 100% d’être remboursés Les 3 agences les plus connues sont Standard and Poors, Moody’s et Fitch Une bonne partie de leurs ressources provenaient des produits de titrisation que les banques leur demandaient de noter.

12 AAA Meilleure qualité, risque le plus faible AA Très forte capacité de remboursement A Forte capacité mais sensible BBB Bonne capacité mais très sensible BB-B-CCC-CC Degrés divers de titres spéculatifs C Intérêts non payés D Obligations en "défaut"

13 TITRE SENIOR NOTE : VALEUR = 100 euros AAA TAUX D’INTERET = 5%
TITRE MEZZANINE NOTE : VALEUR = 100 euros A TAUX D’INTERET = 7% Exemples de titres TTITRE EQUITY NOTE : VALEUR = 100 euros B TAUX D’INTERET = 10%

14 Les CDO Collateralized Debt Obligations
2 millions en titres « mezzanine » : moyennement risqués, il rapportent 7%. L’investisseur ne touchera 7% et ne sera remboursé que si moins de 10% des ménages ne font défaut Dés que les ménages en défaut dépassent 10% du total des ménages, on commence à ne plus verser les intérêts et les remboursements de ces titres. Les CDO Collateralized Debt Obligations Afin de diluer encore un peu plus le risque, les banques ont aussi mélangé plusieurs ABS pour créer des titres appelés des CDO. En achetant un CDO, on achète un mélange d’ABS différents On peut ainsi mélanger dans un même titre des prêts immobiliers aux américains et des prêts à la consommation aux espagnols…

15 Les investisseurs SICAV et fonds communs de placement français (donc indirectement particuliers…) Leurs équivalents internationaux (hedge funds, fonds de pension…) Compagnies d’assurances Caisses de retraite…

16 Les investisseurs Les plus prudents étaient intéressés par les titres senior, notés AAA et donnant une rémunération meilleure que les autres titres classiques notés AAA (par exemple les titres émis par l’Etat français) D’autres investisseurs appréciant le risque (hedge funds par exemple) ont acheté des titres « mezzanine » ou même « equities » Les banques ont aussi gardé une partie des titres les plus risqués.

17 Les investisseurs De nombreux investisseurs ont acheté ces titres sans vraiment savoir à qui ils prêtaient réellement Les renseignements sur ces titres étaient très difficiles à obtenir Les investisseurs faisaient donc totalement confiance à la notation des agences

18 La crise Elle commence au premier semestre 2007 Et s’accentue au cours du mois d’août 2007 lorsque BNPParibas bloque les mouvements sur 3 de ses fonds

19 Les ménages américains
Compte tenu de la hausse de taux et des types de prêts accordés, les ménages ont des difficultés à rembourser Les maisons sont saisies et vendues aux enchères Les prix de l’immobilier baissent fortement Compte tenu de la baisse des prix, les montants à rembourser par les ménages dépassent souvent la valeur de leur maison

20 Les investisseurs Les produits de titrisation détenus par les investisseurs ont de plus en plus de risques de ne pas être remboursés Plus personne ne veut acheter ces titres et personne n’a une idée de leur valeur Les investisseurs qui ne sont pas obligés de vendre (compagnies d’assurance, caisses de retraite..) attendent…

21 Les Particuliers ou Entreprises
Les particuliers ou les entreprises qui avaient placé dans les fonds (SICAV…) prennent peur et veulent récupérer leur argent. Les gérants de fonds ne peuvent leur rendre leur argent puisqu’ils ne peuvent pas vendre les titres faute d’acheteurs.

22 Les banques Le 9 août 2007, BNPParibas annonce qu’elle bloque 3 fonds qui avaient investi dans les produits de titrisation concernés par la crise. Les investisseurs qui avaient placé l’argent dans ces fonds sont bloqués alors qu’ils étaient censés pourvoir sortir leur argent des fonds à tout moment.

23 Les banques Le 9 août 2007, les inquiétudes sur la situation réelle des banques augmentent soudainement Le marché interbancaire (prêt-emprunts entre banques) est bloqué car les banques qui ont des liquidités ne veulent plus les prêter aux autres banques de peur de ne pas être remboursées Les banques qui ont besoin de liquidités n’arrivent pas à emprunter, même à des taux très élevés

24 La BCE Intervient pour fournir des liquidités aux banques emprunteuses. Les liquidités n’ont pas disparu… ce sont les banques habituellement prêteuses qui préfèrent les conserver sur leur compte à la Banque Centrale

25 BCE, FED, Banque d’Angleterre
Depuis août 2007, les banques centrales: Ont prêté aux banques lorsqu’elles avaient des problèmes de refinancement, mais toujours contre garanties Ont globalement prêté à plus long terme Ont accepté en garantie des titres plus risqués (par exemple certains produits de titrisation avec une note suffisante)

26 BCE, FED, Banque d’Angleterre
Qu’est-ce que ça coûte aux contribuables? Le fait que les banques centrales prêtent à certaines banques alors que d’autres laissent les liquidités sur leur compte est neutre Les problèmes peuvent venir du type de titres que les banques centrales conservent en garantie. Si les banques ne peuvent pas rembourser leur emprunt à la banque centrale et que les titres déposés en garantie ne sont pas remboursés : la banque centrale ferait une perte, répercutée (pour la BCE) sur les banques nationales, donc les Etats

27 L Les conséquences possibles
Risque de faillites bancaires (l’Etat doit il sauver les banques ou laisser faire?) Risque sur les titres conservés en garantie par les banques centrales Difficultés pour obtenir des crédits et hausse de leurs taux Pertes possibles à venir dans différents organismes : compagnies d’assurances, caisses de retraites… Risque de ralentissement économique…avec ses conséquences : chômage…

28 L’affaire Kerviel

29 L’affaire Kerviel, exemple d’un marché dérivé : le contrat à terme sur indice CAC40
Le 24 mai A et B ont une opinion différente sur l’évolution de l’indice CAC40 A pense que l’indice sera supérieur à 5000 fin juin Il achète un « contrat à terme » Indice CAC 40 à fin juin est estimé en moyenne à 5 000 B pense que l’indice sera inférieur à 5000 fin juin Il vend un « contrat  à terme»

30 L’affaire Kerviel, exemple d’un marché dérivé : le contrat à terme sur indice CAC40
Acheter un « contrat à terme» présente le même risque que l’achat d’un portefeuille d’actions dont le prix serait de euros, mais on ne paie pas les euros et on ne détiendra jamais les actions. Vendre un « contrat à terme» permet de gagner si le prix des actions baissent. On n’a pas besoin de détenir des actions pour vendre. il s’agit d’un marché dérivé du marché des actions

31 L’affaire Kerviel, exemple d’un marché dérivé : le contrat à terme sur indice CAC40
Dans ce « contrat » Si l’indice est inférieur à 5000 à fin juin, A s’engage à payer à B la différence entre 5000 et la valeur de l’indice CAC40 à fin juin. Si l’indice est supérieur à 5000, c’est B qui paiera à A Si l’indice est supérieur à 5000 à fin juin, B s’engage à payer à A la différence entre la valeur de l’indice CAC40 à fin juin et 5000. Si l’indice est inférieur à 5000, c’est A qui paiera à B

32 Finalement, la valeur de l’indice à fin juin est 4 500
L’affaire Kerviel, exemple d’un marché dérivé : le contrat à terme sur indice CAC40 Fin juin Finalement, la valeur de l’indice à fin juin est 4 500 A qui avait acheté B qui avait vendu L’indice CAC 40 est à 4 500 doit payer 500 à B, il a perdu 500 reçoit 500 de la part de A, il a gagné 500

33 L’affaire Kerviel, exemple d’un marché dérivé : le contrat à terme sur indice CAC40
Le nombre de contrats pouvant être achetés ou vendus n’est pas limité, il suffit qu’il y ait des acheteurs et des vendeurs d’accord sur le prix pour s’échanger les contrats. Kerviel avait acheté 10 millions de contrats Indice CAC 4 500 Un vendeur de 10 millions de contrats à 5000 Un acheteur de 10 millions de contrats à 5000 aurait perdu 500 x 10 millions = 5 milliards aurait gagné 500 x 10 millions = 5 milliards

34 Les contrats sur indice boursier
Sur ces opérations, on peut aussi bien « jouer » la hausse de l’indice CAC que jouer sa baisse Les opérations sont globalement à somme nulle. L’argent gagné par les uns est équivalent à l’argent perdu par les autres On ne paie rien immédiatement (ou alors juste un dépôt de garantie faible), ce qui permet d’engager des sommes très importantes

35 Les contrats sur indice boursier
Les opérations peuvent se traiter de gré à gré entre opérateurs ou sur un marché organisé (officiel) Pour les opérations de gré à gré, il n’y a aucun enregistrement de l’opération par un organisme extérieur. Les opérateurs se mettent d’accord entre eux et échangent des confirmations d’opérations, souvent par mail. Sur marché organisé (officiel), toutes les opérations sont enregistrées et peuvent être surveillées facilement.

36 Les contrats sur indice boursier
Si les prix sont différents sur les 2 marchés, on peut effectuer un « arbitrage » Exemple : Achat de 10 millions de contrats sur marché organisé à 4999 Vente de 10 millions de contrats sur marché de gré à gré à 5000 Gain potentiel de 1 x 10 millions Les opérations d’arbitrages sont théoriquement peu risquées Kerviel n’était autorisé qu’à faire des opérations d’arbitrage.

37 Janvier 2008 : Découverte de la fraude
Malgré plusieurs alertes sur l’importance des positions de Kerviel sur le marché organisé, rien n’avait été fait Suite à un appel d’une autre banque, la Société Générale s’aperçoit que: Les opérations de gré à gré n’existaient pas réellement, elles étaient introduites dans les systèmes par Kerviel mais étaient sans existence réelle Kerviel était donc acheteur de contrats pour un équivalent de 50 milliards d’euros

38 Janvier 2008 : Découverte de la fraude
La direction de la Société Générale décide de vendre les contrats sur le marché Les ventes sont effectuées en 3 jours et dégagent une perte globale pour la Société Générale de l’ordre de 5 milliards Compte tenu du fonctionnement des marchés dérivés, les 5 milliards n’ont pas été perdus pour tout le monde!!!

39 Qui sont les responsables? (Avis personnel)
Kerviel Il a falsifié les opérations Il a dépassé les positions autorisées Sa hiérarchie directe A vraisemblablement fermé les yeux sur les opérations de Kerviel en espérant qu’elles seraient gagnantes et rapporteraient un super bonus à l’ensemble du service La direction Elle autorise ce type d’opérations et ne donne pas aux contrôleurs l’autorité suffisante pour s’imposer vis-à-vis des « Princes de la finance », les traders Participe à la folie des  bonus  (« pour conserver les meilleurs »)

40 Débat sur les propositions envisageables
Limiter le niveau d’endettement des ménages (surtout aux US) et simplifier les caractéristiques des prêts (par exemple : pas de différé) Faire revenir les banques vers leurs métiers de base (collecte des dépôts et crédit) Interdire les rémunérations variables en fonction des résultats dans les banques et autres organismes financiers Supprimer l’actionnariat salarié Réglementer l’accès aux produits de marchés des organismes tels que les assurances, caisse de retraites, collectivités locales, … Rendre la banque de détail plus démocratique (commissions faibles prises pour les clients à faibles revenus … et pas le contraire … ) Augmentation des taxations ou création de taxes sur : Résultats des sociétés (dividendes, plus values)? Transactions?


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