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De quelques critères à respecter dans l'évaluation des établissements D’après un article de Jean Etienne L'ÉVALUATION DES ÉTABLISSEMENTS : UN NOUVEAU CHAMP.

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1 De quelques critères à respecter dans l'évaluation des établissements D’après un article de Jean Etienne L'ÉVALUATION DES ÉTABLISSEMENTS : UN NOUVEAU CHAMP D'ACTION In Revue de l’AFAE, 2005, n° 4, pp 17-27

2 De quelques critères à respecter dans l'évaluation des établissements Plus qu'une simple technique, l'évaluation est avant tout une démarche qui se doit de respecter certains critères que nous tenterons de lister, tout en étant conscients du caractère nécessairement schématique d'une telle énumération.

3 L'évaluation doit être globale (I) Un établissement scolaire est constitué d'un ensemble d'instances et de niveaux de décision imbriqués dont le fonctionnement est solidaire, de sorte qu'il ne paraît pas possible d'isoler la seule dimension pédagogique des autres dimensions qui concourent, toutes, à la réalisation des objectifs du système.

4 L'évaluation doit être globale (II) Les performances des élèves sont, elles- mêmes, le produit de l'action conjointe de l'ensemble des personnels de l'établissement et non des seuls enseignants. Les échecs comme les réussites ne peuvent être imputés seulement à l'action de tel ou tel acteur ou catégorie d'acteurs, sauf à se fourvoyer dans une logique de recherche de boucs émissaires.

5 Conséquences méthodologiques L'établissement doit donc être appréhendé en terme systémique et son évaluation doit privilégier l'analyse des inter-relations, des causalités circulaires (voir schéma annexé). Il s'agit de montrer en quoi tel agencement, telle configuration de pouvoirs, tel jeu d'acteurs fait système, est source de synergies ou au contraire de dysfonctionnements. De ce point de vue, il apparaît donc nécessaire de bien distinguer l'évaluation institutionnelle de l'évaluation individuelle des personnels.

6 L'évaluation doit être problématisée (I) Appréhender l'établissement dans sa globalité ne signifie pas pour autant qu'il faille tout analyser, et encore moins que tout doive être mis sur le même plan. L'évaluation doit être une réponse à des questions ciblées dont l'importance est jugée centrale pour expliquer les réussites ou les échecs.

7 L'évaluation doit être problématisée (II) Il faut donc déterminer quelles sont les dimensions pertinentes, celles qui rendent compte aussi bien des réussites que des difficultés scolaires propres à l'établissement considéré. Elles ne sont pas nécessairement les mêmes d'un établissement à l'autre : – ici, il s'agit d'abord de rétablir un climat d'ordre et de sécurité qui conditionne les possibilités d'enseigner, – là de restaurer des relations de confiance avec les parents, – ailleurs d'adapter les pratiques pédagogiques au profil des élèves, etc.

8 Conséquences méthodologiques S'il faut, dans une première phase exploratoire, considérer l'établissement dans sa globalité, c'est bien pour se focaliser ensuite sur les éléments névralgiques, dont l'analyse en profondeur permettra de tirer tous les fils de l'écheveau. Cette démarche est à l'opposé de l'approche monographique, où l'on traite de tout, sans rien relever de saillant.

9 L'évaluation doit être contextualisée L'évaluation doit clairement identifier ce qui dans la réussite ou les difficultés des élèves s'explique par des facteurs externes et ce qui tient à l'action propre de l'établissement.

10 Trois utilités (I) La contextualisation répond donc d'abord à un critère de justice : comparer ce qui est vraiment comparable et n'imputer à l'action de l'établissement que ce qui est réellement sous son contrôle. Ce préalable, difficile à respecter intégralement, tant sont nombreux les facteurs externes qui peuvent interférer, constitue l'une des conditions d'acceptabilité de l'évaluation par les représentants de l'établissement.

11 Trois utilités (II) Mais la contextualisation se révèle aussi utile pour la recherche de solutions qui sont parfois à trouver dans une modification volontariste des relations de l'établissement à son environnement, qu'il s'agisse d'une action en direction des établissements viviers ou d'accueil de ses élèves, d'une meilleure information des parents, ou encore d'un renforcement de la collaboration avec les associations et les collectivités territoriales.

12 Trois utilités (III) Enfin, contextualiser l'évaluation permet de mettre en valeur des pratiques managériales et éducatives adaptées au profil des publics scolaires, car il est évident qu'il n'existe pas en la matière un one best way valable en tout temps et en tout lieu.

13 L'évaluation doit être instrumentée (I) On connaît la méfiance naturelle du monde enseignant à l'égard des statistiques et les controverses dont elles font l'objet. S'il est vrai que l'évaluation ne peut se réduire à une simple métrologie, il est tout aussi vrai que seule l'utilisation d'indicateurs permet d'objectiver les performances d'un établissement, à condition, bien sûr, d'admettre que leur degré de pertinence et de fiabilité puisse prêter à discussion.

14 L'évaluation doit être instrumentée (II) Autant dire que, s'il n'y a pas d'évaluation digne de ce nom sans indicateurs, il existe aussi un bon et un mauvais usage des indicateurs : – un mauvais usage, lorsqu'on les surinterprète et qu'on leur fait dire plus qu'ils ne peuvent dire ou autre chose que ce qu'ils signifient ; – un bon usage, quand on prend la précaution d'en délimiter rigoureusement les marges d'incertitude, quand on les croise et qu'on les interprète en contexte à la lumière d'investigations plus qualitatives qui leur donnent tout leur sens.

15 L'évaluation doit être participative (I) L'évaluation ne peut reposer que sur une relation de confiance entre évaluateurs et évalués et, à défaut d'égalité, sur une symétrie des positions. Si l'on veut que l'échange d'informations soit sincère et mutuellement bénéfique, la transparence est de rigueur du début jusqu'à la fin du processus. Ce qui veut dire qu'il faut afficher clairement les objectifs de l'évaluation, sa méthodologie, l'utilisation qui en sera faite.

16 L'évaluation doit être participative (II) Ce qui implique aussi de communiquer à l'avance les protocoles et la charte déontologique qui précise les droits et devoirs de chacun. Au-delà, il est souhaitable d'associer les représentants de l'établissement aux différentes phases de l'évaluation de manière à parvenir, autant que possible, à un diagnostic partagé.

17 L'évaluation doit être participative (III) À cet égard, la restitution orale des conclusions ne saurait être considérée comme un simple compte rendu d'une vérité, que posséderaient les évaluateurs et qu'ignoreraient les acteurs, mais bien comme une phase à part entière de l'évaluation permettant, à travers un ultime échange, d'affiner le contenu final du rapport. En cas de persistance des désaccords, la position des représentants de l'établissement devrait figurer en annexe du rapport dans le respect d'une démarche d'évaluation contradictoire.

18 L'évaluation doit être "performative" L'évaluation n'est pas un simple bilan, un état des points forts et des points faibles de l'établissement, mais bien une incitation à l'action qui s'inscrit dès le départ dans la perspective de déclencher une dynamique. Elle doit donc permettre de repérer les points d'appui, les résistances, les possibilités de faire bouger les lignes.

19 Modestie de la performance L'expérience montre que les conclusions de l'évaluation constituent rarement une révélation, mais qu'elles peuvent accélérer une prise de conscience de problèmes plus ou moins latents et amener les acteurs à se poser des questions qu'ils ne se seraient certainement pas posées sans le regard extérieur des évaluateurs. Indépendamment du contenu du rapport, le processus même de l'évaluation "contradictoire", conduit les acteurs à se distancier de leurs pratiques et à les objectiver. Cette remise en question de pratiques collectives, jusque-là non interrogées, est déjà en soi porteuse de potentialités nouvelles.


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