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Chapitre 3 : Le caractère buissonnant de la lignée humaine

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1 Chapitre 3 : Le caractère buissonnant de la lignée humaine
L’évolution de l’humanité : une histoire de marche, de cerveau, d’outil et de migration. I- Les premiers représentants de la lignée humaine : les Australopithèques

2 Les Australopithèques
Les Australopithèques sont apparus il y a environ 4 millions d’années en Afrique. Ils sont très proches des grands singes, mais sont capables de se déplacer debout. Cette bipédie entraîne une multitude de modifications anatomiques, au niveau de la colonne vertébrale et du bassin: -le bassin moins allongé et plus évasé que le chimpanzé ressemble à celui des hommes. -Les caractéristiques de la colonne vertébrale (courbures) montrent que ces individus étaient bipèdes Mais cette station debout s’est surtout accompagnée d’une libération de la main devenant disponible pour accomplir de nouvelles fonctions, comme la fabrication d’outils.

3 Les Australopithèques
- la forme et l’obliquité du fémur sont caractéristiques d’individus bipèdes. Cependant la longueur des bras fait que les Australopithèques marchaient en balançant les bras et en roulant des hanches. Fragment des os des membres d'Australopithecus anamensis (Australopithèque du lac)

4 Crâne d'australopithecus africanus
Les Australopithèques Tous ces australopithèques avaient également en commun un cerveau de la taille de celui d’un grand singe (environ 500 cm3), des canines saillantes et de larges dents recouvertes d’une épaisse couche d’émail. Crâne d'australopithecus africanus Crâne d’australopithèque (« Miss Ples ») : A. africanus, en vue latérale et supérieure Mandibule d’Abel : A. bahrelghazali, vue de dessous

5 Les Australopithèques
Les empreintes de Laetoli. Australopithecus afarensis pourrait en être l'auteur. Ces empreintes datent de 3,7 millions d'années et montrent que les Australopithèques étaient bipèdes.

6 Les Australopithèques
Empreintes d'un australopithèque, à droite et celle d'un homme moderne, à gauche. Elles montrent la même répartition du poids et des os du pied semblables aux nôtres (Reconstitution des empreintes de Laetoli)

7 Les Australopithèques Les Australopithèques
Principaux sites de découverte Ce n’est pas la découverte de Toumaï, en 2001, qui risque de simplifier les choses. Vieux de 6 à 7 millions d'années, Toumaï ou Sahalanthropus tchadensis était peut-être lui aussi bipède.De plus, les fossiles ne sont pas du bon côté du Rift mais à 2500 kilomètres à l'ouest du Grand Rift. Cette découverte remet en cause la théorie de l’East Side Story bâtit par Yves Coppens.

8 II- Les premiers hommes
L’évolution de l’humanité : une histoire de marche, de cerveau, d’outil et de migration. II- Les premiers hommes

9 L’évolution de l’humanité : une histoire de marche, de cerveau, d’outil et de migration.
Les premiers hommes Après les Australopithèques, l’ingéniosité augmente avec le volume crânien. Le véritable départ de l’aventure humaine est lié à l’apparition d’Homo habilis vers – 2 millions d’années. Il est à l’origine de l’une des premières industries de pierre taillée. Après lui, Homo ergaster (autrefois appelé Homo erectus) invente le feu, diversifie les outils, construit des habitations. Pour la première fois, l’Homme quitte l’Afrique et migre vers l’Europe et l’Asie. Mais c’est en Afrique qu’un groupe d’Homo ergaster évoluera vers l’Homme moderne : Homo sapiens. Si plusieurs espèces d’Hommes ont coexisté avant Homo sapiens, aujourd’hui l’Homme moderne n’est plus représenté que par une seule espèce, sans distinction de race… On l’oublie hélas trop souvent.

10 Crâne d’Homo rudolfensis
Les premières découvertes d’Homo habilis datent de 1959 dans la gorge d’Olduvai. A partir de 1964, au fil des découvertes, de nombreux fossiles exhumés en Ethiopie, au Kenya et en Afrique du Sud sont rangés dans le genre Homo habilis. Mais des différences apparaissent entre certains fossiles qui amènent certains scientifiques à répartir ces premiers Homo africains en deux espèces : Homo habilis Homo rudolfensis Les premiers hommes Homo habilis Crâne d’Homo rudolfensis Localisation des principaux sites à Homo rudolfensis et Homo habilis

11 Les premiers hommes Homo habilis Caractéristiques du crâne
Crâne épais avec une ébauche de front incliné au-dessus d’importantes arcades sourcilières Face moins haute et moins saillante que chez l’Australopithecus Leurs dents sont celles d’omnivores : incisives assez grandes et molaires plus petites Mais si le squelette général n’a pas beaucoup évolué, par contre, le cerveau a augmenté pour atteindre 650 cm3. Crâne d’Homo habilis de l’est du lac Turkana (Kenya) : vue latérale et supérieure

12 Pied d’Homo habilis d’Olduvaï
Les premiers hommes Homo habilis Mode de vie La savane est devenue plus sèche et moins arborée. La station debout est donc bien maîtrisée. Homo habilis était sans conteste bipède. On est à peu près certains que ce premier homo disposait d’un langage articulé. En effet, les moulages de son crâne montrent les aires de Broca et Wernicke : c’est là que le cerveau fabrique et traduit les mots. Pied d’Homo habilis d’Olduvaï

13 Les premiers hommes Homo habilis Culture oldowayenne
On attribue à Homo habilis les premiers objets manufacturés. Ces premiers outils sont constitués de roches. Au début, il semblerait qu’Homo habilis sélectionnait de petits éclats de quartz rendus tranchants pour couper les chairs. Il utilise également des galets aménagés. Homo habilis ne maîtrisait pas le feu.

14 Reconstitution du Crâne d’un Homo erectus de Java : vue latérale
Les caractéristiques anatomiques. Homo erectus Caractéristiques du crâne La plus ancienne de toutes les sous-espèces d’Homo erectus a été mise au jour à Olduvai Gorge, en Tanzanie. Appelée Homo erectus olduwaiensis, cette sous-espèce est considérée par la majorité comme le seul spécimen d’Homo erectus en Afrique. D’autres fossiles ont été retrouvés en Algérie qui remontent à environ ans. Le plus récent Homo erectus qui fait l’unanimité a été exhumé en Allemagne, à Bilzingsleben. Il est daté de plus de ans. Les fossiles africains et européens diffèrent des fossiles d’Homo erectus de Java et de Chine. Les principales différences sont : Bourrelets sus-orbitaux plus incurvés qui ne s’évasent pas sur les côtés Boîte crânienne moins aplatie et anguleuse Forme de la mâchoire différente Reconstitution du Crâne d’un Homo erectus de Java : vue latérale

15 Vers la mondialisation…
Homo erectus Caractéristiques du squelette Homo erectus conserve une importante arcade sourcilière mais elle est droite et épaisse. Sa capacité crânienne a augmenté pour atteindre cm3. Il existe des différences entre les crânes de Java et ceux de Chine. A Java, le front est plat et fuyant alors qu’il est bombé en Chine. Cette différence a créé deux sous-espèces : homo erectus erectus à Java ; Homo erectus pekinensis en Chine. Principales caractéristiques : - Face plus gracile - Orbites basses - Crâne qui saille au niveau de l’occiput et sur le dessus en une sorte de crête - Pas de fosses au dessus de la canine - Mastoïde plus petite - Dents assez proches de l’homme moderne mais encore assez volumineuses - Tête ronde sur un cou bien dégagé - Bassin haut et étroit - Jambes longues et bras courts Squelette découvert en 1984 près du lac Turkana. C'est un jeune erectus de 1,6 millions d'années âgé d'environ 12 ans qui mesure déjà 1,70 m

16 Vers la mondialisation…
Homo erectus Un grand voyageur Homo erectus dérive probablement de Homo habilis. Il vivait il y a environ 1,8 millions d’années en Afrique de l’Est. C’est le début du quaternaire. Cet hominidé va perdurer pendant presque 1,5 millions d’années ce qui est un vrai record. Ce nouveau venu va cohabiter avec homo habilis pendant des centaines de milliers d’années. Puis, il va le supplanter et occuper toute l’Afrique. Homo erectus quitte rapidement l’Afrique et en quelques dizaine de milliers d’années, on le retrouve au Proche-Orient. Par ce chemin, il atteint l’Eurasie. Localisation des principaux sites à Homo erectus

17 Vers la mondialisation… Homo erectus
Mode de vie Les aires du langage sont bien marquées sur les moulages. Cependant, Homo erectus n’était certainement pas un intellectuel car la partie frontale est très faible. Leur stature était proche de la nôtre en plus robuste. Il n’était probablement pas aussi velu qu’on l’imagine. Homo erectus était un excellent marcheur mais aussi un bon coureur. Reconstitution du Crâne d’un Homo erectus de Java : vue latérale Culture Pendant la période où vivaient les Homo erectus, les principaux outils en pierre trouvés dans de nombreuses régions étaient des bifaces. On a baptisé "Archeuléen" l'âge où prédominait ce type d'industrie lithique. Complexe « industriel » à bifaces

18 III- Les Néandertaliens et les hommes modernes.
A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis Un homme de Néandertal ou Néandertalien est un représentant fossile du genre Homo qui a vécu en Europe et en Asie occidentale au Paléolithique moyen, entre environ 250 000 et 28 000 ans avant le présent.

19 A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis
Caractéristiques du crâne Malgré une grande similitude avec le crâne d’Homo sapiens, comme une cérébralisation qui n'a rien à nous envier: 1750 cm3 en moyenne contre 1700 pour l'homme actuel., et une configuration du pharynx et du larynx comparable à la nôtre. celui de l’Homme de Neandertal se distingue par : • Arcades sourcilières très marquées. • Front et menton fuyants. • Face allongée (prognathe) . La croissance du crâne très différente de celle des Cro-Magnon.. Elle va en arrière

20 A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis
Caractéristiques du squelette Les Néandertaliens sont de corpulence souvent très massive et robuste : 90 kg et 1,65 m en moyenne pour les mâles et 70 kg et 1,55 m pour les femelles (des individus auraient atteint 1,90 m). L'ensemble de leur structure et leurs attaches musculaires laissent entrevoir une très importante force physique. Comparaison squelette Homo neanderthalensis et Homo sapiens

21 Outillage de type Moustérien
A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis Culture Il est l'auteur d'un outillage complexe et élaboré, et notamment des industries du Moustérien. En effet, la taille est élaborée du silex, suggérant une prévisualisation et les techniques se complexifient comme les techniques châtelperroniennes impliquant l'utilisation d'ossements, pour la fabrication de pointes de sagaies, et d'ivoire pour la confection d'ornements. Outillage de type Moustérien

22 A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis
Culture S'il est possible qu’Homo heidelbergensis, l'un des ancêtres probables de l'Homme de Néandertal, ait adopté un comportement particulier vis-à-vis de ses morts à Atapuerca, les premières véritables sépultures connues sont néandertaliennes. Les plus anciennes datent d'environ ans et ont été mises au jour au Proche-Orient. Ces sépultures montrent des comportements éminemment humains : • Enterrement de morts avec sacrifices et brassées de fleurs. • Exemple d'enfants enterrés avec un massacre de cervidés. • Mère enterrée avec un enfant à ses pieds. • Un homme enterré en position fœtale sur un lit de fleurs et de branchages. Plan de la sépulture n°9 de Qafseh (Israël)

23 A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis
relevé du motif en zig-zag gravé sur un os découvert dans le site paléolithique moyen de Bacho Kiro en Bulgarie Culture Au Paléolithique moyen apparaissent également les premières manifestations de préoccupations esthétiques ou symboliques : collecte de fossiles ou de minéraux rares ; utilisation d'ocre ; gravure de traits, de lignes ou de signes géométriques simples sur des os ou des pierres.

24 L’émergence de l’Homme actuelle
Homo sapiens L’homme de Cro-magnon L'homme de Cro-Magnon est un fait tout simplement un Homo sapiens identifié sur une période particulière et dont le nom provient de l'abri sous lequel on a retrouvé ses premiers vestiges... On trouve des traces de sa présence en Europe il y a ans. La première découverte remonte à 1868 aux Eyzies (Périgord - Dordogne) par Louis Lartet. L'étude des ossements retrouvés indique que cet hominidé était de grande taille : entre 1.70m et 2 mètres ! On estime que sa durée de vie maximum était de 35 ans . Représentant de l'espèce Homo sapiens, il avait approximativement un physique identique au notre. Certaines études lui octroient un cerveau plus important de 4% à celui des hommes modernes ! La Roque St Christophe (où fut découvert le crâne de CroMagnon) Crâne de l’homme de Combe Capelle daté de ans : vue latérale

25 L’industrie aurignacienne
L’émergence de l’Homme actuelle Homo sapiens L’industrie aurignacienne L’homme de Cro-magnon On attribue à Cro-Magnon le début de la culture de l'Aurignacien et donc une importante production artistique (Chauvet, Lascaux et Altamira...). Il faut également lui reconnaitre une certaine maitrise de la chasse avec la fabrication d'armes de jets. Les Cro-magnon sont contemporains des néandertaliens et ont donc été 'témoins" de leur disparition. La grotte Chauvet

26 L’émergence de l’Homme actuelle
Homo sapiens Un grand voyageur… Certains Homo sapiens vivaient déjà voilà ans à Qafzeh en Palestine. On pense qu’Homo sapiens commença à se répandre en Eurasie il y a environ ans, voire un peu plus tôt. On retrouve des traces d’occupation, datées d’environ un million d’années, sur tout le pourtour méditerranéen. L’homme de Neandertal s’installe en Europe. Il y a ans, des représentants de notre espèce étaient parvenus en Chine. C’est probablement à pied qu’Homo sapiens découvre l’Amérique il y a à ans. Sa migration le pousse de la Sibérie orientale jusqu’au détroit de Béring.

27 Le peuplement de l’Amérique du Nord et de l’Australie
L’émergence de l’Homme actuelle Homo sapiens Un grand voyageur… Les migrations humaines ont profité des grandes glaciations. En effet, entre et ans, le détroit de Behring était franchissable à pied sec. De plus, les glaciations ont fait de l’Australie, de la Nouvelle-Guinée et de la Tasmanie, une île unique. Arrivés au Timor, les hommes ont du franchir un bras de mer de 80 Km pour arriver en Australie. Ainsi, entre et ans, Homo sapiens, après une traversée en haute mer sur de simples radeaux atteint l’Australie. Il y a ans, ils étaient en Europe occidentale où nous les connaissons sous le nom d’hommes de Cro-Magnon. Le peuplement de l’Amérique du Nord et de l’Australie

28 L’émergence de l’Homme actuelle
Homo sapiens qui se sédentarise ! Il y a ans environ, l’homme va vivre la fin de la dernière glaciation. Les 2/3 de la glace retenue aux pôles fondent. Le niveau des océans remonte de 120 mètres. A la fin du Pléistocène, ce réchauffement a eu d’importantes conséquences écologiques. La montée des eaux isole l’Amérique du Nord de l’est de l’Asie. Il y a également un isolement du Japon et de certaines parties de l’Indonésie par rapport au continent asiatique. Les grands mammifères adaptés au froid, comme les mammouths, s’éteignent ; probablement aidés par la chasse. Par contre, dans d’autres parties du monde, l’augmentation de la température a généré un accroissement de la biomasse. Cela a permis aux hommes de se développer. Les continents prennent peu à peu la forme qu’on leur connaît aujourd’hui. Homo sapiens découvre de nouvelles terres riches en flore et en faune. De nomade, il devient sédentaire. Reconstitution d'une habitation en ossements de mammouths. Découverte à Pushkari, en Ukraine, elle mesurait 12 x 4,5 m et comportait trois foyers au centre de trois cuvettes circulaires

29 IV- Comment les hommes modernes sont ils apparus ?
L’évolution de l’humanité : une histoire de marche, de cerveau, d’outil et de migration. IV- Comment les hommes modernes sont ils apparus ? Il existe 2 modèles pour expliquer les origines humaines.

30 Une lignée humaine buissonnante !!
Dès 3,5 MA on dispose de nombreux fossiles indiquant une grande diversification des espèces au sein des Australopithèques. On parle de radiation évolutive.  Un des faits les plus remarquables pour nous, est la coexistence, au sein de la lignée humaine et à plusieurs époques, de plusieurs espèces et même de plusieurs genres (les Paranthropus ont cohabité avec les premiers représentants du genre Homo)

31 1er modèle: le « remplacement ou Out Of Africa »
Ce modèle du « remplacement » (ou out of Africa) indique que l’homme moderne vient d’Afrique. Il aurait colonisé les différentes régions du monde et aurait remplacé les espèces d’hommes archaïques comme Homo erectus. Ce modèle s’appuie sur l’analyse de séquences de gènes et les diversités alléliques.

32 2nd modèle: l’origine multirégionale
Ce modèle indique que les différentes populations actuelles proviendraient de lignées de précurseurs (les proto cro-magnons) qui auraient évolué chacun dans leur région à partir des populations d’Homo erectus. Ce modèle s’appuie sur des arguments paléontologiques : les traits anatomiques seraient continus depuis les premiers hommes jusqu’au hommes modernes. Remarque : Les travaux de la génétique moléculaire semblent montrer que l’origine des hommes modernes est unique et qu’elle est africaine. Elle est également récente (il y a 100 000 ans). La diversité allélique est du à la distance géographique : lorsqu’une population se divise en 2 et s’éloigne suffisamment l’un de l’autre, ces 2 nouvelles populations vont évoluer indépendamment.

33 L’évolution de l’humanité : une histoire en plein mouvement…

34 De nouvelles questions???
Sur la place de l’homme de Néandertal. Sur la disparition de l’homme de Néandertal. Avec l’apparition de nouveaux fossiles d’australopithèques.

35 A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis
Espèce ou sous-espèce ? La position phylogénétique exacte de l'homme de Néandertal provoque encore de nombreux débats : certains considèrent qu'il représente une sous-espèce au sein de l'espèce Homo sapiens et le nomment donc Homo sapiens neanderthalensis tandis que d'autres considèrent qu'il représente une espèce indépendante et le nomment Homo neanderthalensis. Il ne s’agit pas d’un simple problème de classification, il s’agit aussi de savoir si l’Homme de Néandertal représente une lignée parallèle et éteinte (espèce indépendante) ou bien s’il a pu contribuer en partie au patrimoine génétique de l’homme actuel. Deux sous-espèces peuvent se croiser et avoir une descendance fertile, mais deux espèces différentes ne le peuvent pas.

36 A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis
Espèce ou sous-espèce ? Cro-magnon: Comme pour les néanderthaliens, les variations intra-spécifiques (entre individus de la même espèce) sont très grandes. Les 2 crânes représentés ici sont des croquis très fidèles aux crânes de deux individus et donc surtout indicatifs des proportions générales de leur souche respective Néandertal: Durant les 60'000 ans environ où il vécut sur un vastre territoire s'étendant de l'Europe au Moyen-Orient, il subit d'importants changements, notamment en ce qui concerne la forme du crâne. Ces changements ne furent cependant pas les mêmes selon la région géographique.

37 A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis
Extinction des Néandertaliens Les hypothèses sur la disparition des néandertaliens dépendent en grande partie du statut taxonomique considéré pour ces derniers. En effet, si ces deux populations appartiennent à la même espèce, alors la morphologie néandertalienne aurait disparue suite à l'absorption des néandertaliens par les hommes modernes. Au contraire, si ces deux groupes humains forment deux espèces distinctes, alors la disparition des néandertaliens serait le résultat d'une compétition avec l'homme moderne. Les Néandertaliens ont disparu il y a environ 30 000 ans. Leur disparition est encore en partie inexpliquée et a suscité de nombreuses hypothèses faisant parfois intervenir des modèles mathématiques ou économiques plus ou moins insolites. Les données archéologiques montrent qu'il n'y a pas eu une extinction massive mais au contraire une disparition progressive. La disparition des Néandertaliens semble coïncider avec l'arrivée de groupes d'Hommes anatomiquement modernes ayant quitté le Proche-Orient pour l'Europe, il y a environ 40 000 ans, sans doute à la faveur d'un épisode climatique tempéré de la dernière glaciation. Ces hommes modernes, parfois appelés « Hommes de Cro-Magnon », sont porteurs d'une nouvelle culture matérielle, appelée Aurignacien et caractérisée par la généralisation du débitage laminaire et lamellaire, la fabrication d'outils en matières dures animales (notamment des pointes de sagaies en os). Les hommes de l'Aurignacien sont également les auteurs des plus anciennes œuvres de l'art pariétal et mobilier d'Europe. Il est probable que les Hommes de Néandertal et les Hommes modernes aient cohabité pendant quelques millénaires, même si aucune preuve d'interaction n'a été établie.

38 A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis
Des pistes récentes pour tenter d’expliquer l’extinction des Néandertaliens Les neandertaliens et les Cro-magnons étaient deux espèces distinctes. C'est ce que révèle une étude allemande sur l'ADN mitochodrial de plus de 60 fossiles. Cet ADNmt a la particularité de n'être transmis que par la mère, et possède des séquences caractéristiques à chaque espèce (de plus il resiste mieux au dégradations que l'ADN du noyau). Les scientifiques ont retrouvé de l'ADNmt de Néandertal sur tous les fossiles de sa population mais aucun sur les échantillons d'hommes modernes. Pour l'équipe allemande cela élimine donc toute possibilité de croisement entre les deux espèces.

39 A la conquête de l’Europe Homo neanderthalensis
Des pistes récentes pour tenter d’expliquer l’extinction des Néandertaliens L'ENFANT DE LAGAR VELHO Les hommes de Neandertal sont les descendants d'hominidés sortis d'Afrique il y a environ ans et dont l'aire de répartition géographique s'est étendue du Moyen-Orient à l'Europe occidentale. La majorité des scientifiques s'accordent aujourd'hui pour dire qu'ils forment une espèce distincte de l'homme moderne. La question des interactions entre ces deux humanités est au centre de nombreuses discussions. On sait que les deux espèces ont eu des contacts. Se sont-elles combattues ? Se sont-elles, au contraire, mêlées ? Et, si tel est le cas, demeure-t-il dans le génome des Européens des traces de Neandertal ? Les nouvelles datations publiées par Nature relancent le débat. Et, en particulier, celui qui porte sur l'enfant de Lagar Velho. Sur ce site portugais a été exhumé, en 1998, le squelette d'un enfant daté de ans, présentant des traits anatomiques empruntés aux deux espèces. « Jusqu'à présent, l'une des principales objections formulées contre l'hypothèse que cet enfant fût un hybride - outre sa morphologie juvénile qui rend difficile de tirer des conclusions sur la forme adulte - était sa datation », expliquent Eric Delson, du Muséum d'histoire naturelle de New York, et Katerina Harvati, de l'Institut Max-Planck de Leipzig, dans un commentaire publié par la revue scientifique britannique. L'enfant n'aurait certes pas pu être conçu par un membre d'une espèce disparue depuis plusieurs millénaires... Mais, les nouvelles datations invalident cette objection et rendent du crédit aux tenants de l'hybridation. Ceux-ci ont longtemps été contredits par la génétique. Les travaux sur les marqueurs transmis de père en fils (chromosome Y) et de mère en fille (ADN mitochondrial) ont d'abord suggéré que sapiens avait rapidement remplacé neanderthalensis. Sans que celui-ci ait été « absorbé » par les nouveaux venus. Mais, là encore, les certitudes vacillent. Des travaux publiés en juillet dans la revue PLoS Genetics et portant sur l'étude du polymorphisme de 135 gènes montrent des différences récurrentes entre populations européennes et ouest-africaines. Le modèle utilisé par les chercheurs conclut qu'une contribution de 5 % de Neandertal au patrimoine génétique européen actuel est en mesure d'expliquer la présence des motifs génétiques typiquement européens. Les différences relevées pourraient certes être expliquées autrement : pression environnementale forte, sélection et évolution rapide en Europe, modèle statistique imparfait, etc. « Nos travaux ne prouvent pas définitivement qu'il y a eu hybridation entre Homo sapiens et l'homme de Neandertal, explique Vincent Plagnol, coauteur de ces travaux. Mais, ils laissent ouverte cette possibilité en invalidant l'idée que l'étude de marqueurs comme l'ADN mitochondrial peut, à elle seule, trancher la question. » Extraits du Monde du

40 Sahelanthropus tchadensis
Une découverte très ancienne qui pose problème… Découvert dans le désert du Djourab au Nord Tchad le 19 juillet 2001. Le crâne Pour le moment, notamment un crâne complet (mais déformé) et plusieurs mâchoires inférieures ont été publiés. L’ensemble de ces restes représente au maximum 9 individus. Une reconstruction virtuelle du crâne a permis de restituer sa forme originelle . Sa capacité crânienne, de l'ordre de cm3, est équivalente à celle des chimpanzés actuels. Sa denture notamment ses canines petites à usure apicale et sans crête aiguisoir ; la morphologie de ses prémolaires et molaires à émail plus épais que chez les chimpanzés mais moins que chez les Australopithèques ; sa face relativement raccourcie et la base de son crâne avec un trou occipital en position déjà très antérieure et une face occipitale très inclinée vers l’arrière montrent que l’hominidé tchadien appartient bien au rameau humain et non à celui des chimpanzés ou des gorilles. Le crâne de Toumaï vu sous différents angles

41 Comparaison Toumaï - Chimpanzé Arbre phylogénétique incluant Toumaï
Sahelanthropus tchadensis Très ancienne… De plus la reconstruction 3D du crâne est venue confirmer que plusieurs caractères anatomiques (forte inclinaison postérieure de la face nuchale, angle plan orbitaire-plan du trou occipital supérieur à 90°) ne sont connus que chez des hominidés bipèdes plus récents. Scientifiquement l’hypothèse que Toumaï soit bipède est donc plus forte que toute autre hypothèse. Pour être définitivement retenue cette hypothèse devra naturellement être confirmée par la description d’os des membres. Sa localisation géographique, 2500 kilométres à l'ouest de la vallée du Rift, et sa grande ancienneté géologique viennent infirmer la théorie de l’East side story d'Yves Coppens. Comparaison Toumaï - Chimpanzé Arbre phylogénétique incluant Toumaï

42 Sahelanthropus tchadensis
Très ancienne… Sa localisation géographique, 2500 kilométres à l'ouest de la vallée du Rift, et sa grande ancienneté géologique viennent infirmer la théorie de l’East side story d'Yves Coppens.

43 Localisation du rift est-africain
Sahelanthropus tchadensis East Side Story de Coppens Un rift est une profonde dépression, au sein de très hauts plateaux, plus hauts que les environs. Quand le plateau et son rift se sont installés, ils ont contribué à la mise en place d'une limite climatique au niveau équatorial : pour simplifier, forêt à l'Ouest et savane à l'Est. Les primates hominoïdes de l'Est se sont adaptés à la savane et sont devenus australopithèques et assimilés; ceux de l'Ouest sont restés forestiers et sont devenus gorilles ou chimpanzés. C'est la limite entre ces 2 milieux qui est devenue une barrière peu franchie. Cet East Side Story pour parler comme Yves Coppens n'est qu'une hypothèse, qui est au moins contredite par un fossile de pré-humain : Abel, australopithèque légèrement plus vieux que Lucy, et trouvé au Tchad. Localisation du rift est-africain


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