Le Patrimoine religieux du Québec.

Le Patrimoine religieux du Québec.
Présentation de la conférence Présentation de l’intervenant: JF Royal, Directeur du musée des religions du monde depuis 2005 Trésorier du conseil du patrimoine religieux depuis 2005 Membre du comité de restauration des œuvres d’art, volet II du conseil Membre expert conseil auprès du ministère de la culture pour le projet d’inventaire national des biens des Églises

Pour une définition du patrimoine religieux

Pour une définition du patrimoine…
Comment définir ce qui est du patrimoine? Qu’évoque pour vous la notion de patrimoine religieux du Québec?, Qu’est-ce qui définit le patrimoine religieux. Nous avons beaucoup de difficulté à définir ce qu’est le patrimoine religieux, de quoi est-il constitué? Que devrions nous conserver? Afin de mieux comprendre le concept général de patrimoine religieux, commençons tout d’abord par définir ce qu’est le patrimoine. Mais avant de vous donnez les définitions, voyons un peu ce que vous comprenez ou saisissez de ce qu’est le patrimoine religieux.

Est-ce du patrimoine? Montrer les photos des diapositives suivantes et demander aux intervenants si c’est du patrimoine.

Est-ce que les images pieuses que possèdent le Musée des religions du monde sont du patrimoine religieux?

« Le patrimoine est constitué de tout objet ou ensemble, matériel ou immatériel, chargé de significations reconnues, approprié et transmis collectivement » La commission des biens culturels du Québec Beaucoup de notion, ici, dans cette définition. Objet ou ensemble, donc il peut s’agir d’un objet ou d’un groupe d’objet Matériel ou immatériel. HUMMMM des objets immatériels, quelle notion trippante pour des étudiants du secondaire... Chargé de significations reconnues, approprié et transmis collectivement. Il faut que ces objets aient un sens SOCIAL, une reconnaissance pour un groupe donné afin d’être chargé d’un sens collectif. Notion assez complexe ici car il faut dons qu’il y ait un groupe, reconnue, qui accorde un sens ou une signification afin que l’objet soit perçu comme un patrimoine. Il faut donc comprendre ici qu’un objet n’a de sens que celui qu’il lui est transmis par le groupe auquel il appartient. Partant de cet état de fait, ca complique les choses pour les groupes non-traditionnel au Québec. Ce qui explique probablement les hérouxville de ce monde et toute l’incompréhension dont plusieurs exprime publiquement.

« Le patrimoine religieux est composé de biens immobiliers, mobiliers ou archivistiques qui appartiennent ou ont appartenu à une église ou a une tradition religieuse, qui lui sont reliés ou l’ont été dans le passé. Ces biens ont été constitués, construits, fabriqués ou acquis dans le contexte des fonctions inhérentes ou corollaires à la mission religieuse, institutionnelle ou sociales de leur propriétaire ou à des fins de témoignage.» Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) Déclaration de Xia’na de 2005 concernant la dimension religieuse du patrimoine Beaucoup plus complexe et complète comme définition du patrimoine. Bien immobiliers, mobiliers, ou archivistique, faire la différence entre les 3 types. Immobiliers, église, mobiliers, calice et archivistiques, archives Il y a une notion d’appartenance, non pas à une communauté civile, mais une communauté religieuse, à un groupe religieux. Il y a une notion ici de bien constitués dans un but précis. Dans le but de servir la mission religieuse, ou la mission écclésiatique et/ou sociale d’un groupe religieux quelconque. Le biens religieux, à ici une fonction bien précise, Cette définition est assez englobante de « TOUTE » la production humaine ayant un rapport avec le fait religieux. Est-ce que TOUS les objets sont du patrimoine religieux? La réponse est oui Est-ce que TOUT le patrimoine à le mérite d’être conservé? La réponse est non. Car n’oublions jamais que de « vouloir tout conserver, c’est se condamner à tout perdre » John Porter, musée national des beaux-arts du Québec

Le patrimoine religieux du Québec…
Il est constitué à la base de ce que j’appelle le patrimoine des fondateurs, soit celui des premières nations, des catholiques, des protestants et anglicans et finalement, des juifs.

Shaar Hashomayim Lieu de culte : vue frontale de la façade principale. © Fondation du patrimoine religieux du Québec

Patrimoine immobilier Le patrimoine immobilier fait référence surtout aux édifices dédiés au culte et à la célébration des rituels propres à chaque tradition religieuse: églises catholiques ou anglicanes, temples protestants, synagogues juives, mosquées musulmanes, temples hindous et bouddhistes etc. Le fait qu’il soit très évident dans la place publique comporte qu’il soit vu souvent comme synonyme du patrimoine religieux. Souvent, on étiquette nos églises comme étant « nos châteaux du Québec ». Elles constituent la pierre angulaire du patrimoine immobilier religieux du Québec. On peut et on doit aussi y dénombrer, les cimetières, les lieux de pèlerinages, les couvents, monastères et ensemble conventuels. La sauvegarde du patrimoine immobilier ne date pas d’hier. En 1925, la jeune commission des monuments historiques du Québec, publiait un ouvrage « les vielles Église du Québec. En 1972, l’hécatombe des Églises Montréalaises était telle que 97 personnalités dont Gaston Miron, Pauline Julien, Denys Arcand et Jacques Godbout, signent le manifeste pour la sauvegarde des biens culturels. Voilà maintenant près de 100 ans que l’on se questionne sur la sauvegarde des église du Québec.

Patrimoine mobilier Il fait référence à l’ensemble d’objets sacrés, d’œuvres d’art, vêtements, objets servant au culte, etc. propres à une tradition religieuse. Les objets sacrés sont plutôt reliés aux célébrations et aux rituels, tandis que les œuvres d’art ont, soit une fonction éducative et esthétique, qui n’est pas négligeable, mais qui en général est différente de cette des objets sacrés.

Est-ce du patrimoine religieux mobilier ? À proprement parlé, non, mais on le considère comme un patrimoine lié à la religion puisqu’il témoigne de la vie en communauté. Donc il n’est pas spécifiquement religieux comme le serait un calice ou un ciboire. Donc on détermine ou décline le patrimoine religieux sous 3 « types » le patrimoine lié au culte, le patrimoine lié à une fonction esthétique et éducative tel les tableaux et œuvres d’art et le patrimoine lié à la vie en communauté ecclésial soit couvent/presbytère. Musée historique des Soeurs de l'Assomption de la Sainte Vierge

On entend par "patrimoine culturel immatériel" les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire - ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés - que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, Unesco

Petit vidéo…

Patrimoine immatériel Réfère à l’ensemble des pratiques cultuelles et culturelles propres à une tradition religieuse, comme les pratiques liturgiques significatives, les dévotions populaires, les différentes cérémonies, les prières, les coutumes, la musique, etc. Leur importance peut varier beaucoup d’une tradition religieuse à une autre. En terme plus simple, lire la définition C’est la pierre angulaire de la sauvegarde du patrimoine religieux. L’immatériel donne un sens au matériel. Plusieurs objets ne sont identifiable que par une explication de leur utilisation, ce qui nous permet bien souvent de comprendre le sens profond. Parler de l’expérience de l’exposition au Musée avec Sarazin. Plusieurs traditions se perdent et d’autres perdurent sans que l’on en connaisse leur sens ou significations profondes. Beaucoup de gens vont chercher encore de l’eau de pâques mais ne savent pas pourquoi, ils le font car c’est une tradition familiale… Faire rencontrer une religieuse à vos élèves, c’est les mettre en contact avec une façon d’être et de vivre qui nous échappe de plus en plus.

Comment y voir clair dans tout ceci? Vous comprendrez facilement qu’il faut pouvoir y mettre de l’ordre et que cet ordre est fortement influencé par nos valeurs, éducations et surtout par le sens profond que l’on donne aux cultes, aux objets, aux traditions. Il est impossible de demeurer neutre devant un tel état de fait. Il est impossible aussi de tout sauvegarder. L’urgence va nous faire perdre des éléments et nous arriverons à en sauvegarder d’autre. Le débat sur la sauvegarde des églises au Québec est présent depuis plus de 100 ans. Des solutions ont été mise en place, d’autre de façon plus urgente que d’autres, mais il est important comme société de placer ses priorités et d’enseigner et transmettre nos valeurs culturelles de respect du patrimoine et de notre histoire en perpétuel changement.

Le conseil du patrimoine religieux du Québec.
Le Conseil du patrimoine religieux du Québec est une organisation sans but lucratif qui œuvre à l’échelle de la province. Il a pour mission de soutenir et de promouvoir la conservation et la mise en valeur du patrimoine religieux québécois.

Le conseil du patrimoine religieux du Québec. Un peu d’histoire…
Dès , le Comité de construction et d'art sacré du diocèse de Montréal obtient, du gouvernement du Canada, une somme de 15 millions de dollars consacrée à la restauration de 115 églises catholiques. En 1992, les premiers contacts sont pris avec le gouvernement du Canada en vue d'une action multiconfessionnelle. La même année, les représentants du Comité de construction et d'art sacré rencontrent les économes diocésains, réunis en assemblée à Québec, pour susciter une action commune en faveur du patrimoine religieux. En 1993, à la suite d'une rencontre entre représentants de diverses traditions, l'association Héritage Vivant est créée. L'organisme regroupe des représentants de toutes les traditions propriétaires de patrimoine religieux dans la région de Montréal et prendra le nom d'association interconfessionnelle Pierres vivantes. En 1994, une étude présente l'inventaire des travaux à effectuer sur 42 églises catholiques, 5 églises anglicanes, 3 églises unies et 3 synagogues de Montréal, révélant des besoins de 75 millions de dollars. Enfin, en 1995, Pierres vivantes soumet au ministère de la Culture et des Communications du Québec un projet de partenariat pour assurer le financement de la restauration et de la mise en valeur du patrimoine religieux pour l'ensemble du Québec. Le projet de créer une organisation est né de groupes œuvrant à la conservation et la mise en valeur du patrimoine religieux. Confrontés à la nécessité de s'assurer la sauvegarde de ce patrimoine, alors que la tâche apparaissait trop lourde à bien des communautés de fidèles, ces groupes cherchaient le moyen d'assurer qu'un financement suffisant soit consacré à la restauration du patrimoine religieux.

La Fondation du patrimoine religieux du Québec est créée et, le 19 octobre 1995, une entente est signée avec la ministre de la Culture et des Communications portant sur le versement initial par le gouvernement à la Fondation d'une somme de 35 millions de dollars, échelonnée sur cinq ans, pour la restauration du patrimoine religieux québécois. En 2001, un bilan de l’intervention du programme est réalisé et l’entente de gestion du programme est prolongée. En 2003, débute la réalisation de l’Inventaire des lieux de culte du Québec. La phase 1 de l’inventaire a permis d’inventorier édifices cultuels ouverts ou fermés depuis peu, et appartenant à toutes les traditions ou communautés religieuses. Cet inventaire inclut les églises paroissiales, les lieux de culte de traditions autres que catholiques, les chapelles conventuelles, les oratoires, les sanctuaires et les lieux de pèlerinage construits avant 1975. En 2004, la phase 2 de l’inventaire des lieux de culte du Québec portait sur l’évaluation patrimoniale et la classification régionale de près de 1600 édifices cultuels inventoriés à la phase 1 et érigés avant L’information sur l’Inventaire des lieux de culte du Québec est disponible sur le site Internet de la Fondation.

En 2005, la Fondation a organisé, en collaboration avec le Conseil du patrimoine de Montréal, la chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain de l’UQAM et l’Université Concordia, un colloque international sur l’avenir des églises. Cette rencontre avait pour objectif d’identifier des solutions concrètes et des moyens de mise en œuvre de ces solutions, à la lumière de trois grandes thématiques: les régimes de propriété, les valeurs d’usage et la planification urbaine. En 2006, en collaboration avec la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'Université de Montréal, la Fondation a organisé le colloque Le patrimoine religieux du Québec: Éducation et transmission du sens. À partir de sept thématiques phares, le colloque a abordé les questions suivantes: les difficultés de transmission, les dimensions multiculturelles, la mise en valeur et l’appropriation, la signification du patrimoine religieux québécois dans la culture contemporaine et, enfin, l’éducation. En 2007, le conseil d’administration a adopté une planification stratégique et, lors de l’Assemblée générale annuelle, les membres ont résolu que l’organisme prendra dorénavant la raison sociale de Conseil du patrimoine religieux du Québec.

Le conseil du patrimoine a deux volet de restauration: Volet 1: les bâtiments et église Volet 2: Les œuvres d’art.

Le conseil du patrimoine religieux du Québec. Volet II
Biens mobiliers chandelier Pascal, autel, etc. Oeuvres d’art tableau, sculpture, décor peint, etc. Vêtements et textiles Vêtement liturgique (chasuble, dalmatique, etc.) Linge liturgique (parement d’autel, etc.) Orfèvrerie Calice, ciboire, croix d’autel, encensoir, etc. Je parle du volet 2 car je siège sur le comité de restauration Monument en hommage à Mgr Ignace Bourget (1903, bronze) Louis-Philippe Hébert Cathédrale Marie-Reine-du-Monde

La France apportant la foi aux Hurons de la Nouvelle-France (c. 1666) Artiste inconnu Monastère des Ursulines de Québec ← Avant Après → Ce projet a nécessité 950 heures de travail aux ateliers du Centre de Conservation du Québec (CCQ). (Exercice financier )

saint Pierre et saint Paul (1885) Louis-Philippe Hébert et Thomas Carli Co-cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue avant les travaux ← saint Paul saint Pierre →

Remise en place des statues.

Le Musée des religions du monde

Le Musée des religions du monde. La mission:
Le Musée des religions du monde est une institution de recherche et d’expositions publiques gérée par un conseil d’administration autonome et dédiée à la préservation, à l’étude et à la diffusion du patrimoine multi-religieux canadien et québécois incluant les dimensions religieuses amérindiennes et inuits. Le Musée a pour mission de rendre accessible au grand public et aux chercheurs spécialisés ses collections portant sur les grandes traditions religieuses mondiales. Pour accomplir sa mission, le Musée fait l’acquisition et assure la préservation et l’interprétation de collections d’objets importants et pertinents. Le Musée produit et accueille des expositions qui reflètent les plus récentes recherches dans les domaines liés à son mandat. Dans le contexte de son positionnement culturel au Centre-du- Québec, le Musée des religions du monde reconnaît qu’il joue un rôle de diffuseur culturel local et dans cette optique, il accueille aussi des expositions d’artistes locaux et régionaux.

Le Musée des religions du monde
Programme éducatif pour les 3 cycles du primaire: En suivant l’étoile L’arche de Monsieur Noé La quête de siddartha Volet du secondaire: les religions s’exposent.

Le Patrimoine religieux du Québec.

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