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Shakespeare : La tragédie du Roi Lear

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Présentation au sujet: "Shakespeare : La tragédie du Roi Lear"— Transcription de la présentation:

1 Shakespeare : La tragédie du Roi Lear
Quelques lectures scéniques contemporaines 2a/3 Laurent Fréchuret : 2007 Jean-François Sivadier : 2007 André Engel : 2006 reprise 2007 Anna Mele : tournée Europe 2007 Giorgio Srehler : 1972 reprise 1977 Antonio Calenda : 2004 (Teatro Stabile) Quelques visages contemporains de Lear Dossier Lear : autour de la version Fréchuret : notes d’intentions et retours critiques

2 Théâtre de l’Odéon/Ateliers Berthier
La version André Engel Théâtre de l’Odéon/Ateliers Berthier 2006 reprise 2007 Texte Jean-Michel Déprats dramaturgie Dominique Muller Nicolas Bonnefoy Thierry Bosc Jean-Michel Cannone Philippe Demarle Gérard Desarthe Jean-Paul Farré Jérôme Kirher Gilles Kneusé Arnaud Lechien Lucien Marchal Lisa Martino Julie-Marie Parmentier Michel Piccoli Anne Sée Gérard Watkins Engel André Né en France, André Engel a étudié puis enseigné la philosophie jusqu'en Il fait ses débuts de metteur en scène en 1972, dans le cadre du Théâtre de l'Espérance, associé à Jean-Pierre Vincent avant de développer ses activités au sein du Théâtre National de Strasbourg. A partir de 1982, il mène une carrière de metteur en scène indépendant. Son répertoire ne se limite pas aux textes théâtraux. Il croise les écrits classiques et contemporains et s'attache à parcourir des sentiers inexplorés. Il déplace le terrain du spectacle hors des théâtres dans des lieux insolites : hangar, haras, hôtel, mine de fer - par exemple Dell'inferno, spectacle donné tout d'abord dans une usine désaffectée de la Plaine Saint-Denis en collaboration avec le Théâtre Gérard Philipe en Il fonde en 1988 le Centre Bilatéral de Création Théâtrale et Cinématographique, financé par le ministère de la Culture et de la Communication, qui lui permet de coproduire la plupart de ses spectacles. Il met en scène entre autre Lulu au Bataclan, d'après Wedekind (Bataclan, Théâtre des Amandiers, 1983), Venise sauvée, d'après Hugo von Hofmannsthal (Maison de la Culture du Havre, Festival d'Avignon, Maison de la culture de Bobigny, 1986), La nuit des chasseurs, d'après Woyzeck de Büchner (Théâtre National de la Colline, 1988), Le livre de Job, d'après la Bible (Théâtre National de Chaillot, 1989), Le Réformateur du monde de Thomas Bernhard (Centre Bilatéral de création, Maison de la Culture de Bobigny, ), Légendes de la forêt viennoise d'Odön von Horvath (Maison de la Culture de Bobigny, 1992, spectacle nominé aux Molières 1993 pour la meilleure mise en scène), Le Baladin du monde occidental de Synge (Odéon-Théâtre de l'Europe, 1995), Leonce et Lena de Büchner (spectacle créé à la rentrée 2001 à l'Odéon-Théâtre de l'Europe qui valut à Eric Elmosnino, dans le rôle de Valério, le Molière de la révélation théâtrale), et plus récemment Papa doit manger, de Marie Ndiaye, créé à la Comédie-Française en 2003, et enfin, toujours à l’Odéon, Le Jugement dernier d’Odön von Horvàth (2003, reprise en 2004 : prix du meilleur spectacle décerné par le Syndicat de la critique dramatique). L’aventure du CDNA s’achève pour Engel le 30 juin Georges Lavaudant lui propose alors de rejoindre l’Odéon-Théâtre de l’Europe en qualité d’artiste associé. C’est à ce titre qu’Engel crée Le Roi Lear aux Ateliers Berthier en janvier André Engel poursuit par ailleurs sa carrière de metteur en scène d'opéra, dont les jalons les plus récents comptent Don Giovanni (Opéra de Lausanne, 1996, reprise au Théâtre des Champs Elysées en 2006), Siegfried (Scala de Milan, 1997), Der Freischütz (Opéra du Rhin, 1999), The Rake's Progress (Opéra de Lausanne, 1999 ; Théâtre des Champs-Elysées, 2001), La petite Renarde rusée de Janacek (Opéra de Lyon, 2000 ; Théâtre des Champs-Elysées, 2002), K, d'après Le Procès de Kafka, de Philippe Manoury (Opéra National de Paris ; reprise en avril-mai 2003). Il reprend en 2008 à l’Opéra de Paris Cardillac de Paul Hindemith, créé en 2005, et Louise de Gustave Charpentier, créé en mars 2007.André Engel a reçu en février 1993 le prix Dominique, décerné par un jury composé de personnalités du théâtre. A l'Odéon: Le Baladin du monde occidental de Synge, 1995 Leonce et Lena de Büchner, 2001 Le Jugement dernier, de Horvath, 2003 et reprise 2004 Le Roi Lear, de Shakespeare, 2006 et reprise 2007

3 André Engel Il abandonne l’enseignement de la philosophie (1969) pour rejoindre le théâtre de l’Espérance de Jean-Pierre Vincent et Jean Jourdheuil. Participe à la réalisation de Dans la jungle des villes, de Brecht (1972), puis met en scène Don Juan et Faust, de C. D. Grabbe (1973) et collabore au Faust Salpétrière de Klaus Michaël Grüber (975).    Il fait partie de l’aventure du collectif théâtral de Vincent au TNS, proche de la pensée de Guy Debord et du situationnisme. Il inaugure un style de mise en scène qui bouleverse les codes et traditions du dispositif scène/salle, avec le scénographe Nicky Rieti, qui ne le quittera plus, ce sera Baal de Brecht (1976), jouée par Gérard Desarthe dans les haras de Strasbourg. Les expériences de déplacement du lieu de la représentation hors du bâtiment théâtral, et de la mobilité des spectateurs se radicalisent. Dispersion des spectateurs dans les chambres d’un hôtel (Kafka-Théâtre, 1979) parcours initiatique commençant en train menant dans la zone industrielle de Saint-Denis (Dell'Inferno, 1982). Ces « spectacles événements » qui rompent avec la scène à l’italienne, abolissent la distance au spectateur, développent une scénographie ambulante faisant du spectateur un des sujets du spectacle, « l’ultra -décorativisme » marquent un style des années Depuis Engel évolue vers des images et des montages proches du cinéma  Philosophe de formation, André Engel abandonne l'enseignement pour rejoindre le Théâtre de l'Espérance de Jean-Pierre Vincent et de Jean Jourdheuil. Il participe à la réalisation de Dans la jungle des villes, de Brecht (1972), puis signe la mise en scène de Don Juan et Faust, de C. D. Grabbe, l'année suivante. En 1975, il collabore au Faust Salpêtrière, du metteur en scène allemand Klaus Michaël Grüber.    La même année, Jean-Pierre Vincent prend la direction du Théâtre national de Strasbourg. S'entourant d'intellectuels, auteurs, dramaturges (Michel Deutsch, Bernard Chartreux), pour la plupart issus du mouvement de Mai-68, il constitue un « collectif » théâtral. Marqué par la pensée de Guy Debord et le situationnisme, André Engel est de l'aventure. Il inaugure au T.N.S. un style de mise en scène inédit et tonitruant. Accompagné du peintre et scénographe Nicky Rieti, dont il ne se séparera plus, et du dramaturge et philosophe Bernard Pautrat, Engel imagine une représentation théâtrale qui bouleverserait les codes et les traditions du dispositif scène-salle. Ce sera Baal (1976), la première pièce de Brecht, interprétée par Gérard Desarthe dans les haras de Strasbourg. Déplacer la représentation de l'enceinte théâtrale, sclérosée et chargée d'artifices, vers un lieu vivant, utilitaire, au cœur de la cité, inviter les spectateurs à un parcours mimant celui du héros brechtien, telle est la démarche.     Avec les spectacles qui suivent, l'expérience se radicalise. Le public de Week-end à Yaïck (1977), d'après Pougatchev, de SergueïEssénine (1921), subit le traitement d'un groupe de touristes découvrant l'U.R.S.S. : visite guidée en car et séjour dans la demeure d'une famille d'autochtones. La pièce éclate en autant de spectacles qu'il y a d'appartements. En 1979, Kafka-Théâtre complet transporte les spectateurs dans un hôtel rappelant celui du Château. Isolés dans chacune des cent chambres, ils reçoivent la visite d'un groom, assistent à des scènes, à des récits de persécution. Monté dans des entrepôts désaffectés, Ils allaient obscurs dans la nuit solitaire, (1979), d'après En attendant Godot, ancre la réflexion métaphysique et abstraite de Beckett dans un réel concret et urbain. Dell'Inferno (1982), lecture du mythe d'Orphée à la lumière de l'œuvre de Dante, de Rilke, est conçu comme un parcours initiatique, en train puis dans la zone industrielle de la plaine Saint-Denis. Dernière tentative du genre, Lulu, (1983), d'après Wedekind, se déroule dans la salle de café-concert du Bataclan, à Paris, rénovée pour l'occasion.     Il y a de la part d'Engel le souhait d'en finir avec la scène à l'italienne, qui « brime le corps du spectateur », la volonté d'abolir la distance, la séparation qu'elle suppose. Le décentrement ne concerne pas seulement le lieu théâtral mais porte sur le dispositif dramatique dans son ensemble. Plutôt que d'assister aux tribulations du sujet kafkaïen, les participants de Kafka-Théâtre complet les endurent eux-mêmes. Le spectateur est placé au cœur de la métaphore, il devient le sujet même du spectacle.     À son retour dans l'enceinte théâtrale, Engel persiste à jouer le jeu du dépaysement. Le décor de Penthésilée, de Kleist (1981), fige la scène dans un glacier. Pour le Misanthrope (1985), Rieti transforme la maison de la culture de Bobigny en écuries, figurant un lieu à mi-chemin de la société et de la nature. Quant à l'adaptation à la scène du Livre de Job (1989), elle souffre de l'ultra-décorativisme d'Engel, brouillant la limpidité du texte. Le Misanthrope, de Molière Célimène (Laurence Masliah) et ses «bons amis de cour» (Jean-Claude Dreyfus et Wladimir Yordanoff). [...] 800x Ko - jpg Bernand    Les écrivains allemands et autrichiens demeurent ses auteurs de prédilection : il met en scène Venise sauvée (1986), d'après Hofmannsthal, La Nuit des chasseurs (1988), réflexion intellectualiste autour du Woyzeck de Büchner, Légendes de la forêt viennoise (1992) de Horváth, chronique sur fond de bêtise petite-bourgeoise au temps de l'ascension hitlérienne. La cruauté et l'humour de Thomas Bernhard l'inspirent particulièrement. Il donne du Réformateur (1991) et de La Force de l'habitude (1997) des mises en scène plus apaisées qu'à son habitude, d'où le maniérisme et l'agitation sont absents.     Passé les spectacles-événements des années 1970, c'est peut-être avec l'opéra que le romantisme, l'aspiration vers l'image cinématographique et les inventions scéniques d'André Engel trouvent le mieux leur justification : il est notamment le metteur en scène de Salomé, de Richard Strauss, en 1988, de Lady Macbeth de Mzensk, de Chostakovitch, à l'Opéra-Bastille en 1992.     Longtemps en délicatesse avec l'institution, André Engel dirige depuis 1996 le Centre dramatique national de Savoie. Auteur : David LESCOT

4 Michel Piccoli veut apprendre à Lear Lear, roi, père, homme d’affaires mafieux, vieux fou orgueilleux plonge en 2 heures 40 son univers dans la folie destructrice Après 14 ans de gestation, André Engel met en scène Michel Piccoli dans le rôle titre du Roi Lear. Une lecture inédite de la pièce transposée dans le monde mafieux des années 1930 et de la prohibition. Une version réaliste et dépouillée André Engel nous offre une relecture inédite du Roi Lear, en démontrant que Shakespeare annonce Buchner, Beckett et même Von Horvath. Il y réussit parfaitement et s’appuie notamment sur un décor qui ressemble à celui du Jugement dernier de Von Horvath, qu’il avait monté l’année précédente dans cette même grande salle du théâtre de l’Odéon, pour notre plus grand plaisir. Le décor froid avec des rideaux métalliques, les docks, la neige, les corps hiératiques et filiformes des deux filles accentuent le climat glacial. L’aînée est drapée dans une robe fourreau qui souligne sa maigreur et met en valeur son ventre décharné et stérile, métonymie de l’aridité des sentiments filials. Dans ce décor austère, univers feutré des appartements privés, la barbarie familiale atteint des sommets de cruauté inégalée. Plongée vers la folie en 2h40 Pour précipiter le dénouement apocalyptique, le metteur en scène densifie l’action en 2 heures 40, gommant l’importance de la folie du roi. Cette euphémisation du rôle titre permet un véritable travail choral où chaque rôle prend de l’importance. Michel Piccoli orchestre avec générosité cette troupe, laissant entendre chaque rôle, notamment le domestique Oswald, rôle mineur à la lecture. La symétrie des destins des pères, Lear et Gloucester, aussi aveugles l’un que l’autre prend toute son importance. Edmond et Edgar portent la même cravate, pour renforcer l’illusion des apparences. Il faut beaucoup de lucidité pour distinguer le bon grain de l’ivraie. La tragédie atteint l’universalité André Engel transpose la pièce dans un décor 1930, avec des téléphones en bakélite, des médecins qui opèrent sous perfusion et un gramophone qui laisse entendre quelques notes de jazz. Lear n’est plus le roi primitif d’avant Jésus Christ qui erre échevelé dans la tempête, tel une bête sauvage mais un chef d’entreprise, habitué à donner des ordres en costume trois pièces. La dialectique n’est pas celle de la nature versus la culture mais celle de la démission des pères face à l’avidité des jeunes générations. Leur appétit de pouvoir conduit à des luttes intestines, engendrant, faute d’héritier, la perte de toute la famille. La tragédie du Roi Lear devient ainsi un conte universel qui se décline tant dans la sphère privée que dans le monde de l’entreprise et de la politique. On se laisse volontiers entraîner dans cette version actualisée de l’œuvre de Shakespeare, avec ses sacs de jute « Lear and co » et la grande verrière « Lear – Entreprises and co ». Un Citizen Lear original qui fera incontestablement longtemps date. A ne manquer sous aucun prétexte. Catherine Lejealle Berthier grande salle 19 Janvier 2006 > 29 Mars 2006 Jouée à guichets fermés en 2006, reprise en 2007.

5 Dans lesquels évoluent les personnages.
La scénographie est celle du lieu, les ateliers Bertier, et dans le lieu L’immensité du lieu, les possibilités d’entrée et sorties, déplacements, offrent un espace dont la dynamique est proche du cinéma. On peut également y travailler sur une scénographie « à compartiments » Dans lesquels évoluent les personnages. Questions 1. Un espace uniforme. – Quel effet produit la hauteur de la verrière sur le spectateur assis ? D’où proviennent les éclairages ? – Quelles sont les couleurs dominantes ? Pourquoi ont-elles été choisies ? – Quels éléments vous permettent de reconnaître un entrepôt désaffecté? Comment vous figurez-vous la vie du propriétaire d’un tel lieu ? 2. Une multitude de lieux. – Comptez le nombre d’accès possibles sur la scène. Quelles possibilités offre cette disposition des portes ? – Attribuez à chacun des personnages son espace personnel. Quel personnage parcourt tout le plateau ? Expliquez ce choix du metteur en scène.

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7 Si jeune et si peu tendre ?
- Si jeune et si vraie. - Que ta vérité soit donc ta dot !

8 Lear et Regan

9 Après son succès à la fois public et critique rencontré la saison dernière, Le Roi Lear, mis en scène par André Engel, avec Michel Piccoli dans le rôle-titre, se joue à nouveau aux ateliers Berthier, la seconde salle du théâtre de l’Odéon. A voir jusqu’au 24 février ©Marc Vanappelghem/Odéon-Théâtre de l’Europe Un point doit être affirmé d’emblée : l’ingénieuse mise en scène d’André Hegel aux ateliers Berthier du théâtre de l’Odéon relève du grand spectacle, à deux doigt de la super-production, avec vedettes, explosions, coups de feu et des décors dignes d’un plateau de cinéma. Quoi de mieux, donc, que de confier le rôle-titre à Michel Piccoli, qui excelle sur une scène comme devant une caméra ? L’âge ne semble pas avoir de prise sur le comédien, au sommet d’un art dont il maîtrise tous les raffinements, faisant de la force et de la brutalité les compagnes de la démence comme de la majesté. Histoire d’une folie Lear, c’est avant tout l’histoire d’une folie, celle d’un roi qui croit en sa propre puissance, au-delà de toute mesure. C’est l’histoire d’un saccage, d’une confusion, d’une plongée dans l’abîme. Il n’est d’ailleurs pas besoin d’être un roi pour incarner cela ; être un homme suffit amplement. Voilà peut-être pourquoi Engel a choisi de faire de Lear non pas un monarque, mais un riche industriel qui décide de partager son empire marchand entre ses trois filles, selon la grandeur de l’amour qu’elles vouent à celui qui entend rester leur souverain et maître ? Régane et Goneril, les deux aînées, cèdent à la cupidité et l’arrogance : elles emporteront le gain ! Cordelia, la préférée, se présente à son père en parlant avec simplicité de son amour pour lui, évoquant ce qui est donné plutôt que ce qui est dû. Décontenancé, se sentant outragé, Lear déshérite la fille aimée, cède le pouvoir et l’argent aux aînées, avant de bannir le fidèle Kent, qui osa s’étonner. Sûr de sa puissance, ne conservant que son titre et une escorte de 100 hommes, Lear aborde une retraite orageuse, entendant séjourner alternativement dans les demeures de ses héritières. La rupture brutale d’avec cet univers ordonné mènera Lear hors des frontières du monde, jusqu’aux portes de la mort et de la folie, là où tout n’est que violence, effroi et résignation. C’est donc un monde empli de fracas qu’Engel présente aux spectateurs, dans un décor évoquant la friche industrielle autant que les sombres demeures d’une mafia gangreneuse. (La scénographie de Nicky Rieti, tout en finesse et en précision, mérite à elle seule les applaudissements). Plein d’une rage destructrice, Piccoli fait peur. C’est un roi déchu qui s’agite sous nos yeux, au milieu d’une troupe de comédiens excellents. Il y a là de la fureur et du bruit, des coups de feu et des jets de sang, tandis que les destins s’affrontent et s’effritent, comme dans un spectacle total, où tout serait parfait du début à la fin. Trop parfait pourront dire certains, car si l’intensité de ce qui se joue sur scène ne saurait être niée, la mécanique très bien huilée de cette version raccourcie du drame shakespearien (2 heures 40 tout de même) semble laisser parfois une moindre place à sa complexité. Les puristes pourront s’en offusquer ; les autres ne verront là que la confirmation du succès de l’an passé, tout en goûtant les tentatives espiègles de la traduction proposée par Jean-Michel Déprats.

10 Lear et Funiculi, le fou

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12 Citizen Lear Ce film veut mettre en évidence la relation triangulaire entre metteur en scène, acteur et personnage. Le théâtre comme tout art, efface les traces du travail qui précède la représentation, et ne laisse que le plaisir apparaître en public. L’objet du documentaire tourné par Arte est de conserver ces traces, de filmer a work in progress, (work désignant à la fois le travail, et l’œuvre qui est le produit du travail). « C’est de l’ordre de son plaisir » Le metteur en scène André Engel au sujet de la demande de Lear à ses trois filles de lui dire laquelle l’aime le plus. « Avec toi je sais que je ne serai pas déçu, parce que tu es ma préférée … » Le metteur en scène André Engel au sujet de l’attente de Lear pour sa fille cadette Cordélia, qui va le décevoir terriblement. « Comment se fait-il que j’ai tant de timidité devant cette impudeur de jouer la comédie ? » Michel Piccoli au sujet de son métier d’acteur. « Je ne voudrais plus jouer que Shakespeare » Mchel Piccoli au sujet de Shakespeare. Si ces liens posent un problème allez directement sur le premier lien de cette diapositive.

13 LE ROI LEAR d’Anna Mele Anna Mele, acteur turkmène joue la tragédie à lui tout seul ! Le spectacle st sur titré Le public en demi-cercle, le comédien arrive en courant, dépose ses accessoires qu’il porte dans un tapis de feutre sac à dos, prend place sur ce tapis où toute la tragédie va se développer. Il est vêtu de vieilles nippes, des colifichets, dont une louche et une poupée de chiffon avec un miroir sur le ventre. Trois figurines de bois (les trois filles de Lear) et le voici qui se met à raconter son histoire. C’est le Lear du fin de la pièce, qui se remémore toute la pièce. L’idée est simple, les solutions scéniques également. La louche brandie derrière la tête, un mouvement du bassin et le roi est à cheval. Une poignée de graines jetée à la figure et ce sont les yeux percés de Gloucester. Le vieux roi raconte son histoire avec les moyens immémoriaux et increvables du théâtre, en une heure au bout de laquelle replie son tapis et sort à pas lents…. Théâtre Dijon Bourgogne propose du 8 au 12 janvier 2008 une pièce en turkmène sur-titrée en français : LE ROI LEAR (spectacle en turkmène surtitré) d'après Shakespeare mise en scène Ovlyakuli Khodjakuliev avec Anna Mele production Théâtre Awara. Le Roi Lear a été créé le 27 oct 1996 au Festival International Lion d'or 96 de Lvov, Ukraine.Le roi Lear a été présenté au festival Passages 2007 «Le roi Lear», soit mais en langue turkmène. En scène, un acteur, Anna Mele (c’est un homme), qui joue Lear à lui tout seul. Le public est disposé en demi-cercle ou en angle. L’acteur arrive en courant, tourne autour d’un cercle imaginaire; il dépose ses accessoires qu’il porte dans un tapis de feutre attaché sur son dos et qu’il déroule. Il prend alors place sur ce tapis-scène où tout se passe. L’homme est vêtu de vieilles nippes, il porte autour du cou divers colifichets dont une louche de cuisine et une poupée de chiffon ornée d’un miroir sur le ventre. Tout cela lui donne l’air d’un chamane. Un errant, un gueux, un acteur ambulant. Il dispose ses bricoles sur le tapis. Trois figurines de bois (les trois filles de Lear) et le voici qui se met à raconter son histoire. C’est le Lear à la fin de la pièce, qui se remémore toute la pièce. L’idée est simple et forte. Les solutions scéniques sont simples : la louche brandie derrière la tête et un mouvement du bassin et le roi est à cheval. Une poignée de graines jetée à la figure et ce sont les yeux percés de Gloucester. C’est un vieux roi racontant son histoire avec les moyens immémoriaux et increvables du théâtre. C’est un spectacle fort et rare. En une heure a lieu l’histoire de Lear. L’acteur replie son tapis avec ses accessoires et sort à pas lents. Shakespeare est devenu un conte oriental. Anna Mele est un grand acteur comme la Magnani fut une grande actrice. Comme son nom ne l’indique pas, c’est un Turkmène du Turkménistan. Jusqu’aux derniers jours de 2006, ce pays improbable était dirigé par un homme si imbu de l’importance de sa personne qu’il l’imposait partout : sur les billets de banque, les panneaux publicitaires, à la télévision. On ne voyait que lui. Dans les parcs de la capitale Achkabad on avait dressé des statues à son image, l’une d’elles tournait avec le soleil faisant en sorte que le visage du divin président brille en permanence de mille feux. Ce roi Ubu aurait été drôle s’il n’avait pas été répressif : les droits de l’homme n’étaient pas son fort, l’opposition pas tolérée, les artistes n’avaient qu’à bien se tenir. Le Turkménistan restait un pays mystérieux car il était difficile d’y aller quand on était Français et qu’on ne travaillait pas chez Bouygues (l’entreprise y a construit maints palais et mosquées). Niazov qui se faisait appeler Turkmenbachi est mort en décembre 2006 d’une crise cardiaque. Dans un pays où jusqu’à ces derniers mois le théâtre n’était plus en cours, un homme seul, Anna Mele, n’avait pas attendu cette mort pour porter littéralement tout le théâtre turkmène sur son dos. Il est seul en scène, trottine avec un léger barda porté comme un sac à dos, s’arrête, déplie un petit tapis, défait son bagage et avec trois fois rien joue les plus grandes pièces du répertoire à lui tout seul: Le roi Lear et Hamlet. Anna Mele prouve que le théâtre est aussi fort que le chiendent : il pousse partout. Quand le théâtre remonte à sa source, il coule de source. Et c’est ainsi qu’Anna Mele est grand. Ovlyakuli Khodjakuliev est né en 1959 au Turkménistan. Issu de la classe de mise en scène de l’Institut théâtral de Tachkent (1986), il travaille en 1988 et 1989 à Tbilissi au laboratoire artistique dirigé par M.Tumanishvilli. De 1986 à 1990, il prend la direction artistique du Théâtre Drama Musical de Tchardjoi au Turkménistan puis la direction du Théâtre-Studio et du Théâtre du jeune Spectateur d’Ashabad (Turkménistan) de 1991 à Ovlyakuli Khodjakuliev a travaillé avec les théâtres de Turkménistan, Ukraine, Kirghistan, Kazakhstan, Russie et d’Ouzbékistan. Il a signé plus de cinquante mises en scène d’après les œuvres de William Shakespeare, Oscar Wilde, K. Abé, Thomas Mann, Euripide, G.Lorka, M.Tikomatsu, Alisher Navoï, Sophocle, Gotthold Ephraïm Lessing. Il est metteur en scène d’un film «Œdipe-roi» et d’un documentaire sur I.V. Savitski. Plusieurs de ses spectacles ont été primés dans des festivals internationaux d’Ashabad, Tachkent, Bichkek, Lvov, Kiev, Moscou, Pologne, Allemagne, Finlande et Italie. Il est à l’heure actuelle le metteur en scène le plus en vue d’Asie Centrale.

14 «Le roi Lear», soit mais en langue turkmène. En scène, un
acteur, Anna Mele (c’est un homme), qui joue Lear à lui tout seul. Le public est disposé en demi-cercle ou en angle. L’acteur arrive en courant, tourne autour d’un cercle imaginaire; il dépose ses accessoires qu’il porte dans un tapis de feutre attaché sur son dos et qu’il déroule. Il prend alors place sur ce tapis-scène où tout se passe. L’homme est vêtu de vieilles nippes, il porte autout du cou divers colifichets dont une louche de cuisine et une poupée de chiffon ornée d’un miroir sur le ventre. Tout cela lui donne l’air d’un chamane. Un errant, un gueux, un acteur ambulant. Il dispose ses bricoles sur le tapis. Trois figuines de bois (les trois filles de Lear) et le voici qui se met à raconter son histoire. C’est le Lear à la fin de la pièce, qui se remémore toute la pièce. L’idée est simple et forte. Les solutions scéniques sont simples : la louche brandie derrière la tête et un mouvement du bassin et le roi est à cheval. Une poignée de graines jetée à la figure et ce sont les yeux percés de Gloucester. C’est un vieux roi racontant son histoire avec les moyens immémoriaux et increvables du théâtre. C’est un spectacle fort et rare. En une heure a lieu l’histoire de Lear. L’acteur replie son tapis avec ses accessoires et sort à pas lents. Shakespeare est devenu un conte oriental. Théâtre Awara


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