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Sociologie des grandes métropoles Soc

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Présentation au sujet: "Sociologie des grandes métropoles Soc"— Transcription de la présentation:

1 Sociologie des grandes métropoles Soc-3760-20
Jean-Marc Fontan Cours - 5

2 Plan Le survol théorique d’Orum & Chen (recueil)
École de Chicago : écologie humaine Analyse néo-marxiste La ville : une machine à croissance Perspectives globales

3 La sociologie urbaine Une évolution éclatée au sein de différentes approches nationales isolées L’Allemagne : Simmel, Weber, Tönnies, les précurseurs, puis un vide (fuite des intellectuels et déplacement vers les É-U.) La France : une myriade d’auteurs peu connus sauf Maurice Halbwachs ( ) : Les États-Unis : le lieu d’émergence de la sociologie urbaine avec l’École de Chicago I puis l’approche interactionniste (É-C: II) La mise en connaissance mutuelle se fera à partir des années très lentement, et prendra de l’ampleur à partir du milieu des années 1970

4 L’École de Chicago (site web University d’Alaska) Robert Ezra Park ( ) - un regard dynamique sur la ville comme union de deux forces (nouveau paradigme): Nouvelles populations : issues de l’immigration Nouvelle urbanité : issue des villes nouvelles états-uniennes, dont Chicago La ville est un laboratoire pour comprendre la société américaine La ville - Chicago - est le produit de l’interface entre des populations nouvelles (parce que déplacées) et un nouvel environnement (lequel est en création) Le nouveau paradigme est celui de l’écologie humaine : la ville est à l’image d’un organisme vivant : un lieu de localisation entre des êtres vivants en compétition pour un territoire. La ville est une unité organisationnelle morale structurée malgré une apparence de chaos et de désordre

5 L’École de Chicago - suite
La ville forme un système de localisation d’acteurs et de fonctions qui se déploient de façon concentrique du centre vers la périphérie à partir de 4 logiques (des aires naturelles découlant d’une occupation historique de l’espace par diverses communautés relativement homogènes) Un cadre démographique Une culture matérielle (économie et technique) Une culture non matérielle (valeurs, croyances) Des ressources propres à l’habitat Les acteurs interagissent dans la compétition et la solidarité, il en découle des situations de domination (loi naturelle) Les acteurs luttent pour des territoires : invasion et succession de communautés (un peu comme des espèces végétales ou animales colonisent des territoires - lutte entre les espèces)

6 L’École de Chicago - suite
Louis Wirth ( ) produit une théorie urbaine (voir recueil) et définit la ville comme : « Dans une perspective sociologique,la ville peut être définie comme un établissement relativement important, dense et permanent d’individus socialement hétérogènes. Sur la base des postulats que suggère cette définition minimale, une théorie du phénomène urbain peut être formulée à la lumière de ce qu’on sait actuellement sur les groupes sociaux » (Dans Roncayolo et Paquot, 1992, p. 316) Robert Park : Voir le texte en page 330 (Dans Roncayolo et Paquot, 1992 ) sur le processus de ségrégation tendant avec le passage du temps à une homogénéisation des conditions de vie pour les individus les plus performants… La ville forme une véritable culture urbaine qui se différencie de la culture rurale - affirmation de l’existence d’une culture spécifique prenant sa logique de la forme même qu’est la ville, on parlerait de la culture urbaine de Montréal au même titre qu’il y a une créant une unité de forme au sein de communautés humaines (Naskapi, Français, Nuer, Japonais…)

7 L’école de Chicago - suite
Un des aspects les plus intéressants des travaux de cette école : les études de cas de types particuliers de populations urbaines : Étude des polonais : William Thomas et Florian Znaniecki (1918) Des Hobos : Nels Andersen (1923) Sur la délinquance : Frederic Thrasher (1927), Clifford Shaw (1930) Cohabitation de classes (Harvey Zorbaugh (1929) Le Ghetto : Louis Wirth (1928) et Franklin Frazier (1932) Sur les Taxi-Dancings :Paul Cressey (1932) Sur les Outsiders (fumeurs de marihuana) : Harry Becker (interactionnalisme symbolique : 1963 :

8 L’école de Chicago - suite
"Mon objectif n'est pas de renverser les institutions en place. Je pense qu'elles s'en chargeront très bien toutes seules... Mais dès que vous procédez à une description complète de ce qui est, qu'il s'agisse d'une école ou d'un hôpital, vous allez toujours tomber sur des choses que tout le monde s'était mis d'accord pour ne pas voir. Et vous allez poser des questions qui remettent en cause les définitions convenues de l'éducation ou de la santé. Or, qui a le pouvoir d'imposer ces définitions ? Les plus puissants. Et c'est là que ça commence à devenir vraiment subversif... » (Harry Becker, LES FICELLES DU MÉTIER - Comment conduire sa recherche en sciences sociales (Tricks of the Trade) de Howard S. Becker. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jacques Mailhos, préface d'Henri Peretz, La Découverte, 360 p

9 Les travaux néo-marxistes
Un éventail large de travaux post 1945 dont ceux d’Henri Lefebvre et de Manuel Castells (voir dossier complémentaire - web) Henri Lefebvre ( ): transpose le travail de l’analyse historique de Marx (autour des rapports sociaux et des contradictions de classe comme moteur de l’histoire : voir texte industrialisation et urbanisation) à une analyse spatiale pour faire de l’espace un élément qui détermine les choses comme le fait le passage du temps Il importe d’étudier les pratiques spatiales (déplacements - mouvements - occupations) Les représentations de l’espace (la territorialisation - ou les formes de désignation) Les espaces de représentation : art et architecture comme affirmation de l’imaginaire, de la pensée sociale de la ville Trois formes d’urbanisme (p. 434), celui des hommes de bonne volonté, celui des administrateurs publics, celui des promoteurs…

10 Néo-marxistes - suite « L’urbanisme nouveau doit reconstituer la rue dans l’intégralité de ses fonctions, et aussi son caractère transfonctionnel, c’est-à-dire esthétique… Une fois reconnue cette dimension, une fois acceptée l’idée d’une restitution sur un plan supérieur de la vie spontanée, alors peut se déchaîner l’imagination créatrice… C’est ainsi que l’on peut parfaitement concevoir une ville nouvelle dont les noyaux organisationnels seraient les terrains de jeux, les théâtres, cinémas et cafés, entourés de promenades et parcs autour desquels se grouperaient les quartiers résidentiels et les lieux de travail. Utopie? Bien entendu… De même, on peut concevoir une rue animée par des magasins et boutiques, groupés à la manière des souks, sous lesquels passeraient les voitures, au-dessus desquels s’édifieraient selon des formes appropriées, les immeubles » (Lefebvre, 1967, pour un nouvel urbanisme, dans Roncayolo et Paquot1992, pp )

11 Néo-marxistes - suite Il s’agit d’un renouvellement du marxisme puisque la ville n’apparaît pas comme un produit naturel d’une histoire qui entre dans sa phase industrielle, mais d’une ville qui est produite par des rapports sociaux et les luttes entre la classe ouvrière et la bourgeoisie, classe ouvrière qui peut participer activement à la création d’une ville nouvelle, laquelle peut donner un sens nouveau à l’industrialisation, ce n’est plus l’urbanisation au service de l’industrie mais l’industrialisation au service de la ville et de ses composantes sociales… Il y a un droit à la ville comme un droit au travail, au logement : « La réflexion urbanistique propose l’établissement ou la reconstitution d’unités sociales (localisées) fortement originales, particularisées et centralisées dont les liaisons et les tensions rétabliraient une unité urbaine dotée d’un ordre supérieur complexe… la réflexion sociologique vise la connaissance et la reconstitution des capacités intégratives de l’urbain ainsi que les conditions de la participation pratique. » (ibid, p. 387)

12 Néo-marxistes - suite « Le droit à la ville ne peut se concevoir comme un simple doit de visite ou de retour vers les villes traditionnelles. Il ne peut se formuler que comme droit à la vie urbaine, transformée, renouvelée… Seule la classe ouvrière peut devenir l’agent, porteur ou support social de cette réalisation. Ici encore, comme elle il y a un siècle, elle nie et conteste, de par sa seule existence, la stratégie de classe dirigée contre elle. Comme il y a un siècle, bien que dans des conditions nouvelles, elle rassemble les intérêts (dépassant l’immédiat et le superficiel) de la société entière, et d’abord de tous ceux qui habitent. Les Olympiens et la nouvelle aristocratie bourgeoise n’habitent plus. Ils vont de palace en palace ou de château en château; ils commandent une flotte ou un pays à partir d’un yacht. Ils sont partout et nulle part… Il suffit d’ouvrir les yeux pour comprendre la vie quotidienne de celui qui court de son logement à la gare proche ou lointaine, au métro bondé, au bureau ou à l’usine, pour reprendre le soir ce même chemin, et venir chez lui récupérer la force de recommencer le lendemain. Le tableau de cette misère généralisée n’irait pas sans le tableau des « satisfactions » qui la dissimulent et deviennent des moyens de l’éluder et de s’en évader. » (ibid. pp )

13 Néo-marxistes - suite Manuel Castells : dans théorie et idéologie en sociologie urbaine, l’auteur présente une critique des réflexions posées sur la ville jusqu’à présent - principalement une analyse critique de l’École de Chicago. L’école de Chicago, de part son préjugé d’étude écologique, peut difficilement échapper à une lecture de microcosmes sociaux - une lecture reposant sur l’arbre et qui ne permet pas de voir la forêt. Au-delà des limites propres à la principale grande école de pensée sur la ville, la sociologie urbaine n’a pas d’objet spécifique - pourquoi : La ville est devenue le fait social central des sociétés, donc étudier la société française c’est principalement étudier des phénomènes urbains sous un angle particulier : les jeunes, les femmes, le travail, la culture ; lesquels s’expriment majoritairement dans un espace urbain… Il n’existe pas de culture urbaine particulière autre que la société de masse : « urbanisation devient synonyme de modernisation, et moderne équivalent de la société capitaliste libérale » (p texte dossier web) « La culture urbaine n’est pas un concept. Elle est à proprement parle un mythe, puisqu’elle raconte, idéologiquement, l’histoire de l’espèce humaine. La sociologie urbaine fondée sur la culture urbaine est une idéologie de la modernité, assimilée, de façon ethnocentrique, à la cristallisation des formes sociales du capitalisme libéral » (ibid. p. 179)

14 Néo-marxistes - suite Un nouvel objet pour la sociologie urbaine
Une sociologie de la production de l’espace : « l’espace devient la page blanche sur lequel s’inscrit l’action des groupes sociaux… il s’agit de savoir si étudier la production des structures sociales équivaut à analyser leur genèse, à partir de l’action des sujets, qui se cristalliserait dans des institutions. Assimiler la production des formes à la genèse de celles-ci suppose la reconnaissance d’acteurs-sujets, construisant leur historie en fonction des valeurs et des objectifs qui leur sont propres et aboutissant, par un processus de refroidissement, à la société, en termes de luttes et de conflits entre contraires » (p. 185) « L’enjeu théorique est là: acteurs historiques fondant la société par leur action ou agents-supports exprimant les combinaisons particulières de la structure sociale par leur pratique » (p. 185) « Il faut donc analyser les transformations de l’espace comme une spécification des transformations de la structure sociale » (p. 186) Une sociologie de la production de l’espace revient à comprendre comment est produit la consommation collective de cet espace (appropriation sociale, individuelle et collective du produit : le logement, les équipements culturels et récréatifs…) Donc il propose une sociologie des mouvements sociaux urbains car la ville est essentiellement une question urbaine, un rapport de force autour de l’enjeu de l’appropriation des facteurs de production et de consommation de l’espace urbain

15 La ville, une machine à croissance
Sociologue Harvey Molotch ( : sociological research based on the traditional definitions of what an urban place is has had very little relevance to the actual, day-to-day activities of those at the top of local power structure whose priorities set the limits within which decisions affecting land use, the public budget, and urban social life come to be made. It has not been very apparent from the scholarship of urban social science that land, the basic stuff of place, is a market commodity providing wealth and power, and that some very important people consequently take a keen interest in it. Thus, although there are extensive literatures on community power as well as on how to define and conceptualize a city or urban place, there are few notions available to link the two issues coherently, focusing on the urban settlement as a political economy. This paper aims toward filling this need. I speculate that the political and economic essence of virtually any given locality, in the present American context, is growth. I further argue that the desire for growth provides the key operative motivation toward consensus for members of politically mobilized local elites, however split they might be on other issues, and that a common interest in growth is the overriding commonality among important people in a given locale -- at least insofar as they have any important local goals at all. Further, this growth imperative is the most important constraint upon available options for local initiative in social and economic reform. It is thus that I argue that the very essence of a locality is its operation as a growth machine.

16 La ville, une machine à croissance - suite
Sur un registre similaire à celui de Molotch on peut associer le travail de conceptualisation effectué par Moriconi-Ebrard (recueil) : une lecture impérialiste du développement urbain - non pas centrée sur l’idée de croissance pour la croissance, mais de la croissance par l’utilisation du pouvoir impérial, lequel est produit par trois facteurs complémentaires : la théorie des 3 « A » : l’argent (finance), l’armée (militaire) et l’agriculture (territoire). La dynamique se joue entre deux des trois A : agriculture-armée ; armée-argent ; argent-agriculture dans un processus allant en s’accélérant au fur et à mesure qu’il intègre de plus en plus d’espace planétaire : « L’un des aspects les plus fascinants de ce modèle est qu’il est animé par un projet: le projet impérialiste. Pour autant, il est totalement illusoire de penser qu’il existerait un « complot impérialiste » qui chercherait à accaparer systématiquement les biens pour plonger le reste de l’humanité dans la misère. Au centre de ce projet, il y a plus simplement des individus qui saisissent des opportunités, tirent parti des héritages, des innovations et des lacunes qu’ils rencontrent dans la société de leur temps pour accroître et élargir leur activité, comme le font la plupart des êtres humains, La force de ce projet est qu’une fois lancé, il fait lui-même système en prenant en otage des millions de petites et moyennes gens qu’il a contribué à rendre totalement dépendants de sa logique. L’extrême dépendance entre la base et le sommet n’est d’ailleurs pas le moindre intérêt de cette théorie que l’ »on peut désormais appeler : la théorie des 4 « a », car le quatrième n’est autre que la grande agglomération. (De Babylone è Tokyo, 2000, p. 310)

17 Perspectives globales
Travaux de Peter Hall (The World Cities, recueil) : étude de capitales nationales (New-York, Londres, Tokyo, Paris, Randstad, Moscou, Hong Kong, Mexico) pour démontrer que les cités mondiales sont des centres nationaux qui concentrent des activités étatiques, commerciales et des professionnels de tous les genres. Une première réflexion sur l’idée de contrôle mondial exercé par des noyaux urbains. Les travaux de Marshall McLuhan ( sont en scène sur le village global. Un deuxième élément pour un déplacement de la fonction des villes eu égard au paradigme en émergence sur la mondialisation est avancé par John Friedmann (1986) : à savoir que les cités mondiales correspondraient en fait à des régions situées au sommet d’une pyramide hiérarchique de contrôle sur la production et des marchés en expansion… Michel Beaud ( propose une lecture globale du système mondiale capitaliste à partir d’une vision imbriquée des espaces territoriaux : du local au mondial. Découpage qui se concrétise par une triade du pouvoir ayant à son centre trois nations et de grandes métropoles (Tokyo ; New-York/Los-Angeles ; Londres/Paris/Berlin)

18 Perspectives globales
Saskia Sassen (The Global city: New York, London, Tokyo, recueil) L’Histoire : une succession de sauts qualitatifs faisant appel à une combinaison d’arrangements institutionnels : « À chaque fois qu'au cours de sa longue histoire l'économie du monde a franchi une nouvelle étape, les conditions particulières qui ont rendue possible cette nouvelle étape ont été l'objet d'un questionnement. Pour ce qui est de la période contemporaine, l'une de ses principales caractéristiques est le rôle croissant joué par les technologies de l'information qui, en facilitant la circulation des capitaux et en les rendant plus disponibles finissent par réduire le contrôle exercé par les États sur des secteurs clé de leurs économies. » (dossier complémentaire web, Sassen1) La Géographie : une dualité partagée entre la concentration et la dispersion : « Par ailleurs, cette géographie de la mondialisation est soumise à deux dynamiques : une dynamique de dispersion et une dynamique de centralisation ; notons que ce n'est que récemment que cet aspect de la géographie de la mondialisation a commencé à acquérir une légitimité. (ibid.) Les NTIC : l’outil par excellence pour favoriser la croissance des deux processus : « dans un environnement économique comme le nôtre, qui se caractérise par une tendance à la concentration, que ce soit en termes de contrôle des activités, de propriété des moyens de production ou de partage des bénéfices, la dispersion dans l'espace des activités économiques, facilitée par l'essor des technologies de la communication, se traduit par une forte croissance de toutes les fonctions centralisées » )Ibid. Le rôle des métropoles : « L'un des principaux objectifs de mon travail a été de considérer les métropoles comme les lieux où se réalise aujourd'hui la production des entreprises de pointe du secteur de l'information et de faire apparaître l'infrastructure en termes d'activités, d'entreprises et d'emplois sans laquelle cette économie de grandes entreprises à l'avant-garde du progrès ne saurait fonctionner » (Ibid.) Un renouvellement de l’approche centre-périphérie : « D'un côté, les métropoles mondiales concentrent une part de plus en plus gigantesque du pouvoir économique tandis que de l'autre, les anciennes villes industrielles connaissent un déclin massif ; des investissements très importants en matière d'immobilier et de télécommunications sont réalisés dans le cœur des métropoles mondiales ou dans leurs centres d'affaires, mais les quartiers « populaires » de ces mêmes métropoles mondiales et des villes en général manquent cruellement d'équipements ; dans les grandes entreprises, les rémunérations des personnes ayant un niveau d'études élevé atteignent des sommes record, celles des personnes peu ou moyennement qualifiées, au contraire, chutent. Les entreprises de services financiers génèrent des bénéfices considérables, les entreprises industrielles, elles, ont du mal garder la tête hors de l'eau. » (Ibid.)

19 Perspectives globales
Saskia Sassen (The Global city: New York, London, Tokyo, recueil) Une conception de l’espace mondial meublé de métropoles obéissant à une même règle de ségrégation et de concentration de la richesse: « On peut dès lors considérer que toutes ces évolutions dessinent de nouvelles géographies faites de centres et de périphéries qui bousculent la traditionnelle ligne de partage entre pays pauvres et pays riches ; les nouvelles géographies de la périphérie s'imposent plus particulièrement à nous, et ce de plus en plus, non seulement dans les pays en voie de développement mais aussi au sein même des pays les plus développés économiquement. Dans les métropoles de tous ces pays notamment, on peut observer une nouvelle géographie de centres et de périphéries dans laquelle les inégalités traditionnelles apparaissent renforcées mais qui révèle également l'existence de toute une série de dynamiques productrices de nouvelles inégalités. Les principales métropoles de la planète sont l'espace dans lequel un grand nombre de processus de mondialisation se matérialisent et trouvent une inscription géographique. Or, cette inscription géographique est précisément l'essentiel de ce qu'est réellement le processus de mondialisation. Ajoutons à cela le fait qu'une part grandissante des populations les plus déshéritées s'entassent dans ces métropoles - c'est notamment le cas des populations immigrées d'Europe et des États-Unis, des citoyens américains originaires d'Afrique ou d'Amérique latine ou encore des habitants des immenses bidonvilles des mégalopoles du Tiers-Monde - et l'on comprendra que les métropoles soient devenues le terrain d'élection des affrontements et de l'expression de toutes les contradictions. » (Sassen-2 dossier du recueil web)

20 Perspectives globales
Pierre Veltz (Mondialisation, villes et territoire, l’économie d’archipel, 1996 : : un regard complémentaire à celui de Sassen : « Les transformations récentes des systèmes productifs entraînent une profonde modification de la répartition spatiale de l’activité, concernant l’ensemble de la planète. Ainsi, l’économie mondiale se résume de plus en plus à un dialogue entre grandes villes, productives, dynamiques, structurellement croissantes, en excluant les zones périphériques » L’acteur central de cette mise en liaison archipélagique des grandes métropoles : la firme globale (Nike) La force de cet acteur : le couple compétitivité-organisation, les zones urbaines les plus aptes à présenter des avantages comparatifs clairs pour les firmes globales vont y favoriser leur localisation : main-d’œuvre qualifiée, bien formée, marché du travail dynamique, niveau élevé de qualifications professionnelles, bonne capacité de coopération entre les acteurs, tissu local de compétences cognitives et relationnelles pour appuyer le dynamisme exogène par un dynamise endogène (le développement local au service du développement mondial)…

21 Ainsi, l'Archipel Mégalopolitain Mondial (AMM), fruit des travaux de Pierre Veltz et d'Olivier Dollfus, rend compte du fonctionnement réticulaire des grands ensemble urbains mondiaux, qui forment un tout urbain à l'échelle monde ; d'autre part, le concept de "société-monde", introduit en France par Jacques Lévy, révèle l'existence, en devenir, d'un espace mondial possédant tous les attributs caractéristiques d'une société (économiques, politiques, sociologiques, temporels et sociaux) (


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