7 avril 2015 La chronique du paparazzo. Pèlerinage… … à Lampedusa.

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1 7 avril 2015 La chronique du paparazzo

2 Pèlerinage… … à Lampedusa

3 Cette église votive est sur le territoire de Castellaro, bourgade qui domine l’embouchure de l’Argentina, 13 kilomètres à l’est de Seborga.

4 8 h 40 : pause navette 1 + pause café 1 9 h 30 : pause pèlerinage 1 (petite église) 9 h 45 : pause café 2 12 h 35 : pause pique-nique 10 h 40 : pause pèlerinage 2 (sanctuaire) + pause banane 14 h 40 : pause pèlerinage 3 (sanctuaire) 15 h 30 : pause café 3 15 h 50 : pause pèlerinage 4 (église San Pietro) 16 h 00 : pause navette 2 Une journée très active : Départ Sanctuaire

5 La route montant à Castellaro depuis la Via Aurelia est interdite aux plus de 8 mètres. Le grand bus doit donc stopper dans la vallée. 1. Le bus n° 3 dépose ses 51 passagers au bord de la Via Aurelia tandis que les bus 1 et 2 montent à Castellaro. 2. Les petits bus n° 1 et 2 redescendent chercher les passagers du bus 3. 3. L’après-midi, manœuvre inverse pour le retour. Bonjour les confusions ! Et comme pourrait dire Alex : « Au RPM, on aère DE PLUS EN PLUS les neurones ! » A 16 h 30, un étourdi ayant oublié ses bâtons au café est parti les rechercher mais n’a pas retrouvé le départ des bus. Comptant revenir en train, il est descendu à pied jusqu’à Arma di Taggia où nous l’avons récupéré au bord du fleuve Argentina. Quand on n’a pas de tête, il faut avoir des jambes ! 1. Pauses navettes Parking bus 3

6 2. Pauses bistrots Bonne affaire pour les cafetiers désœuvrés quand 150 soiffards investissent pacifiquement un village.

7 Au Bar de la Paix (pause café n° 2 du groupe 3 B), certaines personnes ne boivent rien. On suppose qu’elles l’ont déjà fait abondamment pendant la pause n° 1.

8 Quant à la pause café de 15 h 30, au même lieu, elle s’enrichit des membres d’autres groupes.

9 3. Pèlerinage Après la constitution des groupes, place de l’imposant Palazzo Amaldi, on déambule dans les charmantes ruelles pour atteindre la première église de Castellaro,

10 Nous visiterons la plus grande au retour, après la pause café n° 3. obligeamment ouverte par le prêtre local.

11 Le guide spirituel du 3 B est la Mère Supérieure, Maria- Claudia della Providenza, assistée de son confesseur, le bon Padre Carlo Fontana, tous deux munis de leurs modestes bâtons de pèlerins.

12 Rien à voir avec les orgueilleux bâtons en or massif du paparazzo, achetés grâce à ses affreux chantages envers les « people » photographiés de manière indiscrète. Quelle détestable mentalité !

13 Pas besoin de podomètre pour aller au sanctuaire. Il suffit de compter les stations.

14 Et nous arrivons bientôt à Nostra Signora di Lampedusa, en Ligurie, pas au sud de la Sicile ! Mais quel est donc le lien entre les deux ? Selon la légende, il concerne un certain Andrea Anfossi, “Il Gagliardo”, capturé par des pirates en 1561 pour être exploité comme esclave rameur de galère, qui avait réussi à s’évader de Lampedusa en 1602.

15 Sur cette île italienne, malheureusement célèbre de nos jours par sa proximité avec les côtes tunisiennes, il a hissé une voile sur un tronc d’arbre pour rentrer chez lui, soit une traversée de 1000 kilomètres, d’où l’idée d’édifier en 1619 un sanctuaire à Castellaro.

16 Pour nous, c’est plus prosaïquement un lieu de pause banane,

17 avec visite sommaire de l’édifice, enrichi de quelques ex-voto.

18 Ici, la vue est très belle, depuis le littoral (Arma di Taggia), jusqu’à la grande boucle de l’autoroute,

19 avec la cité de Taggia,

20 et son magnifique pont médiéval édifié sur une base romaine (16 arches, 260 m).

21 Nous repartons bientôt, car il est exclu d’obtenir des indulgences sans avoir arpenté le sentier nordique.

22 Nous surplombons donc tranquillement la vallée jusqu’à l’heure du repas, Mais pas question de marcher comme des fous selon cette discipline accélérée. On est en Italie, où « Chi va piano va sano ! »

23 près d’un tournant où se découvre l’arrière pays ligure enneigé.

24 Retour au sanctuaire, où les directeurs de conscience regroupent nos tickets d’offrandes.

25 Revenus à Castellaro, on garde l’église San Pietro in Vincoli pour la fin, après bien sûr la troisième pause café.

26 Ici, on subit un catéchisme un peu théâtral,

27 mais on admire une vaste nef en parfait état.

28 Difficile d’imaginer le drame qui s’est joué pendant l’office du funeste mercredi des cendres 1887, lorsque la voûte s’est effondrée en faisant 43 victimes.

29 C’était le plus violent séisme enregistré dans la région (magnitude estimée : 10). L’épicentre se trouvait à Diano Marina, et jusqu’à Nice la Riviera française ne fut pas épargnée. Menton a été fortement touchée matériellement, heureusement sans victime, avec des dégâts considérables dans son hameau de Castillon, sur la route de Sospel (46 maisons détruites sur 67).

30 En Ligurie, c’est Baiardo qui paya le plus lourd tribut humain, malgré de faibles dégâts matériels. Sur les 650 fidèles réunis dans l’église, 220 perdirent la vie. A Bussana, c’est la seconde secousse qui détruisit la voûte, les paroissiens ayant eu 6 minutes pour s’abriter sous les bas-côtés et les autels latéraux. Seuls 3 morts sur les 53 recensés dans le village périrent sous les décombres.

31 Le 24 février dernier, nous sommes allés visiter ce village toujours sinistré (Bussana Vecchia), qui n’a pas été reconstruit sur place mais un peu plus près du bord de mer (Bussana Nova). Le violent orage qui a écourté notre promenade accentuait encore l’impression effrayante de site maudit.

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33 Réalisation La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)