Hansel et Gretel.

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1 Hansel et Gretel

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3 Hansel et Gretel vivaient avec les parents dans une
charmante maisonnette située à l’orée de la forêt ; leur papa était bûcheron et leur maman s’occupait des travaux de la maison. Les enfants avaient une vie insouciante et joyeuse, entre des parents qui s’aimaient et qui les aimaient. Cette vie au grand air et en liberté leur convenait tout à fait, et ils étaient les amis de tous les animaux de la forêt.

4 Nous allons chercher des champignons ! Ne vous éloignez pas trop ! Soyez prudents !

5 Ce jour-là, comme souvent quand il n’y avait pas école,
papa les avait amenés avec lui dans la forêt. Ils étaient toujours heureux de partir avec lui, et de ramasser, selon les saisons, mûres, châtaignes, champignons… Ils s’éloignèrent donc, après avoir promis d’être très raisonnables.

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7 La cueillette n’avait pas été très fructueuse,
mais les enfants s’amusaient sans arrière-pensée. Personne ne les gronderait s’ils ne ramenaient pas grand-chose ! Et quelle fête de jouer avec leurs amis !!!! Mais ils n’ont pas vu le temps passer… Le soleil se couchait déjà, et ils étaient loin de la clairière où ils avaient laissé leur père…

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9 Le nuit les surpris sans qu’ils aient pu retrouver
leur chemin… Et le bois, la nuit, était bien différent de ce qu’ils connaissaient ! Tous ces bruits insolites… Tremblants de peur, blottis l’un contre l’autre, ils ne savaient quelle décision prendre… « Ne vous tracassez pas ! leur dit une chouette. Demain, je vous montrerai le chemin d’une chaumière, et quelqu’un saura bien vous indiquer la direction à prendre ! »

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11 Et en effet, le lendemain, la chouette les mena
vers une maisonnette bien cachée dans les bois. Les enfants, fatigués, affamés, ne virent pas les mines inquiètes de leurs petits amis… Ils se précipitèrent vers la maison… Quelle surprise ! Jamais ils n’avaient vu quelque chose de pareil ! Des murs en biscuits,une clôture en pain d’épices, un toit en crème… Ils étaient médusés.

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13 Gretel n’y tint pas. Elle commença à grignoter un
morceau de clôture. En vain le faon essayait de la tirer en arrière et de lui conseiller de ne surtout pas y toucher… Mais elle avait si faim qu’elle perdait toute prudence.

14 Bonjour les enfants ! Quel plaisir d’avoir de la visite ! Entrez vite ! Je vais vous servir un bon déjeuner !

15 Mais la personne qui sort à leur rencontre a
l’air si gentille ! Ils entrent dans cette maison surprenante, et oublient tout… Au point de ne pas demander à rentrer chez eux et d’y passer la journée, en se gavant de bonnes choses…

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17 Et le soir, elle les coucha dans une chambre toute
en biscuits, avec un lit en cornet à glace, et une descente de lit en gâteau… Les enfants étaient enchantés (mais c’est peut-être le mot exact ? Pour oublier leurs parents ainsi, ils avaient subi un enchantement ?) En tout cas, avez-vous remarqué, su l’image précédente, l’air angoissé de l’écureuil à la fenêtre ?

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19 Hélas ! Comme il avait raison, cet écureuil ! Le lendemain,
avant l’aurore, ils sont réveillés en sursaut… Ils sont dans une cabane en ruines. Plus de sucreries, plus de charmante petite vieille… Une mégère sale et presque aveugle qui se saisit d’Hansel et l’enferme dans une cage. « Et toi, au travail, paresseuse ! On va engraisser ton frère, et, quand il sera assez gras, je le mangerai ! Après, ce sera ton tour ! » Même le chat, vous avez vu ? ce n’est plus le gentil petit chat blanc au joli nœud rouge, mais un chat tout apeuré, et qui ne semble pas du tout, mais pas du tout d’accord !

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21 Gretel devait travailler dur. Elle aurait pu s’échapper, certes,
mais gardait espoir de pouvoir, un jour, libérer son petit frère… Et tous les jours, la mégère, trop aveugle pour juger si Hansel avait suffisamment grossi pour être mangé, lui demandait de lui tendre son petit doigt à travers les barreaux de la cage. Et Hansel paraissait toujours aussi maigre… Avez-vous vu l’air goguenard du chat ? Celui-ci avait apporté un os à Hansel en lui chuchotant de tendre cet os, au lieu de son doigt, à la vilaine sorcière !

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23 Mais la vieille s’impatiente rapidement ! Et un jour…
« Fais chauffer le four ! Allons ! du bois ! Plus que ça ! Aujourd’hui, gras ou maigre, je fais cuire ton frère. Avec des tomates et des petits oignons, ce sera délicieux. Ne pleurniche pas ainsi ! Et dépêche-toi ! il me faut un feu d’enfer ! » Pauvre Gretel ! Elle ne sait plus comment faire… Arrivera-t-elle à sauver son cher petit frère ? Le chat aussi se sent impuissant…

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25 « Inutile de larmoyer ainsi ! Ne t’inquiète pas, ton tour
viendra ! Il est assez chaud, ce four ? Vérifie si le feu est assez fort… Je ne sais pas comment on fait. Ah ! que tu es exaspérante ! Je vais te montrer. » Et la vieille ouvre la porte du four, et se penche… Se penche assez pour que Gretel, avec l’énergie du désespoir, ses forces décuplées par la peur, pousse la sorcière dans le brasier. La sorcière n’a pas le temps de dire « ouf » ! elle est saisie par les flammes et consumée. Le chat est aussi content que Gretel d’être débarrassé de cette maîtresse tyrannique et capricieuse !

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27 Premier travail de Gretel : vous devinez ? Libérer Hansel, bien
sûr ! « Vite ! vite ! on s’en va ! lui dit celui-ci. Attends ! j’ai vu que la sorcière cachait quelque chose sous son lit » Un trésor, mes petits amis ! ils ont trouvé un trésor ! Ils vont pouvoir rentrer chez eux et rapporter tous ces bijoux, tout cet argent, à leurs parents ! Ils sont fous de joie. Et le chat est aussi content qu’eux. Il n’a pas l’air de penser qu’il va rester tout seul dans cette cahute en ruines…

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29 Vous avez vu ? Deux gentils cygnes les ont pris en
charge pour traverser la rivière, leur évitant un long détour par le pont. Et vous avez vu, dans les bras d’Hansel ? Il a emmené le chat avec eux, évidemment ! Et Gretel a mis dans son panier tout le trésor récupéré. Ah ! Que la route est longe ! mais la joie de savoir qu’ils vont retrouver leurs parents leur donne des ailes !

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31 Et, à la nuit tombante… « Papa ! Maman !!! C’est nous ! Nous sommes là ! Miaou ! c’est nous ! nous sommes là ! » Les parents incrédules, entre peur et espoir, ouvrent la porte. Quel bonheur ! Quelles embrassades ! Le trésor en gît par terre, oublié ! « Tu sais, papa, chuchote Gretel, je ne m’éloignerai plus ! Je serai prudente, toujours, toujours ! » Tous les cœurs sont en fête. et le chat, qui participe à l’allégresse générale, sait bien qu’il a trouvé un foyer où chacun sera désormais heureux.

32 Texte : d’après un conte traditionnel
Dessins : Liliane Crismer Musique : Ernesto Cortazar « Nights of Silk And Tears » Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :