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Ateliers d’échanges et de capitalisation

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Présentation au sujet: "Ateliers d’échanges et de capitalisation"— Transcription de la présentation:

1 Ateliers d’échanges et de capitalisation
 La dégradation des terres agricoles de la vallée et du delta du Sénégal bilan et perspectives pour un développement durable Prof. Boubou Aldiouma SY Dagana, le 18 mai 2011

2 Plan de l’exposé 1. Le sol: définition 2.«Sol et homme»
3. La formation du sol 4. Le sol: un milieu vivant 5. Les sols dans le monde 6. Les sols en Afrique 7. Dégradation des sols dans le monde 8. Formation des sols du delta et de la vallée du Sénégal 9. Aménagement et dégradation des sols 10. Quantification de l’érosion dans le delta 11. La dégradation physique, chimique et biologique des sols 12. La notion de fertilité 13. La notion de conservation pour une exploitation durable

3 Le bassin versant du fleuve Sénégal

4 Le sol: définition Le sol est cette couche de terre en général meuble et peu épaisse, de quelques centimètres à quelques mètres, qui recouvre, presqu’en continu, une grande partie des continents (RUELLAN et DOSSO, 1993: 08). Le sol est donc une entité naturelle; il est résultat de la transformation de la roche associée aux matières organiques, à l’eau et aux êtres vivants (GIRARD, WALTER et al., 2005).

5 «Sol et homme»: le mythe de création chez les anciens égyptiens (Nout et Geb)
L’univers était un grand océan primordial au début: c’est le Noun. De Noun, naquit Atoum, le soleil. Atoum engendra Shou (le dieu du souffle) et Tefnout (la déesse de l'humidité). Shou sépara le ciel de la terre. Ainsi naquirent Nout (la déesse du ciel) et Geb (le dieu de la terre). De l'union de Nout et Geb naquirent deux fils Osiris et Seth, et deux filles, Isis et Nephtys: début de l’humanité. En donnant la vie à Geb et Nout, Shou et Tefnout sont à l’origine des éléments fondamentaux: l’air (Shou), l’eau (Tefnout), la terre (Geb) et le ciel (Nout).

6 «Sol et homme» RUELLAN et DOSSO (1993) rapportent qu’en Hébreux, le mot «sol» se dit «adâmah», qui est l’origine d’un autre mot «adam»: le premier homme. La bible a exprimé la continuité entre le sol et l’homme. Au Japon, des temples shintoïstes sont dédiés au sol; le signe japonais sol symbolise la plante enracinée: le sol est la racine de l’humanité, si le sol disparaît, l’homme disparaît. Dans le Saint coran (sourate 23, verset 12 et 14), Dieu dit: «Nous avons certes créé l’homme d’un extrait d’argile, puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide».

7 La formation du sol Le sol se forme avec les éléments primordiaux (eau, air, roche, plante). Tout commence par la décomposition de la roche (fraction minérale), la matière organique (fraction organique) et l’eau. Les animaux fouisseurs font le travail de mélange; et au bout de quelques milliers d’années, le profil du sol commence à se diviser en parties appelées horizons (zone racinaire). Le processus associe donc des transformations physiques, chimiques et biologiques (GIRARD, WALTER et al :04). Il apparait donc que le sol est un milieu vivant

8 Le sol: un milieu vivant
Les animaux qui vivent dans le sol sont très variés en espèces, tailles, régimes alimentaires et en quantité, soit de 1 à 5t/ha. Ces animaux sont en équilibre dans leur habitat (association ou de concurrence). Ce monde vivant joue un rôle essentiel dans l’humification des résidus végétaux et dans le brassage/mélange du sol (Abou DIOP dans Etude du sol, 2008: 28). Quelque fois une partie peut être nuisible avec un seuil qui peut être important (les cryptogames, certaines bactéries, les nématodes). Mais la plus grande partie de ces êtres vivants est utile et indispensable. Ces populations (faune et flore) constituent un ensemble complexe où tous les individus entrent en équilibre (équilibre biologique): tout changement d’une composante du milieu, déplace/dérange l’équilibre.

9 Le sol: un milieu vivant
Les vers de terres ou lombrics sont des vers annélides oligochètes. La population de ce ver varie de 100 à 1000 individus par m² selon la richesse de la MO, du % du Ca et du pH du sol. On peut en trouver de 500 kg à 5t/ha. Ils sont hygrophiles et migrent dans le sol en suivant le profil de l’eau. Ils aiment les sols à pH neutre légèrement basique. Leurs besoins calciques sont très élevés. Ils jouent un rôle considérable sur la fertilité en améliorant la structure, enrichissant le sol et stimulant la flore microbienne (Abou DIOP, 2008).

10 Les sols dans le monde Selon la FAO, plus de 12 millions de km2 de terres se sont dégradés sous l’effet d’activités humaines depuis 50 ans. Selon des chercheurs de la société de conservation des sols de l’Inde, quelques 2,6 milliards de personnes sont affectées par la dégradation des sols dans plus de 100 pays. La surface affectée représente 33 % de la surface terrestre. Si la tendance se maintient, quelques 2,5 millions de km2 de terres cultivables deviendront stériles d’ici 2050 (FAO); la FAO estime entre et km2 de terres sont soustraites à la production/an par l’action de la salinité.

11 Les sols en Afrique L’Afrique au sud du Sahara est une région très affectée. Selon une étude publiée en 2006 par le centre international pour la fertilité des sols et le développement de l’agriculture, quelques km2 de terres y sont menacés de dégradation irréversible si l’épuisement en nutriments se poursuit. Pour cette même région, la perte de productivité des cultures est estimée à 0,5 – 1 %/an. Cette diminution est de 20 % au cours des 40 dernières années.    Malgré toutes ces études, l’étendue du problème est mal circonscrit. L’état global de l’environnement dans le monde estime que le tiers la population est touché par la dégradation des terres, notamment les pauvres.

12 Dégradation des sols dans le monde
«Les changements climatiques, la perte de biodiversité et la dégradation des sols constituent les 3 grandes menaces pour la société, les habitats et l’économie» dans le monde (GRATTON). Quelques 11 % seulement de la surface terrestre sont revêtus de sols de première qualité desquels on tire la majorité de la production alimentaire mondiale. Cette production nourrit actuellement plus de 6 milliards personnes, et plus de 8 milliards en 2020.

13 Contexte de formation des sols du delta du Sénégal
Durant la transgression du nouakchottien ( ans B.P), le delta et la moyenne vallée évoluent dans un golfe marin dont l’extension a atteint Boghé à 250 km de Saint Louis. Le matériel du delta a ainsi incorporé du sel, qui est à l’origine de la salinisation des terres du delta et une partie de la moyenne vallée. La salinisation et l’acidification en cours (contraintes chimiques) ont été accentuées par la remontée du biseau salé avant la mise en eau du barrage anti sel de Diama.

14 Formation des sols de la vallée du Sénégal
Les sols de la vallée du Sénégal sont formés à la suite d’épisodes de crues où l’eau est chargée de débits solides; en dehors du cours d’eau, les particules en suspension se déposent: les apports annuels en sédiments fins s’empilent pour former les sols de la vallée (les levées). Ce régime sédimentaire fait que les sols se sont formés et ont évolué sous la dépendance de l’eau (nappe peu profonde): sols hydromorphes et lourds (leydi hollalde) car ils sont composés d’argiles, de limons, de silts et de sable très fin. Le lit majeur du Sénégal a une superficie de km², dont environ km² de vallée alluvial. Ce type de sol a une bonne capacité de rétention; il est indiqué pour supporter des cultures irriguées comme le riz, qui est une plante d’eau. Sa granulométrie autorise également diverses cultures. Mais des activités agricoles sont actuellement gênés par les sels.

15 Aménagement et dégradation des sols vallée et delta du Sénégal
La dégradation des sols est en partie consécutive aux ouvrages hydrauliques (barrages et endiguements). L’eau ne circule plus naturellement, ce qui modifie le régime sédimentaire et hydraulique. A ce problème il faut ajouter la réduction sensible des pluies, l’augmentation des températures et l’intensification des vents. Le tout entraine la baisse des nappes d’eau et la remontée des sels fossiles (dégradation chimiques). La remonté des sels affecte la granulométrie, rendant les couches superficielles plus sensibles à l’érosion (dégradation physique). Le Delta débute à Rosso à 165 km de l’embouchure; il couvre km² de formations fluviodeltaïques.

16 Quantification de l’érosion dans le delta du Sénégal
Le taux d’érosion indiqué par le résultat des mires installées dans le moyen delta est proche du cm, soit une perte possible du sol de l’ordre de 10 T/ha par saison sèche: ce taux est important et inquiétant car il est saisonnier et continu. Des mesures quantitatives au niveau de divers sites (Boundoum, Fondé Boké, Nadiel) révèlent la dégradation des sols, soit 0,85 cm par saison sèche. Cette tendance introduit le thème Environnement, risques naturels et risques de sociétés car la vallée et le delta constituent une zone de rencontre de populations agropastorales depuis plusieurs siècles (carte).

17 Les anciens royaumes le long de la vallée du Sénégal
Le delta et la vallée ont de tout temps formé une zone humide de convergence des populations agropastorales; Points de transit et de relais des circuits de commercialisation (Barry B. 1984); Espace de brassage de culture.

18 La dégradation des sols est un risque majeur
La dégradation des sols prend grosso modo 3 formes: la dégradation physique, la dégradation chimique et la dégradation biologique. Chacun de ces cas traduit une perte de fertilité, exposant la vie au risque, à un danger car les sols sont des supports de la végétation naturelle et cultivée. Le risque peut être mesuré en termes de degré de dommages subis par les SAU car on peut faire des analyse pour déterminer le niveau d’aptitude cultural. Le sol est une ressource naturelle, un bien économique non renouvelable à l’échelle d’une vie humine; il se met en place à l’échelle géologique (1 000 ans).

19 Risques morphogéniques
Les changements climatiques ont entrainé rupture d'équilibre qui a généré un milieu instable. Dans le cas de la vallée il s’agit d’une sécheresse qui persiste depuis 40 ans, étroitement associée aux activités humaines. L’augmentation de la population amplifie les besoins dans un contexte de pauvreté des ressources. On assiste alors à une recomposition des espaces ruraux, qui s’accompagne d’un potentiel morphogénique très élevé associé au concept de géorisque (SY B., 2008).

20 Risques morphogéniques
La gestion durable et équitable des sols dans le contexte de la vallée est un facteur essentiel de stabilité sociale (intégration sociale). Dans le cadre de l’évaluation des risques il faut articuler la croissance démographique (accroissement des besoins), la pression sur les ressources et leur capacité à fournir des rendements satisfaisants. Dans le cas de la vallée et du delta du Sénégal, la vitesse de dégradation des sols l’emporte sur leur capacité de régénération naturelle: on tend vers un risque autour des biens vitaux.

21 Risques naturels et développement
Le risque est la menace potentielle ou réelle qui rend la société humaine vulnérable. La vulnérabilité est le degré de pertes et de dommages susceptibles d’être associé à la survenance de l’aléa. La dégradation des terres de cultures est souvent une clé de lecture des territoires car l’inégalité face au risque informe ici sur les inégalités sociospatiales. Mais, il n’est pas exact de faire une corrélation automatique entre risque et «sous-développement» car le processus de domestication des ressources naturelles comporte toujours des risques.

22 Dégradation physique des sols du delta du Sénégal
L’érosion éolienne La suppression des crues dans le lit majeur et la diminution des pluies ont réduit les arbres de la vallée et du delta. La disparition des forces de frottement a ainsi libéré la force du vent avec l’extension des surfaces nues (photo 1). L’érosion éolienne est un processus de pertes des éléments constitutifs des sols par un agent en transit: le vent.

23 Danger de l’érosion par le vent (éolienne)
L’érosion éolienne rend le sol pauvre car le vent enlève et transporte les colloïdes et les éléments nutritifs. Le mécanisme se traduit par la sélection des particules légères, l’exportation au loin des matières organiques, des argiles et des limons: les éléments structurant de la fertilité des sols. Or, le manque de colloïdes dans le sol traduit une faible capacité d’échange cationique, et le sol ne retient plus des cations au-delà de quelques milliéquivalents pour 100 grammes. L’érosion/vent entraine la baisse des rendements et disperse la végétation, suscitant la concurrence spatiale des arbres (MO) car ses effets entraînent un dessèchement du milieu par perte de capacité de stockage des nutriments et de l’eau des sols.

24 Dégradation chimique des terres agricoles dans le delta
la salinisation Efflorescences salines Actuellement, le sel fossile remonte par thermocapillarité à cause des déficits hydriques, de l’intensification des vents, de l’augmentation des températures et de l’allongement de l’ensoleillement. La perte des terres agricoles au Sénégal pose un problème environnemental majeur car les sols du Sénégal sont des héritages; quelques 80 % de la population du Sénégal travaillent dans l’exploitation des ressources primaires.

25 La dégradation biologique des sols
La nature ne laboure pas; elle met en place les sols par apparition de couches successives (horizons): le labour tue la faune de surface en l'enterrant (étouffer), ce qui perturbe les mécanismes naturels de formation d'humus, qui nécessite la circulation d’air. Le sol peut atteindre un état d'équilibre: roche, eau, animaux fouisseurs, matières organiques, air s’associent normalement. Le sol est alors stabilisé par les mécanismes biologiques qu'il héberge . C’est un milieu vivant. Toute exploitation qui s’inscrit dans la durabilité doit en tenir compte.

26 La dégradation des sols est une perte de fertilité
Un sol fertile présente une faune et une flore variées et biologiquement actives; Permettant une croissance normale des végétaux sans nuire à leurs propriétés en garantissant une bonne qualité des produits (HABERLI et al.,1991). L’exploitation durable passe par une bonne gestion de la fertilité

27 La fertilité des sols Les sociétés humaines se nourrissent de plantes et d’animaux; elles sont alors largement dépendantes des sols car ceux-ci, au-delà de leur rôle de support de la production végétale, produisent, contiennent et accumulent la plupart des éléments nutritifs indispensables à la vie. La gestion durable des terres agricoles exige une évaluation continue de leur état par la mesure d’indicateurs de la fertilité. La fertilité est perçue comme l’aptitude du sol à assurer, de façon durable, la production de biomasse végétale.

28 La fertilité des sols Elle résulte de facteurs physiques, chimiques et biologiques qui dépendent essentiellement de l’eau et de la conduite des activités humaines, en particulier des pratiques agricoles et sylvicoles. Les pratiques agricoles doivent viser à satisfaire les besoins des végétaux, tout en veillant à ne pas dépasser la capacité des sols à retenir les éléments nutritifs ( Valérie G., Gilles C., Vincent B., Laurent B., 2009). Le maintien de la fertilité passe par une bonne politique de conservation des terres agricoles.

29 La conservation des sols pour une exploitation durable
Depuis 1970, on parle d’agriculture biologique (AB), agriculture écologique (AE), agriculture durable (AD) ou encore agriculture intégrée (AI). Aujourd’hui, il est partout prouvé que les engrais chimiques font beaucoup de dégâts sur l’environnement et la santé des populations. Justifiant de nombreuses initiatives pour une agriculture intégrant le caractère vivant du sol (Abou Diop).

30 La conservation des sols pour une exploitation durable
S’orienter alors vers des pratiques agricoles adaptées: 1. Rotations longues, associant mélanges fourrages (graminées-légumineuses); 2. Simplification du travail du sol (ne pas trop déranger les profils en utilisant des outils adaptés; 3. Apports de matières organiques composts, amendements calcaires, apports résidus récoltes, engrais verts; 4. Cultures associées, laisser au moins une partie des résidus de récolte se décomposer sur place; 5. Plantation haies bocagères, agroforesterie; 6. Parcellaire de taille optimum à rechercher: < 10 ha à < 5 ha; 7. etc.

31 Discussions L’état des lieux révèle des espaces instables avec un système morphogénique à dominante mécanique. Les sols sont salés, résultat de la transgression nouakchottienne: la dynamique par salinisation et acidification est progressivement observée. Les populations qui exploitent ces ressources disposent en général de faibles moyens et une information scientifique insuffisante et/ou imprécise dans le cadre d’une exploitation durable des biens. Actuellement, dans les domaines alluvial et deltaïque du Sénégal, les production et/ou rendements agricoles tendent à chuter à certains endroits, on assiste à l’abandon de cuvettes (phénomènes observés à Boundoum, moyen delta), évoluant en sebka, à l’apparition des sels fossiles autour du lac de Guiers; le même phénomène est signalé à Podor dans la moyenne vallée. Il est important de produire des cartes morphopédologiques réactualisées afin d’élaborer des bilans précis des terres agricoles, permettant de dresser des plans de gestion maîtrisés d’une exploitation durable.

32 Merci de votre attention Image prise en août 2006 sur le plateau de Bandiagara au Mali (remarquer la technique des murets qui empêche le ruissellement d’exporter les particules fines, d’une part, les tas permettent de maintenir les matières organiques et de rendre possibles des cultures superposées)


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