Métastases sous-cutanées d'un cancer ovarien: case report. H. HACHIM, A. MAJBAR,, M. MOUNTASSER, M HAMID, Y CHAOUI, M. ALAOUI, F. SABBAH, M. RAISS, A. HRORA, M. AHALLAT SERVICE DE LA CHIRURGIE C, CHU IBN SINA. RABAT, MAROC. CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE Introduction Le cancer de l’ovaire est la cause la plus commune de décès de tous les cancers gynecologiques (USA et Europe). Le cystadenocarcinome papillaire séreux de l’ovaire est le type histologique le plus fréquent. Ils sont caractérisés (dû à l’absence de symptômes spécifiques et précoces) par un diagnostic tardif à un stade avancé avec des métastases qui sont générallement confinés à la cavité péritonéale. Les métastases cutanées ou pariétales sont rarement rapportées dans les néoplasies gynécologiques.
Objectifs Nous rapportons ici l’observation d’une patiente avec un cystadénocarcinome séreux papillaire de l’ovaire, qui a présenté au cours de sa 2ième récurrence des métastases sous cutanées CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE Observation C’est une patiente de 66 ans, 12G, 9P, connue hypertendue depuis 14 ans. Elle a consulté il y a 2 ans pour dysurie et masse pelvienne augmentant de volume et dont l’examen clinique confirme le caractère. Une échographie a montré une vomumineuse masse annexielle de 16.6cm cloisonnée avec épaississement de la paroi interne. Parmi tous les marqueurs tumoraux seul le CA 125 été élevé à 647 UI/ml. La patiente a eu une hysterectomie totale avec annexectomie bilatérale. Le résultat anapath était en faveur d’un cystadénocarcinome séreux papillaire. Au cours de la chimiothérapie adjuvante, un scanner de surveillane a mis en évidence 3 lésions hépatiques d’allure secondaires confirmées par l’IRM hépatique; pour lesquelles la patiente a eu des Wedge résections (le résultat anapath était en faveur de métastases du cancer ovarien). Devant l’altération de l’état général, une chirurgie de rattrapage (curage iliaque bilatéral+ omentectomie+ appendicectomie+ reprise du lit hépatiques des anciennes MH) a été faite. L’histoire de la maladie a continué par l’apparition de metrorragies associées à l’examen clinique à des masses sous cutanées au niveau de la région pelvienne, confirmées au scanner (figure 1).
CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE Figure 1
Discussion CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE Les récurrences sous cutanées ou pariétales du cancer ovarien sont rarement rapportées dans la littérature. La question qu’on doit se poser: cette localisation sous cutanée, est-elle dûe au caractère biologique du cancer ovarien ou elle est dûe à un malfonctionnement chirurgical qui a causé la déssimination directe des cellules tumorales. Connaissant l’atropisme intrapéritonéal du cancer ovarien et son modèle physiologique et biologique de prolifération, nous avons conclu que ces récidives sous cutanées sont dûes à un contact direct des cellules tumorales avec l’incision au cours d’un des gestes opératoires. Plusieurs mécanismes peuvent contribués à cette situation: la pression de CO2 lors de la laparoscopie, la non utilisation des moyens de protection des berges de l’incision au moment de l’extraction de la pièce opératoire, la manipulation excessive de la tumeur ou de instruments contaminés. Une chirurgie initiale optimale, une approche par laparotomie pour toutes masses annexielles suspectes et l’utilisation des moyens de protection des berges de l’incision peuvent éviter les récidives sous cutanées ou pariétales.
Conclusions CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE Le cancer de l’ovaire est « un tueur silencieux » dû au diagnostic tardif à des stades avancés avec des localisations secondaires. Les métastases sous cutanées et pariétales représentent seulement 3,5% de tous les métastases du cancer de l’ovaire. Un malfonctionnement au cours de geste chirurgical peut causer une récidives au niveau des ces sites. Il n’y a pas de prise en charge optimale pour ce type de situation d’où l’importance d’une chirurgie initiale optimale et des précautions au cours de l’extraction de la pièce opératoire.