Colloque Lecture du SNUIPP-FSU Moselle, METZ, 23 novembre 2007 Apprendre à lire : pas si simple…
Colloque Lecture du SNUIPP-FSU Moselle, METZ, 23 novembre 2007 Apprendre à lire : pas si simple… Quels obstacles les élèves doivent-ils franchir dans lapprentissage de la lecture ?
Lapprentissage de la lecture nest pas si simple.
Malheureusement, il ne suffit pas que lon enseigne la lecture pour que les enfants deviennent lecteurs.
Lapprentissage de la lecture nest pas si simple. Malheureusement, il ne suffit pas que lon enseigne la lecture pour que les enfants deviennent lecteurs. Lexemple finlandais le montre bien : entre 6 et 7 % des élèves sont en grande difficulté en lecture à lâge de 11 ans (âge de lentrée au collège en France : 15 %).
Lapprentissage de la lecture nest pas si simple. Malheureusement, il ne suffit pas que lon enseigne la lecture pour que les enfants deviennent lecteurs. Lexemple finlandais le montre parfaitement bien : entre 6 et 7 % des élèves sont en grande difficulté en lecture à lâge de 11 ans (âge de lentrée au collège en France : 15 %). Il est vrai que lécole française peut faire mieux, y compris au CP…
Lapprentissage de la lecture nest pas si simple. Malheureusement, il ne suffit pas que lon enseigne la lecture pour que les enfants deviennent lecteurs. Lexemple finlandais le montre parfaitement bien : entre 6 et 7 % des élèves sont en grande difficulté en lecture à lâge de 11 ans (âge de lentrée au collège en France : 15 %). Il est vrai que lécole française peut faire mieux, y compris au CP… Mais il ny a pas de recette magique. Le penser, cest négliger les obstacles que lenfant doit franchir pour apprendre à lire.
Doù : a)Quels sont ces obstacles ? Mieux comprendre ces difficultés pour mieux les prévenir b) Comment accompagner lenfant ?
Un premier obstacle : Pour lenfant, la nature de lactivité de lecture est opaque.
Or, une première familiarité avec la chose écrite (les supports écrits, la langue écrite, etc.) et des idées assez claires sur la lecture sont le premier facteur de la réussite.
Représentations claires (40 % des enfants entrant au CP) grande facilité dapprentissage à lécole Absence de représentation (20 %) forte majoration du risque déchec Représentations « circulaires » (40%) « ça dépend »
La qualité des représentations initiales est liée à lexpérience de lectures partagées, à une relation active avec lécrit, aux échanges adultes-enfants sur les objets écrits et leurs usages.
Un deuxième obstacle : Lenfant ne sait pas que lécriture note le langage ni comment est construit ce langage.
Petit Loup est coquin et rigolo. Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
« Cest le papa. »
Papa Loup joue avec son petit dans la forêt. « Cest le petit. »
Papa Loup joue avec son petit dans la forêt. « Et là ? »
Papa Loup joue avec son petit dans la forêt. « …Cest la maman ! »
Papa Loup joue avec son petit dans la forêt. « Et là ? »
« Je sais pas … je sais pas lire. » Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
« pa Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
pa Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
lou Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
jou Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
a
vèk Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
son Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
pe Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
ti dan la forê » Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
« papa Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
lou Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
jou Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
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vèk Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
son Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
pe Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
ti Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
dan la forê » Papa Loup joue avec son petit dans la forêt.
Des recherches intéressantes : Dans les sociétés sans écriture, les humains peuvent segmenter explicitement le langage en clauses ou en syllabes. Mais, ils ignorent ce que sont les mots et les phonèmes.
Un troisième obstacle : Le principe du bé-a ba nest pas si facile à comprendre !
La compréhension du système alphabétique nest pas quune affaire de « perception des sons dans la syllabe ».
Les phonèmes consonantiques ne sont pas des « sons ». Il sagit dunités darticulation fusionnées avec les voyelles (« noyées » dans la syllabe). Laccès au principe alphabétique a une dimension conceptuelle.
Quatrième obstacle : En français, il nest pas facile de faire fonctionner le bé-a ba.
ba balai banquise, baume, baignoire, bai baignoire bain bain bain urbaine
En français, le bon lecteur a une lecture « orthographique ».
Leu klyan pri une bêl émrôd dan sa min é, passiaman, lopsêrva din euil ki parêssê seului din ékspêr.
– « Scie tue bûche toux lait jour six tares, thon fisse nœud verrat plu ça maire … »
Cinquième obstacle : Lécrit nest pas un simple encodage de loral.
Langue « dans loral » :Langue « pour lécrit » : « Moi, mon frère, hier, il a été à la mer. » « Maître, mon dessin, Vanessa, é mla déchiré ! » Hier, mon frère est allé à la mer. Je proteste contre Vanessa qui a déchiré mon dessin.
En outre, et plus largement, apprendre à lire, cest entrer dans une culture écrite.
Comment accompagner les enfants ?
1°) Confiance dans les enfants et les familles
2°) Attention apportée au langage :
- syntaxe et lexique
2°) Attention apportée au langage : - syntaxe et lexique - jeux sur les sonorités (syllabes et rimes)
3°) Situations décriture de textes
4°) La lecture « orthographique »
5°) Enseigner les procédures de résolution de problèmes de compréhension
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