Les pensionnats indiens 1re partie – Le rapport Présenté par Gail Smith
L’histoire Les écoles avant les pensionnats Début du 19e siècle – Les écoles missionnaires Objectifs : Enseigner aux Autochtones à lire l’anglais afin qu’ils puissent lire la Bible Convertir les Autochtones au christianisme Les Églises catholique, anglicane, unie et presbytérienne étaient impliquées La Loi sur les Indiens – la responsabilité du gouvernement d’éduquer les enfants autochtones – les droits issus des traités
Les présomptions des Églises et des gouvernements La culture autochtone est incapable de s’adapter à la société canadienne moderne. Sans intervention, les Autochtones seront dépassés. C’est plus facile de façonner les enfants que les adultes. Il faut soustraire les enfants à l’influence familiale et culturelle. La solution était de les envoyer dans des pensionnats éloignés de la maison familiale.
La gouvernance 1890-1950 : Les parents n’avaient pas le choix d’envoyer les enfants dans un pensionnat. Plusieurs parents voulaient cette éducation, pensant que c’était mieux pour leurs enfants. Tous les Autochtones étaient sous la tutelle de l’État. Les « agents indiens » (des Blancs) : employés par le ministère des Affaires indiennes pour recruter les élèves et s’assurer que les enfants autochtones allaient à l’école.
Où sont-ils allés? Dans les pensionnats En voici des exemples.
Pensionnat anglican Gordon
Programme d’études Obligatoire pour les enfants de 7 à 15 ans Journée de classe : En classe, une demi-journée Apprentissage d’un métier, une demi-journée Filles : la couture, la cuisine et le ménage Garçons : la forge, la menuiserie, la mécanique automobile Autres tâches : traire les vaches, faire le ménage des dortoirs, fendre du bois (fournir de la main-d’œuvre bon marché pour réduire les coûts)
« Tu ne mentiras point. Des élèves cris à l’école de la mission anglicane Lac La Ronge. Lac La Ronge, SK. Mars 1945 Bud Glunz / Office national du film du Canada / PA-134110
Avec l’aimable autorisation de sœur Liliane Pukatawagan, MB – 1960. Cours de menuiserie pour les garçons
Statistiques des pensionnats indiens au Canada Nombre de pensionnats indiens : 135 N.-B., Î.-P.É. et T.-N.-L. : aucun AB : 29 C.-B. : 28 SK : 20 ON : 18 MB : 17 T.N.-O : 8 QC : 6 YN : 6 NU : 2 N.-É. : 1 Le ministère des Affaires indiennes finançait tous les pensionnats.
Plan d’assimilation Objectif : préparer les enfants autochtones à vivre dans la société blanche. On commence à y réfléchir en 1928. L’intention est de mettre fin au « problème indien ». Le délai prévu pour y arriver est de deux générations. Gestion par les religieux Financement par le gouvernement
Les conséquences des pensionnats Les enfants sont retirés de leurs familles. Assimilation forcée aux cultures, aux valeurs, aux religions et aux langues de la société blanche Certains enfants ont subi des sévices physiques, émotifs et sexuels. Dévastation des familles et des cultures
Thomas Moore avant et après son entrée au pensionnat indien de Regina en Saskatchewan en 1874. Bibliothèque et Archives Canada / NL-022474
Réaction autochtone Des décennies plus tard, les Autochtones commencent à partager leurs histoires. Ils accusent le gouvernement de racisme systématique. Ils réclament la reconnaissance gouvernementale. Ils réclament une compensation pour les enfances perdues et les mauvais traitements. Les mauvais traitements ont aussi affecté la génération suivante.
Un geste pour la guérison 1990 : Phil Fontaine, chef de l’Assemblée des chefs du Manitoba, est le premier chef à faire le récit des mauvais traitements subis au pensionnat indien. Il réclame la reconnaissance des sévices, une compensation et des excuses pour le racisme. 1991 : début des poursuites judiciaires et formation de groupes 1996 : La Commission royale sur les peuples autochtones recommande une enquête publique.
1997 : Phil Fontaine négocie un règlement hors cour avec le gouvernement fédéral. 1998 : Déclaration de réconciliation; création d’un fonds de guérison de 350 millions de dollars; le gouvernement admet ses fautes et offre des excuses. 2001 : ministère des Pensionnats indiens
Création de la Résolution des questions des pensionnats indiens au Canada 2003 : Création d’un mode alternatif de règlement des conflits 2004 : L’École de droit de l’Université de l’Alberta et l’Assemblée des Premières Nations trouvent des irrégularités dans le processus. 2008 : Stephen Harper fait des excuses.
Énoncé de mission L’Assemblée des Premières Nations Se pencher sur la résolution efficace des demandes de redressement portées devant les tribunaux par les survivants des pensionnats indiens, en priorisant les personnes âgées et les malades, et s’assurer qu’un processus efficace soit identifié et enclenché afin de trouver des solutions de guérison pour la perte des langues et de la culture des Premières Nations et de leurs communautés. http://www.afn.ca/residentialschools/index.html
Rapport sur le mode de règlement des conflits proposé par le Canada dans le règlement des revendications relatives aux pensionnats indiens Montant forfaitaire : 10 000 $ à tous les survivants 3000 $ pour chaque année passée dans un pensionnat Indemnisation rapide pour les pensionnaires âgés Commission de vérité Fonds de guérison Fonds commémoratif Règlement individuel pour les revendications reliées aux mauvais traitements
Sommaire des statistiques sur les pensionnats Environ 80 000 personnes encore en vie ont vécu dans les pensionnats Plus de 150 000 enfants ont vécu dans les pensionnats indiens
Chronologie : comment cela s’est-il passé Chronologie : comment cela s’est-il passé? Assembly of First Nations - http://www.afn.ca/residentialschools/history.html 1857 : adoption de la Loi sur la civilisation graduelle des Indiens 1870-1910 : période d’assimilation par le gouvernement et les missionnaires afin d’assimiler les enfants autochtones aux classes sociales inférieures de la société canadienne 1920 : obligation de vivre dans les pensionnats pour tous les enfants de 7 à 15 ans. Les enfants sont enlevés de force de leurs familles par les prêtres, les agents indiens et les policiers.
1931 : 80 pensionnats au Canada 1948 : 72 pensionnats, 9368 élèves 1979 : 12 pensionnats, 1899 élèves Les années 1980 : les élèves révèlent les mauvais traitements
1996 : fermeture du dernier pensionnat dans la réserve Gordon en Saskatchewan 1998 : l’Assemblée des Premières Nations (APN) crée le Secteur des pensionnats indiens 2009 : Moins de la moitié des règlements sont terminés
Le Secteur des pensionnats indiens inclut : Le Processus d’évaluation indépendant : les élèves qui ont subi des sévices graves causant des séquelles psychologiques importantes La Commission de vérité et de réconciliation Des activités commémoratives La Fondation autochtone de guérison : des programmes additionnels de soutien à la santé
Sujets de discussion Pourquoi cet évènement a-t-il une pertinence historique? Qui a été touché? Combien de personnes ont été touchées? Quelle a été la position de l’Église? Quelles ont été les conséquences? Était-il nécessaire de présenter des excuses?
Pensionnat de File Hills L'Église Unie du Canada : Les pensionnats indiens (École de File Hills) (MD) Réserve d’Okanese : ouverture en 1889 et fermeture en 1949 Une lettre de souvenirs
Ressources en ligne Turtle Island - Residential Schools (en anglais) L’Église anglicane du Canada: Historical Sketch for Anglican Residential Schools (en anglais) L’Église Unie du Canada : Les pensionnats amérindiens Fondation autochtone de l’espoir : Que sont les enfants devenus?
Sujets à étudier plus en profondeur Quelles ont été les conséquences de la perte des langues et de la culture autochtones et de leurs communautés en raison de la vie dans les pensionnats indiens? Quelles mesures ont été prises pour favoriser la guérison chez les anciens pensionnaires? Qu’est-ce que nous avons appris de ces évènements?