Atelier de capitalisation Filière lait local en Afrique de l’Ouest Place des mini laiteries rurales dans le développement de la filière lait au Mali Atelier de capitalisation Filière lait local en Afrique de l’Ouest Bamako, du 14 au 16 Septembre 2010 1
Rapport entre potentiel local et valorisation de la production Production de lait au Mali : 600 000 tonnes (FAO, 2005) pour un potentiel de 1 110 000 tonnes (DNPIA, 2009) Part de la production transformée et commercialisée est estimée entre 10 - 20% (BM, 2009) Consommation lait au Mali : 30 litres/personne/an en milieu nomade, 5 et 6 litres dans le sud du pays et 10 litres pour le reste du pays. FAO : 62 litres/an Importations : entre 10 et 16 Milliards de FCFA Potentiel local incomplètement valorisé Importations coûteuses 2
Fabrication de fromage Production de lait local 98% agro-pastorale extensive et 2% semi-intensive Production rurale mais marché urbain Production en hivernage mais marché en saison chaude Déconnexion offre et demande Fabrication de fromage 3
Outil de dynamique locale Etat des lieux Les mini laiteries : Outil de dynamique locale Les unités laitières mises en place par ICD/CIDR et VSFB/ICD; CAB DEMESO/VSF Suisse; DJOM KOSSAM… Environ 1300 tonnes de lait traités soit 2% de la production transformée et commercialisée Près de 272 emplois directs créés : personnel laiterie, revendeurs, cyclistes… Plus de 1000 éleveurs livreurs de lait Revenu annuel moyen/éleveur = 165 000/870 000FCFA 4
Petits matériels de transformation Lactodensimètre + Contenant gradué + Pasteurisateur + Thermomètre + Ecrémeuse + Frigo + Emballage
Les contraintes auxquelles répondent les laiteries rurales au Mali Enclavement et éparpillement de la production : le défi de rapprocher les producteurs des consommateurs et des intrants (aliment bétail, soins sanitaires…) Pénurie de saison sèche : le défi d’augmenter la production Méventes d’hivernage : le défi de développer un produit de garde (ghee, fromage, etc.) Pérennisation et durabilité : le défi de développer un modèle économique rentable
Dispositif mini-laiterie Une offre de services amont/aval aux éleveurs Organisation des producteurs en groupement Accès à l’aliment bétail et aux conseils (santé animale, techniques d’alimentation, hygiène du lait) Valorisation du lait et création de valeur ajoutée Ecoulement du lait à travers un dispositif commercial dynamique (vendeurs ambulants, forains, dépositaires…)
La mini laiterie : un outil complémentaire des grandes unités au service des petits et moyens éleveurs Une interface efficiente entre les agro-éleveurs et pasteurs et le marché Un outil de dynamisation du territoire allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie Des volumes modestes finalement concernés mais des impacts socio-économiques importants
Analyse FF0M des mini laiteries FORCES FAIBLESSES Circuit court et ancrage local : appropriation et retombées locales Savoir faire acquis Fidélisation des éleveurs et consolidation des marchés Rentabilité économique prouvée Compétences en gestion insuffisante Faible résilience aux crises Gouvernance parfois peu efficace Volume de lait modeste et impact limité Concurrence de produits à base de lait en poudre Manque d’infrastructures, équipement, emballages… Lait local très apprécié : marché porteur Volonté politique OPPORTUNITES MENACES
Conclusion En s’ancrant dans une dynamique territoriale, la mini laiterie peut être le maillon local d’une reconquête de la souveraineté alimentaire à ne pas négliger Initiatives locales à capitaliser et à intégrer dans l’optique d’une vision nationale : mini-laiteries rurales sont complémentaires des grandes unités urbaines Nécessité d’une politique laitière volontariste, et d’appuis ciblés à ces acteurs Développer l’accès au marché, l’accès aux intrants (aliment, emballages...), l’accès au conseil, l’accès aux équipements
MERCI