Prise en charge de la fin de vie dans le service d’accueil urgences (SAU) du centre hospitalier d’Angoulême (CHA). Etude rétrospective sur l’ensemble des décès survenus au cours de l’année 2011. Dr Myriam Deguillen Contexte : 16% des décès à l’hôpital public surviennent dans les 24 premières heures d’hospitalisations: en SAU ou en Unité de Courte Durée (UHCD). (IGAS 2009) LOI LEONETTI relative aux patients en fin de vie 2005 encadrer la prise en charge de la fin de vie: limitation des soins volonté du patient / directives anticipées collégialité interdire l’obstination déraisonnable obliger l’accès aux soins palliatifs (SP) Etude: Quels sont les patients qui décèdent aux urgences? Quelle est leur prise en charge? Comment l’optimiser? RESULTATS Le SAU du Centre Hospitalier d’Angoulême en 2011 c’est: 37 000 passages durée moyenne de prise en charge 2h 116 décès donc un tous les trois jours 10 lits d’UHCD durée moyenne d’hospitalisation < 24h Les patients qui décèdent sont: âgés (79 ans) malades 29% porteurs de pathologies en SP 20% déments 19% autres comorbidités à l’autonomie réduite 61% vivent à domicile 73% Les patients qui décèdent sont: âgés d’en moyenne 79 ans malades: porteurs de pathologie en limitations de soins: 29% CAUSES DE DECES 24% Pathologies neurologiques (AVC, traumatismes crâniens...) 20% Détresse respiratoire 18% Chocs autres qu’hémorragiques 15.5% Chocs hémorragiques (dissection vasculaire, traumatisme, néoplasie…) 14.5% Pathologies cardiovasculaires 5.3% Pathologies digestives et hépatiques 1.7% Polytraumatisés Le décès survient: En UHCD: 90% des patients Après 11heures de prise en charge Mais aussi 20% dans les 2h d’arrivée A fait l’objet d’une limitation de soins: 89% collégialité Directives anticipées (orales) 26% 6 patients Traitement médicamenteux de confort 61% avec un contact avec la famille par l’équipe soignante 87% CONCLUSION Prendre en charge la fin de vie est une activité ordinaire d’un service d’urgence, avec peu de raisons pour un changement: nécessité de s’approprier ces prises en charge pour poursuivre leur optimisation. Reconnaître la vocation de l’UHCD à cette pratique. La limitation des soins est courante et peut ne concerner que certains actes invasifs (intubation…) sans nécessairement limiter d’autres soins curatifs. Mais cette limitation est décidée en général sans collégialité. trop grand isolement de l’urgentiste ou pertinence relative de viser une collégialité de 100%? L’organisation du SAU au CHA permet d’accéder rapidement à un lit en chambre seule, mais l’accès aux soins médicamenteux de confort est moins généralisée: pratiques médicales à mieux harmoniser.