INTRODUCTION AU MANAGEMENT LES STYLES DE MANAGEMENT DOSSIER M0 INTRODUCTION AU MANAGEMENT LES STYLES DE MANAGEMENT histoire du management DOSSIER M0- Ch. GOUCHET

1. HISTOIRE DU MANAGEMENT 1.1. L’ECOLE CLASSIQUE: LE MANAGEMENT « SCIENTIFIQUE » (1900-1930) L’ouvrier est avant tout une « main »:les uns conçoivent et les autres exécutent Taylor (1856 -1915) et l’organisation scientifique du travail en 1911 pour la production de masse de la Ford T (Henry Ford s’inspire de Taylor) Le principe? Spécialisation des tâches Décomposition du travail en tâches élémentaires Organiser pour produire efficacement Les dirigeants doivent collaborer « cordialement » avec les ouvriers Les gains de productivité doivent profiter aux deux parties  Henri Fayol (1841-1926): Il présente dans son ouvrage « administration industrielle et générale les 14 principes de l’efficacité Des précurseurs…. Mary Parker Follett: l’intérêt de l’individu ne doit pas s’effacer devant celui du groupe et elle défend la logique de la responsabilité face à celle de l’obéissance…. Rationalisation de la production et augmentation du rendement DOSSIER M0- Ch. GOUCHET

1.2. L’ECOLE DES RELATIONS HUMAINES (1930-1960) L’ouvrier est une main mais également un cœur: motivation Elton Mayo Maslow Mac Grégor Lewin Hertzberg Elton MAYO (1880-1949) Fondateur de la sociologie industrielle, Elton Mayo est à l'origine de l'école des relations humaines, un courant théorique fécond mais controversé. La logique du sentiment: s’intéresser aux ouvriers leur redonne de la Motivation Abraham MASLOW (1908-1970): plus l’homme trouve de l’accomplissement dans son travail et plus il fera preuve de motivation Douglas MAC GREGOR (1906-1964): Théorie du management Y: le travail ennuyeux déplait: les qualités des salariés sont sous-estimées Kurt Lewin (1890-1947): éléments sur la dynamique de groupe, le leadership et l’efficacité du travail Fréderick HERTZBERG (1923-2000): théorie des facteurs de satisfaction et des facteurs d’hygiène qui non satisfaits sont source de démotivation Liberty ship: On doit cette appellation au Président Franklin Roosevelt qui indiqua que ces bateaux étaient voués à restaurer la liberté en Europe. Dans l’UC: Participation des salariés aux décisions Enrichissement des tâches et délégation Travail en groupe Importance de l’ambiance au travail Rôle du leader dans le groupe Le taylorisme est encore prédominant notamment lors de la construction des « Liberty ships » pendant la guerre 39-45 DOSSIER M0- Ch. GOUCHET

1.3. L’ECOLE SOCIOLOGIQUE (1960-1970) L’ouvrier est une main, un cœur mais également une tête Michel Crozier Michel CROZIER (1922-2013): chaque acteur tend à tirer profit de son engagement dans l’organisation et gardera une marge de liberté Dans l’UC: adhésion des salariés aux buts de l’entreprise Négociation des contrats de participation des salariés Gestion des conflits humains Stratégies propres Motivations complexes et changeantes Buts individuels et collectifs Possibilité de conflits DOSSIER M0- Ch. GOUCHET

1.4. L’OBSESSION DE LA PLANIFICATION (1970 Alfred Sloan chez General Motors Peter Drucker « The practice of management » en 1954 DPO: direction par objectifs: les besoins objectifs se transforment en ambitions personnelles Alfred SLOAN (1875-1966), General Motors : sous son règne, GM domine l’industrie automobile et devient le premier groupe mondial La direction fixe les objectifs, coordonne et arbitre Les unités gardent la responsabilité opérationnelle et sont autonomes Segmentation du marché pour proposer un modèle adapté à chacun Peter DRUCKER (1909-2005) (stages et séminaires de la CEGOS) INSEAD: Institut européen d’administration des affaires Il y affirme que les seuls facteurs qui font progresser une entreprise sont les hommes, de l'ouvrier au directeur, leur capacité d'innovation et la façon dont ils organisent leurs relations de travail. Une des règles de base du management selon Drucker : trouver un équilibre entre stratégie de long terme et performances de court terme. Les stages de management se multiplient outre Atlantique et en France Création de l’INSEAD en 1957 DOSSIER M0- Ch. GOUCHET

Modèles en tout genre comme la matrice BCG (Boston Consulting Group) « Big is beautiful » Modèles en tout genre comme la matrice BCG (Boston Consulting Group) Théorie de 5 M (« men », « money », « machines », « methods », « markets ») Adoption du MIS (Management information system) par de grands groupes Igor Ansoff (1918-2002) Ouvrage majeur: Corporate Stratégy (1965) Matrice d’ANSOFF sur la diversification Les plus gros ne sont pas les plus méchants ou les plus retors, ce sont les plus rationnels: voilà la leçon de ces trois tomes qui se lisent (presque) comme un roman. DOSSIER M0- Ch. GOUCHET

1.5. LA MONTEE DU MODELE JAPONAIS (1973-1980) La naissance de la démarche qualité: Kaizen Théories de Deming (1900-1993): roue de Deming et Juran (1904-2008): méthode PCDA: Plan, Do, Check, Act Multiplication des cercles de qualité Modèle Toyota introduit la qualité totale avec le « just-in-time », le « kanban », le « zéro défaut »: l’entreprise doit s’impliquer dans sa « totalité » pour répondre à la demande du client le système Kaizen vient du Japon et a été créé pour Toyota. Le système Kaizen est un processus qui vise l'amélioration continue d'une entreprise. Cette amélioration ne doit pas donner lieu à un investissement financier important. Le système Kaizen consiste à améliorer la productivité d'une entreprise en apportant chaque jour de petits changements. Pour être efficace, tous les employés, cadres ou non cadres, doivent participer en donnant des idées. 5S: Mot japonais Actions associées Seiri Trier, jeter, recycler, archiver, placer les outils de travail selon leur fréquence d'utilisation. Seiton Ranger, classer de manière à limiter les déplacements physiques ou le port d'objets lourds, optimiser l'utilisation de l'espace. Seiso Nettoyer, réparer. Seiketsu Ordonner les documents ou son poste de travail de manière à ce qu'une autre personne puisse s'y retrouver. Shitsuke Être rigoureux, appliquer les 4 opérations précédentes et les maintenir dans le temps. DOSSIER M0- Ch. GOUCHET

1.6. L’EPOQUE DES LEADERS D’EXCELLENCE…(1980-1993) Henry Mintzberg (1939-) Travaux sur les structures mentales des managers et leur emploi du temps L’émergence des « patrons emblématiques » comme Lee Iacocca (Chrysler) ou Bernard Tapie en France… Création des outils de décision comme l’arbre des compétences Développement de multiples techniques de motivation: du séminaire à l’entraînement inspiré des Marines en passant par le saut à l’élastique… Henry MINTZBERG (1939-): Son ouvrage principal s’intitule «Structures des organisations et dynamique des entreprises». Selon Mintzberg, le concept de structure est défini comme la somme totale des moyens employés pour diviser le travail en tâches distinctes et pour ensuite, assurer la coordination nécessaire entre ces tâches . DOSSIER M0- Ch. GOUCHET

1.7. LE MANAGEMENT PAR LE RESEAU (1993-) Développement des NTIC La pression des actionnaires Le knowledge management: management du savoir Changement des organigrammes: liaisons horizontales et aplatissement des niveaux hiérarchiques Evaluation mutuelle des collaborateurs (360° Feed back) Responsabilité de la décision à celui qui est le mieux placé (empowerment) Conduite et orientation des compétences (coaching) De nos jours, l’autorité d’un manager sur ses équipes et sa légitimité dans l’entreprise ne vient plus de son statut de « Chef ». Pour convaincre, l’argument hiérarchique ne suffit plus. Surtout face à la nouvelle génération dite « Y » qui ne court pas après le résultat mais plutôt après l’intérêt d’un projet et une bonne qualité de vie au travail. Aujourd’hui, la légitimité du manager est accordée par la reconnaissance de ses pairs, par la qualité de son réseau et la capacité à travailler d’égal à égal avec ses équipes.   Nous sommes passés de l’ère du pouvoir par la hiérarchie à l’ère du pouvoir par la force des réseaux, d’une logique d’obéissance à une logique de participation. Le pouvoir est, ainsi, éclaté en plusieurs groupes qui sont interconnectés et qui acceptent de travailler ensemble s’ils se reconnaissent compétents et complémentaires. Rappelons qu’un réseau est constitué par un ensemble de personnes physiques ou morales qui établissent entre elles des relations spécifiques. Dans le monde professionnel,  Il s’agit d’individus ou de groupes qui travaillent dans un même domaine et effectuent des tâches semblables ou complémentaires. Les membres d’un même réseau se reconnaissent par leurs compétences, expertises et influence. DOSSIER M0- Ch. GOUCHET