Méthodologie d’analyse Caractérisation de la biomasse microbienne rhizosphérique sous culture de palmier dattier dans la région de Ouragla Master protection de la ressource sol, eau et environnement Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, Département des Sciences Agronomiques Laboratoire de biogéochimie des milieux désertiques. Université de Ouargla OULIDI Noussaiba, KARABI Mokhtar RÉSUMÉ La présente étude porte sur la caractérisation de la biomasse microbienne rhizosphérique sous culture de palmier dattier dans la région de Ouargla . Des échantillons de sol ont été prélevés à partir de la couche superficielle (0-30 cm) à proximité de la rhizosphère et hors rhizosphère. L’examen des caractéristiques bio-physico-chimiques a montré que la texture de ces sols est sablo-limoneuse, la teneur en calcaire est faible, le pH < 8, leur teneur est très faible en matière organique et en azote total, la salinité est extrêmement élevée. Le dénombrement des principaux groupes microbiens réalisé dans les deux zones (rhizosphérique et hors- rhizosphérique) révèle que la densité de la biomasse microbienne est plus importante en zone rhizosphérique comparativement à celle notée hors- rhizosphère. L’étude à montré également la prédominance de la microflore bactérienne suivie par actinomycètes et enfin les champignons qui se trouvent sensiblement moins favorisé par l’effet rhizosphère. Mots clés : Biomasse microbienne, Rhizosphère, Palmier dattier, Caractérisation, Ouargla-Algérie. INTRODUCTION Le sol est un compartiment extrêmement hétérogène. Ses caractéristiques varient à petite échelle, selon la répartition des pores, des agrégats, des racines, des nutriments et de l’eau (Young et Crawford, 2004). A ce jour, les études réalisées sur les sols oasiens se sont presque focalisées sur les caractéristiques physico-chimiques de ces sols. Cependant, très peu de données sont disponibles sur les caractéristiques microbiologiques des sols sous culture de palmier dattier Si l'activité biologique permet de suivre l'état de fertilité d'un sol, elle est en retour fonction des caractéristiques physico-chimiques de celui-ci et de tous les facteurs pouvant les modifier. Le potentiel d'activité biologique du sol dépend de la matière organique avec laquelle elle est en étroite corrélation (Zombre, 2006). Cependant, les interactions positives entre les plantes et les microorganismes de la rhizosphère peuvent améliorer la nutrition des plantes, en augmentant en particulier la fixation biologique de l' azote, en augmentant la tolérance de la plante au stress environnemental et aux pathogènes telluriques réduisant ainsi les besoins d'application d'engrais et de pesticides La connaissance de l’activité biologique d’un sol permet donc d’approcher la dynamique d’évolution du sol et les capacités d’échanges entre le sol et la plante. De ce fait, la présente étude porte sur la caractérisation quantitative et qualitative de la biomasse microbienne rhizosphérique sous culture de palmier dattier au niveau de l’exploitation de l’université de Ouargla II. RÉSULTATS I. MATÉRIEL ET MÉTHODES L’étude a été conduite dans l’exploitation agricole de l’université de Ouargla (Sahara Algérien) (5°20 E de longitude et 31°58 N de latitude). Il s’agit d’une palmeraie moyennement entretenue de point de vue agronomique ; le sol est meuble, les techniques culturales appliquées sont l’irrigation par submersion, l’apport régulier du fumier organique et des engrais. Afin de mettre en évidence l’effet rhizosphérique sous culture de palmier dattier, des échantillons élémentaires, équipondérales du sol rhizosphérique et hors rhizosphérique ont été prélevés aseptiquement, sur sol ressuyé, dans la couche superficielle du sol (0-30 cm). Les échantillons moyens des deux sols ont subit des analyses physico-chimiques et microbiologiques. Tableau 1. Dénombrement des microorganismes dans les sols étudiés Germes zone Rhizosphère Hors- Rhizosphère Bactéries 390 x 10-8 6 x 10-5 Champignons 140.66 x 10-2 42.33 x 10-2 Actinomycètes 36 x 10-5 17 x 10-3 A. Bactéries Gram- B. Bacilles Gram+ Microflore bactérienne Microflore fongique Actinomycètes Caractérisation morphologique Purification Coloration Gram Analyses Physico-chimiques Analyses microbiologiques granulométrie Taux d’humidité Calcaire total Réaction du sol CE Carbone organique Azote total Méthodologie d’analyse Fig. 1. Microphotographie observée au microscope optique présentant des bactéries d’une colonie provenant du sol rhizosphérique (A) et du sol hors rhizosphérique (B). (Gross x10 x 100). Tableau 2. Caractères morphologiques des principaux groupes microbiens caractère Germes Couleur Forme Opacité Taille Aspect de surface Bactéries Marron, blanche Arrondie Opaque Moyenne Lisse Champignons Noire, jaune, blanche, grise Etoile, plate, bombée, Arrondie   Transparent Petite, rugueuse Actinomycètes Jaune plate, Bombée Dentelée Grande , Rugueuse III. ANALYSE ET DISCUSSION Les résultats du dénombrement des différents groupes microbiens (Pochon, 1954), montrent que le nombre des microorganismes varient considérablement d'un zone à un autre et , le maximum est enregistré dans la zone Rhizosphérique sous culture de palmier dattier, où les conditions du milieu sont plus propices. Ceci est dû à l'influence des sources trophiques, en particulier celles constituées par les racines elles-mêmes (racines respiratoires du palmier dattier)et leurs exsudats. S’ajoute à l’effet rhizosphérique, les résidus de récolte à proximité du palmier dattier. Les résidus de récolte lorsqu'ils retournent au sol représentent donc un apport nutritif essentiel pour les microorganismes comme c'est d'ailleurs aussi le cas pour les autres êtres vivants (vers de terre, insectes, etc.) La biomasse microbiennes et leurs caractéristiques sont très dépendantes des caractéristiques physico-chimiques du sol, les principaux paramètres sont la texture, la salinité, le pH et la teneur en matière organique. D’une manière générale, l'activité microbienne des dans la zone rhizosphère est relativement important . est avec relation des amendements organiques sont indispensables pour l'augmentation de la fertilité du sol vis-à-vis l'amélioration des performances microbiologiques. l’observation microscopique nous a montré la présence des bactéries Gram négatives dans les échantillons du sol au contact des racines (Fig. 1). Ces résultats sont identiques à d’autres auteurs qui ont observé essentiellement des Bactéries Gram négatives à croissance rapide à la surface des racines, alors que les coques et les bâtonnets sporulés se retrouvent surtout dans le sol non soumis à l'action des plantes. CONCLUSION Le dénombrement des microorganismes sous culture de palmier dattier montre que le maximum est enregistré en zone rhizosphérique comparativement au zone hors rhizosphérique. Le groupe microbien le plus favorisé par l’effet rhizosphérique est celui des bactéries suivi par les actinomycètes et enfin les champignons. Même si la densité fongique est plus faible que celle des bactéries dans la rhizosphère, compte tenu de la grande taille des champignons, la biomasse fongique est probablement au moins aussi importante que celle des bactéries, La présence de racines modifie de façon qualitative et quantitative la population microbienne du sol. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Pochon .,1954. Manuel technique d’analyse microbiologique du sol. Edit, Masson, Paris,123p. Young et Crawford.,2004. Caracterisation des substances humiques biomimetiques - effets sur les vegetaux Zombre PN.,2006 .Variation de la scivité biologique dans les zipella(sols nus) en zone subsaharienne du Burkina Faso et impact de la technique du zai (techniques des poquets) Biotechnol.Agro.Soc.Environ.2006 10(2),pp(139-148).