Dr Jean-Christophe Ouallet 17.12.2016 La Sclérose en Plaques Les nouveaux traitements Réunion Patients du réseau Aquisep Dr Jean-Christophe Ouallet 17.12.2016
Une maladie autoimmune du système nerveux central: Présence d’une inflammation (lymphocytes, macrophages, cytokines, anticorps…) au niveau du système nerveux central Présence d’une synthèse d’anticorps dans le liquide céphalo-rachidien (90% des cas) Susceptibilité génétique: environ 200 gènes connus (système immunitaire HLA...) mais ce n’est pas une maladie génétique Efficacité des traitements immunomodulateurs (Interféron b, Acétate de Glatiramère), Mitoxantrone, Fingolimod, Dimethyl-Fumarate, Teriflunomide et Anticorps monoclonaux
Le système nerveux périphérique n’est pas touché Tous les examens biologiques sanguins sont normaux (seule la ponction lombaire permet de mettre en évidence une inflammation)
cerveau cervelet Tronc cérébral moelle Corps Calleux Cervelet Moelle
Il existe une inflammation uniquement dans le système nerveux central Synthèse d’anticorps (Immunoglobulines G) dans le LCR
IRM/ DIAGNOSTIC Prise de gadolinium = Rupture barrière hémato encéphalique: lésions récentes actives Séquence T2; T1 sans injection; T1 Gadolinium
Physiopathologie Le système nerveux est attaqué par le système immunitaire Meilleure efficacité si on traite tôt
Nouveaux traitements 1. Les anticorps monoclonaux Ocrelizumab: réduction de 46 %des poussées par rapport à l’interféron SC. Réduction de 40% du risque de handicap à 2 ans comparé à l’interferon SC Rituximab Daclizumab: réduction de 45 %des poussées par rapport à l’interféron IM.
Efficacité comparée sur les poussées des traitements de fond de la sclérose en plaques récurrente rémittente Ces données doivent être interprétées avec beaucoup de précaution car les populations étudiées sont différentes ainsi que les modalités d’évaluation
Daclizumab: étude DECIDE
S96: semaine 96 (2 ans) après le début du traitement
L’acetate de Glatiramère (Copaxone) SC 40 mg 3 fois par semaine Aussi efficace et deux fois moins d’effets secondaires cutanés !
Pour le traitements des formes progressives Le Cyclophosphamide (Endoxan): diminution de moitié du risque de progression (Etude PROMESS) L’Ocrelizumab: efficacité modérée Le Siponimod : efficacité modérée La Biotine ? (efficacité à confirmer) Le Natalizumab (Tysabri) et Le Fingolimod (Gilenya) ne sont pas efficaces
Ocrelizumab dans les formes progressives primaires de la SEP 732 patients avec une SEP primaire Progressive (progressive depuis le début de la maladie) traités versus placebo durant plus de 3 ans Diminution de 24% du risque de progression du handicap confirmé à 3 mois (25% à 6 mois) Diminution du volume des lésions à l’IRM (-3,4% Vs + 7,4%)
Absence d’évidence de progression
Le Siponimod diminue de 21 % le risque de progressions du handicap
Biotine Amélioration du handicap à 1 an chez 13 patients (13% des patients traités) et chez aucun des patients sous placebo Addition d’autres thérapies (cyclophosphamide…) rendant l’interprétation des résultats difficile Pas d’amélioration sur les critères IRMs par rapport au placebo
Décevant: peu ou pas d’efficacité! (Premier traitement agissant sur la remyélinisation) Décevant: peu ou pas d’efficacité! Opicinumab et étude SYNERGY dans la SEP: résultats décevants
Greffes de cellules souches hématopoïétiques (ne pas confondre avec cellules souches mésenchymateuses ou cellules souches neurales) Atkins HL et coll. Plus aucune poussée ni nouvelle évolution IRM ! 70% sans aggravation du handicap après 3 ans dont 35% sont améliorés Attention: Traitement immunosuppresseur très fort équivalant à une greffe de moelle osseuse: possibles effets secondaires notamment infectieux sévères. 1 décès.
Le traitement des symptômes La toxine botulique (Botox) pour les vessies hyperactives (impériosités urinaires) Cannabinoides (Sativex) en inhalation pour la spasticité* La Fampridine (Fampyra) pour la conduction nerveuse (vitesse de marche) * Et non pas un traitement de la douleur! Ni un traitement de fond de la maladie…
A randomized, double‐blind, placebo‐controlled, parallel‐group, enriched‐design study of nabiximols* (Sativex®), as add‐on therapy, in subjects with refractory spasticity caused by multiple sclerosis 0–10 Numeric Rating Scale (NRS) spasticity scores during the study (intention‐to‐treat analysis). © IF THIS IMAGE HAS BEEN PROVIDED BY OR IS OWNED BY A THIRD PARTY, AS INDICATED IN THE CAPTION LINE, THEN FURTHER PERMISSION MAY BE NEEDED BEFORE ANY FURTHER USE. PLEASE CONTACT WILEY'S PERMISSIONS DEPARTMENT ON PERMISSIONS@WILEY.COM OR USE THE RIGHTSLINK SERVICE BY CLICKING ON THE 'REQUEST PERMISSION' LINK ACCOMPANYING THIS ARTICLE. WILEY OR AUTHOR OWNED IMAGES MAY BE USED FOR NON-COMMERCIAL PURPOSES, SUBJECT TO PROPER CITATION OF THE ARTICLE, AUTHOR, AND PUBLISHER. European Journal of Neurology Volume 18, Issue 9, pages 1122-1131, 1 MAR 2011 DOI: 10.1111/j.1468-1331.2010.03328.x http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1468-1331.2010.03328.x/full#f2
Conclusion Les nouveaux traitements sont très prometteurs dans les formes évoluant par poussées L’efficacité sur l’aggravation progressive de la maladie reste modeste et incertaine Il vaut mieux traiter le plus tôt possible pour prévenir plus efficacement le risque d’aggravation de la maladie Information: ww.aquisep.fr