LA PLACE DU TRAITEMENT NON OPERATOIRE DANS LES TRAUMATISMES FERMES DU FOIE A PROPOS DE 16 CAS F.El mouhafid, N.Njoumi, M.Najih, M.Friha, H.Laraqui, M.Moujahid, A.Ihrichiou, A.Zentar Service de chirurgie viscérale II, Hôpital militaire d’instruction Med V RABAT
INTRODUCTION : Alternative thérapeutique reconnue à la chirurgie des traumatismes fermés du foie, le traitement non opératoire doit être différencié du traitement conservateur au sens large qui repose sur la chirurgie, même réalisée a minima. Il peut être défini comme l’ensemble des actes thérapeutiques visant à restituer à l’organe lésé son intégrité anatomique et fonctionnelle sans laparotomie.
MATERIEL ET METHODES : Ce travail a porté sur l’analyse rétrospective d’une série de 102 patients, colligés entre Septembre 2002 et Septembre 2016, porteurs de lésions traumatiques fermés du foie dont 16 patients ayant bénéficié d’un traitement non opératoire.
RESULTATS : Notre série se compose en majorité de sujets jeunes, avec un âge moyen de 32 ans, et de sexe masculin. Le mécanisme lésionnel le plus fréquent était les accidents de la voie publique dans 80% des cas. Le type de lésions hépatiques traitées par cette méthode a été classé selon la classification de MOORE et FLINT à partir d’une interprétation avant tout échographique. La sélection de nos patients repose sur l’examen clinique et le bilan radiologique (échographie et TDM abdominales). Une instabilité hémodynamique ou l’existence de lésions associées chirurgicales au niveau abdominal sont les seules contre-indications formelles à cette méthode. La durée moyenne de surveillance a été de 15 jours avec des extrêmes de 10 à 28 jours. L’évolution a été bonne avec une morbi-mortalité nulle.
CONCLUSION : A partir de notre expérience encore courte et de notre petite série de 16 cas, il nous semble que le traitement non opératoire, dans des conditions strictes de surveillance, peut constituer une alternative raisonnable, sûre et justifiée à une chirurgie hépatique toujours difficile, et ceci lorsque l’état hémodynamique ou l’association d’autres lésions viscérales n’imposent pas une intervention en urgence.