Diffuser une formation à la DGFC Module 1 – Adulte en apprentissage

« Un cours n'est pas conçu pour celui qui enseigne, mais pour celui qui apprend! » Henri Boudreault Ph.D. professeur à l'UQAM

Science et pratique de l’éducation des adultes Andragogie? Science et pratique de l’éducation des adultes L'andragogie désigne la science et la pratique de l'éducation des adultes. Le terme est formé à partir des mots de grec ancien andros (ἁνδρὀς), qui signifie « homme » (dans le sens d’homme mûr, et par extension de l'être humain adulte, non genré), et agogos (αγωγός), qui veut dire « guide ». L'andragogie consiste donc à amener l'adulte vers la connaissance. La formation des adultes a connu un essor important depuis les années 1980 grâce au développement de la formation continue avec les notions de « formation permanente » et de « reconversion », à la fois sous l'impulsion sociale (possibilité d'évoluer dans l'entreprise), patronale (flexibilité) et pour échapper au chômage. Plusieurs chercheurs, dont Knowles (1990) et Marchand (1997), sont convaincus que l’adulte apprend mieux quand le cadre est informel, confortable, flexible et sécurisant. « La situation d’apprentissage en andragogie favorise un climat d’apprentissage informel, détendu, égalitaire, convivial, centré sur l’estime de soi, le désir de collaboration et les besoins de l’apprenant; elle permet la référence de l’adulte à ses expériences qui constituent une ressource riche et fait appel à son autonomie, sa capacité d’adaptation au changement, sa motivation intrinsèque. Le facilitateur favorise l’exploitation de ces ressources et maintient un équilibre entre la structure de formation et le degré d’autonomie laissé à l’apprenant. » Marchand (1997)[ii] Formation continue Malcom Knowles (1970),

L’apprenant adulte L’adulte : responsable de lui-même Ses motivations Ses besoins/attentes Ses expériences Ses capacités Apprenant actif Perception d’utilité Déroulement Demander d’abord aux apprenants quelles sont les caractéristiques de l’apprenant adulte en apprentissage (5 minutes) Explication Nous sommes tous allés à l’école primaire, là où l’enseignement était souvent de la « mémorisation » ; un enseignement porté davantage sur des connaissances théoriques, abstraites, compartimentées, orientées vers l’avenir et axée davantage sur la compétition que la collaboration. Chez l’apprenant-adulte, ce modèle ne colle pas… L’adulte; responsable de lui-même L’adulte possède en lui toutes les ressources pour sa croissance. Il est capable d’initiative et d’autonomie. Il prend des décisions et s’engage activement dans son développement personnel et professionnel. Il est donc responsable dans ce qu’il entreprend tout comme dans ses apprentissages. C’est un apprenant actif et non passif dans le cadre d’une formation. L’adulte n’apprendra que ce qu’il veut apprendre et que ce qu’il juge nécessaire d’apprendre. Faire de l’éducation aux adultes, c’est placer l’apprenant en face de nouvelles possibilités de se réaliser. L’apprenant adulte doit participer activement à toutes les étapes de son apprentissage de telle sorte qu’il en devient l’agent principal. Il doit être accepté et respecté avec ses valeurs personnelles, ses émotions et ses idées issues de son expérience. La motivation de l’adulte La participation de l’adulte à un processus de formation doit émerger d’un choix conscient, c’est ce qui déclenche sa motivation. Ce choix est issu de ses aspirations et de ses attentes comme par exemple : le constat qu’il fait de ses faiblesses ou de l’absence de connaissances particulières, d’un manque d’informations, d’un mauvais comportement ou d’une difficulté dans la maîtrise d’une habileté quelconque. La formation peut alors être la réponse à ses besoins. L’adulte tient à développer des connaissances, des habiletés et des comportements en lien étroit avec ses responsabilités et activités ; la formation doit donc être centrée sur la tâche et doit tenir compte des centres d’intérêts de l’apprenant.   L’adulte s’inscrit à une activité éducative en vue de résoudre un problème ou de trouver une solution ou des éléments de réponses à une question ; ainsi, l’adulte préfère les situations d’apprentissage qui lui demandent de se centrer sur un problème à résoudre. Les besoins de l’adulte Quand il est question de l’adulte, il est difficile de passer à côté de la pyramide de Maslow. Cette pyramide démontre simplement qu’il existe un ordre naturel dans la satisfaction des besoins. Par exemple, si l’adulte en apprentissage a faim, sa motivation et sa priorité, sera de satisfaire cette faim. Également, si l’adulte gagne peu et éprouve un sentiment d’insécurité financière, il sera attiré davantage par les perdiems octroyés pour une formation que par l’apprentissage lui-même. A. Maslow, Vers une psychologie de l’être, Fayard, 1972 Les expériences de l’adulte Une différence marquante pour l’adulte avec l’enfant et l’adolescent, est celle de l’expérience. L’adulte cumule, au fil des années, des expériences d’ordre social, politique, professionnel, sexuel, religieux, sportif, etc.. C’est ce qui le différencient des autres apprenants ; ainsi, les adultes peuvent s’entraider en échangeant leurs expériences et leur vécu en « s’apprenant » mutuellement. Les craintes de l’adulte Un adulte qui entreprend une formation peut vivre un moment angoissant ou motivant. Il s’attend à être respecté en tant qu’adulte, soit une personne autonome et responsable. Cependant, il peut vivre des doutes : souvenirs de l’école de son enfance, les relations avec ses professeurs et ses impressions face à l’autorité. Cela peut être de bons comme de mauvais souvenirs ! L’adulte se demande s’il a la capacité intellectuelle pour réussir, s’il comprendra ce qu’on lui enseignera, s’il pourra réaliser les travaux exigés…Il a peur de l’échec et de perdre l’estime de ses collègues. L’adulte est porté à s’évaluer « pas bon » avant de présenter un produit ; l’adulte a donc besoin de rétroaction et de renforcement. Centré sur des problèmes à résoudre Partage et échange de pratiques Rétroaction et renforcement Maslow, A. 1972 Knowles, M. S. ((1973; 1990)).

Quelques réponses à l’apprenant adulte? Plan de formation Déroulement Apprentissage actif Expérience Contenu vs pratique Piste de transfert Rôle du formateur, facilitateur coach Matériel pédagogique Afin d'obtenir cette situation favorable à la formation, différentes techniques existantes s'appuient souvent sur la participation active de l'apprenant, sous la forme de bilans personnels (bilan de compétences, bilan professionnel), d'échanges interactifs (« qu'en pensez-vous ? »), de mises en situation (jeux de rôles, à ne pas confondre avec l'activité ludique) et de retours d'expériences. Ceci afin de maximiser l'adéquation entre la formation donnée et ce que l'apprenant adulte pourra en tirer. On peut aussi penser que, sur nombre de points précités, les besoins des adultes ne diffèrent pas fondamentalement de ceux des adolescents mais qu'ils sont simplement plus visibles. C'est ce qui a conduit à encourager le retour des adultes apprenants à l'école dans le cadre de la formation récurrente. Dans l'enseignement universitaire, cette démarche a plutôt bien fonctionné. Dans le secondaire, elle suscitait de grands espoirs : le contact entre adultes ayant pris conscience de la nécessité de se former et jeunes en difficulté manquant de repères sur la valeur de la formation aurait pu être bénéfique pour tous. Dans les faits on a constaté[Qui ?] que le fonctionnement des établissements secondaires et le contenu des enseignements n'étaient pas adaptés aux adultes en reprise de formation.

Approche pédagogique de la DGFC La formation combine les 3 niveaux de savoirs, et ce, en s’adaptant au contexte de l’organisation. Le participant est invité à réfléchir sur ses pratiques, se mettre en question, s’évaluer et se lancer à nouveau. Le point d’ancrage de la formation est l’expérience du participant. Les contenus sont concrets, pratiques et utiles l’amenant à établir des liens continues avec sa réalité professionnelle. La formation propose des activités dynamiques et variées dans un climat convivial favorisant l’apprentissage. La formation combine les 3 niveaux de savoirs, (savoir, savoir-faire, savoir-être) et ce, en s’adaptant au contexte de l’organisation. Le transfert des apprentissages est un incontournable pour un retour sur l’investissement en formation. Pour ce faire, le participant est invité à réfléchir sur ses pratiques, se mettre en question, s’évaluer et se lancer à nouveau. La formation propose des activités dynamiques et variées dans un climat convivial favorisant l’apprentissage. Les échanges entre participants comptent par les activités les plus significatives. Le point d’ancrage de la formation est l’expérience du participant. Les contenus sont concrets, pratiques et utiles l’amenant à établir des liens continues avec sa réalité professionnelle.

Ma CLE Que retenez-vous de cette partie concernant l’apprenant adulte? En un seul mot-clé?

Références https://didapro.me/ Chamberland, G. et Provost, G. (1996). Jeu, simulation et jeu de rôle. Sainte-Foy: Presses de l'Université du Québec. Direction générale de la formation continue (2016). Stratégies d’apprentissage actif. Québec: Université Laval - DGFC Gagnon, M. et Jacob, R. (1982). Le cours magistral. Montréal: Université de Montréal - Service pédagogique. Hameline, D. (2005). Les objectifs pédagogiques en formation initiale et en formation continue (14e éd.) Hattie, J. (2009). Visible learning: London: Routledge. Knowles, M. S. ((1973; 1990)). The Adult Learner - A neglected species. (4e éd.). Houston: Gulf Publishing. Maslow, A. (1972). Vers une psychologie de l’être. Fayard. Olson, M. N. (1971). Ways to achieve quality in school classrooms: some definitive answers. Phi Delta Kappan, 53, 63-65 et 448-450. Toutes les images proviennent de Fotolia, droits acquis par la DGFC

Merci! Conception et réalisation : Brigitte Belzile