Avant-propos Je vais me présenter pour ceux qui ne me connaissent pas : Ingénieur en énergies renouvelables spécialisé dans la climatisation à l’eau de mer. Bénévole associatif : 2D Attitude, HOP. L’atelier Destiné aux congressistes dont les collectivités ont des problématiques d’emploi, de gestion des déchets, d’aménagement du territoire
Vers la fin de l’obsolescence subie Comment organiser la transition d’une société du tout jetable vers une société du tout réparable.
Qu’est-ce qu’on jette par an ? Exemple : Martinique 50 000 appareils 1 000 T de déchets, et d’importation Soit un muret de 40 Km de long
Démontons une machine à laver
Statistiques Sur le gros électroménager jeté: 30% est en état de marche 20% est immédiatement réparable (fusible, filtre bouché, …) Seuls 50% est vraiment en panne (en panne = 1 sous-système défectueux) les autres sous-systèmes fonctionnent ! Ordi + téléphones bilan pire
Constats Les informations de durée de vie des appareils ne sont pas publics Le sentiment majoritaire est que la durée de vie de nombreux matériels s’est réduite Le coût des devis et des réparations est prohibitif Les matériels sont en général changés plutôt que réparés Les pièces détachées sont souvent introuvables
Alors, que pouvons-nous faire ?
Plan Filière de réparation (Emploi, réduction des déchets) Pièces détachées d’occasion (Emploi, aménagement du territoire) Incitation à la fiabilité et à la réparabilité (Protection des consommateurs)
Incitation au développement d’une filière de réparation indépendante Accompagner les compétences et générer de l’emploi local
Contexte En métropole et en outremer : faiblesse de la filière fabrication de matériels électroménagers. La quasi-totalité des appareils est importée, de l’étranger Faiblesse industrielle qui peut être vue comme un atout : Pas ou peu de lobbying anti-réparation Possibilité de favoriser la réparation sans risquer de perdre de l’emploi industriel. Mais la filière de réparation a perdu en technicité.
Réparateurs de quartier Indépendants des vendeurs pas d’intérêt à inciter au changement de l’appareil. Formation continue et certifications Incitations à la réparation : TVA Mise à disposition d’espaces Centrale d’achat de pièces détachées.
Ateliers de réparation de pièces Réparations des pièces à forte demande Electronique de commande (condensateurs) Circuits de réfrigérateurs percés … Ateliers agréés en fonction du type de pièce
Mise en place d’une filière centralisée de pièces détachées d’occasion Récupération des pièces qui fonctionnent sur les matériels jetés
Collecte Points de collecte Collecte obligatoire par les distributeurs Points de collecte volontaires (associations, réparateurs) rémunérés Points de collecte en déchetterie Consigne payée à l’achat et remboursée lors de la mise au rebut Pour les entreprises, délivrance d’un certificat de mise au rebut pour leur comptabilité
Le cœur du système : Tests et démontage Equipes de 10 à 15 personnes situées sur les territoires désindustrialisés Spécialisées sur un type de matériel Sous forme de formation en alternance rémunérée et qualifiante Public concerné Stages étudiants, stages de découverte de l’entreprise, jobs de vacances Personnes en précarité financière (RSA, chômage, petites retraites, étudiants) Bénévoles, retraités Demandeurs d’asile Peines de substitution/remise de peine Organisation du lien social dans les équipes
Stockage et commercialisation Stockage centralisé par type de pièces et par région Délégations de service public avec appel d’offres tous les 5 ans pour chaque centre Prix des pièces ajustés en fonction de l’offre et de la demande Edition de statistiques
Incitation à la qualité et à la réparabilité Vers une information complète et objective de l’acheteur
Note de fiabilité Actuellement : Information asymétrique Impossible d’effectuer un choix éclairé (achat + complément de garantie) Nécessité de collecter les informations de panne des équipements Collecte centralisée supervisée par l’autorité publique Collecte d’informations sur la date d’achat (magasins) et la date de mise au rebut (déchetteries) Collecte de données sur le taux de panne et le prix de réparation des appareils Statistiques de taux de pannes par constructeur et par modèle Détection des séries défectueuses et des pièces faibles Affectation d’une note de fiabilité
Note de réparabilité Se baser sur les expériences existantes : Ifixit.com Greenpeace Sosav.be Cahier des charges par type d’appareil note de réparabilité
Incitations pour les appareils vertueux Critères dans les appels d’offres publics Affichage obligatoire Intégration des notes fiabilité et réparabilité dans les étiquettes énergie Calcul d’un prix de possession sur 5 ans et sur 10 ans. Incitations crédit bonifié et/ou garanti. Message sur les publicités : « la surconsommation nuit gravement à l’environnement » Interdiction progressive des appareils les plus mal notés.
Organisation Gestion des process (établissement public) Réglemente, organise, publie les statistiques Testeur public type CSTB Affecte les notes Test et démontage (associations) Démonte les pièces Stockage et commercialisation (DSP) Met à disposition Réparateurs (sociétés) Remettent en état
Avantages Dispositif autofinancé Création de milliers d’emplois non délocalisables Formation technique à grande échelle Réparateurs de quartier Techniciens d’hôtels, de résidences de vacances Formation utile dans la vie de tous les jours Réduction des déchets Aménagement du territoire Réduction du déficit de la balance commerciale augmentation du PIB Filière économe en émission de carbone Création de lien social Coopération avec les pays environnants
Message de service Proposition de résolution pour intégrer un critère « bilan carbone » dans tous les appels d’offres impliquant de l’argent public. Ceux qui désirent participer à cette rédaction sont les bienvenus