LA POLITIQUE COMMERCIALE DU CANADA DEPUIS 2006: PLEIN CAP SUR LA PROMOTION DES INTÉRÊTS PRIVÉS Par Dorval Brunelle, directeur IEIM-UQAM LA POLITIQUE COMMERCIALE DU CANADA DEPUIS 2006: PLEIN CAP SUR LA PROMOTION DES INTÉRÊTS PRIVÉS Par Dorval Brunelle, directeur IEIM-UQAM
MISE EN SITUATION: LES PRINCIPAUX JALONS DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE CANADIENNE: : Trudeau fusionne affaires extérieures et commerce international dans un même ministère, le MAECI; : louvoiements: le ministère est scindé puis réuni à nouveau; : Loi C-60: l’ACDI est intégrée au ministère, qui devient le MAECD placé sous la responsabilité de 3 ministres: Affaires étrangères (J. Baird) Commerce international & porte d’entrée Asie-Pacifique (E. Fast) Développement international & Francophonie (C. Paradis) MISE EN SITUATION: LES PRINCIPAUX JALONS DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE CANADIENNE: : Trudeau fusionne affaires extérieures et commerce international dans un même ministère, le MAECI; : louvoiements: le ministère est scindé puis réuni à nouveau; : Loi C-60: l’ACDI est intégrée au ministère, qui devient le MAECD placé sous la responsabilité de 3 ministres: Affaires étrangères (J. Baird) Commerce international & porte d’entrée Asie-Pacifique (E. Fast) Développement international & Francophonie (C. Paradis)
NOUVEAU CONTEXTE COMMERCIAL DEPUIS : 3 TENDANCES LOURDES: 1- la faiblesse de la reprise économique aux EUA 2- la concurrence des exportations venues de Chine 3- les fluctuations du $CAN = NOUVELLE STRATÉGIE COMMERCIALE ARTICULÉE À 3 NIVEAUX: 1- au niveau continental : l’enjeu de la sécurité 2- au niveau mondial: adoption de la Stratégie commerciale mondiale (SCM, 2009): 3- au niveau national: adoption, en 2007 et révision, en 2009, d’une stratégie articulée autour des notions de « portes et de corridors » commerciaux NOUVEAU CONTEXTE COMMERCIAL DEPUIS : 3 TENDANCES LOURDES: 1- la faiblesse de la reprise économique aux EUA 2- la concurrence des exportations venues de Chine 3- les fluctuations du $CAN = NOUVELLE STRATÉGIE COMMERCIALE ARTICULÉE À 3 NIVEAUX: 1- au niveau continental : l’enjeu de la sécurité 2- au niveau mondial: adoption de la Stratégie commerciale mondiale (SCM, 2009): 3- au niveau national: adoption, en 2007 et révision, en 2009, d’une stratégie articulée autour des notions de « portes et de corridors » commerciaux
3 NIVEAUX: 1- AU NIVEAU CONTINENTAL : - maintenir des relations commerciales étroites avec les EUA : - se plier aux mesures sécuritaires imposées par eux; - compenser la baisse des exportations dans le secteur manufacturier en favorisant l’accroissement des exportations en provenance du secteur énergétique; 2- AU NIVEAU MONDIAL: - la SCM propose une politique de diversification des échanges, càd la négociation d’accords avec des partenaires situés sur plusieurs continents. - exemples : AECG-UE; ALE-Maroc; ALE Corée du Sud; Partenariat économique global-Inde; APIE-Chine; TPP; 3- AU NIVEAU NATIONAL: - portes et corridors = ensemble des infrastructures de transport maritime, routier, ferroviaire et aérien d’importance nationale orientées vers le commerce international. « Les stratégies reposent sur des programmes d’investissements à long terme et des politiques qui favorisent le développement et l’exploitation de portes et corridors dans l’intérêt national » (ministère du Transport et des Infrastructures, Ottawa). 3 NIVEAUX: 1- AU NIVEAU CONTINENTAL : - maintenir des relations commerciales étroites avec les EUA : - se plier aux mesures sécuritaires imposées par eux; - compenser la baisse des exportations dans le secteur manufacturier en favorisant l’accroissement des exportations en provenance du secteur énergétique; 2- AU NIVEAU MONDIAL: - la SCM propose une politique de diversification des échanges, càd la négociation d’accords avec des partenaires situés sur plusieurs continents. - exemples : AECG-UE; ALE-Maroc; ALE Corée du Sud; Partenariat économique global-Inde; APIE-Chine; TPP; 3- AU NIVEAU NATIONAL: - portes et corridors = ensemble des infrastructures de transport maritime, routier, ferroviaire et aérien d’importance nationale orientées vers le commerce international. « Les stratégies reposent sur des programmes d’investissements à long terme et des politiques qui favorisent le développement et l’exploitation de portes et corridors dans l’intérêt national » (ministère du Transport et des Infrastructures, Ottawa).
LE PLAN D’ACTION ÉCONOMIQUE DE 2012 PROLONGE LA SCM DE IL PROPOSE 2 INNOVATIONS (EXTRAITS) : 1- « TOUTES LES RESSOURCES du gouvernement du Canada seront mises à profit pour soutenir les entreprises et les investisseurs canadiens dans la poursuite de leurs objectifs commerciaux; » 2- « la DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE doit agir comme force motrice des activités de promotion des échanges commerciaux du gouvernement au sein de son réseau diplomatique international. » « Cette nouvelle PRIORITÉ REPRÉSENTE UN CHANGEMENT RADICA dans la manière dont les ressources diplomatiques canadiennes sont déployées partout dans le monde. De cette façon, la réussite économique à long terme deviendra l’un des objectifs prioritaires de notre politique étrangère. » ============================================================= NB: le Plan est issu d’un comité consultatif composé de dirigeants d’entreprises et de l’industrie. LE PLAN D’ACTION ÉCONOMIQUE DE 2012 PROLONGE LA SCM DE IL PROPOSE 2 INNOVATIONS (EXTRAITS) : 1- « TOUTES LES RESSOURCES du gouvernement du Canada seront mises à profit pour soutenir les entreprises et les investisseurs canadiens dans la poursuite de leurs objectifs commerciaux; » 2- « la DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE doit agir comme force motrice des activités de promotion des échanges commerciaux du gouvernement au sein de son réseau diplomatique international. » « Cette nouvelle PRIORITÉ REPRÉSENTE UN CHANGEMENT RADICA dans la manière dont les ressources diplomatiques canadiennes sont déployées partout dans le monde. De cette façon, la réussite économique à long terme deviendra l’un des objectifs prioritaires de notre politique étrangère. » ============================================================= NB: le Plan est issu d’un comité consultatif composé de dirigeants d’entreprises et de l’industrie.
CONCLUSIONS & QUESTIONS : - l’économie politique du gouvernement conservateur défend un unique objectif : favoriser les gens d’affaires et les entreprises canadiennes ici et ailleurs dans le monde; - elle repose essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles et sur l’exportation; - elle favorise les provinces qui sont à la fois riches en ressources et exportatrices. CONCLUSIONS & QUESTIONS : - l’économie politique du gouvernement conservateur défend un unique objectif : favoriser les gens d’affaires et les entreprises canadiennes ici et ailleurs dans le monde; - elle repose essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles et sur l’exportation; - elle favorise les provinces qui sont à la fois riches en ressources et exportatrices.
5 QUESTIONS POUR TERMINER: 1/ comment contester la préséance (absolue) accordée aux intérêts privés? 2/ qui gère les autres enjeux sociaux, environnementaux, autochtones, etc.? 3/ la nouvelle stratégie conservatrice reflète-t-elle l’effondrement d’un soi-disant « consensus laurentien » au niveau politique ? (J. Ibbitson, in Globe & Mail, déc. 2011) 4/ la politique des portes & corridors place-t-elle le QC dans un angle mort? 5/ quel rôle pour Mtl? 5 QUESTIONS POUR TERMINER: 1/ comment contester la préséance (absolue) accordée aux intérêts privés? 2/ qui gère les autres enjeux sociaux, environnementaux, autochtones, etc.? 3/ la nouvelle stratégie conservatrice reflète-t-elle l’effondrement d’un soi-disant « consensus laurentien » au niveau politique ? (J. Ibbitson, in Globe & Mail, déc. 2011) 4/ la politique des portes & corridors place-t-elle le QC dans un angle mort? 5/ quel rôle pour Mtl?
ANNEXE: Évolution des exportations canadiennes aux EUA: 1 ère phase: de 2001: augmentent à un taux annuel moyen de 14,0 % 2 ème phase: de la crise de 2008: - elles stagnent à un taux annuel moyen de 0,5 % 3 ème phase: en : - elles chutent de 28,1 % ANNEXE: Évolution des exportations canadiennes aux EUA: 1 ère phase: de 2001: augmentent à un taux annuel moyen de 14,0 % 2 ème phase: de la crise de 2008: - elles stagnent à un taux annuel moyen de 0,5 % 3 ème phase: en : - elles chutent de 28,1 %