Lacquisition du palier 2 du socle commun, ou comment assurer ces acquis de base à tous les élèves Dijon, 13 octobre 2011 Viviane BOUYSSE Inspectrice générale.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
LANGUES VIVANTES à l’Ecole Primaire
Advertisements

Le socle commun. correspond à ce que nul nest censé ignorer en fin de scolarité obligatoire.
La parole magistrale, le «parler professionnel»
Les compétences professionnelles spécifiques pour enseigner en maternelle 1.
Produire des écrits en GS
La prévention de lillettrisme à lécole primaire Viviane BOUYSSE Inspectrice générale de léducation nationale Paris, 9 juillet 2010.
Vendredi 21 février 2014vendredi 21 février 2014vendredi 21 février 2014vendredi 21 février 2014vendredi 21 février 2014vendredi 21 février 2014vendredi.
Prévenir lillettrisme dès lécole maternelle : limportance des premiers apprentissages Animation pédagogique départementale (61) daprès les travaux de Viviane.
Formation de formateurs PPRE de passage 2 avril 2009 Daprès C. DARROUZET & P. WARGNIER LES PROGRAMMES PERSONNALISÉS DE RÉUSSITE ÉDUCATIVE.
Plan départemental de prévention de l’illettrisme
EVALUATIONS NATIONALES CM2
Continuité des apprentissages Ecole-Collège mars 2008 J Borréani IA-IPR mathématiques.
Le langage à l’école maternelle
Apprendre à lire.
DEVENIR ELEVE ADOPTER UNE POSTURE D’ELEVE A L’ECOLE MATERNELLE
Animation Secteurs de Collèges évaluation des acquis.
La prévention de lillettrisme à lécole maternelle Circonscription Montpellier Sud Mercredi 23 Février 2011 Daprès Viviane Bouysse (IGEN)
Le langage à l’école maternelle
PROGRAMME PERSONNALISE DE REUSSITE EDUCATIVE. A QUI SADRESSE T-IL? Élèves rencontrant des difficultés dont la nature laisse présager quelles sont susceptibles.
Enseigner en secteur défavorisé : enjeux ; points de vigilance
Apprentissage continué de la lecture au Cycle 2
Le Programme Personnalisé de Réussite Éducative. Le PPRE est proposé aux élèves de lécole élémentaire qui éprouvent des difficultés résistant à la « différenciation.
Apprendre à lire et à écrire à lécole primaire. Viviane BOUYSSE Inspectrice générale de lEducation nationale ESEN, 26 novembre 2009.
L’enseignement de la langue
Continuité des apprentissages Ecole-CollègePavilly Novembre 2007.
Une stratégie départementale pour le développement de lenseignement des langues vivantes à lEcole.
Pédagogie par Objectifs
ECRIRE pour apprendre à LIRE
Le langage oral à l’école maternelle
Le socle commun des connaissances
Le projet d’école.
Mission collège Socle commun de connaissances et de compétences Socle commun de connaissances et de compétences JO du JO du BOEN.
1 Quelles stratégies dapprentissage spécifiques ? Quelles modalités dévaluation ? 1 ère partie.
Prévenir lillettrisme durant la scolarité obligatoire Académie de Nancy-Metz, 2 décembre 2010 Viviane BOUYSSE Inspectrice générale de lEducation nationale.
Cadre européen commun de référence pour les langues
Suite à conférence Constats : –Proportion délèves en difficulté augmente –Le niveau en lecture des plus faibles en CM2 baisse surtout pour les enfants.
LECTOR LECTRIX 2009 Sylvie Cèbe: Professeur en sciences de l’éducation, Université de Genève Roland Goigoux: professeur à l’IUFM Université de Clermont.
Les programmes de 2008 Maîtrise de la langue: lecture, littérature et rédaction Extrait dun Powerpoint IGEN V. Bouysse.
Les programmes de 2008 Maîtrise de la langue: lecture, littérature et rédaction Extrait dun Powerpoint IGEN V. Bouysse.
La genèse Le Réseau des Observatoires Locaux de Lecture a vu le jour au début des années Il est dirigé par Bentolila, Mesnager et Germain. Leur.
Etude de la langue et maîtrise de la langue dans les nouveaux programmes de l’école primaire Viviane BOUYSSE, inspectrice générale de l’Education nationale.
1 Prévention de l’illettrisme : enjeux des apprentissages premiers (école primaire) Académie d’Aix-Marseille, 15 décembre 2010 Viviane BOUYSSE Inspectrice.
Apprendre à lire tout au long de la scolarité primaire
Groupe départemental maternelle Gard Année
Animation Pédagogique FRANCHEVILLE – LYON – S te -FOY 10 Janvier 2007.
Journée formateurs Connaissance de la maternelle
Aide personnalisée Démarche Constat : Eléments d’évaluation, puis la différenciation s’avère une aide insuffisante. Définition d’objectifs s’inspirant.
Prévenir l’illettrisme à l’école Limoges, 1 er octobre 2010 Viviane BOUYSSE Inspectrice générale de l’Education nationale.
Priorités d’actions La mise en place et l’accompagnement des PPRE au cycle des apprentissages fondamentaux et pour les élèves « redoublants.
- Une demande institutionnelle : loi d’orientation de 2005 : le socle - Les piliers 1 et 5 mais aussi 4, 6 et 7 - L’Histoire des Arts Pour télécharger.
ARGUMENTAIRE A destination des enseignants pour la présentation en début d’année de l’apprentissage de la lecture aux parents.
Oral et jeux mathématiques
Les compétences socle commun en français
Contexte : séminaire IEN Pré-élémentaire (20 et 21 mai 2010)
Écrire au cycle 2.
Introduction de Mme Safra IGEN Conférence du 22 mai 2006.
Quelques repères sur les apprentissages langagiers à l’école maternelle D’après V. BOUYSSE IGEN.
Produire des écrits courts
1 - Une école qui s’adapte aux jeunes enfants :
ANIMATION PEDAGOGIQUE MATERNELLE
les compétences des élèves dans le domaine du vocabulaire
circonscription d’Argenteuil Sud
Meilleurs vœux pour 2011!.
Le Projet Personnalisé de Réussite Educative
à mettre en œuvre à la rentrée 2015
LA DIFFICULTÉ SCOLAIRE 2008/2009
dans toutes ses dimensions
Les programmes 2015 en maternelle
Programme de Français B0 spécial n°11 du 26 novembre 2015.
 Philippe TASSEL 
Transcription de la présentation:

Lacquisition du palier 2 du socle commun, ou comment assurer ces acquis de base à tous les élèves Dijon, 13 octobre 2011 Viviane BOUYSSE Inspectrice générale de lEducation nationale

2 1. De quoi parle-t-on ? 1.1. Illettrisme : Diagnostic postérieur à la sortie du système scolaire. Mais les difficultés observables à lécole peuvent être des précurseurs de lillettrisme. Conception plus ou moins extensive : limitation dans les usages du langage écrit vs limitation dans toutes les compétences de base. Conception qualitative complexe : autonomie dans la vie quotidienne vs autonomie dans la société de la connaissance (voir doc. ANLCI « degrés 1 à 4 » ; à relier à nos référentiels Socle commun).

3 1. De quoi parle-t-on ? 1.2. Prévention Scolarité obligatoire = période longue de prévention de lillettrisme (prévention primaire, secondaire, tertiaire) par la prévention des difficultés dapprentissage et la remédiation pour celles qui nont pu être évitées. Première prévention à rechercher dans la qualité des pratiques ordinaires (enseignement et aides). Objectif = assurer une forme dirréversibilité des acquis de base.

4 2. Des obstacles potentiels aux apprentissages Pour faire de la prévention, nécessité de connaître les obstacles potentiels. Les difficultés peuvent résulter : de troubles ou de déficiences : déficience intellectuelle, troubles sensoriels, troubles du langage et des apprentissages ; de perturbations des fonctions dites supérieures (attention - mémoire - raisonnement) liées à l'apprentissage, affectées par des problèmes congénitaux ou dégradées par des conditions éducatives défectueuses ; de conséquences de situations de fait extérieures à lécole : langue, culture, rapport à la langue et à la culture écrites ; de failles dans les pratiques denseignement : obstacles épisté- mologiques et didactiques non pris en compte ; ajustements défectueux des progressions ; lacunes ; rythme inadapté. Aggravation avec la combinaison des facteurs. Question centrale : relation entre échec scolaire et origine socio- culturelle (cf. « réduire le poids des déterminismes sociaux)

5 2. Des obstacles potentiels aux apprentissages Les différences entre élèves : effets cognitifs, langagiers et sociaux de la socialisation familiale. Effets de vécus extrascolaires différents … en matière de socialisation intellectuelle, à la fois cognitive et langagière : familiarité acquise pour certains et pas du tout pour dautres avec les usages du langage, le rapport au langage propres à lécole, réflexifs et distanciés ; … en matière dacculturation à lécrit : familiarité ou non avec des objets culturels ; compréhension ou non des fonctions de lécrit (productrice dune motivation pour se les approprier) ;. … en matière de connivence entre maison/famille et Ecole : « double solitude » de certains élèves (B. Lahire). Vulnérabilité particulière des élèves issus des milieux dits défavorisés.

6 2. Des obstacles potentiels aux apprentissages Les différences entre élèves : convergence des recherches dans lanalyse de ce qui permet de décrire les conduites des élèves « fragiles » ou en difficulté : ancrage dans lexpérience et la quotidienneté ; éloignement des usages du langage relevant de lélaboration, de la culture écrite ; cumul dapproximations linguistiques (lexique et syntaxe) ; peu dhabitude de lobjectivation et de la prise de distance ; importance des relations affectives dans la mobilisation sur les apprentissages (apprendre pour faire plaisir, prendre une évaluation négative pour un jugement sur sa personne…) ; confusion entre effectuation des tâches scolaires et apprentissage des contenus de savoir (réussir un exercice // savoir pourquoi on réussit).

7 3. La maîtrise de loral, première priorité Faire de loral un objet de travail Trop souvent, on pratique loral, on ne le travaille pas En maternelle : enjeu fort : laccès à loral scolairement efficace Communication : échanger par le langage. Premier niveau doral : le langage en accompagnement de laction/en situation : un parler bref, efficace même sil comporte beaucoup dimplicite (sens encapsulé aussi dans la situation partagée). Second niveau doral : loral scriptural (langage dévocation, langage décontextualisé, récit, oral continu, registre académique, parler comme un livre). Maîtrise déterminante pour la suite de la scolarité. Accès difficile (trois composantes complexes : représentation mentale structurée, moyens linguistiques, décentration).

8 3. La maîtrise de loral, première priorité 3.2. A lécole élémentaire : des pratiques orales de la langue réfléchies, contrôlées au cycle 2, maîtrise du « récit » à parfaire pour de nombreux élèves ; fort enjeu car base de la production écrite et fondement pour létude de la langue ; pour tous, langage de plus en plus précis (lexique) et de mieux en mieux structuré (syntaxe) ; capacité croissante à participer de manière active et positive à des interactions jusquà savoir tenir compte des propos dautrui (C3) ; au cycle 3, usages variés de loral, intégrés aux activités scolaires : reformuler, résumer, raconter, décrire, expliciter, justifier… Rappel : validation dacquis en matière doral dans le cadre du socle commun (plusieurs compétences concernées).

9 4. La lecture et sa double facette 4.1. En maternelle : des précurseurs essentiels S acculturer : approche patrimoniale et culturelle mais aussi approche linguistique : entendre et comprendre le français écrit (langue du récit). Comprendre des textes : au-delà de limprégnation, des échanges (PARLER AVEC en parlant SUR). Accéder à une des caractéristiques de lécrit : sa stabilité, et en comprendre les ressorts : un code que tout le monde utilise de la même manière. Entrer dans létude du code : DE LA MESURE Le programme (tout mais pas plus) ; une progressivité respectée.

10 4. La lecture et sa double facette 4.2. A lécole élémentaire : la GRANDE priorité Cycle 2 : objectif : savoir lire pour comprendre lire : identification de mots ; enseignement du code grapho-phono. pour parvenir à une aisance du déchiffrage ; comprendre : des mots au texte (intégration sémantique des informations) ; une démarche méthodique à acquérir.

11 4. La lecture et sa double facette Cycle 3 : objectif : lire/comprendre pour apprendre et pour satisfaire dautres besoins acquisition des compétences du "lecteur expert" : automatisation du déchiffrage ; compréhension fine : inférences, interprétation ; acquisition des attitudes et des stratégies du "lecteur polyvalent" : lecture fonctionnelle, documentaire et littéraire (lecture dans toutes les disciplines). De manière longitudinale (et depuis la maternelle) Lecture à haute voix du maître (textes « difficiles ») - Travail de la compréhension - Elaboration d'un parcours de lecteur.

12 4. La lecture et sa double facette Lecture / Littérature : progressions à piloter pour aller vers un comportement de lecteur polyvalent, actif et auto-régulé ; besoin dun enseignement explicite. des textes de plus en plus longs et complexes ; des expériences de lecture variées et autonomes ; un répertoire étendu de stratégies de lecture et une aptitude à les utiliser de manière autonome ; une prise en compte améliorée des implicites ; la capacité à aborder les textes de manière critique et personnelle (vers une position plus esthétique quutilitaire /mise en jeu des aspects « privés » de la signification) ; la capacité à réfléchir sur sa lecture (évaluer sa compréhension – pluralité de critères - et remédier aux pertes de compréhension).

13 5. Lécriture : une pratique à développer 5.1. En maternelle : objectif : comprendre quon nécrit pas comme on parle Production de phrases et de textes destinés à être lus : importance de la prise de distance, de la prise de conscience (passage de loral à lécrit). Travail du geste graphique modeste mais rigoureux (conscience du rapport forme / sens).

14 5. Lécriture : une pratique à développer 5.2. Au cycle 2 : objectif : apprendre à écrire Acquisition des « codes » gestuels (importance de laisance graphique) et orthographiques (on nécrit pas seulement « comme ça se prononce »). Débuts de la production de textes de manière autonome ; privilégier des textes courts permettant un travail méthodique (concevoir le texte, le mettre en mots, réviser-corriger son écrit) en atelier dirigé et/ou en dictée à ladulte.

15 5. Lécriture : une pratique à développer 5.3. Au cycle 3 : objectif : (savoir) écrire pour apprendre et pour satisfaire dautres besoins Ecrire … (notes et idées ; récits, descriptions, explications, justifications, etc.) pour … (destinataires et finalités variés). Ecrire en sappuyant sur des outils bien repérés. Cohérence et cohésion des textes ; « révision » des textes. Besoin de guidage pour certains élèves (enseignement explicite) De manière longitudinale, faire vivre les usages et fonctions de lécriture Communiquer / sexprimer Essayer / sessayer (écritures intermédiaires, brouillons)/penser Structurer / Mettre en mémoire

16 6. Des pratiques à revaloriser 6.1. Copie et récitation : « intériorisation de textes écrits sous une forme précise » (J. Goody) Copie « intelligente » à réhabiliter : copier vite et bien = atout technique pour la suite de la scolarité ; copier intelligemment = atout cognitif. Récitation (cadres des pratiques variés) : veiller au choix des textes ; remobiliser les références en situation (« citations » dans des utilisations pertinentes) Lecture à voix haute Pratique qui se travaille (relation avec laccès à la compréhension). Laisance en lecture à voix haute ne saurait être le critère des compétences de lecteur mais cest un indicateur intéressant.

17 7. Le lexique : « un enseignement raisonné et systématique qui écarte les approches accidentelles » (E. Calaque). Extension et structuration : Extension : séances intégrées : lexique spécialisé mais aussi… lexique usuel. Polysémie des mots usuels = piège pour de nombreux élèves. Structuration du lexique : séances spécifiques pour travailler sur les relations de sens, de forme et les relations qui concernent sens et forme. Importance des traces et de la mémorisation. Ne pas négliger la question de la « définition ». Un faux débat : enseigner ce que veulent dire les mots ou enseigner comment on se sert des mots Connaître le sens des mots : problème de leur polysémie (significations dépendantes du contexte : le sens découle de lutilisation). Attention aux représentations figées. Se servir des mots : connaître leurs possibilités sémantiques, les caractéristiques de leur fonctionnement syntaxique, les jugements sociaux éventuels sur ces mots.

18 8. Un facteur clé : le parler du professeur « Parler professionnel » modélisant pour les apprentissages des élèves ; caractéristiques différentes selon le niveau. A tous les niveaux, place du « récit ». Importance des feed-back, de la reformulation des propos des élèves : donner une forme correcte aux intentions des élèves sans les forcer nécessairement à répéter (deux énoncés parfois avec les petits + valorisation). Importance des relances et des modes de questionnement : les questions fermées amènent au mieux des réponses en un mot ou en un complément dénoncé ; les questions ouvertes induisent des phrases plus complètes, parfois complexes selon la question. Importance des liens langagiers opérés par lenseignant : « citations », « cest comme…. » (aide à la prise de distance et remobilisation/remémoration).

19 9. La personnalisation des parcours scolaires Prévention : penser BESOINS avant DIFFICULTES. Besoins de stimulations langagières très tôt en maternelle : oral et entrée dans la culture de lécrit. Intervenir dès les premiers signes de difficultés (attention aux écarts qui se creusent vite – impuissance à les combler ensuite). Aide personnalisée : Ne pas penser le temps daide personnalisée comme radicalement différent des ateliers de langage ou des activités qui se déroulent pour tous en classe. (aide personnalisée vs aide spécialisée). Format identique : pour stabiliser, pour sécuriser, pour entraîner sans perturber Temps en PLUS : plus de stimulations, plus dinteractions avec lenseignant (bienveillant et exigeant) ; plus de guidage, dexplicitation, de disponibilité (plus de tâtonnements possibles), dattention personnalisée de sa part… PPRE : une formule pour organiser les aides dans la durée (hiérarchiser, ordonner et coordonner, suivre dans la durée les actions entreprises pour aider tout élève en situation de difficultés résistantes et/ou multiples, non sectorielles)

Lécole en coopération … 10.1… avec les parents (dautant plus que les enfants sont jeunes) Informer les parents sur limportance des échanges langagiers avec leurs enfants : susciter certaines attitudes, certaines pratiques rares dans certains milieux ; montrer (ouverture des classes, usage de vidéos de la classe en situation) ; expliquer limportance du soutien, du témoignage dintérêt pour le travail scolaire (combattre la « double solitude », prévenir ou réduire les « conflits de loyauté »). Sappuyer, le cas échéant, sur des médiations (associations).

Lécole en coopération … 10.2… avec des partenaires Le langage, les savoirs encyclopédiques et culturels sont des objets scolaires sur lesquels il ne saurait y avoir de réduction dambition ; les élèves des milieux défavorisés nont pas moins de capacités dapprentissage que les autres. Cependant tout ne peut être fait en classe. Des médiateurs des savoirs et de la culture autres que les enseignants permettent de faire comprendre que ce que transmet lécole vaut aussi hors lécole, ce qui nest pas évident pour ceux qui nen ont aucune preuve dans leur univers familial ou proche.

22 Conclusion Enjeu fort = dans un grand nombre de cas, rompre une spirale intergénérationnelle de la difficulté scolaire dabord liée à des usages restrictifs du langage, à une maîtrise linguistique défaillante, qui ont des conséquences sur léducation des enfants. Jouer sur la durée du parcours scolaire, sur la cohérence et la continuité du cadre de référence donnée par le socle commun. Ne pas externaliser le traitement des problèmes dapprentissage (mettre en œuvre précocement toute la gamme des aides possibles). Se situer dans une stratégie de résolution de problèmes pour travailler avec les partenaires (et non remonter de lexistence de ressources à la recherche de pseudo-justifications pour y recourir).