LIPOME GEANT DU DOS : A propos d’un cas. Auteurs: H HASNAOUI, M AFDIL, Y ELFELLAH, Y SANATI, H ELBOUHADDOUTI, A OUSADDEN, K AIT TALEB. Service de Chirurgie Viscérale a , chu hassan ii Fès Congrès national de chirurgie 2019
Congrès national de chirurgie 2019 INTRODUCTION Le lipome solitaire est la tumeur des parties molles la plus fréquente. Il s’agit d’une prolifération bénigne d’adipocytes matures. Il est qualifié de géant lorsque sa masse dépasse 1 kg avec un diamètre supérieur à 10 cm. Dans ce cas, la gêne fonctionnelle et sociale dont il peut être à l’origine motive l’exérèse chirurgicale après avoir éliminé la dégénérescence maligne. Il survient surtout à l’âge adulte, sans prédilection de race, ni de sexe, avec dans certaines études, une légère prédominance féminine. Nous rapportons le cas d'un patient âgé de 56 ans, présentant une tuméfaction cervico-dorsale évoluant depuis 2008 et augmentant progressivement de volume. Objectif Étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et pronostiques de cette entité pathologique.
Congrès national de chirurgie 2019 OBSERVATION patient âgé de 56 ans, qui nous a été adressé pour prise en charge d’un lipome géant du dos mesurant 40 × 35 × 18 cm. Depuis quelques temps, le patient signalait une sensation de lourdeur et une attitude vicieuse du rachis cervical. L’examen physique montre une tumeur massive de consistance lipomateuse très volumineuse dont le revêtement cutané laisse apparaître une importante vascularisation veineuse. (Figure 1) L’imagerie par résonance magnétique ne montre pas de signes de malignité. (Figure 2) Figure 1 : image montrant un lipome géant du dos. Figure 2 : image d’une IRM en coupe axiale montrant le lipome avec ses rapports vasculaires sans signes de malignité. .
Congrès national de chirurgie 2019 RESULTATS En peropératoire, la peau était inflammatoire et adhérente à la tumeur, sans véritable plan de clivage rendant difficile la dissection. (Figure 3) L’exérèse faite en monobloc avec utilisation de techniques de conservation cutanée pour recouvrir la perte de substance. Le lipome pesait 2025 grammes et mesurait 35x24x15 cm. (Figure 4) L’histologie et l’immunohistochimie de la pièce opératoire a confirmé le résultat de l’IRM. Les suites opératoires étaient simples avec disparition de la lourdeur cervicale. Actuellement le patient se porte bien avec une cicatrisation satisfaisante. (Figure 5) Figure 3 : image montrant l’exérèse chirurgicale du lipome . . Figure 4 : image de la pièce opératoire. Figure 5 : image montrant la cicatrisation cutanée. .
Congrès national de chirurgie 2019 CONCLUSION Les lipomes géants touchent plus souvent les femmes que les hommes et surviennent entre la quatrième et la cinquième décade de la vie. La plainte est essentiellement esthétique puisqu’ils sont d’aspect massif et disgracieux. Mais la gêne fonctionnelle est loin d’être négligeable car ils peuvent être à l’origine de macérations cutanées, de compression nerveuse et d’attitude vicieuse de la colonne vertébrale. L’exploration par imagerie par résonance magnétique est indispensable à la recherche de signes de dégénérescence maligne. Le traitement chirurgical radical est de préférence précédé par des biopsies afin de confirmer le diagnostic et autoriser lors de l’exérèse, l’usage de techniques de conservation cutanée pour recouvrir toute perte de substance résiduelle. La hantise du chirurgien reste la dégénérescence maligne dont le risque est proportionnel à la taille du lipome.