VII- Les réseaux d’acteurs M. El Maouhal - "Théorie des organisations" - FLSH Ibn Zohr
M. El Maouhal - "Théorie des organisations" - FLSH Ibn Zohr Les réseaux d’acteurs Émergence & développement des réseaux? Ce sont des formes organisationnelles, sous différentes appellations : partenariat, sous-traitance, franchise, « district industriel », réseau, « plate-forme » … • Leur développement est facilité par les Technologie de l’Information et de la Communication (TIC), généré par la complexité et l’interdépendance, à l’idéologie du « projet » M. El Maouhal - "Théorie des organisations" - FLSH Ibn Zohr
La société en réseaux, d’après Castells « …l’organisation sociale en réseaux a existé à d’autres époques et en d’autres lieux; ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est que le nouveau paradigme des technologies de l’information fournit les bases matérielles de son extension à la structure sociale tout entière. « De surcroît, le pouvoir des flux prend le pas sur les flux de pouvoir. « La présence ou l’absence dans le réseau et la dynamique de chaque réseau par rapport aux autres sont les sources essentielles de domination et du changement dans la société en réseaux, dans la mesure où la morphologie sociale l’emporte sur l’action sociale » (Castells, La société en réseaux, Fayard, 1998) 1. Le pouvoir dans les réseaux ne peut pas s’appuyer sur une légitimité « rationnelle légale », de type bureaucratique, à ossature hiérarchisée 2. Les pouvoirs sont inégalement distribués M. El Maouhal - "Théorie des organisations" - FLSH Ibn Zohr
M. El Maouhal - "Th. des organisat°"-FLSH IbnZohr Typologie de réseaux (Douard & Heitz, Revue française de gestion, n° 146, 2003) Organisation des actifs (particuliers & partenaires) Forte spécificité des actifs du réseau Produiredu neuf + Réseaux heuristiques Réseaux d’orchestration Stabilité Logiques additives Logiques d’intégration instabilité Réseaux transactionnel Réseaux d’adjonction -Mise en commun de moyens -Protection des ressources individuelles - Gestion coordonnée de l’allocation de ressources ds le cadre d’activités complémentaires Faible spécificité des actifs du réseau Cf. explicat°: les 3diapos suivants M. El Maouhal - "Th. des organisat°"-FLSH IbnZohr
Le réseau: mode et logiques de coopération Appréhender le réseau en tant qu’objet d’analyse global de l’interaction d’au moins deux entreprises juridiquement distinctes Les critères d’appréhension: nombre d’entreprises en interaction; nature des inter- relations; niveau de contractualisation des engagements; actifs propres au réseau… Il constitue une forme d’organisation qui n’est ni l’intégration au sein d’une hiérarchie propre à une entreprise, ni le libre recours au marché pour la mise en œuvre d’une activité donnée On distingue 2 logiques de coopérat° des réseaux La logique de coopération additive: réunion de moyens émanant des partenaires du réseau, et permettant un nouveau processus de valeur ajoutée résultat profitable à chacun des partenaires La logique de coopération d’intégration vise différentes phases d’un processus de production de valeur ajoutée, phases qui concourent à l’obtention d’un résultat donné. Elle se fonde sur le recours au marché comme moyen de constitution ou de renforcement de la chaîne de valeur de l’entreprise. C’est de la coordination d’activités individualisées que dépend le résultat final. Les théories transactionnelles (Williamson) se situent typiquement dans le cadre des logiques d’intégration elles privilégient l’analyse des coopérations par le biais des relations de transaction, au regard d’un continuum entre le marché et la hiérarchie, ou entre l’externalisation et l’internalisation d’une activité donnée C’est le bilan coûts internes/coûts externes qui joue un rôle fondamental dans la décision d’externaliser ou non, la coopération étant motivée par le recours à des actifs spécifiques externes. M. El Maouhal - "Théorie des organisations" - FLSH Ibn Zohr
Schémas des logiques de coopérations des réseaux Dimension de l’évolution coopérations & familles-types de réseaux Plus la spécificité des actifs propres au réseau est importante, plus on tend vers des situations de stabilité dans le temps de la coopération. À l’inverse, plus la spécificité des actifs du réseau est faible, plus on tend vers des situations d’instabilité ou de moindre pérennité dans le temps de la coopération. On dénombre 4 « familles-types » de réseaux : les réseaux d’adjonction, les réseaux heuristiques, les réseaux transactionnels, les réseaux d’orchestration. Douard & Heitz ont rassemblé le fonctionnement de ses familles-types de réseaux dans le tableau suivant: M. El Maouhal - "Théorie des organisations" - FLSH Ibn Zohr
Tableau récapitulatif des 4 familles de réseaux (Douard & Heitz) Caractéristiques exemples Réseaux d’adjonction Mise en commun de moyens Protection des ressources individuelles. Réseaux heuristiques Mise en commun de moyens permettant l’émergence d’une nouvelle activité. Niveau d’engagement fort des partenaires. Réseaux transactionnels Gestion coordonnée de l’allocation de ressources dans le cadre d’activités complémentaires. Réversibilité des choix plutôt aisée avec existence d’alternatives. Réseaux d’orchestration Moindre réversibilité des choix d’engagement, barrière à l’entrée et à la sortie des réseaux. –> Faible actif spécifique propre au réseau; – Création d’un nouvel avantage. –> Spécificité plus forte des actifs du réseau; – Apprentissage fort –> Spécificité faible des actifs propres au réseau ; – Coordination d’une chaîne de production. –> Spécificité forte des actifs propres au réseau ; – Coordination d’une chaîne de production avec engagement dans des mécanismes de spécialisation. Sous-traitance de capacité. Création d’une gamme commune à l’export pour atteindre une taille critique. Innovation conjointe. Alliances dans le transport aérien, dans l’informatique. Sous-traitance de spécialité. Secteur automobile : constructeurs, équipementiers, sous-traitants de 1er et 2e ordre. M. El Maouhal - "Théorie des organisations" - FLSH Ibn Zohr