Quelle Éducation Nationale demain? Quels personnels, quels emplois ? Quel Salaire : Quel statut ?
Emplois Constat: Le nombre de fonctionnaires dans l’éducation nationale diminue depuis plusieurs années Pour la rentrée 2008: postes Horizon 2012 : postes Quelle traduction pour notre académie ? Depuis 2003 : 1043 Postes supprimés A la rentrée prochaine : la traduction académique du budget implique une suppression de 350 à 400 postes Au niveau national:
Emplois Quel biais le ministère va-il employer pour diminuer le nombre d’emplois? Départs à la retraite non-remplacés (1 sur 2) Suppression de postes dans les LP (liées aux suppressions des BEP et du passage du bac pro de 4 ans à 3ans) Baisse des recrutements (diminution des postes aux concours) Proposition d’un pécule de départ pour quitter la Fonction Publique Passage d’heures élèves en HSE ( ATP, modules, TPE …) Réduction de l’horaire élèves Durée de la carrière augmentée (recul âge départ à la retraite ) Temps de travail hebdomadaire augmenté
Emplois Quelles conséquences pour les élèves et les personnels? Classes surchargées Conditions de travail dégradées, surcharge de travail Les précaires restent sur la touche Mutations de plus en plus difficile à obtenir Risque de disparition de certaines disciplines Réduction de l’offre enseignée en 2nd (l’option IGC semble menacée dès la prochaine rentrée) A terme, risque d’aller vers un seul bac général, les bacs technologiques étant transférés dans la filière professionnelle
Salaires Constat: Les agents de la Fonction Publique ont perdu près de 7% de leur pouvoir d’achat depuis 2000 Quelles sont les propositions gouvernementales pour revaloriser les salaires? Faire « avaler » un maximum d’heures sup (qui sont en parties financées par les suppressions de postes), travailler plus pour gagner plus) Passer à un système de rémunération au « mérite » qui permettra de faire passer les réformes Docilité = méritant = gros pote monnaie !!! Qui choisira les méritants ? DEVINEZ !!
Salaires Quelles conséquences va avoir cette politique sur la revalorisation de nos salaires? En acceptant de travailler plus pour éventuellement gagner plus : On enlève toute chance de pouvoir négocier sur la revalorisation des salaires On démontre que les profs peuvent effectivement travailler plus, et on laisse la porte ouverte à l’allongement de notre temps de travail
Démantèlement du Service Public d’Éducation Il s’opère suivant 2 axes: Le désengagement de l’état et les économies qu’il réalise Instauration d’un système « managérial » et « concurrentiel »
Démantèlement du Service Public d’Éducation Quelles traductions dans les établissements : On améliore la « fluidité des parcours » qui devient un des critères de performance de l’établissement sans quasiment aucun moyen pour aider les élèves en difficultés A la rentrée 2008, on supprime un certain nombre de BEP, les élèves qui seront en difficultés ne pourront pas suivre la filière bac pro en 3 ans et n’auront plus comme possibilité que l’apprentissage ou le privé En projet, diminution des horaires élèves Évaluation des établissements et mise en concurrence (contractualisation à la clé) à travers des indicateurs de performances qui devront être intégrés au projet d’établissement, mais qui seront dictés par l’IA via les BAPE Mise en place du Conseil Pédagogique pour gérer la pénurie et faire passer les réformes et la déréglementation A terme recrutement locaux des professeurs par les chefs d’établissements, comme cela se pratique dans un certain nombre de pays Évaluation des profs avec de nouveaux critères: Résultats des élèves et de l’établissement (mieux vaudra avoir les « bonnes » classes et être dans le « bon » bahut) Participation au Conseil Pédagogique Notation pédagogique par le chef d’établissement
Démantèlement du Service Public d’Éducation Quelles conséquences ? Destruction du statut de la Fonction Publique en supprimant ses piliers: Le concours, avec recrutement au local et instauration d’un pécule pour quitter la Fonction Publique Le déroulement de carrière par l’instauration de la paie au mérite et donc mise en péril de son intégrité et de son impartialité Éviction prématurée de l’école des élèves les plus fragiles Instauration d’une école à 2 vitesses : Pour les meilleurs une scolarité jusque dans l’enseignement supérieur Pour les élèves en difficultés, on se limite au socle commun de connaissance suivi de la filière professionnelle ou de l’apprentissage