Histomorphométrie des fractures atypiques du fémur 8 biopsies du site fracturaire (4 déplacées et 4 non déplacées) collectées 7 patientes traitées par bisphosphonates pendant plus de 10 ans et 1 homme n’ayant jamais reçu de bisphosphonates Les fractures non déplacées montrent : un trait à travers toute la corticale avec la persistance d’un espace entre les 2 fragments (160-200 μm) rempli de matériel nécrotique amorphe contenant parfois des séquestres une activité de résorption et de remodelage persiste dans le voisinage proche mais rarement au sein du trait fracturaire. Présence d’os tissé adjacent au trait fracturaire un cal périosté et endostéal dans certains cas, à distance de la fracture, de vastes surfaces d’ostéons avec seulement des lacunes ostéocytaires vides Ébauche de cal Os Os tissé Trait de fracture large et déshabité Trait de fracture persistant Séquestre ASBMR 2013 – D’après Schilcher J et al., abstract 1079, actualisé
Nouvelles recommandations de l’ASBMR 2013 concernant le diagnostic et la prise en charge des ostéonécroses de la mâchoire Il s’agit d’une actualisation des recommandations datant de 2007 Les nouveautés sont essentiellement liées à l’utilisation du terme inhibiteurs de la résorption et non plus uniquement bisphosphonates, en raison d’ONM sous dénosumab L’autre nouveauté concerne l’apparition d’un stade préclinique de la maladie avec des signes cliniques (douleurs dentaires, ulcérations de la muqueuse, paresthésies, etc.) mais sans mise à nu de l’os Les caractéristiques radiographiques ne sont pas spécifiques, avec le plus souvent une absence d’anomalie retrouvée sur le panoramique dentaire au début de la maladie. Pour autant, l’ostéosclérose et la diminution de l’épaisseur de la lamina dura sont des signes radiographiques que l’on peut retrouver au stade préclinique des ONM L’accent a été mis sur l’emploi du cone beam CT (computed tomography), qui est une technique d’imagerie intéressante peu irradiante permettant l’évaluation de l’os cortical, de l’os trabéculaire, du périoste et des éventuels séquestres osseux En cas de geste dentaire invasif chez des patients à risque, on peut regretter l’absence de conduite à tenir claire, mais, dans cette situation, l’arrêt des inhibiteurs de la résorption est une possibilité après concertation entre les différents acteurs de la prise en charge La publication de ces nouvelles recommandations est donc attendue avec beaucoup d’intérêt ASBMR 2013 – D’après Khan A et al., abstract LB-SU30, actualisé
Y a-t-il des conséquences toxiques de type hypercalcémie liée à la vitamine D en population générale ? (1) La nette augmentation de la supplémentation en vitamine D pouvant majorer le risque d’hypervitaminose et d’effets toxiques (hypercalcémie, lithiases rénales, etc.), cette étude a déterminé l’évolution de l’incidence de 25(OH)D > 50 ng/ml et son association avec une hypercalcémie dans le comté d’Olmsted (Minnesota) de 2002 à 2011 Sur les 20 308 dosages de 25(OH)D, 1 885 (9,3 %), 133 (0,7 %) et 44 (0,2 %) personnes avaient des valeurs > 50, ≥ 80, et ≥ 100 ng/ml respectivement Augmentation de 87 % de l’incidence de 25(OH)D > 50 ng/ml de 2002 à 2011, en particulier chez les femmes (+197 %) et les sujets de plus de 65 ans (+185 %) Stabilité de la proportion de 25(OH)D ≥ 80 et ≥ 100 ng/ml Stabilité de l’incidence de l’hypercalcémie (> 101 mg/l ou calcémie ionisée > 53 mg/l) Absence de corrélation entre taux de 25(OH)D et calcémie ASBMR 2013 – D'après Dudenkov D et al., abstract 1098, actualisé
Y a-t-il des conséquences toxiques de type hypercalcémie liée à la vitamine D en population générale ? (2) Augmentation de 87 % 25(OH)D > 50 ng/ml 25(OH)D ≥ 80 ng/ml 25(OH)D ≥ 100 ng/ml 25(OH)D > 50 ng/ml (régression linéaire) Cette étude en population générale est rassurante quant au risque d’hypercalcémie consécutive à la généralisation de la supplémentation vitaminique D observée en particulier chez les femmes et les sujets de plus de 65 ans. On peut regretter l’absence de données biologiques complémentaires (PTH, calciurie), certaines hypercalcémies pouvant être imputables à des hyperparathyroïdies primitives ASBMR 2013 – D'après Dudenkov D et al., abstract 1098, actualisé