Les leviers pour des politiques d’enseignement supérieur soutenables financièrement Les leviers pour des politiques d’enseignement supérieur soutenables financièrement
Plan de l’exposé 1- Les principales contraintes qui pèsent sur les systèmes d’Enseignement Supérieur 2- Les leviers pour des politiques d’Enseignement supérieur financièrement soutenables 3 – Conclusion : les questions en débat
CONTRAINTES ESR Inadéquation aux besoins Inadéquation aux besoins Contrainte budgétaire Contrainte budgétaire Forte demande sociale Forte demande sociale
Evolution des effectifs étudiants Evolution des effectifs étudiants pour l’ensemble des pays francophones d’Afrique de l’Ouest ( x 5 entre 1990 et 2004)
CONTRAINTE BUDGETAIRE FORTE AUGMENTATION DES EFFECTIFS ETUDIANTS AUGMENTATION MODEREE DES BUDGETS POUR L’ESR BAISSE DE LA SUBVENTION PAR ETUDIANT ( divisée par 2 entre 1990 et 2003)
FAIBLE OFFRE D’EMPLOI Exemple type de répartition des emplois par secteur
Les conséquences 1- Un paradoxe : des effectifs étudiants importants mais un taux de scolarisation au supérieur le plus faible au monde (de l’ordre de 5%) 2- Une inadéquation qualitative et quantitative entre les compétences produites et les besoins du marché de l’emploi 3- Des moyens financiers insuffisants pour faire face à une demande d’enseignement supérieur en forte croissance
Leviers pour des politiques soutenables financièrement 1- Maîtriser l’évolution des effectifs étudiants 2- Optimiser les ressources budgétaires 5 – Améliorer le pilotage du secteur 3- Maîtriser Les dépenses sociales 4- Favoriser l’investissement privé 6- Responsabiliser les établissements
1- Maîtriser les flux au secondaire 5- Sélectionner à l’entrée au supérieur 2- Favoriser le développement de l’ES privé 3- Améliorer le rendement interne 1- MAITRISER L’EVOLUTION DES EFFECTIFS ETUDIANTS 4- Combiner l’ensemble des mesures
Combiner les différents leviers ( exemple)
2- OPTIMISER L’UTILISATION DES RESSOURCES PUBLIQUES Des marges de manœuvre budgétaires étroites pour l’Enseignement Supérieur Exemple de répartition budgétaire type
Des marges de manœuvre internes importantes Exemple de répartition budgétaire type, interne à l’ESR
3- REVISITER LES POLITIQUES DE PRESTATIONS SOCIALES Situation - Plus de 50% du budget du Supérieur consacré aux dépenses sociales : - bourses - logement - restauration - transport - aides diverses -Des coûts de restauration et d’hébergement prohibitifs Leviers possibles -Développer des formules de logement étudiant autres que les cités classiques trop budgétivores -Mette en place une politique d’incitation à l’investissement locatif - Mettre en place une restauration par des petits promoteurs privés encadrés et contrôlés -Attribuer les bourses dans la limite du plafond budgétaire disponible
Exemple de politique de logement privé : investissements pour Un programme de lits sur 10 ans ( en milliards de F CFA)
Exemple de politique de logement privé : Charges d’exploitation (en milliards de F CFA)
4- PROMOTION DE L’ENSEIGNEMENT PRIVE Situation Développement relativement modeste du secteur privé d’enseignement supérieur Leviers possibles - Mesures fiscales et financières pour soutenir le développement du secteur - Conventions avec l’Etat - Etablissement de normes de qualité - Reconnaissance des diplômes - Mise en place des capacités d’évaluation et de suivi
Exemple de politique de promotion de l’ES privé
Exemple de politique de promotion de l’ES privé ( suite)
5- AMELIORATION DU PILOTAGE DU SECTEUR Situation -Le secteur est gouverné par la demande sociale -La décision est souvent motivée par l’urgence -Les informations de gestion sont peu disponibles - Le développement du dispositif ne peut être programmé Leviers possibles CRÉER UNE CAPACITE A DEFINIR DES POLITIQUES SOUTENABLES FINANCIEREMENT A MOYEN ET A LONG TERME : - système d’information technico-pédagogique et budgétaire - procédures et outils de planification programmation – budgétisation - intégration de l’ESR dans une vision globale du système éducatif -prise en compte de la demande économique
situation -Les établissements ont des marges de manœuvre étroites ( effectifs, personnel, frais d’inscription, etc…) -Les ressources ne sont pas allouées sur des bases maîtrisées (nb étudiants, filières projets de recherche, etc…) -L’évaluation est peu pratiquée Leviers possibles -Laisser une plus grande autonomie de décision aux établissements ( effectifs, frais d’inscription, etc.) - Introduire des modalités d’allocation des ressources sur critères - Instaurer une approche contractuelle et incitative - Favoriser la production de ressources propres - Mettre en place des procédures et des capacités d’évaluation 6- RESPONSABILISATION DES ETABLISSEMENTS
Conclusion : Les questions en débat 1- Pilotage : Etablir des politiques à moyen terme qui prennent en compte l’ensemble des contraintes du secteur (demande, besoins, ressources) et des performances (efficacité, efficience) 3- Effectifs étudiants : Assurer une gestion des flux compatible avec les exigences de pertinence et de qualité dans la limite des moyens disponibles ( question de l’enseignement à distance ?) 4- Prestations sociales : Contenir les dépenses dans des proportions qui ne compromettent pas la qualité de l’ESR 2- Autonomie : Dans un cadre négocié responsabiliser les établissements pour qu’ils trouvent eux-mêmes les bons compromis de gestion et produisent plus de ressources propres 5- Le secteur privé : Favoriser les investissements privés aussi bien en matière d’enseignement que de prestations sociales pour les étudiants