LE CAHIER DE VIE « Ce que je fais » 1
C’est aussi un outil du travail en équipe LE CAHIER DE VIE Les enjeux pour le maître ? Accueillir chaque enfant avec sa personnalité Valoriser l’école maternelle Développer une référence culturelle collective au travers d’un vécu commun Favoriser le partenariat, la communication Permettre le suivi des apprentissages des élèves C’est aussi un outil du travail en équipe au sein du cycle 1- permet à l’école de donner une place particulière à l’enfant dans sa vie d’élève 2 2
LE CAHIER DE VIE (d’abord le cahier de l’enfant, pour l’enfant) Ses origines Ses fonctions Objet à soi permettant de donner une place particulière à la vie de l’enfant en tant qu’écolier Médiation qui favorise l’accueil de l’enfant et qui porte la mémoire de ce que vit l’enfant en classe, entretient des liens avec sa famille Développement du langage de communication : véritable support authentique pour l’expression, l’échange. Le cahier de vie recueillie des écrits témoignant de moments vécus dans la classe ou en dehors de la classe. Conscientisation et mémoire de l’activité scolaire Acculturation : constitution d’une culture à partir d’éléments vécus, construction et développement du rapport à l’écrit I Ils sont issus d’une pratique pédagogique active, pédagogie Freinet, s’appuyant sur les expériences de vie. L’appellation « Cahier de vie » réapparaît à la fin des années 80 sous l’impulsion de l’AFL. L’outil et la pratique sont orientés vers l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Ces compétences à acquérir sont d’abord analysées comme des pratiques sociales. Depuis, la pratique du cahier de vie s’est développée. La variété de ces pratiques également. 2. II Il va permettre : D’accueillir et accompagner chaque enfant selon sa personnalité. De donner une place aux intérêts et à la vie de l’enfant. D’accompagner l’enfant dans son métier d’élève. III-Il va permettre : De collecter des écrits ou des objets prélevés autour d’évènements de la vie de l’enfant et qui en portent le témoignage. La fréquentation d’un large choix d’écrits dont les usages sont divers. De recueillir des écrits qui ont une fonctionnalité en dehors de l’école. De mettre en scène le rôle de mémoire de l’écrit. De montrer que l’écrit est intangible. De catégoriser certains types d’écrits. D’organiser des supports concrets de culture commune. IVIl va permettre : De constituer une mémoire personnelle. De constituer une mémoire collective. Nota Bene : attention cependant si production avec les familles, à ne pas survaloriser les enfants des familles les plus favorisées dans des classes socialement hétérogènes : c’est une question d’éthique. Le cahier de vie n’est pas non plus un cahier de correspondance avec les familles. 3 3
LE CAHIER DE VIE Le constat Des programmes qui changent et une organisation des traces qui évolue peu. Des exercices formels qui se substituent parfois à l’activité réelle de l’enfant Des enfants peu impliqués dans l’organisation des traces Les programmes changent mais l’organisation des traces à l’école maternelle évolue peu. Le plus souvent, les productions individuelles des élèves sont archivées dans des dossiers ou classeurs par grandes rubriques : dessins libres/graphismes dirigés/productions plastiques/ activités mathématiques et logiques/ activités de lecture et d’écriture. Le nombre des rubriques augmente parfois de la Section des Petits à la Section des Grands. Les élèves possèdent aussi généralement un recueil de chants, de comptines et de poèmes constitués de textes photocopiés. Les grands domaines d’activités de l’école maternelle sont inégalement représentés : ils induisent d’ailleurs rarement l’organisation des traces. Le domaine « découvrir le monde » par exemple n’apparaît guère parmi les rubriques retenues. Les activités à dominante scientifique et technologique en particulier n’ont pas toujours la place qu’elles méritent. 2-La place de la photocopie s’est accrue au cours de ces dernières années au détriment d’autres supports. Il s’agit souvent d’exercices formels empruntés à des fichiers proposés par des éditeurs et qui se substituent à l’activité réelle de l’enfant. Lorsque d’autres supports sont proposés, le produit fini apparaît souvent privilégié par rapport au processus. Les dossiers individuels des enfants contiennent trop peu de traces de recherches, d’expérimentations qu’il s’agisse des arts visuels, des activités scientifiques et technologiques ou de la résolution de problèmes mathématiques. Quand des techniques d’expression sont abordées, elles ne sont pas toujours approfondies avec un souci de progression puis combinées. Les différentes opérations plastiques (agrandir, réduire, transformer, supprimer, ajouter, multiplier, juxtaposer, dissocier..) ne sont pas assez sollicitées. Enfin, à l’école maternelle, on n’échappe pas toujours aux stéréotypes : l’Esquimau vit toujours dans un igloo et un arbre ou un oiseau est toujours un peu représenté de la même manière. Le dessin d’observation si riche pour le développement intellectuel est rarement pratiqué et, à l’automne, les nervures des feuilles semblent parfois tracées à la règle. 3.Des enfants peu impliqués dans l’organisation des traces A l’école maternelle, les enfants sont rarement impliqués dans l’organisation de leurs traces. Les productions sont le plus souvent classées par l’ATSEM hors de la présence des enfants. Or, associer les enfants à l’organisation des traces permet de développer des compétences spatio-temporelles et langagières dont l’acquisition est fondamentale. 4 4
LE CAHIER DE VIE Sa forme Son fonctionnement Quelle implication de l’élève dans son élaboration ? Quelle participation des familles ? A quelle fréquence dans les familles? Quelle place du cahier lors du retour en classe ? 3- Le cahier 24x32 est certainement le format le plus utilisé et le mieux adapté à l’usage. Grands albums type papiers peints ? - Le classeur facilite l’ajout d’éléments hors chronologie. Souvent privilégié pour les albums mémoire collectifs ? Le petit cahier ? La couverture du cahier : ? par les familles (TPSPS), par des productions personnelles (MS-GS) Cahier de vie en ligne ; ENT maternelle 4-a Il peut coexister avec le cahier de vie de la classe. Des éléments de ce dernier seront photocopiés pour être mis dans le cahier de vie individuel. Le fonctionnement sera facilité par une bonne information en réunion de rentrée et une première page rappelant les fonctions, le fonctionnement et le rôle de chacun Il est emporté régulièrement à la maison. Fréquence: une fois par semaine, tous les quinze jours,… mais uniquement à la veille des vacances n’est pas suffisant. On gagnera à le mettre dans un sac. ‘4b L’élève participe à son élaboration et connaît bien son contenu. 4c -Au moment de l’accueil -au moment des regroupements mais pas seulement -lors d’un atelier de langage Familles : A - Veiller à ne pas accentuer les disparités Faut-il demander aux familles « d’écrire » dans le cahier de vie ? Pour induire plus facilement une participation des familles, il peut être judicieux d’écrire au sommet de la première page blanche à la suite des pages d’activités, la date et une phrase qui engage à écrire, dessiner, coller… Ce peut être quelque chose de très large ou bien une piste en relation avec le contenu récent du cahier. Exemples : - A une veille de vacances : « Avec l’aide de ma famille, j’écris, je colle, je dessine des souvenirs de mes vacances. » - Avant une séquence sur les plantations : « Quelles sont les plantes (fleurs, légumes, fruits) que nous avons à la maison ? » Utiliser une marotte qui va dans les familles à tour de rôle et dont on raconte les aventures. B – Différencier Lors de l’élaboration, consacrer plus de temps (moments spécifiques de langage…) aux élèves pour lesquels on sait qu’il n’y aura pas de lecture à la maison. Aménager des temps de (re-)lecture pour ces élèves. Lors du retour du cahier, prévoir des temps pour que les élèves dont la famille ne participe jamais puissent relater par dictée à l’enseignant un événement vécu à la maison. 5 5
LE CAHIER DE VIE Les premières pages Son contenu Les premières pages Témoignages des activités de la classe Traces Les pages spécifiques : : L’enseignant y rédige un petit texte qui reprend les propos de la réunion de début de l’année. Il y explique le rôle et le fonctionnement de ce cahier de vie. Une page regroupant les règles de vie de la classe et de l’école. Une page où sont présentés la classe et les adultes de l’école par des photos légendées On peut trouver dans le cahier de vie le témoignage d’activités variées : Des évènements collectifs liés à des projets de la classe (sortie, semaine du goût, réalisation d’une recette, défilé de carnaval,…), conviviaux (!) ou individuels (naissance d’un petit frère,…). Des comptines, poésies et chansons apprises, entendues ou composées par les élèves. Des séquences de découverte du monde : Des éléments du parcours de lecteur de l’enfant. Les traces rassemblées dans le cahier de vie sont très variées : Des textes composés en dictée à l’adulte collectivement, en petit groupe. Des textes imprimés, dactylographiés ou mis en forme en traitement de texte. Des dessins à visée esthétique ou d’observation. La différence entre les deux devra être clairement définie. Des plans et représentations schématiques : parcours, itinéraires, arbre généalogique… Des photographies, articles de presse… Des reproductions d’oeuvres d’art, des cartes postales, des collages divers. Des photocopies pour témoigner partiellement des activités collectives (couvertures d’albums…). Des écrits produits par les élèves : essais d’écriture, écrits autonomes… 6 6
LE CAHIER DE VIE Forme des traces Écrits produits par les élèves : essais d’écriture, écrits autonomes Textes composés en dictée à l’adulte Dessins à visée esthétique ou d’observation Reproductions d’œuvres d’art, des cartes postales, des collages divers Photographies, articles de presse Plans et représentations schématiques : parcours, itinéraires, arbre généalogique Textes imprimés, dactylographiés ou mis en forme en traitement de texte. 7
VIDÉO DU CRDP DE MONTPELLIER 8 http://www.crdp- montpellier.fr/bsd/afficherBlocSequenceF.aspx?bloc=9844 8