Véronique Brouillette Réseau d’action professionnelle 11 novembre 2014

Plan de la présentation 1. Le pacifisme, une valeur EVB 2. La CSQ a réclamé une loi sur l’intimidation dans les écoles 3. La CSQ et la lutte à l’homophobie 4. La CSQ et l’intimidation envers le personnel 5. La Fondation Jasmin-Roy et l’Institut Pacifique (IP) 6. Le Forum sur l’intimidation 7. Les suites du Forum

1. Le pacifisme, une valeur EVB Le pacifisme est une des quatre valeurs piliers du réseau des Établissements verts Brundtland (EVB), créé par la CSQ en 1993, et qui compte environ établissements. Pour obtenir et garder son statut EVB-CSQ, une école s’engage à mener au moins deux actions par valeur. Pour la valeur pacifisme : programme « Vers le pacifique » de l’IP, marches pour la paix, conseils de coopération en classe, souligner les journées thématiques, etc.

2. La CSQ et la loi contre l’intimidation La CSQ fait partie des membres fondateurs de la Table provinciale de concertation sur la violence, les jeunes et le milieu scolaire, créée en La CSQ réclamait, depuis de nombreuses années, que toutes les écoles privées et publiques mettent en œuvre un plan de lutte contre l’intimidation et la violence dans les écoles. La Loi visant à prévenir et à combattre l’intimidation et la violence à l’école a été adoptée en février La CSQ avait présenté un mémoire à ce sujet. La Centrale avait mis l’accent sur l’importance de la prévention et avait demandé à ce que l’on définisse mieux les concepts.

La Loi sur l’intimidation dans les écoles La loi oblige toutes les écoles à se doter d’un plan de lutte contre la violence et l’intimidation et à se doter d’un code de vie. La loi définit l’intimidation et la violence, ces définitions sont ajoutées dans la LIP. Le plan de lutte doit prévoir des mesures de prévention, les modalités pour formuler une plainte, la confidentialité et les mesures disciplinaires. Tout membre du personnel doit collaborer à sa mise en œuvre. Le CE l’approuve.

Définitions Intimidation : tout comportement, parole, acte ou geste délibéré ou non à caractère répétitif, exprimé directement ou indirectement, y compris dans le cyberespace, dans un contexte caractérisé par l’inégalité des rapports de force entre les personnes concernées, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse, et de léser, opprimer ou ostraciser. Violence : toute manifestation de force, de forme verbale, écrite, physique, psychologique ou sexuelle, exercée intentionnellement contre une personne, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse, de la léser, de la blesser ou de l’opprimer en s’attanquant à son intégrité ou à son bien-être psychologique ou physique, à ses droits ou à ses biens.

3. La CSQ et la lutte contre l’homophobie La CSQ est pionnière dans la lutte contre l’homophobie dans le réseau de l’éducation au Québec. La CSQ est à l’origine de la création de la Table nationale de lutte contre l’homophobie des réseaux scolaire et collégial, devenue Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation. La Table a organisé deux colloques sur l’homophobie en milieu scolaire (2006 et 2011) et en tiendra un troisième en Le Comité pour la diversité sexuelle et l’identité de genre de la CSQ a produit de nombreux outils pédagogiques destinés aux jeunes.

Quelques données sur l’homophobie Selon une étude de Line Chamberland, plus du tiers (38,6 %) des élèves du secondaire, sondés dans cette étude, rapportent avoir été victimes d’au moins un acte de violence en milieu scolaire parce qu’ils sont ou on pense qu’ils sont LBG. Près de neuf élèves du secondaire sur dix (86,5 %) affirment entendre régulièrement des insultes homophobes dans leur environnement scolaire. Plusieurs des élèves victimes d’homophobie rapportent ne pas dénoncer les incidents dont ils sont victimes.

4. La CSQ la lutte contre l’intimidation envers le personnel La CSQ a réalisé deux sondages avec la firme CROP sur la cyberintimidation envers le personnel (2008 et 2011). La CSQ a réédité le Guide de présentation et d’intervention contre la violence envers le personnel de l’éducation, en collaboration avec le CRIRES, notamment. Par le biais de son Service en Santé et sécurité du travail, la Centrale travaille depuis toujours à aider ses membres victimes de harcèlement psychologique.

4. La CSQ et la Fondation Jasmin-Roy et l’Institut Pacifique La Centrale a été partenaire de la Fondation Jasmin-Roy pour la publication du coffret Prévenir et réduire la violence et l’intimidation à l’école. La CSQ a fait le suivi des écoles ayant participé au projet-pilote de la Fondation Jasmin-Roy (12 écoles sur trois ans) La Centrale a offert deux formations sur le coffret Jasmin-Roy à 80 membres en octobre La Centrale est membre du CA de l’Institut Pacifique et compte poursuivre son partenariat avec cet Institut qui collabore aussi avec la Fondation Jasmin-Roy.

5. La CSQ et le Forum sur l’intimidation Forum tenu le 2 octobre 2014, dans un contexte de compressions budgétaires… Une priorité selon Couillard, alors même que les budgets des CS sont amputées, notamment l’enveloppe « appui à la réussite » (moins 20 %) Trois blocs étaient discutés : la prévention, l’intervention et le soutien (2 minutes d’intervention par personne, par thème). La Centrale a insisté sur l’importance de la prévention et, surtout, de former adéquatement le personnel à intervenir et à leur donner les ressources pour le faire, à la nécessité de travailler ensemble, etc.

6. Les suites du Forum Le lendemain du Forum sur l’intimidation, le gouvernement s’est engagé à : créer un comité d’experts sur la cyberintimidation ; soumettre à la consultation, à l’automne 2015, un projet de règlement pour encadrer les ententes de collaboration entre les milieux scolaire et policier ; le lancement d’un prix hommage pour reconnaître les contributions exemplaires dans la lutte contre l’intimidation.