LES RISQUES D’UNE PRISE EN CHARGE TARDIVE DE l’INFECTION PAR LE VIH Patrice MASSIP Paris, TRT5, 24 mars 2006
Qu’est-ce que la prise en charge en 2006 d’un patient VIH ? Bien sûr, un suivi biologique – Facile, ce sont des chiffres ! Toujours un suivi clinique, car la biologie ne résume pas tout, et on ne peut pas tout analyser Une relation de confiance de sympathie entre le médecin et son patient qui passe par la connaissance réciproque P. M -TRT5, 24/03/06
Qu’est-ce que la prise en charge en 2006 d’un patient VIH ? Une équipe pluridisciplinaire qui va permettre au patient d’exprimer tous ses besoins et ses questions – Besoins nutritionnels – Soutien social – Soutien psychologique – Soutien et éducation à la prise médicamenteuse, aux différents aspects médico-scientifiques de la maladie Constitution d’un réseau personnel P. M -TRT5, 24/03/06
Les risques d’une prise en charge tardive de l’infection par le VIH La maladie s’apprend, s’apprivoise et cela peut prendre du temps La confrontation brutale à une maladie évoluée, à laquelle on n’est pas préparé est difficile et peut conduire à des échecs P. M -TRT5, 24/03/06
Prise en charge tardive Si le traitement n’était pas « toxique », il devrait débuter le plus tôt possible pour éviter la perte progressive du répertoire immunitaire qui permet de répondre aux différents processus infectieux et néoplasiques P. M -TRT5, 24/03/06
Prise en charge tardive Le rêve de l’éradication n’est pas d’actualité Le cauchemar des effets secondaires est une réalité qui, espérons-le, est en passe de devenir historique P. M -TRT5, 24/03/06
Prise en charge tardive Tardif aujourd’hui ? – < de 350 CD4 – < de 200 Ou patient symptomatique (peu) qui va moins bien – CD4 < 500 ? P. M -TRT5, 24/03/06
Les risques pour le patient Passage d’une maladie sournoise et discrète à une maladie bruyante et grave Trop de patients arrivent dans les services au stade SIDA déclaré P. M -TRT5, 24/03/06
Les risques pour le patient Mortalité précoce et semi précoce des patients SIDA – Pneumocystose – Cryptococcose – Mycobactériose – Lymphome – Syndrome cachectique P. M -TRT5, 24/03/06
File active des Hôpitaux 9 % des patients pris en charge tardivement étaient décédés versus 1 % Données Le risque relatif de mortalité au cours des 6 premiers mois est de 6 Et reste élevé à 4 au-delà de cette période P. M -TRT5, 24/03/06
Lymphome non hodgkinien Le risque de lymphome diminue après 6 mois de trithérapie (OR, 0,37) Fabrice Bonnet et Col. GELSA – CID Incidence avant HAART : 30,7/par patient année Incidence après HAART : 2,5/par patient année Mocroft A – Ecro Sida study Lancet 2000;356 P. M -TRT5, 24/03/06
Mortalité 2000 Dans l’étude mortalité 2000, 20 % des décès liés au SIDA correspondaient à un diagnostic récent et 19 % n’avaient pas reçu de traitement antirétroviral. Charlotte Lewden, and the mortality 2000 study group International journal of epidemiology P. M -TRT5, 24/03/06
Grande Bretagne Caroline A. Sabin et Al. – Aids 2006, Vol 20 « Deaths in the era of HAART : contribution of late presentation treatment exposure, resistance and abnormal laboratory markers » « Around a fifth of all deaths occurred among individuals who had first been diagnosed with HIV within the 6 months prior to death » P. M -TRT5, 24/03/06
Les risques pour le patient Manifestations symptomatiques d’une infection latente tolérée, en phase d’immunodépression : – Syndrome de reconstitution immune P. M -TRT5, 24/03/06
Les risques pour la société L’indétectabilité virologique réduit les risques de transmission P. M -TRT5, 24/03/06
La maladie VIH n’est pas encore une maladie ordinaire Ignorance « non concerné » Déni Crainte de stigmatisation Contribuent au retard du dépistage et de la prise en charge P. M -TRT5, 24/03/06
Prise en charge tardive = Perte de chance P. M -TRT5, 24/03/06