ALGIES CRANIO-FACIALES

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Transcription de la présentation:

ALGIES CRANIO-FACIALES S.Bourokba Année universitaire 2014/2015

PLAN DEFINITION CEPHALEES AIGUES: HIC CHRONIQUES: migraine, céphalée de tension ALGIES FACIALES Névralgie du trijumeau Algie vasculaire de la face CONCLUSION

OBJECTIFS Définir une algie craniofaciale Connaitre les différentes caracteristiques cliniques de chaque type.

DEFINITION Le terme de céphalée désigne toute douleur ressentie au niveau de l'extrémité céphalique, ce qui permet de regrouper les douleurs du crâne et celles du visage dites algies faciales. Représentent l’un des symptômes les plus fréquents en médecine

CEPHALEES AIGUES: Hypertension intracranienne CHRONIQUES: Migraine Céphalée de tension

Hypertension intracranienne (HIC) La boite crânienne est inextensible, de ce fait toute augmentation du volume du parenchyme cérébral (tumeur, hémorragie, œdème…) exerce une pression sur les récepteurs de la douleur sur les méninges entrainant une céphalée L’HIC peut être due à un processus expansif intracrânien, à une dilatation ventriculaire aigue (hydrocéphalie) ou une thrombose veineuse cérébrale

HIC (2) Symptomes: Céphalées: typiquement diffuses, « en casque », parfois localisées souvent intenses, atroces (broiement, éclatement, …) réveillant la nuit, notamment au petit matin (matutinales) survenant par crises de plusieurs heures accrues par le moindre effort (marche, rotation de la tête, toux) peu sensibles aux antalgiques usuels

HIC (3) Vomissements Troubles visuels typiquement « en jet », au paroxysme de la céphalée Mais inconstants (parfois seulement des nausées) Troubles visuels impression de flou ou de brouillard bilatérale avec parfois des « éclipses visuelles » (le malade se retrouve dans le noir quelques secondes) une diplopie par atteinte du VI (long et fragile) est possible

HIC (4) Signes cliniques: L'œdème papillaire est tardif (donc, inconstant) : à l'examen du fond d'œil (FO), les bords de la papille optique sont flous la papille elle-même est floue, avec des veines turgescentes elle peut faire saillie et comporter des micro hémorragies. en l'absence de traitement, une atrophie de la papille optique survient, irréversible. Troubles de la vigilance ralentissement de l'idéation bâillements, somnolence coma

Papille normale Œdème papillaire http://www.leglaucome.fr/wp-content/uploads/2010/11/nerf-optique-normal.jpg

HIC (5) D'autres signes peuvent exister, témoignant soit d'un engagement temporal : mydriase d'abord réactive puis aréactive à la lumière, troubles de la vigilance : depuis la somnolence avec bâillements, jusqu'au coma. soit de la lésion causale : signes déficitaires (hémiparésie, aphasie, hémianopsie) crises d'épilepsie

HIC (6) Examens complémentaires: L'imagerie cérébrale (scanner ou IRM) montre la lésion causale et ses conséquences :  effet de masse(engagement sous la faux du cerveau, déplacement de la ligne médiane, effacement des sillons et des ventricules, engagement temporal sur les coupes coronales). Il s'agit parfois d'une hydrocéphalie aigue (dilatation des ventricules lorsqu'une lésion fait obstacle à l'écoulement du liquide céphalo-rachidien).

MIGRAINE La migraine est la cause la plus fréquente de céphalées (on estime que 12% de la population en souffre). Son étiologie est multifactorielle et encore mal connue (composantes génétique, hormonale, alimentaire, psychique) et sa physiopathologie est complexe (la douleur est liée à une vasodilatation du territoire de l'artère carotide externe) Les céphalées évoluent par crises, entre lesquelles le malade ne souffre pas. On distingue la migraine sans aura et la migraine avec aura.

MIGRAINE (2) MIGRAINE SANS AURA: C'est un diagnostic d'interrogatoire, visant à recueillir les critères diagnostiques internationaux, qui exigent : Au moins 5 crises céphalalgiques durant chacune de 4 à 72 heures avec au moins 2 des 4 caractéristiques suivantes : Topographie unilatérale (le mot « migraine » vient de « hémicrânie ») Pulsatilité (la douleur est battante comme le pouls) Intensité modérée à sévère, gênant ou empêchant les activités quotidiennes Aggravation par la marche ou toute autre activité physique habituelle

MIGRAINE (3) Durant la céphalée, au moins un des deux symptômes suivants survient : Photophobie et phonophobie Nausées et/ou vomissements De sorte que le malade, dans les cas typiques, raconte qu'il doit interrompre ses activités et s'allonger dans l'obscurité, à l'abri du bruit.

MIGRAINE (4) Migraine avec aura: L'aura migraineuse est définie par un déficit neurologique focal de physiopathologie mal connue. Cette symptomatologie s'installe de façon progressive, en quelques minutes, et dure moins de 60 minutes. Plusieurs déficits peuvent se succéder. L'aura la plus fréquente est ophtalmique, réalisant un scotome (amputation du champ visuel) hémianopsique latéral homonyme (ou quadranopsique), avec parfois des scintillements ou des flashs lumineux. C'est la migraine ophtalmique (où les troubles peuvent être monoculaires). D'autres déficits peuvent s'observer (ou succéder au trouble visuel) : paresthésies, aphasie Les céphalées secondaires à l'aura (ou, plus rarement, synchrones) ont les caractéristiques d'une céphalée migraineuse.

CEPHALEE DE TENSION Leur étiopathogénie est mal connue. Une composante psychologique est très souvent identifiable Les critères diagnostiques internationaux les opposent point par point aux migraines : Au moins 2 critères parmi les 4 suivants : Douleur à type de pression pesanteur (non pulsatile), Intensité légère à modérée, gênant mais n'empêchant pas les activités Topographie bilatérale, souvent postérieure (nuque, occiput) Pas d'aggravation par la marche Absence de : Nausées ou vomissements Photo phonophobie Elles peuvent être permanentes, quotidiennes ou épisodiques, durant de 30 minutes à 7 jours.

ALGIES FACIALES Névralgie du trijumeau Algie vasculaire de la face

NEVRALGIE DU TRIJUMEAU se manifeste par une douleur  fulgurante, survenant par décharges électriques qui sont souvent d'une intensité atroce, survenant en salves de quelques secondes. qui peut être déclenchée par la parole, la mastication, le brossage des dents ou le simple contact par effleurement d'une zone gâchette (ou trigger-zone) : le sourcil pour le V l, le pli naso-génien pour le V 2, le menton pour le V 3 (la projection de la douleur au niveau des dents fait penser à tort à une affection odontologique : les avulsions dentaires sont inefficaces mais pourtant souvent réalisées).

NEVRALGIE DU TRIJUMEAU (2) Cette névralgie peut être  due à un conflit vasculo-nerveux (boucle artérielle autour de la racine du nerf) et dite alors « essentielle » (sujet âgé et territoires du V2 et/ou du V3 le plus souvent, évoluant par périodes de plusieurs semaines entrecoupées de périodes de rémission) ou à une lésion du noyau ou du trajet du nerf et dite alors « symptomatique ». Des paresthésies ou une anesthésie (« comme chez le dentiste » après une anesthésie locale), de topographie variable selon le siège de la lésion (une, deux ou trois branches du nerf)

ALGIE VASCULAIRE DE LA FACE Douleur : intensité extrême, maximale en quelques minutes ; à type de déchirement, d'arrachement, voire de brûlures ; localisation strictement unilatérale et toujours du même côté, péri-orbitaire ; durant 15 à 180 minutes ; pouvant survenir à heure fixe (après les repas ou la nuit). Manifestations neurovégétatives homolatérales : larmoiement, congestion nasale, sudation cutanée ; parfois syndrome de Claude Bernard-Horner.

ALGIE VASCULAIRE DE LA FACE (2) Mode évolutif : plusieurs crises quotidiennes (une à huit ; deux à trois en moyenne) ; périodes de crises quotidiennes durant de 2 à 8 semaines, volontiers saisonnières, pouvant disparaître totalement pendant des mois ou des années avant de récidiver : algie vasculaire de la face épisodique ; très rarement (10 %), absence de rémission (un an sans rémission de plus d'un mois) : algie vasculaire de la face chronique.

CONCLUSION Les algies cranio-faciales sont un motif fréquent de consultation Importance de l’interrogatoire et d’un examen neurologique et général complet Penser à une imagerie sur il existe des atypies afin d’éliminer les autres étiologies Le traitement reste spécifique à chaque type.