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LES DROITS DE LA FEMME Toute une histoire…

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1 LES DROITS DE LA FEMME Toute une histoire…
Par Melle TOBIO-HAUTESSERRE Pascale Pour le centre social André Malraux de Villepinte

2 INTRODUCTION L'idée que les femmes ont les mêmes droits que les
hommes est récente. Comme pour toute discrimination, on s'appuyait alors sur leurs différences de nature, de fonction, pour justifier le fait qu'elles étaient privées d'un certain nombre de droits. De plus, on a considéré les femmes le plus souvent comme inférieures, incapables de réflexion, de logique, de maturité. Éternelles mineures, elles devaient se cantonner aux charges du foyer. Lorsqu'elles étaient pauvres : on les exploitait alors autant et même plus que les hommes...

3 Aujourd'hui, si dans les textes, les femmes ont les
mêmes droits que les hommes, dans la réalité bien des inégalités subsistent : elles occupent encore majoritairement les emplois subalternes, donc moins bien payés ; elles sont, plus que les hommes, victimes du chômage et de la précarité ; et elles sont, encore aujourd'hui, souvent systématiquement écartées du pouvoir, dans les partis politiques, au Parlement, au gouvernement...

4 LES ORIGINES Selon certaines féministes, les
sociétés de la préhistoire auraient connu des formes de pouvoir matriarcal, fondées sur le culte de la « Grande Déesse ». Les envahisseurs indo-européens auraient porté un coup fatal au matriarcat.

5 DANS L’EGYPTE ANCIENNE
Comme dans toutes les civilisations antiques, il y eut quelques souveraines ou régentes qui parvinrent à régner, telles Nitocratis ou Hatchepsout. Certaines semblent avoir joué un certain rôle politique à côté du pharaon, comme Néfertiti, qui disparait de la scène assez mystérieusement. Cette grande épouse royale de Ramsès II, avait un rôle limité à la représentation. En général, leur fonction se limitait à assurer une descendance et à gérer les activités du Harem Royal. Les mariages étaient arrangés par le père parfois dès l'âge de six ans. Les hommes pouvaient avoir plusieurs épouses et des maîtresses, des harems. Les femmes en revanche étaient astreintes à la monogamie. Tous les textes de référence d'époque sont rédigés par des hommes.

6 DES PHARAONS FEMMES ?!? Les cas de pharaons femmes sont tout de même rares. Seulement 6 sur 2000 ans d 'Histoire, et la majorité d'entre elles sont là "par intérim". Certaines ont même été "oubliées" sur les listes royales par les scribes ; c'est dire le peu de considération qu'elles avaient. Toutes les études "sérieuses" sur ces questions mettent en avant le fait que l'Égypte fut bien, tout au long de son histoire, une société patriarcale. Et même si certains codes de loi proclament bien une égalité entre l'épouse et l'époux, dans les faits, il en va différemment.

7 EN PERSE… Certaines mosaïques représentaient des femmes dévêtues.
Il est un fait indiscutable qu’à Persépolis, où la pierre conserve l’Histoire de la Perse antique, les femmes sont absentes. D’un autre côté, les femmes ont joué un rôle important dans la vie quotidienne sous la dynastie Achéménide. Elles travaillaient au côté des hommes dans les ateliers et y recevaient le même salaire qu’eux. Les femmes de haute naissance avaient même une influence sur les affaires de l'État. Les femmes membres de la famille royale possédaient leurs propres domaines, et nombre de documents témoignent de leur implication dans la gestion des affaires : des lettres sur l’acheminement du grain, du vin, et des animaux jusqu’au palais depuis des possessions lointaines. Les seules limites à l’autorité de la reine étaient fixées par le souverain lui-même. Purandokht, qui était la fille du roi Khosrau II gouverna l’empire perse durant presque deux ans avant d’abdiquer. À cette époque, le plus haut rang féminin était tenu par la mère du roi.

8 Les historiens pensent que c’est en fait Cyrus le
Les femmes qui n'étaient pas de condition noble disposaient d'une certaine indépendance économique. Elles avaient le droit de travailler (certains métiers étaient autorisés aux deux sexes et d'autres étaient réservés), de posséder des propriétés et de les vendre et étaient elles-aussi obligées de payer des impôts. Des découvertes archéologiques ont même montré l'existence de femmes qui étaient chef d'entreprises ou de certaines autres qui avaient atteint des postes militaires de haut rang. Les historiens pensent que c’est en fait Cyrus le Grand qui, dix siècles avant l’Islam, a établi la coutume de couvrir les femmes afin de protéger leur chasteté. D’après cette théorie, le voile est ainsi passé des Achéménides aux Séleucides. Ceux-ci l’ont, à leur tour, transmis aux Byzantins d’où les conquérants arabes l’ont adopté, le répandant à travers le monde arabe. Cela dit, le voile est omniprésent dans le monde méditerranéen : les femmes grecques mariées se doivent de porter un voile sur leurs cheveux, la Bible impose la même obligation aux épouses légitimes. La chevelure visible est le signe distinct des prostituées. Marie Madeleine lavant avec ses cheveux, instrument de son péché et de sa rédemption, les pieds du Christ

9 TOUJOURS DANS L’ANTIQUITE…
Les femmes d'Étrurie furent certainement celles qui, dans l'antiquité, eurent relativement le plus de liberté, et le statut le moins contraignant. Cela était très mal vu des Grecs et des Romains avant que l'Étrurie ne devienne province romaine. Les Romaines étaient juridiquement assimilées à d'éternelles mineures et soumises toute leur vie durant à l'autorité d'un tuteur, leur père puis leur mari. La patria potesta qui donne droit de vie ou de mort au pater familias sur tous les membres de sa famille fut réduite au IIe siècle avant J.-C. puis supprimée au IIe siècle après J.-C. Les Romaines jouirent d'un statut moins draconien que les Grecques. Elles avaient par exemple libre accès aux stades, théâtres et autres lieux publics. Le divorce existait mais avait un tout autre sens qu'aujourd'hui. Au IIe siècle ap. J.-C. l'empereur Marc-Aurèle délivre la femme romaine de l'institution de la manus, qui en faisait jusque là une mineure perpétuelle. Sans jouir d'aucun droit politique, elle peut désormais divorcer et se remarier, et elle a droit à la même part de l'héritage paternel que ses frères.

10 LES PREMIERES GRANDES DAMES
En Gaule, au Ve siècle, selon la tradition, une femme de 28 ans, la future Sainte Geneviève, appelle les défenseurs de Paris, qui s'apprêtaient à fuir, à résister aux Huns et contribue à sauver la ville.

11 La Kahina En Algérie, au VIIe siècle, une femme libre
berbère combattit les Omeyyades, après avoir rassemblé autour d'elle une armée d'hommes. Elle vaincu deux fois l'armée omeyyade. Ce sont les historiens arabes de la période médiévale qui lui donnèrent le nom sous lequel on la connaît, la Kahina. Elle fut finalement capturée et décapitée. Figure légendaire de l'identité kabyle et berbère, elle est censée avoir uni tous les hommes de cette nation contre l'envahisseur arabe et musulman.

12 AU MOYEN AGE L'Église catholique romaine tient une position
ambivalente vis-à-vis des femmes. Créées à l'image de Dieu, dotées d'une âme immortelle à l'égal de l'homme, elles peuvent accéder à la sainteté. Elles sont toutefois exclues des fonctions sacerdotales et, au principe d'égalité devant Dieu, s'oppose une hiérarchie terrestre qui les place dans une position subordonnée. Saint Augustin, grande source d'inspiration du droit canonique, distingue ainsi l'ordre de la grâce, dans lequel la femme est l'égal de l'homme, de l'ordre de la nature où elle est à son service. Les femmes se voient ainsi conférer un statut ambivalent. Comme la Vierge Marie, il leur faut allier la pureté et la maternité. Dans la hiérarchie établie par les théologiens et les canonistes, les vierges se voient offrir une place supérieure aux veuves et aux femmes mariées. Les martyres de la pureté incarnent cette idéalisation de la chasteté.

13 La législation ecclésiastique joue dans l'ensemble un rôle de protection
vis-à-vis des femmes. L'Église réprime progressivement les abus les plus criants ; interdisant le rapt ou au maître de violer une esclave vierge, au père d'abuser de la fiancée de son fils… L'obsession est de mettre fin à l'inceste, qui s'était largement répandu. Le mariage chrétien établit la liberté de choix et la libre volonté des deux époux par l'échange symétrique des consentements (et non le prêtre qui n'en est qu'un témoin privilégié) et le prêtre doit s'assurer de la liberté de leur choix par des questions préalables. Si, dans la pratique, les mariages arrangés se poursuivirent, particulièrement dans les classes sociales supérieures, du moins le principe de liberté et d'égalité des époux était-il posé. La répudiation est interdite et le divorce autorisé en trois cas : la stérilité, la consanguinité jusqu'au 7e degré ou l’ordination ultérieure d’un des époux. L’adultère est puni. Apparu au VIe siècle, le couvent, garant de sécurité matérielle, représente aussi la possibilité d'une vie spirituelle et intellectuelle pour les femmes. Les abbesses exercèrent un pouvoir égal à celui des abbés, et parfois des évêques. La figure emblématique de l'abbesse est l'érudite Hildegarde de Bingen qui vécut à la fin de la période ( ).

14 TOUJOURS AU MOYEN AGE La plupart des femmes mariées étaient sous
le pouvoir de leurs maris. Si l'émiettement de l'empire carolingien avait permis à un grand nombre de femmes nobles d'accéder au pouvoir politique et économique, voire militaire, la centralisation de l'État du XIIe siècle leur ferme cette perspective. Cependant, une femme comme Aliénor d'Aquitaine ( ) joua en Angleterre et en Aquitaine un rôle politique, puis culturel, essentiel.

15 Au XVe siècle, Jeanne d'Arc, âgée de moins de 18 ans,
parvient à se faire admettre comme chef de guerre et le reste pendant deux ans. Les circonstances de cette affaire, rendue possible par un contexte politique très particulier, ne sont pas entièrement élucidées. Une partie de l'Église a adopté une position soupçonneuse sur l'épopée de Jeanne (et notamment sur la prétention d'une très jeune femme à avoir reçu une mission divine sans passer par une autorité religieuse instituée) : l'Inquisition s'est inquiétée de l'affaire, et c'est d'ailleurs un tribunal ecclésiastique (soucieux de plaire à l'occupant Anglais) qui l'a condamnée au bûcher, après qu'elle ait été abandonnée par le roi Charles VII de France. L'histoire de Jeanne d'Arc, qui reste un cas unique, révèle un des paradoxes d'une société dans laquelle, au quotidien, la femme est maintenue dans une situation subordonnée, mais où une femme à peine sortie de l'adolescence a pu faire accepter son autorité par des guerriers.

16 L'Église, dès le XIe siècle et les réformes grégoriennes,
s'efforcèrent de limiter le nombre des religieuses et d'éliminer le pouvoir des femmes en son sein. À partir de la fin du XIIe siècle se forment dans le nord de l’Europe des communautés de femmes célibataires ou veuves, les «béguines». Sans faire vœu d'appartenance à aucun ordre religieux, elles mènent une vie spirituelle intense et s'investissent dans l'action caritative.

17 A la renaissance… La renaissance fait reculer les droits des
femmes dans tous les domaines. Progressivement, mais inéluctablement, les femmes se sont vues exclure de la sphère politique et publique. Lorsque certaines d'entre elles exercent encore un pouvoir réel comme Marguerite d’Angoulême, l'échec final est une régression visible des droits de la femme.

18 La régression durant la renaissance
La réinstauration du droit romain en Europe restreint considérablement les droits des femmes qui redeviennent de véritables mineures, abolissant ainsi les acquis chrétiens du haut Moyen Âge. En France, au XVIe siècle, la femme mariée devient juridiquement incapable. Marie de Gournay ( ), fille adoptive de Montaigne, exprime sa colère dans « L'Égalité des hommes et des femmes » et « Le grief des femmes ».

19 Le droit romain s'impose aussi au sein de l'église catholique.
La misogynie des traités de théologie morale des XIVe siècle et XVe siècle est féroce ; la persécution contre les «sorcières» fait des dizaines de milliers de victimes. Christine de Pisan ( ) plaide dans ce climat la cause des femmes. Ni l‘humanisme, ni la réforme protestante n'améliorent sensiblement le statut de la femme. Pendant une courte période, les femmes profitent des ouvertures ménagées par la Réforme. La lecture par les femmes de la Bible et des textes sacrés en langue vulgaire est un temps prôné par les prédicateurs. À l’image de Marie Dentière, certaines femmes saisissent l’opportunité qui leur est offerte pour se faire prédicatrices ou se mêler de théologie. Elles bénéficient également de l’effort d’alphabétisation entrepris à partir des années 1560 à travers le catéchisme. Cette liberté de parole est cependant rapidement étouffée. Luther dissout les communautés religieuses et sa propre épouse, Katherine von Bora, donne l'exemple du retour de la femme au foyer. Au XVIIe siècle, certaines sectes protestantes dissidentes, comme les anabaptistes ou les quakers, autorisent les femmes au prêche ou à la prêtrise.

20 Du 17e au 19e siècle… Du dix-septième au dix-neuvième siècle,
l'importance accrue accordée à la vie de famille et à l'enfant a des conséquences contradictoires sur le statut de la femme. Son rôle dans l'éducation est clairement reconnu. Au thème du péché se substitue celui de la nature féminine, plus portée aux sentiments, à l'amour, qu'à la raison. Mais cela signifie également que la femme se doit de se cantonner à son rôle d'épouse et de mère (Rousseau, Kant). Dans les Salons, les dames de l'aristocratie comme la marquise de Rambouillet règnent sur la vie intellectuelle. Apparaît le type de la femme de lettres ou de sciences et Condorcet théorise l'égalité des sexes.

21 SOUS L’ANCIEN REGIME Les fils seuls ont le droit à l'héritage. Les filles sont seulement "dotées", selon le bon vouloir des parents. Le mariage, acte religieux, est soumis à l'autorisation du père, quel que soit l'âge des futurs époux. Le mariage est indissoluble; le divorce et même la séparation de corps sont impossibles. Le mari seul a le droit de gérer les biens du couple et les biens de sa femme (mais il n'a pas le droit de dilapider la dot de sa femme).

22 LA REVOLUTION FRANCAISE !
Si les femmes participent activement à la Révolution française, les revendications de certaines, comme Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme, ne sont pas prises en compte par les députés - elle finira d'ailleurs sur l'échafaud. La volonté des femmes de participer à la vie publique, comme par exemple Théroigne de Méricourt qui tente de créer une «phalange d'amazones » au printemps 1792, est rapidement freinée par la majorité des révolutionnaires qui refusent notamment de les voir armées ou bénéficier d'un droit de vote, à quelque niveau que ce soit. Même si seule une minorité de militantes souhaite ces attributions, toutes les revendications sont fortement critiquées, au point même où les habitudes traditionnelles (présence des femmes dans les manifestations, dans les troupes, éventuellement comme combattantes) sont récusées.

23 LES LOIS DE LA REVOLUTION
Les filles ont le même droit à l'héritage que les fils. Le mariage, acte civil, n'est plus soumis à l'autorisation parentale. Le divorce est autorisé dans les cas suivants : par simple consentement mutuel des deux époux ; sur la demande de l'un des époux : pour incompatibilité d'humeur, démence, fureur, condamnation infamante, crime, sévices, injures graves, abandon du domicile conjugal pendant deux ans, dérèglement des mœurs notoires. La femme a le droit d'accomplir certains actes juridiques, mais le mari garde " la suprématie" dans l'administration des biens.

24 Le 20-21 juillet 1789 l'abbé Sieyès, tient un
Théroigne de Méricourt en habit d’Amazone Le juillet 1789 l'abbé Sieyès, tient un discours distinguant entre citoyens «actifs » et « passifs ». Les femmes furent classées, comme les enfants, les étrangers et tous ceux ne pouvant s'acquitter d'un sens électoral, dans cette seconde catégorie. Malgré l'appel de Condorcet, elles furent ainsi officiellement exclues du droit de vote par l'Assemblée nationale le 22 décembre 1789, exclusion maintenue par la Constitution de 1791 puis par un vote de la Convention nationale le 24 juillet 1793.

25 À partir d'octobre 1793, toute autonomie des femmes est bannie
de la vie politique. Les plus politisées qu'elles soient "enragées«  comme Pauline Léon, Claire Lacombe, "girondines" comme Olympe de Gouges, Théroigne de Méricourt ou Manon Roland, contre-révolutionnaires, comme Marie-Antoinette ou Charlotte Corday sont réprimées, voire exécutées. Le procureur de la Commune de Paris, Pierre-Gaspard Chaumette, applaudissant à l’exécution de plusieurs femmes et fustigeant leur mémoire, évoque : « La femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes, abandonna les soins de son ménage, voulut politiquer et commit des crimes [...] Tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois. Et vous voudriez les imiter ? Non ! Vous sentirez que vous ne serez vraiment intéressantes et dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la nature a voulu que vous fussiez. Nous voulons que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes. »

26 Par ailleurs, le divorce instauré in extremis le dernier
jour de l'Assemblée législatif en 1792 va être largement utilisé par les femmes qui régularisent des situations matrimoniales difficiles. À partir de 1795, les hommes mettent un terme à ce qui restait de liberté aux femmes, leur interdisant par exemple des réunions dans les rues, cherchant à limiter les effets du divorce. Les femmes qui retrouvent une visibilité sont les fameuses "Merveilleuses", Images même de ce qui est attendu d'un sexe à la fois soumis, séduisant et futile. L'Empire consacre cet état de fait, limitant le divorce, restaurant l'autorité du père de famille avec le Code civil français de 1804.

27 LE CODE NAPOLEON Le mariage est soumis au consentement du père :
pour le fils, jusqu'à 25 ans ; pour la fille, toujours. La femme passe par son mariage de la tutelle de ses parents à celle de son mari : elle doit suivre son mari à son domicile; (jusqu'en 1975) elle n'a aucun droit sur l'administration des bien communs; (jusqu'en 1965) elle ne peut disposer de ses biens personnels, ni les gérer sans l'autorisation de son époux, même en cas de séparation de corps; (jusqu'en 1965) elle ne peut sans autorisation de son mari exercer une profession; (jusqu'en 1965) elle ne peut accomplir aucun acte juridique. (abrogé partiellement en 1938, définitivement en 1965) Les époux se doivent fidélité, mais pas au même degré : (jusqu'en 1975) la femme adultère est passible d'un emprisonnement de 3 mois à 2 ans ; l'homme adultère est passible d'une simple amende, et seulement s'il amène sa concubine au domicile conjugal. Le divorce n'est autorisé que dans trois cas :(jusqu'en 1975) adultère ; condamnation à une peine infamante; sévices et injure grave.

28 AU 19e…ou la place des femmes en 1848
En France, malgré le Code civil, certaines femmes auront cependant eu l'occasion d'exprimer une volonté politique, de prendre conscience de leurs problèmes propres, en même temps que de leur désir d'appartenir à la nouvelle société en qualité de membre actif. Le féminisme aura désormais partie liée avec la gauche, républicaine, utopiste puis socialiste. Le thème bourgeois de la femme au foyer se répand dans les milieux populaires. La condition féminine dans la société victorienne prend des caractéristiques particulières au cœur de l'Empire britannique à son zénith. Elle est notamment marquée, comme aux États-Unis à la même période, par la doctrine de la « Coverture » qui suspend la personnalité juridique de la femme mariée pour la fondre avec celle de son époux. En vertu de ce principe, la femme mariée perd à titre individuel toute capacité juridique.

29 FIN 19e… Dès le début de la révolution industrielle, les femmes
entrent dans les usines, notamment dans le secteur textile, bastion traditionnel de l’emploi féminin. Le travail des ouvrières rencontre cependant une vive opposition de la part du mouvement ouvrier naissant. La mécanisation permet en effet la substitution d’ouvrières peu qualifiées à des emplois qualifiés autrefois exclusivement masculins. Le salaire des femmes, nettement inférieur à celui des hommes, est également une aubaine pour les employeurs. Les premiers syndicalistes dénoncent la concurrence déloyale mais aussi la désorganisation des foyers qu’entraînerait le travail féminin. Les proudhoniens, dominants en France, sont attachés à une répartition sexuée des rôles sociaux qui maintient les femmes au foyer. Lors du congrès de Genève de l’Association internationale des travailleurs en 1866, le refus du travail des femmes est voté à leur initiative, au motif qu’il constitue un «principe de dégénérescence pour la race et un des agents de démoralisation de la classe capitaliste ».

30 DES MOUVEMENTS, A L’ETRANGER…
Aux États-Unis, le principal syndicat la Fédération américaine du travail – est hostile au travail des femmes et empêche leur accès à de nombreux métiers. En réaction, les ouvrières new Yorkaises s’organisent de manière autonome au sein de l’International Ladies‘ Garment Workers' Union. L’arrivée de migrantes juives d’Europe de l’Est, plus politisées, est à l’origine du premier conflit social d’ampleur dans le secteur de la confection avec le soulèvement des (femmes) mené par Clara Lemlich en 1909. En Grande-Bretagne, c'est vingt ans plus tôt, avec la grève des ouvrières des manufactures d’allumettes à Londres en 1888, qu'a eu lieu le premier conflit social d'ampleur mené par des ouvrières sans qualifications.

31 AU 20e SIECLE… En France, Léon Blum accorde certes en 1936 quatre secrétariats d'État à des femmes, mais pas le droit de vote. Ce n'est qu'à partir des années 70 que les femmes font triompher en Occident l'idée de l'égalité des sexes ; certains estiment que la possibilité de maîtriser leur fécondité a représenté de ce point de vue la principale avancée. La participation des femmes dans l'effort lié à la guerre totale que s'imposent les puissances belligérantes fera évoluer de manière induite les droits des femmes. L'Histoire des femmes dans la guerre évolue, certaines deviennent combattantes dans les armées régulières ou dans la Résistance. Sans en faire des soldats, d'autres nations telles le Royaume-Uni les incorporent en tant qu'auxiliaires féminines. Les États-Unis mettent fin pour six ans à la perspective de la femme au foyer en employant 6 millions de concitoyennes dans les industries d'armement du Victory Program. Selon la formule de Franklin Delano Roosevelt : « le Président l'a dit, elles l'ont fait ». L'auteur anonyme du récit Une femme à Berlin émet l'idée que les grands perdants dans cette guerre sont les hommes, annonçant l'avènement ultérieur d'une libération sexuelle. À la libération, les femmes n'ont pas été épargnées puisque le phénomène collectif et revanchard des Femmes tondues a été observé.

32 DANS LES PAYS DEVELOPPES…
Les femmes sont plus diplômées que les hommes (en 1996, on comptait en France étudiantes pour étudiants), sans que les disparités disparaissent, tant en ce qui concerne les filières d'études que la vie professionnelle et le niveau des salaires. Depuis le début des années 1970, le nombre des femmes actives a augmenté de plus de trois millions en France, mais on note que de 1962 à 1992, ouvriers et ouvrières ont vu leur qualification suivre des mouvements inverses. Les classifications supérieures se masculinisent, les catégories d'ouvriers non qualifiés se féminisent davantage.

33 AU 20e siècle dans le monde….
Manifestation à Dhaka au Bangladesh pour l'emploi des femmes. Dans le tiers-monde, femmes politiques (souvent les héritières de quelque héros national) et écrivaines jouent un rôle politique essentiel dans la lutte contre les régimes autoritaires et corrompus, qui prennent appui sur l'armée et le conservatisme des mœurs.

34 L’EDUCATION DES FEMMES DANS LE MONDE
Le statut et l'éducation des femmes sont une des clés de la sortie du sous développement. Plus autonomes et mieux éduquées les femmes sauront maîtriser leur fécondité, éduquer leurs enfants, participer plus efficacement à la vie économique, où elles jouent presque toujours un rôle essentiel. Il reste cependant beaucoup à faire. Dans le monde, 120 millions d'enfants n'ont pas accès à l'école ; les deux tiers sont des filles. Il faut attendre les années 1970 pour que les organismes internationaux et les administrations des pays du tiers-monde prennent conscience du rôle fondamental de la force de travail des femmes dans la survie des populations rurales de ces régions. « Pivot essentiel de la vie des familles, c'est elle qui devrait être au centre de la formation ». De nombreux projets d'éducation informelle (non scolaire) à destination des femmes rurales se limitent aux conseils domestiques. Les femmes ont pourtant d'autant plus besoin de formation agricole qu'elles se voient souvent confier les champs les plus difficiles à cultiver, au Niger par exemple. Les femmes doivent encore assurer des activités commerciales ou artisanales, complément d'autant plus nécessaire que, parfois, le mari utilise pour lui-même ses propres revenus, les femmes devant acheter seules les biens pour la consommation familiale.

35 L'éducation des femmes joue enfin un rôle économique
indirect. Les femmes sont chargées d'éduquer les enfants, elles peuvent leur transmettre une mentalité mieux adaptée à l'économie moderne, «l'idéologie de la réussite individuelle ». L'hygiène permettra aussi de pallier les conséquences économiques de maladies trop fréquentes qui diminuent la productivité des agriculteurs. La contraception comme le recul de l'âge du mariage soulagera l'économie du poids de la démographie. Ainsi, la politique volontariste de la Tunisie à l'égard des femmes, amorcée dès 1966, leur a donné accès à l'enseignement et à l'emploi. Cela a pu contribuer à la baisse du taux de fécondité, aujourd'hui voisin de celui de l'Occident.

36 La charge de travail qui pèse sur les femmes rend particulièrement
difficile le suivi assidu d'une formation. Les petites filles sont souvent considérées comme une force de travail, domestique en particulier, voire mariées précocement. De plus le garçon continue le lignage, quand le capital culturel et professionnel de la fille appartiendra pour ainsi dire à son mari, c'est-à-dire à un autre lignage. Au Bénin, on tolère plus facilement la scolarisation des cadettes que celle de l'aînée, mais seul le garçon sera soutenu financièrement. Notons pourtant que c'est au plus fort de la vague islamique que l'alphabétisation des femmes a connu des progrès fulgurants au Maghreb, passant en Algérie, selon l'Unesco, de 24% en 1980 à 49% en 1995 (Tunisie, 32% à 55%; Maroc, 16% à 31%). Si l'éducation des femmes est rendue difficile par la lourdeur même des tâches de reproduction et de production qui leur incombent dès l'enfance, elle peut finalement être facilitée par des investissements modiques : en Afrique, construction de moulins à mil ou de puits. Le défaut de moyens de transport peut gêner tant l'accès à la formation que l'engagement des femmes dans des activités rémunératrices, commerciales et artisanales.

37 Dans les villes des pays peu développés, l'alphabétisation des femmes est
devenue monnaie courante. Mais les jeunes citadines reçoivent rarement une éducation qui leur offre des débouchés professionnels dans le secteur moderne, sauf en ce qui concerne les carrières commerciales. L'école ne cherche guère à stimuler leur intérêt pour les matières liées à la vie professionnelle, ou sinon les oriente vers un champ restreint d'activités, comme le secrétariat, l'enseignement ou les métiers médico-sociaux. On remarque que lorsque les Universités s'ouvrent aux jeunes filles, elles se rassemblent d'abord dans les facultés de Lettres, puis en Médecine et dans les branches apparentées. Selon elle, les jeunes filles auraient intériorisé la coutume qui veut que les femmes s'occupent des enfants et des malades. Il y a cependant des pays, comme la Thaïlande, où il est de tradition que les femmes exercent un métier. Elles entrent alors directement en compétition avec les hommes sur le marché général du travail. En France, l'emploi féminin diminue en Grèce depuis le tournant des années soixante. Les femmes grecques ne constituent qu'une force de travail d'appoint, au moindre coût. Elles seront aussi les premières licenciées. En Afrique, la déconfiture du système scolaire rend difficile la réussite scolaire des jeunes filles. Même lettrées, les jeunes filles n'auront que bien peu de chance de trouver un emploi salarié qualifié, domaine monopolisé par les hommes.

38 LE FEMINISME Le féminisme désigne d'abord un courant d'idées lié à la dénonciation de l'oppression subie par les femmes. Le corps des femmes constitue le terrain privilégié de la confrontation des féministes et de leurs adversaires. Dans la théorie féministe, pour celui qui est considéré comme paternaliste, les femmes ne seraient au fond que l'instrument de la reproduction, ou de la jouissance. Pour les féministes, les femmes ont dû revendiquer et obtenir, contre cette représentation, certains « droits » : le droit de se cultiver et de travailler en dehors de la maison, ou de disposer de leur salaire, la liberté de disposer de leur corps (droit au divorce, à la contraception, sans oublier la levée des restrictions concernant la recherche de paternité, en 1993). Elles ont également lutté pour que le viol soit systématiquement condamné.

39 LA LUTTE DES SEXES Malgré le radicalisme sectaire qu'on leur prête, les féministes post-soixante-huitardes n'ont pas fait de leur mouvement une structure fermée. Elles ont opté pour une multitude de petits groupes très réactifs. C'est que les femmes ne constituent pas une classe économique, encore moins une nation. Elles ne peuvent pas espérer construire une société par exclusion des hommes. Il s'agit plutôt pour elles de créer les conditions sociales de leur épanouissement et de l'égalité des sexes. Des femmes comme Louise Michel se sont battues lors de la Commune aux côtés des hommes. Pour certaines féministes, c'est la gauche politique qui n'a pas été à la hauteur de ses idéaux universalistes et égalitaires. Il y aurait donc une lutte entre les sexes, qui constituerait une constante de l'histoire, lutte larvée ou ouverte, parfois sanglante, lutte qui s'expliquerait par la volonté des hommes de maintenir les femmes dans un état perpétuel de tutelle et de s'approprier le contrôle de leur fécondité.

40 L’émancipation des femmes et ses limites…
Outre l'action militante, l'émancipation des femmes s'expliquerait par le déclin de l'influence de l'Église, par la généralisation du travail féminin salarié et son contrecoup sur la cellule familiale, par les progrès des conceptions libérales des mœurs et de l'individu. En France, les femmes obtiennent le droit de vote en 1944, le planning familial est créé en 1956 par Mme le Dr Veil. La loi Simone Veil (janvier 1975) qui dépénalise l'avortement est définitivement adoptée en En 1992, Véronique Neiertz fait voter la loi qui pénalise le harcèlement sexuel au travail, les violences familiales et les commandos anti-IVG. Mentionnons enfin le principe de la parité politique, inscrit dans la constitution en La loi donne souvent l'impression de courir après les mœurs, mais traduit aussi la volonté politique de lutter contre les inégalités entre les sexes et de promouvoir la dignité des femmes. Mais certaines questions sont plus complexes : la garde des enfants, généralement attribuée aux femmes en cas de divorce, reproduit la division traditionnelle des rôles. Si les femmes ont le droit de travailler et de disposer de leur salaire, cela n'entraîne pas un partage équitable des tâches domestiques, qui alourdissent leur journée (la "double journée") et entravent de fait leur carrière professionnelle.

41 Le libéralisme a joué un rôle important dans l'émancipation des femmes, mais il
tend aussi à restreindre les protections contre les discriminations salariales ou celles qui concernent l'emploi et la carrière. La réussite des femmes se fait surtout dans des domaines qui subissent une certaine désaffection de la part des hommes, comme la fonction publique ou l'enseignement (soin, aide). En revanche, les femmes occupent moins de 5 % des postes de direction en science de l'Union européenne, et environ 2 % des postes de numéro un ou deux des entreprises françaises de plus de 500 salariés. Certaines professions se sont cependant féminisées sans perdre de leur « valeur sociale » : droit, médecine, journalisme. Ailleurs dans le monde, l'accès des femmes aux études supérieures n'a pas toujours conduit à l'égalité avec les hommes, ni même à la remise en cause des statuts traditionnels. Dans nos régions, un certain culte de la violence et des conduites viriles, en particulier dans les milieux populaires, pourrait selon les féministes conduire à une remise en cause de l'égalité des femmes et des hommes.

42 LES DATES IMPORTANTES 1790 Les lois de la Révolution : la femme a le même droit à l'héritage que les enfants de sexe masculin. 1804 Le Code Napoléon consacre l'incapacité juridique de la femme mariée : . la femme, considérée comme mineure, est entièrement sous la tutelle de ses parents, puis de son époux ; . restrictions sévères au droit de divorcer. 1816 Suppression totale du divorce. 1850 La loi Falloux oblige les communes de plus de 800 habitants à ouvrir une école primaire spéciale pour les filles. 1861 Julie Daubié : première femme bachelière 1863 Victor Duruy, ministre de l'Instruction publique, crée les cours secondaires pour jeunes filles, jusque-là interdits.

43 1874 Première loi tentant de protéger les femmes au travail : les femmes ne peuvent travailler dans les mines, ni travailler le dimanche. 1880 La loi Camille Sée organise l'enseignement secondaire féminin (il est différent de celui dispensé aux garçons). 1881 Loi autorisant les femmes à ouvrir un livret de Caisse d'épargne sans l'autorisation de leur époux 1882 Lois Jules Ferry : l'école primaire est obligatoire et gratuite pour les filles comme pour les garçons. 1884 Loi autorisant le divorce, aux mêmes conditions qu'en 1804.

44 27 NOVEMBRE 1893 Droit de vote pour les Néo-Zélandaises
La Nouvelle-Zélande est le premier pays à attribuer le droit de vote aux femmes, et le seul à le faire au XIXème siècle. Ce droit est obtenu après une pétition d’une impressionnante ampleur : près d’un quart de la totalité des femmes adultes du pays l’ont signée. Toutefois, les femmes ne seront éligibles qu’à partir de 1919.

45 LES MOMENTS IMPORTANTS
1892 Loi limitant la journée de travail à 11 heures pour les femmes. Il est interdit de les faire travailler la nuit (loi mal appliquée). 1900 Jeanne Chauvin = première femme avocat 1903 Marie Curie reçoit le prix Nobel de Physique 1906 Repos hebdomadaire pour tous les travailleurs. 1907 La femme mariée qui travaille a le droit de disposer de son salaire (mais pas de gérer ses autres biens). 1908 Libéralisation du droit au divorce : il est autorisé, à la demande des deux époux, après 3 ans de séparation de corps. Madeleine Brès = première femme à exercer la médecine 1909 Loi instituant un congé de maternité de 8 semaines, sans traitement. 1915 Les femmes disposent de l'autorité paternelle en l'absence du mari, et pour la durée de la guerre.

46 1920 Loi faisant de la contraception et de l'avortement un délit pénal Les institutrices obtiennent l'égalité de rémunération avec les hommes. 1924 L'enseignement secondaire est le même pour les filles que pour les garçons. 1928 Loi instituant le congé de maternité. 1932 Création des Allocations Familiales. 1936 Le gouvernement Léon Blum compte 3 femmes sous secrétaire d’état Loi reconnaissant à la femme une "capacité juridique" restreinte : droit de témoigner (justice), etc… 1941 Le divorce est interdit pendant les trois première années suivant le mariage ; ensuite aussi, sauf en cas de sévices graves et répétés. Officialisation de la fête des mères 1942 L'avortement est considéré comme un crime contre l'État, passible de la Peine de mort. 1944 Une ordonnance d'Alger accorde aux femmes le droit de vote et le droit d'éligibilité. Les femmes sont admises dans les jurys d'assises.

47 Le 21 AVRIL 1944 Les femmes obtiennent le droit de vote
La France combattante à Alger accorde le droit de vote aux femmes, près d'un siècle après l'adoption du suffrage universel masculin. La France est l'un des derniers pays d'Europe a avoir accordé le droit de vote et d'éligibilité aux femmes, juste avant l'Italie, la Belgique, la Grèce et la Suisse. Les femmes useront de ce droit pour la 1ère fois aux élections municipales du 29 avril 1945.

48 LE 21 OCTOBRE 1945 Les femmes votent pour la première fois en France
Les femmes participent massivement pour élire les membres de la nouvelle assemblée constituante. L'ordonnance du octobre 1944, leur avait accordé le droit de vote. Elles le mettent en pratique pour la première fois de l'histoire de France. Le suffrage universel prend tout son sens.

49 1945 Rétablissement du divorce aux conditions de 1908. Loi instituant le congé de maternité obligatoire et indemnisé à 50%. 34 femmes sont élues députées 1946 Le préambule de la Constitution pose le principe de l'égalité des droits entre hommes et femmes. 1965 Réforme du régime matrimonial de 1804 : la femme peut gérer ses biens, ouvrir un compte en banque, exercer une profession sans l'autorisation de son mari. L'enseignement technique est ouvert aux filles.

50 1966 L’organisation nationale des femmes
Betty Friedan fonde l’Organisation nationale des femmes Écrivain et féministe américaine, Betty Friedan met en place la "National Organization for Women", connue sous l’acronyme "NOW". Elle cherche ainsi à lutter pour obtenir l’égalité totale entre les deux sexes. Quelques années plus tôt, elle avait publié un ouvrage retentissant pour la cause féministe : "la Femme mystifiée", "The Feminine Mystique". Dans cet essai, elle s’opposait au fait que le rôle de la femme au sein de la société ne se limite qu’à sa vie maritale et maternelle. Selon elle, la femme était engluée dans de fausses valeurs, ce qui l’empêchait de s’épanouir autrement qu’au travers de son rôle de mère et d’épouse. L’année suivante, le Women’s Liberation Movement naîtra aux États-Unis sous l’impulsion de quelques militantes du NOW. Cette organisation luttera en faveur de l’avortement et pour l’égalité des sexes dans les milieux professionnels.

51 1967 Loi Neuwirth autorisant la contraception ; celle-ci sera remboursée en 1974 1970 La mère devient l'égale du père en matière d'autorité parentale.

52 26 AOUT 1970 Le Mouvement de libération des femmes est né
Des groupes de femmes se réunissent afin de déposer une gerbe sur la tombe du "soldat inconnu" mais destinée à la "femme inconnue", dénonçant le manque de reconnaissance vis-à-vis des femmes. Elles sont arrêtées par la police mais cet événement donne naissance au Mouvement de libération des femmes (MLF). Sans leader, cette organisation va fédérer plusieurs groupes de différentes tendances politiques, philosophiques ou sociologiques. Selon les membres, la femme n’est pas suffisamment entendue au sein de la société, bien qu’elle obtienne de plus en plus dedroits. La presse et l’édition seront leurs principaux moyens de communication. Très vite, le mouvement prendra de l’ampleur, notamment grâce à Antoinette Fouque, Simone de Beauvoir ou encore, Christine Delphy. Les actions de chaque groupe tourneront autour de la protection de la femme, de la lutte pour ses droits et contre la violence, ainsi que pour l’avortement.

53 5 AVRIL 1971 Publication du "Manifeste des 343"
Sous l’impulsion du Mouvement de libération des femmes, le journal du Nouvel Observateur  publie une pétition portant 343 signatures de femmes. Toutes déclarent avoir recouru à l’avortement au cours de leur vie. L’IVG étant sévèrement puni par la loi, elles courent des risques afin de changer la législation. Elles réclament en effet le droit d’accéder librement à la contraception, ainsi que celui d’avorter en toute légalité. Parmi ces signatures figurent celles de personnalités très en vogue, telles que Simone de Beauvoir, Catherine Deneuve, Jeanne Moreau, Françoise Sagan, Delphine Seyrig… Le scandale est retentissant. La loi Veil autorisera l’avortement en 1975.

54 11 OCTOBRE 1972 Le procès de Bobigny s’achève
Jugée pour avortement, Marie-Claire Chevalier est relaxée, au terme de plusieurs semaines de procès. Dès l’ouverture de l’affaire, les féministes du Mouvement de libération des femmes avaient réagi. Déjà l’année précédente, la pétition du "manifeste des 343" avait été publiée pour lutter en faveur de l’interruption volontaire de grossesse et de la contraception gratuite. La libération de la jeune femme apparaît comme un grand pas en avant pour ce combat mené depuis des années pas les féministes.

55 1971 Loi rendant obligatoire l'égalité des salaires entre les hommes et les femmes pour un même travail. 1974 Loi Veil autorisant l'IVG, sous certaines conditions. 1975 Libéralisation du divorce

56 4 DECEMBRE 1974 Nouvelle avancée pour la contraception
Une nouvelle loi autorise la délivrance de la pilule contraceptive aux mineures sans l'autorisation de leurs parents. Elle garantie anonymat et gratuité dans les centres de planification familiaux. Ce nouveau texte vient parfaire la loi Neuwirth du 28 décembre 1967 qui légalise l'utilisation de la pilule.

57 17 JANVIER 1975 Vote de la Loi Veil
La ministre de la Santé de Valéry Giscard d'Estaing fait voter son texte autorisant l'avortement en France avec l'appoint des voix de gauche, après un débat houleux. La loi est votée à titre provisoire pour une période de 5 ans. Elle sera reconduite le 31 décembre 1979.

58 LA LOI DE 1975 SUR LE DIVORCE La femme n'est plus obligée de vivre au domicile de son mari. L'adultère est dépénalisé. Le divorce par simple consentement mutuel devient possible. La rupture de la vie commune devient un cas de divorce, même sans le consentement de l'un des époux.

59 1980 Maguerite Yourcenar = première femme à l’Académie Française 1983 Loi Roudy, qui interdit toute discrimination professionnelle en raison du sexe. 1986 Circulaire légalisant l'emploi du féminin pour les noms de métier. 1990 Arrêt de la Cour de cassation condamnant le viol entre époux. 1992 Loi réprimant les violences conjugales, et loi sanctionnant le harcèlement sexuel au travail. 1999 Réforme de la Constitution : la loi "favorise" l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives. 2000 Loi en faveur de la parité hommes/femmes en politique.

60 15 SEPTEMBRE 1995 Les droits des femmes à l'ONU
La déclaration finale de la conférence de l'ONU consacrée aux femmes réaffirme que "les droits des femmes sont partie intégrante et indivisible des droits humains". Elle a été adoptée par les 181 délégations participants aux débats. Les Etats catholiques et musulmans ont essayé, en vain, d'exclure la notion de "sexualité" des textes.

61 1 FEVRIER 2003 Naissance de Ni putes ni soumises
La "Marche des femmes contre les ghettos et pour l'égalité«  s’élance de Vitry-sur-Seine en hommage à Sohane Benziane, 17 ans, brûlée vive quelques mois plus tôt pour s’être affichée avec son petit ami. C’est le point de départ d’une marche qui, après 23 étapes en France, regroupera 30 000 personnes le 8 Mars suivant à Paris. Décidé à briser le silence entourant la condition féminine dans les cités difficiles, le mouvement dénonce les violences, les "tournantes" mais aussi les atteintes quotidiennes à la liberté.


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